A Chaud!!!!!

Mister Market and Doctor Conjoncture du Vendredi 6 Juin 2014 : Voilà les taux négatifs, voilà l’argent biodégradable avec le temps Par Bruno Bertez

Mister Market and Doctor Conjoncture du Vendredi 6 Juin 2014 : Voilà les taux négatifs, voilà l’argent biodégradable avec le temps Par Bruno Bertez 

La BCE, aveugle s’élance dans les ténèbres. On était dans les zones d’ombre, avec un secteur financier peuplé de zombies, cela ne suffisait pas! On invente l’argent biodégradable, l’argent qui brule quand on ne s’en sert pas.

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La BCE a fini par se décider, elle va imposer des taux d’intérêt négatifs de 0,1% sur les dépôts  que les banques laissent chez elle. 

L’objectif serait de faire en sorte que les liquidités soient employées dans l’économie plutôt que laissées oisives dans les comptes auprès de la BCE. En quelque sorte, les banques vont être pénalisées parce qu’elles n’emploient pas l’argent qu’elles ont. Autrement dit, il s’agit de les inciter à produire plus de crédit. On appelle cela, quand cela marche: tenter d’améliorer les mécanismes de transmission de la politique monétaire. Nous appelons cela plus simplement tenter de faire boire les ânes qui n’ont plus soif  Ou encore tenter de gaver les oies au mépris de la détérioration de leur foie. 

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Toute la politique de soi-disant sortie de crise s’analyse en une phrase : Il s’agit de forcer les agents économiques à faire ce que spontanément, raisonnablement, ils ne veulent pas faire. Les agents économiques sont vicieux, ils ne font pas ce que l’on veut qu’ils fassent, voilà le problème! Et la solution, tous azimuts est de les obliger à faire ce qu’ils jugent inadéquat. 

Peu importe que de proche en proche on fausse tout, toutes les valeurs, tous les mécanismes, le dirigisme a toujours raison. Même quand il conduit au précipice, c’est pour le bien commun! 

Dans le monde actuel tout est faux et les signaux économiques qui sont envoyés ne veulent plus rien dire.  Il n’y a plus de découverte des prix d’équilibre, plus de clearing des marchés, tout fonctionne avec des béquilles. Comment faire des prévisions et des calculs économiques sensés, comment investir intelligemment si tous les indicateurs qui servent à prendre les décisions sont bancals? La réponse des dirigiste et étatistes est : faites-nous confiance, les yeux fermés, faites ce que l’on vous dit, nous, nous savons! 

Ces Zozos sont aveugles, ils pilotent comme nous l’avons écrit, à vue, dans le noir,  dans un monde inexploré,  sans référence ou antériorité, mais ils savent…Ils nous ont mené au gouffre de 2008, mais ils savent … Ils nous ont affligé de millions de chômeurs, mais ils savent … Ils détruisent les systèmes de retraite et protection sociale, mais ils savent…Ils ont créé un monde instable, dangereux, purement spéculatif … mais ils savent. Ils créent de la fragilité et du risque financier, mais ils savent …Ils savent quoi ? Les résultats des modèles? Il n’y a pas de modèles testés sur ces questions. Les expériences sont contradictoires. Les avis  présents sont partagés.

 Lorsque la Suède a fait les taux négatifs, les résultats apparents ont été positifs, la croissance a rebondi. Lorsque le Danemark est passé aux taux négatifs, le résultat a été nul voire négatif, les prêts ont continué à s’éroder. Le GDP  au lieu d’avancer a reculé. 

Depuis l’été 2012, les banquiers centraux du monde entier convergent vers Copenhague, mais ce n’est ni pour déjeuner au Noma, sacré meilleur restaurant du monde, ni pour voir la Petite Sirène ou flâner le long des canaux de la ville, mais plutôt pour étudier les effets d’une expérience que la banque Centrale danoise a mèné entre juillet 2012 et avril 2014: elle a appliqué un taux d’intérêt officiel négatif.

