Allemagne

Humeur de Loup du Mercredi 25 Juin 2014: L’austérité, cela ne marche pas! Par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Mercredi 25 Juin 2014: L’austérité, cela ne marche pas! Par Bruno Bertez

Et nous sommes persuadés que le gouvernement Français et ses conseillers le savent; ils le savent parce qu’ils le constatent dans les chiffres d’activité et dans ceux du chômage. Ils le savent parce qu’intellectuellement l’austérité face à la dette est une imbécillité sans nom. Ils le savent parce que les exemples de pays qui ont choisi de refuser l’austérité, comme les USA et la Grande Bretagne sont instructifs, ils s’en sortent plus vite au niveau de l’activité conjoncturelle que les pays à qui on impose l’austérité des peine-à-jouir allemands et autre pères fouettards du Nord. L’austérité fait monter les ratios de dettes en raison de la baisse ou de l’absence de progression des revenus. Point à la ligne.

Nous avons écrit il y a peu un article semi-humoristique ou nous conseillions de renoncer à l’austérité et au contraire de faire mieux que les Anglo-Saxons, de s’endetter plus vite qu’eux.

Nous avons stigmatisé ce vice, cette attitude du Bloc-Or, vieux vice européen et Français qui nous vient du Patronat qui trouve que le peuple jouit toujours trop des produits de son travail, ce Patronat qui veut lui imposer de se serrer la ceinture. Et puis il y a les usuriers, qui veulent faire le plein de leurs dettes à l’ancienne, c’est à dire faire vivre les zombies sur le dos des vivants.

Relisez cet article, nous en profitons pour descendre par comparaison les autres peine-à-jouir que sont les malthusiens enfants gâtés-pourris-écolos.

Celui qui s’en sort le mieux c’est celui qui se moque de toutes ces balivernes inspirées par les dominants dans la mesure où elles servent à tuer dans l’œuf les demandes des dominés de profiter un peu plus de la vie.

L’austérité coûte directement des points de croissance et des pourcentages de chômage, ensuite elle produit un climat de morosité, de peur, de rétention. On fait le gros dos et on a le sentiment qu’il faut se préserver pour demain. En même temps on a un sentiment d’injustice en raison des hausses des confiscations fiscales. Tout cela fait que l’on a peur de l’avenir, on est frileux. C’est le contraire de ce qu’il faut pour obtenir de la croissance.

On a évidemment plus envie de s’endetter, le crédit privé chute, donc les moyens de paiement se contractent dans l’économie, ceci aggrave la situation restrictive du crédit public. Et en plus cela s’ajoute à l’austérité sur les salaires! Tout se renforce dans le mauvais sens, celui qui peu à peu gèle et bloque la mécanique économique.

Si vous ajoutez un climat de guerre civile et d’agression, vous avez le tableau quasi complet de la déconfiture conjoncturelle Française. Les idioties sur la compétitivité n’ont rien à voir avec la contreperformance conjoncturelle actuelle, il s’agit d’une intox, une de plus dans laquelle les socialio-malthusiens et la fausse droite sont tombés.

Bien sûr, au niveau structurel, la compétitivité est fondamentale, personne n’en doute, mais ce n’est  pas la priorité maintenant alors que tout fout le camp. La compétitivité, tout comme la réduction des déficits et du stock de dettes, c’est plus tard qu’il faudra s’en occuper, mais alors il faudra le faire sérieusement, pas en politicien ignare.

La croissance, c’est maintenant, il suffit de commencer par envoyer les Allemands promener!

Permalien de l'image intégrée

L’INSEE confirme, l’austérité ne marche pas !

La Note de Conjoncture de l’INSEE vient de sortir.

Elle constate que l’activité est restée stagnante au premier trimestre et elle prévoit qu’elle restera languissante au cours des mois prochains. Sa prévision de « croissance » est de +0,7% en 2014 contre une prévision du gouvernement de +1%.

Le chômage va continuer à progresser pour s’établir à 10,2% contre 10,1. Il n’y aura que 54 000 créations d’emplois, tous provenant exclusivement de l’emploi aidé dans les administrations publiques.

Permalien de l'image intégrée

Permalien de l'image intégrée

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 25 Juin 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

11 réponses »

  1. L’INSEE confirme, l’austérité ne marche pas !

    La Note de Conjoncture de l’INSEE vient de sortir.

    Elle constate que l’activité est restée stagnante au premier trimestre et elle prévoit qu’elle restera languissante au cours des mois prochains. Sa prévision de « croissance » est de +0,7% en 2014 contre une prévision du gouvernement de +1%.

    Le chômage va continuer à progresser pour s’établir à 10,2% contre 10,1. Il n’y aura que 54 000 créations d’emplois, tous provenant exclusivement de l’emploi aidé dans les administrations publiques.

    • Faire comme les américains ne fonctionne pas non plus. La seule chose qui fonctionne, c’est de reconnaître ses pertes pour repartir sur des bases saines.
      La France doit faire défaut. Full point.

