Art de la guerre monétaire et économique

Pourquoi les Européens, et surtout les Français, ne veulent pas de sanctions trop sévères à l’égard de la Russie

Pourquoi les Européens, et surtout les Français, ne veulent pas de sanctions trop sévères à l’égard de la Russie

Lundi, le gouvernement américain a décidé une troisième vague de sanctions à l’égard d’officiels et d’entreprises russes, contre ce qu’ils ont qualifié « d’actes de provocation en Ukraine ».

Mais le blog financier américain Zero Hedge s’explique parfaitement la réticence des Occidentaux à s’engager vers des sanctions plus sévères envers la Russie : l’exposition des banques occidentales, en particulier celles de la France, à la Russie, qui rend un défaut russe particulièrement redoutable.

20140430_bruss.png (622×455)

Les banques françaises, en particulier, avec près de 36 milliards d’euros d’exposition à la dette russe, se retrouvent quasiment aussi vulnérables qu’elles ne l’étaient à la dette grecque au moment du premier plan de sauvetage de la Grèce en 2010, lorsqu’elles étaient exposées à près de 50 milliards d’euros à la dette grecque.

Mais depuis, les banques françaises ont pu utiliser le programme de rachat des obligations souveraines sur le marché obligataire secondaire par la BCE (Securities Market Programme, ou SMP) que cette dernière a mené pour restaurer la confiance des investisseurs dans la dette des pays de la périphérie, pour se débarrasser de ces actifs et assainir leurs bilans.

Mais cette opportunité ne sera pas offerte cette fois-ci… et une grande partie de l’exposition de la France  à la Russie n’est pas liquide, remarque le blog. Il rappelle que Société Générale détient par exemple la 9èmebanque russe, Rosbank, dont la valeur nette atteint 16 milliards d’euros.

Au cours du quatrième trimestre 2013, après la montée des tensions entre la Russie et l’Occident, les banques occidentales ont toutes tenté de réduire leur exposition à la Russie. Les banques françaises n’y sont pas réellement parvenues, et comme on le voit dans le graphique ci-dessous, leur exposition à la Russie ne s’est réduite que de 3%. Et même si les banques américaines, allemandes, britanniques et suédoises ont mieux réussi, leur exposition à la Russie demeure forte…

PAR AUDREY DUPERRON ·

Source Express.be 2/5/14

 http://www.express.be/business/fr/economy/pourquoi-les-europeens-et-surtout-les-franais-ne-veulent-pas-de-sanctions-trop-severes-a-lgard-de-la-russie/204795.htm

2 réponses »

  1. il faut répéter au européen que les USA ne sont plus nos amis et que leurs querelles imperialiste ne nous concernent pas. Qu’il se démerde tout seul avec les prblémes qu’ils ont créer tout seul. Les USA sont devennu les ennemis du monde libre.

Laisser un commentaire