Elle est ainsi la première et la seule banque centrale du monde à avoir eu recours à une mesure aussi radicale, si l’on exclut la Suède qui a aussi passé une mesure de ce type en 2009, mais qui n’est jamais réellement entrée en application. Avec une inflation s’établissant à 0,5% sur un an dans la zone euro le mois dernier, de plus en plus de voix s’élèvent pour que la BCE intervienne pour contrer la menace de la déflation en adoptant elle aussi des taux d’intérêt négatifs.

Le Danemark est donc devenu un laboratoire de référence dans ce domaine pour les banques centrales de la zone euro. Qu’ont-elles appris ?

Tout d’abord, que la raison qui a motivé l’introduction d’un taux négatif par la Nationalbanken du Danemark est différente de celle que la BCE pourrait avoir aujourd’hui. Le taux d’intérêt négatif a été introduit par la banque centrale danoise pour éviter que la couronne danoise ne devienne une monnaie refuge et qu’elle s’apprécie  trop par rapport à l’euro en raison de l’arrivée massive de capitaux étrangers. En 2012, les investisseurs étrangers étaient à la recherche de places financières stables en dehors de la zone euro pour placer leur argent. En revanche, la BCE cherche à éviter la déflation en dissuadant les institutions financières et les caisses de retraite de placer leurs liquidités sur des comptes de dépôt dans ses livres dans l’espoir qu’elles prêteraient cet argent à des entreprises ou à l’Etat, pour alimenter l’activité dans l’économie réelle. 

Deuxièmement, il n’y a pas de preuve concrète que ce taux négatif pourrait effectivement avoir l’effet désiré. Comme la couronne danoise, la parité de l’euro pourrait chuter, probablement plus fortement que ne l’avait fait la monnaie danoise, parce que l’impact dans la zone euro sera plus élevé qu’il n’a pu être dans un pays de 6 millions d’habitants, où la baisse a été limitée dans l’ensemble. (L’euro fort est précisément une des causes de la faible inflation, car il rend les produits importés moins chers.)

Troisièmement, les taux d’intérêt négatifs n’ont eu aucun impact sur les prêts à l’économie réelle et un impact limité sur les flux de liquidités. En avril 2014, la banque centrale danoise a mis fin à l’expérience, et les taux sont redevenus positifs depuis. La fixation d’un taux d’intérêt négatif fonctionne principalement en cas d’excès de liquidités dans le système, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, selon les spécialistes de la zone euro.

Conclusion: Selon les responsables de la banque nationale danoise, l’ensemble de l’opération s’est soldée grosso modo par un jeu à somme nulle pour le pays.

Les taux d’intérêt négatifs ne devraient pas faire de mal, mais ils ne suffiront pas pour chasser le spectre de la déflation.

PAR AUDREY DUPERRON/Express.be · 05 JUIN 2014

http://www.express.be/business/fr/economy/la-bce-pourrait-annoncer-aujourdhui-des-taux-dinteret-negatifs-les-leons-du-laboratoire-danois/205556.htm

La seule chose que l’on sait c’est que l’on ne sait pas. Et c’est pour cela que de nombreux responsables européens sont contre cette décision, pour cela que les USA l’ont  explorée, pour finir par l’écarter. Quand la Suisse l’a pratiqué les inconvénients de sont révélés majeurs. 

Nul ne peut prédire de façon crédible:

  • -les conséquences sur les taux EONIA et  EURIBOR.
  • -les conséquences sur l’économie réelle.
  • -les comportements des agents économiques.
  • -s’il n’y aura pas des effets pervers, les banques peuvent très bien répercuter ce qui, en dernière analyse est un coût sur … les clients. 

Cette décision est un aveu … d’échec de ce qui a été entrepris jusqu’à présent, voilà la réalité. Et pour faire bonne mesure, on accélère la fuite en  avant. Le mythe que la manipulation magique des signes, fussent-ils monétaires, peut avoir une action sur le réel autrement que par le feu de paille des nouvelles, a la vie dure. Nous le répétons, ces gens ne sont pas des magiciens, des magiciens il n’y en a pas, ce sont des illusionnistes.