      • Nous nous battons depuis …. la crise de la dette des pays d’Amerique Latine pour que les solutions aux surendettement cessent d’être les bail out , mais les moratoires, restructuration de dettes, rééchelonnements etc c’est à dire que nous affirmons que seule l’euthanasie des dettes est juste et productive.

        On fait campagne pour l’euthanasie des être humains , mais les dettes, c’est sacré!

  2. (Boursier.com) — Le patron du réassureur Scor SE, Denis Kessler, est remonté contre la politique de taux très bas pratiquée par les banques centrales. Ces dernières « sont en train de ruiner le secteur de l’assurance », s’est-il insurgé au cours d’une récente conférence à Londres, rapportent le magazine spécialisé ‘Insurance Insider’ et le ‘Financial Times’ du jour.

    Denis Kessler, un vétéran de la profession et un expert réputé au-delà du secteur de l’assurance, a ajouté que les assureurs étaient « la victime collatérale » des décisions des banques centrales, et que désormais « trop c’est trop! Mon message à M. Carney, M. Draghi and Mme Yellen est : s’il vous plaît, arrêtez de ruiner l’industrie de la réassurance » et de l’assurance.

    Ces dernières années, la baisse des taux a rogné les revenus des produits obligataires, qui constituent une part très importante des portefeuilles des assureurs. Par ailleurs, par ces temps de crise économique, les assureurs ont du mal à imposer des hausses de leurs primes d’assurance.

    D’autres patrons d’assureurs sont déjà montés au créneau ces derniers temps pour critiquer les taux bas et le renforcement de leurs obligations réglementaires, imposées dans le sillage de la crise des « subprimes » de 2007-2008. Le PDG de Scor, également administrateur de BNP Paribas, est cependant le premier à s’en prendre directement aux politiques ultra-accommodantes des banques centrales mondiales.

    25/6/14

  3. L’actif, le passif, l’apparent et le caché: un exemple de de destruction, vos assurances

    Kessler dit que les politiques des Banques centrales tuent le secteur des assurances.

    Il était temps de le dire. On commence à voir, ici et là des fissures et des antagonismes dans le camp des kleptos. Comme le disait Mao, tout systèmes évolue à la fois en raison de ses contradictions internes et de ses contradictions externes, ici donc nous sommes dans les contradictions internes au camp klepto. On voit la même émergence de contradictions internes dans le camp des socio-démo, c’est intéressant.

    Ce que dit Kessler , il était temps qu’il le dise. C’est ce que nous répétons depuis que les placements sans risque ne rapportent plus rien. On tue ceux qui n’ont pas les moyens de supporter le risque au profit de ceux qui peuvent le supporter et sont subventionnés pour le faire. On tue les institutions de protection, de prévoyance, de retraite, l’épargne individuelle au profit des gens qui jouent, spéculent, au profit de la communauté spéculative mondiale. Dommage que Mélenchon n’ait rien compris, car voilà un constat qui ferait un beau cheval de bataille pour lui qui cherche à élargir son Front à de nouvelles couches sociales et à ratisser plus large.

    Les politiques monétaires non conventionnelles ont des conséquences non prévues ou non voulues je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est qu’elles sont non-dites.

    Mais là n’est pas notre propos, notre propos est fondamental : Nous voulons faire ressortir quelque chose de plus profond. A savoir que le Système c’est un « actif », ce que l’on voit, la production, la circulation des biens et services et un « passif ». Les deux sont inséparables. Le passif c’est l’origine des fonds, la masse des droits accumulés par des créances, des promesses, des prévisions/anticipations. Nous reviendrons un jour pour démontrer que les prévisions/anticipations constituent des promesses implicites et donc des passifs. Qu’ils suffisent de penser aux prévisions de croissance des bénéfices des entreprises, elles sont prises en compte dans les cours de Bourse, modifient le plus souvent en hausse la valeur des titres financiers, créent donc ici et maintenant une richesse. Les cours contiennent et escomptent les promesses et prévisions.

    Un Système social, économique et financier c’est d’un côté un actif que l’on voit et un passif que l’on ne voit pas.

    Nous soutenons que la crise de 2008/2009 est une crise des passifs, trop de dettes, trop de promesses que l’on ne peut tenir; donc crise de solvabilité. La valeur des actifs doit être dépréciée et ramenée au niveau ou les promesses peuvent être honorées.

    Bien entendu cette interprétation est inacceptable pour les Maîtres car si elle était publicisée, ce serait la fin de leur Pouvoir, lequel n’est qu’un pouvoir de tromper et de retarder les échéances.

    Nous soutenons que les améliorations réelles actuelles, ne donnent qu’une image tronquée de la situation: les actifs du Système vont mieux, mais c’est au prix, nous insistons sur le « au prix de  » car c’est la base de notre pensée, il y a toujours un prix, donc au prix d’une dégradation considérable des passifs. Lesquels ne sont stabilisés que par les Printing/QE et par le transfert du risque sur les gouvernements c’est dire les peuples.

    Ici le passif que nous évoquons, c’est la destruction en profondeur des institutions de retraite, de prévoyance, de protection sociale. L’actif du système s’alimente de la destruction en profondeur des éléments essentiels de ce système, voilà la généralité que nous voulons faire ressortir.