Notre idée est que les gnomes de la BCE savent tout cela, mais qu’une fois de plus, ils tirent avec des fusils qui ont des canons tordus. Ce qu’ils visent,  c’est non pas la transmission de la politique monétaire, la relance du crédit, puisque ce qui fait défaut, c’est la demande et non pas l’offre, non ce qu’ils visent c’est le change. Ils veulent faire baisser l’euro jusqu’à 1,26 contre dollar.

 Cette mesure déplait moins aux allemands car ils ne sont pas contre un petit coup de pouce: la croissance n’est pas ce qu’elle pourrait être, le marché international est dur, et puis l’inflation est faible. Un peu de compétitivité par le biais du change n’est pas mal venue.

Germany Construction PMI falls from 49.7 in April to 48.1

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 De toute façon, la simple logique aurait impliqué que le change européen s’affaisse contre le dollar. Les deux réglages de politiques économiques sont en divergence croissante. Les USA entament une phase qui va être une phase de normalisation/resserrement tandis que l’Europe accentue les réglages dans le sens un peu plus expansionniste. Les mouvements de taux devraient diverger ce qui devrait influer sur les parités relatives.

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BRUNO BERTEZ Le Vendredi 6 Juin 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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21 réponses »

  1. tant que la BCE imprime pas sur ordre des americains et des allemands , parceque c ‘est le couple moteur de l ‘ UE transatlantique , l ‘euro ne baissera pas. parceque ce sont les banques centrales concurrentes qui se muent en hedge funds monetaires , comme la BNS suisse , et que les achats d’euros leur coute le prix de l ‘electricité de leurs imprimantes. leur but n ‘est pas de gagner sur le taux depot , mais devaluer pour relancer leurs economies en permanence . c ‘est une souris que la BCE a lancé , 400 milliards de LTRO sur 4 ans = 8 milliards par mois pour 18 pays . c ‘est ridicule . la BCE est americaine et sert les interets des americains . l ‘ UE est devenu un protectorat US voire une colonie .

  2. Le lance boulettes dangereux de l’élève Draghi

    La presse est tombée dans le piège « des mesures extraordinaires pour lutter contre la déflation ». Le côté symbolique du passage aux taux négatifs en a impressionné plus d’un. Les marchés, cependant, ne s’en sont pas laisser compter, ils ont compris que nous n’étions pas dans la situation du « gros bazooka  » de 2012, mais dans l’hommage du vice à la vertu et le faire semblant. Il fallait faire quelque chose pour désamorcer les pressions des pays du sud et de la France au lendemain des élections européennes et on l’a fait. Il fallait faire quelque chose pour la croissance et le niveau de l’euro, on l’a fait, dans la limite acceptable par l’Allemagne, voilà la réalité.

    Du coup les vendeurs se sont rachetés sur le fait accompli et l’euro est à 1,3650 contre 1,3550 Jeudi. Attention, il ne faut pas préjuger des mouvements d’un seul jour, notre remarque ne vise que l’accueil des nouvelles, rien de plus. En bonne logique, la monnaie euro devrait glisser en raison de la divergence de réglage de la politique entre les USA et l’Europe.

    De toutes façons, Draghi conscient de la faiblesse de son dispositif, très gradualiste a déclarer « Ce n’est pas fini, nous irons plus loin ». Quand on veut frapper un coup on ne procède pas de cette façon, on évite au contraire le gradualisme, on frappe fort et on impressionne pour mettre la psychologie de son côté. La gestion monétaire, on le savait, mais on le sait encore mieux depuis le livre de Geithner, est fondée sur le bluff. Draghi est un élève des américains, mais un mauvais élève, dangereux malgré son lance-boulettes, mais c’est pour d’autres raisons que nous verrons plus bas.

    On va baisser le taux directeur de 0,25 à 0,15% ce qui ne change rien.
    On va fournir des nouveaux LTRO à échéance 2018.
    On étudie, voire prépare des sortes de QE Canada dry.
    On va mettre en place des instruments pour faciliter le financement des petites entreprises.
    On va réinciter aux prises de risques par les ABS.

    Tout cela est dans la ligne que l’on connait, avec du dirigisme en plus! En effet l’originalité c’est, comme en France, la mise en place de contreparties/sanctions.

    On accorde des béquilles, mais elles doivent servir à réaliser des objectifs particuliers. C’est la même idée que le Pacte de Responsabilité, on accorde des avantages, mais sous condition d’utilisation. Après-guerre on a connu et généralisé ce genre de pratiques d’encadrement et de spécialisation du crédit, cela a donné des monstres.
    Nous sommes de plein-pied dans le socialisme monétaire, dans le recloisonnement, dans le spécial etc. Toute cela va dans le même sens que les politiques budgétaires, réintroduire le frottement, supprimer la fluidité des marchés, favoriser les redomestications .Peu à peu on repart dans toutes les erreurs dont on est sorti à grand peine, les politiques de revenus, les politiques de crédit, les subventions directes et indirectes etc etc.
    Tout cela se caractérise d’une seule expression : « Le refus de la vérité ».

    La mondialisation, la globalisation, tout cela est bien en train, jour après jour, de régresser. Nous ne serions pas contre, à condition que ce soit conscient et surtout que ce soit conçu pour améliorer l’efficacité et réduire les gaspillages, ce qui n’est pas le cas puisque l’objectif est inverse.

    Il s’agit de reproduire, prolonger les inefficacités. Perpétuer les gabegies des Etats, entretenir leurs coûts excessifs et éviter les décisions douloureuses. Tel est le but objectif: gagner du temps … pour ne rien faire, car faire, cela fait mal. On s’étonne que les Allemands d’ailleurs ne mettent pas cet aspect, les tergiversations et refus de faire ce qui doit être fait, un peu plus en avant.
    C’est Weber, l’Axel, qui a pris le risque de le dire néanmoins dans le FT il y a quelques jours, « Tout cela ne vise qu’à éluder ce qui doit être fait ».

    Et Draghi est complice. On l’a vu s’agissant des banques, la politique est de masquer, alléger, bref, elle est non pas faire le ménage mais de mettre les « merdes » sous les tapis.
    La BCE est éminemment politique, elle aussi est entrée dans le triple langage.

  3. Non seulement vous ne relisez pas , non seulement vous ne corrigez pas, mais vous délirez. Ecrire correctement est une politesse minimum. Penser juste est un luxe, je le reconnais…

  4. l’argent biodégradable….comme les nouveaux rouleaux de papier toilette qui viennent de sortir…..une fois que ça finit au chiottes , ça se délitte dans l’eau et ça disparait définitivement…..

  5. Il y a environ 6 ans sur un forum lors d’un sujet sur la réintégration de la France dans l’Otan par Naboléon Petit Pied 1er, j’ai écris que l’Europe était en quelque sorte le pare-feu de l’économie US.
    Que les US lentement mais surement, nous ferait boire le bouillon avant eux.
    Un peu comme les syndicats qui assurent la paix sociale aux gouvernements en échange de leur salut et statut d’improductif grassement subventionner, plutôt que de défendre la valeur travail.

    Qu’est ce que j’ai pas dit ?
    Je me suis fait troller comme un blaireau.

    Toutefois cela ne m’a pas empêcher de vivre, cependant si j’ai dit une connerie, vous pouvez aussi rire.
    Mais soyez sympa avec douceur et anagogie. ;-)..