    La portée de notre réflexion est plus vaste, nous y reviendrons: on détruit, pour préserver les usuriers, les profiteurs, les élites bidons, on détruit la morale sociale, on détruit les libertés, le fonctionnement spontané de nos économies, notre système éducatif, bref on détruit ce que j’appelle au sens large, notre capital social.

    Il y a dans nos sociétés un capital considérable qui est « embedded », enfoui, accumulé et « ILS » le détruisent, autrement dit ils vendent nos bijoux de famille, ils pillent; ce faisant ils produisent du chaos futur, de la misère, mais …. il est évident que c’est leur Projet! C’est ce qu’ils veulent les Dark Ages!

  4. La différence c’est que la plus part des pays peuvent gérer leurs économies et leurs monnaies.

    Nous avons tout les inconvénients :

    Pour aller au toilette faut demander la permission de plus le volume de papier toilette à utilisé est fixé à l’avance, suivant nos besoins plus où moins pressants on ne peut pas en avoir plus.

    Puis y a des petits malins à la commission qui en rajoutent, ils exigent que le papier toilette soit normé (couleur,odeur,hauteur, largeur, épaisseur de la feuille ainsi de suite) bref c’est chiant surtout lorsque l’on se retrouve dans la (je vous laisse deviné) !!

  5. Chômage, le Hollandisme cela ne marche pas. Indignation.

    Le chômage en France vient de franchir un nouveau record. Par ailleurs, c’est le 36e mois consécutif de hausse, si on excepte un mois aberrant. En mai le nombre de demandeurs d’emploi a fortement progressé pour atteindre 3 388 900 personnes soit une forte hausse de +0,7%; ceci pour la France métropolitaine. Si on tient compte comme cela est normal des personnes en activité réduite, il y a maintenant 5 millions de demandeurs d’emplois.

    Toutes les catégories d’âge progressent, le nombre de chômeurs de longue durée également.

    C’est une véritable détérioration tous azimuts. Une authentique catastrophe sociale. Si on tenait compte du fait que les fonctionnaires ne rentrent pas dans la population active exposée au chômage, on prendrait la véritable mesure du fléau qui touche les français.

    Idiotement le Ministère du Travail commente en disant que ceci est le reflet d’une croissance plus faible que prévue. Comme si la croissance était une personne et qu’elle existait en elle-même. Non ce n’est pas l’abstraction « croissance » qui est responsable, ce sont les hommes, ceux qui dirigent maintenant et ceux qui ont dirigé avant. ils ont la prétention de conduire une politique, donc qu’ils assument.

    D’ailleurs la croissance ou non croissance ont bon dos, tous les spécialistes savent qu’il faudrait qu’elle dépasse un certain seuil pour que des emplois soient créés et il n’a jamais été question que ces seuils puissent être dépassés. Même si la prévision optimiste et mensongère du gouvernement était tenue, avec 1% de croissance on ne crée pas d’emplois. Or le plus probable est que l’on ne fera que +0,7%.

    Rebsamen appelle à analyser les chiffres sur la durée! Cela fait près de 40ans que le chômage est tendanciellement en progression en France; c’est combien de temps la durée? Un siècle?

    Les mesures du gouvernement, les ponctions sur les revenus, les baisses de pouvoir d’achat après impôts font chuter la demande et donc l’activité.

    La hausse des prix réels est forte surtout sur les produits de première nécessité, cela ponctionne du pouvoir d’achat et donc de la demande; la sous déclaration de l’inflation dans les indices est pernicieuse, elle déflate les salaires réels.

    L’insécurité généralisée, la précarité, les épées de Damoclès de la réduction des déficits voulue par les Allemands conduisent à des comportements de prudence et de frilosité, donc on se serre la ceinture, on fait attention, on n’a pas envie de s’endetter.

    Pas de croissances des revenus, chômage en hausse, ponctions fiscales, peur de l’endettement et de la déchéance, tel est le lot des français. Rien d’étonnant si la machine économique ne tourne pas!

    Ajoutez y une pincée de climat délétère et de révolte et vous en arrivez à la conclusion que c’est encore un miracle que le chômage ne soit pas plus important.

    Les petits patrons qui ont encore des salariés devraient être décorés. ils ne gagnent rien, ils ont les soucis, les responsabilités, les tracasseries du droit du travail, et essaient de tenir bon. Chapeau! Si ils veulent investir, la banque leur demande le nantissement ou l’hypothèque de leur patrimoine, plus leur caution personnelle….

    Le chômage, c’est aussi cela, un monde à deux ou trois vitesses ou les uns engrangent ou vivent de répartition et ou les autres, ceux du milieu survivent tant bien que mal.

    Ce n’est pas la croissance qui est responsable, la croissance est un alibi de gens malhonnêtes; non c’est le système, il est conçu pour décourager, c’est tout.

  6. Vous faites bien de citez l’Argentine; hommage de la vertu au vice…et surtout continuez de suivre les bons conseils du DR FMI et vous ètes au moins sur d’une chose vous irez droit dans le mur US…Les dés sont pipés…alors entre la théorie et la pratique il y a un monde! les intérets US!!!

Laisser un commentaire