  6. non l’euro va s’apprecier et va se raréfier
    le tx d’interet ne conditionne pas la quantité de monnaie dans le cas présent (c’est ma grande découverte intellectuelle) mais il conditionne la vélocité de la monnaie. (c’est peut etre du Allais)

    si j’emprunte de l’argent actuellement c’est pour une chose avoir du cash de protection, à tx moindre que demain, pour acheter dans un krach et ce krach c’est et c’est seulement celui du marché action…faut 2ans (ou j’emprunte pour payer moins d’impot que ma secretaire, comme Buffet, car c’est déductible)

    là ce que je vais faire c’est rembourser mes crédits avec mon cash
    (les renegocier: guerre commerciale=> attrition des marges=>…)

    va y avoir un short squeeze, surtout quand le « dollar SP » va se retourner comme une mairde
    dans Lombard street , dans pareil cas il est dit qu’il faut monter les taux et ne pas les baisser, pour éliminer des gens qui peuvent faire encore plus de mal

    on fait l’inverse de 1929 mais faudra payer de toutes façons et vaut mieux le faire dans un cadre classique c’est à dire en évitant de recourir à des solutions même pas envisagée depuis 2000ans

  7. ils continuent la répression financière, démolisse le capital et préparent l’avénement du FN UKIP GRILLO…

    • C’est aussi mon sentiment avec toutefois une réserve sur le FN qui tend à tourner le dos au crépuscule c’est à dire à l’ouest pour se tourner vers l’aurore l’est.
      Ceci étant l’état Nation en tant que tel et tel qu’il est dans son architecture, métastasé par une caste servile à l’ordo ab chao n’a plus de poids politique et géopolitique pour prétendre conserver sa souveraineté à l’égard, de l’ouest ça c’est une certitude, mais peut être aussi à l’est.

      L’UKIP pour moi, c’est de l’anglo saxon et les UK ils ont toujours marché et servi leurs cousins les US avant de collaborer avec leurs voisins.

    • Voila une remarque sensée.

      Ils détruisent non pas le capital en général, mais celui qui provient des sources classiques, comme l’épargne.

      Ils détruisent les couches sociales qui épargnent pour leurs vieux jours, pour financer l’ascenseur social de leurs enfants

      Ils favorisent l’accumulation bancaire, kleptocratique des ultra riches qui s’endettent et font levier car ils sont ultra solvables

      Ils favorisent la délocalisation du capital soit par fuite des capitaux qui partent à l’étranger, soit par les rachats d’actifs Français par les ultras riches du monde entier: le Qatar par exemple, les multinationales, Alstom/GE par exemple, soit par mises en faillite avec remplacement par des implantations étrangères ou des importations.
      Tout ceci, qui se résume sous le nom de répression financière (au sens large, c’est à dire en incluant finance et taxation) équivaut à détruire du capital Français et comme on a besoin du capital, on le remplace par du capital étranger lequel paie moins de taxes. Dans le vieux temps on aurait dit apatride ! On vide, on pille, on spolie l’épargne Française mais comme on n’a pas le courage de changer de système et de décréter, « maintenant on se passe de l’accumulation privée, on devient communiste », alors on se met entre les mains étrangères et bancaires. Ce qui renforce la contrainte du profit car le petit capital domestique est peu regardant sur le taux de profit, il ne sait pas compter, tandis que le capital étranger géré par des professionnels impose la recherche d’un taux de profit supérieur et une productivité plus grande et d’un emploi humain inférieur.

      On va supplier les étrangers d’investir en France après avoir tout fait pour détruire ou fait fuir le capital français!

      La masse des petits porteurs d’actifs financiers décline de jour en jour de façon catastrophique en France, les chiffres ont été publiés il y a peu. Mais l’étranger augmente sa part sans cesse. Pourquoi? Parce qu’il achète avec des fonds qui ont été moins taxés, qui ont moins subi la prédation que le fonds d’épargne Français.
      D’une façon générale, la haine du capital fait que les socialistes de droite ou de gauche pénalisent, empêchent l’accumulation du capital Français ou national et ce faisant ils se mettent dans les griffes soit du capital bancaire, soit du capital apatride.
      La politique qui vise à empêcher l’accumulation du capital et donc de la richesse par les Français aurait un sens si elle était cohérente; c’est à dire si elle se donnait les moyens de se passer du capital, mais comme on ne se donne pas ces moyens, alors on fait risette au capital étranger ou bancaire pour qu’il supplante le capital national, local, français.
      Je le dis tout net c’est une politique anti française, anti nationale, en clair une politique scélérate. Il faudra un jour, qu’ils rendent des comptes.

      La BCE complète les dispositifs de spoliation nationale, domestique, en imposant la rentabilité Zero de l’épargne, l’inflation cachée. La politique mondiale qui consiste à organiser des carry , c’est à dire des sources de financement pas chères-comme le yen- est elle aussi criminelle , car ces fonds quasi subventionnés viennent supplanter les épargnes locales et les évincer.

      En fait c’est tout un système social que ces gens détruisent.

      Ils détruisent les classes moyennes, bien sur, mais par contrecoup ce sur quoi reposent symbiotiquement les classes moyennes, l’ Etat-Nation.

      Les taux Zero, les taux négatifs, la suppression de la rémunération de l’épargne, la libre circulation des capitaux apatrides, tout cela concourt à une seule et même chose: la destruction d’un ordre social et de l’ordre politique qui va avec.

      Attention , en incidente, une grande campagne mondiale lancée par les kleptos commence, elle veut démontrer que l’on peut et doit supprimer le cash dans les économies.

      En Israél ou la fraude fiscale est colossale , on parle d’interdire le cash ; les pays du Nord ont commencé de le faire. Le sinistre Rogoff vient de publier des analyses qui vont dans ce sens.

      Tout ce qui peut faciliter le travail de destruction et de prédation est étudié, les mailles du filet se resserrent , il faut qu’ils, le grand ‘ils » puissent prélever; confisquer pour que les usuriers puissent faire le plein de leurs créances. Ils préparent , doucement le recensement, le piegage pour le jour ou….

  8. on a deja changé d’étalon monétaire du dollar vers le SP dollar
    dans 1an cela sera peut etre le temps de l’étalon or?

  9. On gagne du temps, encore et toujours. Mais pourquoi se prendre la tête : les ultra riches sont… ultra riches. Et les gouvernements empruntent à des taux ridicules. Et si tout pète, ma petite dame ? « Eh bien, on fera un reset », a dit Madame Lagarde à Davos. Traduisez : « on pique le pognon des épargnants, les couillons des classes moyennes », de toute façon, les pauvres, ILS s’en fichent, ils n’ont pas un rond, et les riches sont… déjà riches. Restent les classes moyennes, qui sont de moins en moins nombreuses. Après la tonte, elles auront rejoint le camp des pauvres, mais qui s’en soucie ?

    Merci Monsieur Bertez pour vos analyses. une question : si ça pète un jour, dites-vous, les kleptos échangeront les assets contre du cash. OK. Mais le cash vaudra peanuts alors, me semble-t-il…

    • Non car le cash ne se présente pas sous une seule forme; Il y a des tas de monnaies
      « en circulation » dans le monde.

      Le cash se définit comme l’équivalent général des marchandises qui n’a besoin de la signature de personne pour être universellement accepté. Vous comprenez qu’il y a différents degrés de « cashitude » si j’ose dire. Les kleptos ne seront pas en monnaie bancaire, scripturale comme vous et moi; Ils seront dans les formes de cash les plus cash, celles qui n’ont besoin de la signature de personne.

      La pointe de la pyramide est composite, elle est composée de plusieurs couches, elle est dans sa forme ultime :

      Or et précieux et choses utiles réelles
      monnaie FMI
      monnaie cash émise par le trésor us et base-monnaie de la Fed
      monnaie émises par les vassaux
      monnaies émises par les banques des vassaux
      etc

      La valeur et la sécurité du cash ne tiennent pas seulement à la nature de ce cash, mais aussi au lieu de sa détention; les hypers kleptos louent de entrepôts en zone non fiscalisées et hors des « overreach » douaniers par exemple.

      Ce n’est pas un hasard si la Chine se dote de chambres fortes, d’entrepôts, si Dubai fait la même chose, il y a une forte demande … très solvable. Il y a même un système ou la richesse n’est plus localisée, elle est partout organisée pour être en transit.
      Il y a une profonde similitude entre ce qui se passe actuellement en matière géopolitique avec la guerre et les embargos et la lutte des Pouvoirs, soit disant au nom de la justice, contre leur citoyens et ressortissants pour leur faire rendre gorge.

      En France, après-guerre, par exemple ce sont les mêmes réseaux qui avaient mis au point des passages pour faire financer la résistance, qui ont organisé ce que l’on appelle « le trans »
      c’est à dire l’évacuation des richesses françaises pour les mettre à labri à l’étranger.

      La réalité ultime, si je passe à la limite est que nous sommes en guerre; mais chut!

      • Merci de prendre le temps de me répondre, c’est si rare, de telles explications de qualité. Je comprends mieux maintenant. En somme, un cash sous forme « cloud » en somme. Ingénieux…

  10. Je me demande si c’est bien pour ‘relancer l’economie’ . Il y a eu plusieurs alertes récemment . La bundesbank met en garde contre un éventuel krach obligataire , la Deutsche Bank inquiéte par ses CDS , des responsables Allemands cherchent à mettre en place un fond préventif pour les banques . Il me semble que quelque chose est dans l’air concernant le financement des états . La récession ici comme Outre Atlantique ne favorise pas le financement . Et les fantaisies politiques genre Ukhraine crée de nouveaux besoins .

  11. Toutes ces mesures sont dénommées : « non conventionnels « .

    Ce qui sous-entend la « théorie » que nous ne sommes pas dans une configuration dite « normale « , comme s’il y en avait une avec la finance !

    Car le constat est simple, le système financier est un chaos logique depuis TOUJOURS, puisqu’il n’a jamais eu et n’aura jamais d’équilibre entre l’offre et la demande qui évoluent selon les besoins du moment.

    (ex. : Quel est le prix d’une bouteille d’eau si vous crevez de soif dans le désert ?)

    Les crises sont des accélérations visibles de mouvements, mais font partie intégrante du moteur de ce système financier.

    C’est cette course sans fin du pouvoir d’assurer ses besoins par la domination qui crée et légitime ce chaos.

    C’est dans notre monde d’humanoïdes malades que nous nous débattons tant bien que mal pour assurer notre survie et, par voie de faits, de devenir le plus fort pour se procurer les ressources nécessaires.

    (Malade, car nous n’avons pas la maturité nécessaire pour dépasser nos pulsions primaires.)

    La finance n’aura jamais l’équilibre autre que « le plus fort dans une situation donnée impose son prix ». La concurrence non faussée est un leurre, comme la main invisible du marché, comme l’offre et la demande, comme TOUT notre système monétaire et financier.

    Alors, discutons du sexe des anges, parce que la finance c’est du pipotage pour primaire décervelé, même une blonde de 18 ans sait mieux y faire que n’importe quel vieux banquier croulant… c’est dire !

    Bon, ceci n’est qu’une autre vision sur la finance, thème cher à Lupus qui a un regard hagard sur Lécocomics et la finance …et que je salue au passage.

    L’heure est suffisamment grave pour ne pas se prendre au sérieux…!!

  12. A propos de la nouvelle aristocratie :

    Quelles sont les dernières promotions concernant la nouvelle aristocratie ?

    Réponse :

    François Hollande remanie sa garde rapprochée.

    La rumeur circulait depuis plusieurs mois : le secrétaire général adjoint de l’Elysée, Emmanuel Macron, quittera bien ses fonctions, et son bureau d’angle au deuxième étage de l’Elysée, dans la première quinzaine de juillet.

    Qui pour le remplacer ? Il s’agira de Laurence Boone, économiste chez Bank of America, nommée conseillère économique et financière.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/06/10/francois-hollande-remanie-sa-garde-rapprochee_4435485_823448.html

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