1984

Edito spécial du Mercredi 9 Juillet 2014: La victoire à la Pyrrhus des Etats-Unis sur BNP-Paribas Par Bruno Bertez

 Edito spécial du Mercredi 9 Juillet 2014: La victoire à la Pyrrhus des Etats-Unis sur BNP-Paribas Par Bruno Bertez

Permalien de l'image intégréePermalien de l'image intégrée

L’Eurogroupe envisage « de réfléchir sur les moyens d’accroître la place de la monnaie européenne dans le commerce international ». C’est une des conséquences de l’affaire dite BNP-Paribas. D’autres banques sont concernées, on parle du Crédit Agricole et de Deutsche Bank entre autres. Nous dirons, il était temps, et nous ajouterons, il est trop tard. Il aura fallu quinze ans pour que les incapables qui gouvernent l’Europe se rendent compte qu’il est nécessaire de promouvoir la devise européenne dans les échanges internationaux ! Et dire qu’il a été crée avec la propagande mensongère : « Nous allons faire concurrence au dollar » !

Nous nous permettons de revenir sur l’éditorial de Nicolette de Joncaire parue dans l’Agefi Suisse du 1er juillet. Il a prolongé nos réflexions et les a orientées vers un aspect qui ne semble pas avoir été traité par la presse internationale. Le titre de cet éditorial était « Ces Américains qui détruisent le dollar ». Nous l’avons traduit, pour nous-mêmes, dans nos commentaires, par : « Les Américains se tirent une balle dans le pied ». L’idée centrale de Nicolette de Joncaire  est qu’en mettant en application des textes qui existent depuis longtemps mais qui étaient jusqu’à présent inappliqués, les Américains prenaient le risque de nuire au rôle international du dollar. C’est une idée importante, mais elle est très synthétique. Qu’est-ce que cela veut dire : nuire au rôle international du dollar ?

Nous nous sommes posés cette question et nous nous sommes aperçus qu’elle était très complexe et qu’elle comportait de multiples facettes. La plus importante est celle du statut du dollar comme monnaie de réserve et comme monnaie privilégiée dans les échanges internationaux.

Ceci nous a conduit à regarder de plus près le lien qu’il y avait entre le rôle international du dollar, le seigneuriage et surtout la globalisation financière.

La globalisation financière est le système par lequel les déficits américains peuvent durer et même enfler, à condition que les excédents symétriques  des pays créditeurs soient recyclés. En quelque sorte, les Etats-Unis peuvent enregistrer des déficits à perpétuité à condition que les dollars qui sortent des Etats-Unis ne partent pas à la recherche de leur contre-valeur.

Ainsi, les excédents des Chinois, des Russes, des Emergents, et des Pays Producteurs de Pétrole sont utilisés pour acheter des actifs financiers américains, -des promesses-, ce qui en quelque sorte stabilise le système.  Grâce à ce recyclage, les Etats-Unis bénéficient d’un pouvoir d’achat supérieur à celui dont ils disposeraient s’ils devaient régler leurs déficits par des exportations, ou par de l’or, ou par toute autre marchandise ou service réels. Les Américains bénéficient de ce que l’on appelle l’excès d’épargne mondiale, le fameux « saving glut » théorisé par Greenspan, puis Bernanke. Ceci a été désigné par des nombreux économistes sous le nom de BWII, Bretton Woods II. C’est le fameux paradoxe de Jacques Rueff qui, en son temps, énonçait : les Etats-Unis sont un joueur de billes qui perd ses  billes, mais ceux qui gagnent leur rendent afin que le jeu puisse continuer.

Permalien de l'image intégréePermalien de l'image intégrée

 

On comprend tout de suite que la globalisation, qui se développe depuis les années 70 et   s’est accélérée depuis les années 80, repose sur ce système BWII. À la fois parce que les Etats-Unis alimentent le monde en liquidités, en réserves qui soutiennent le crédit domestique, et bien sûr en demande de biens et services.

Au plan bancaire, le recyclage des déficits américains est rendu possible par l’intervention des banques étrangères lesquelles, de cette façon, s’insèrent dans le dispositif américain. Et elles y réalisent beaucoup de profits. Et c’est pour cela que toutes ont été tentées de bénéficier de cette manne et ont ainsi orienté leurs activités principales vers ce recyclage. A un point tel que, pour les grandes banques, qu’elles soient suisses, allemandes, françaises ou même britanniques, leur équilibre d’abord, et leur avenir ensuite, dépendent de cette possibilité d’avoir accès au marché américain et même d’y jouir de certains privilèges tels que ceux dont disposent les Primary Dealers.  Les Etats-Unis ont fait sentir leur pouvoir en 2009,  2010, et même 2011, en sauvant les banques étrangères au plus fort de la crise et en accordant des swaps en dollars à leurs pays d’origine. Sans ces swaps en dollars et sans l’aide américaine, ces grandes banques auraient été en difficulté, elles auraient eu des problèmes de liquidité et de refinancement et elles auraient été soumises à des runs qui auraient mis en danger, non seulement ces établissements, mais aussi leurs pays d’origine.

La taille tout à fait démesurée du bilan de ces banques en regard des GDP de leur pays d’origine, l’insuffisance de leur base de dépôts, leur leverage, leur insuffisance de fonds propres, leurs mismatchs de durée et de risque, leur interconnexion en matières dérivés, tout cela fait, qu’en pratique,  elles sont dépendantes de leur accès au marché américain et, au-delà, dépendante  de la Réserve Fédérale. La Fed est dans la pratique la vraie Banque de dernier ressort pour tous ces établissements. On comprend mieux pourquoi les Suisses ont cédé aux chantages américains, pourquoi l’Allemagne, otage de la Deutsche Bank, cède, elle aussi,  sur beaucoup de choses et bien entendu on ne s’étonne plus du fait que BNP-Paribas ait plaidé coupable aux Etats-Unis .

On remarquera que, dans un premier temps, les autorités françaises ont adopté une attitude de rébellion face au diktat américain. Ce fut le cas du gouverneur de la Banque de France, Noyer, et des pouvoirs politiques, mais dans un second temps, après briefing, ils ont mis genou à terre et simplement discuté le montant de pénalités infligées  à BNP-Paribas.

Ceci interprète de la façon suivante, ils ont accepté de reconnaître la culpabilité, c’est à dire de reconnaître la faute, c’est à dire de reconnaître la soumission au droit américain. Ainsi, ils se sont alignés, ils font maintenant, et cela fera jurisprudence, partie du territoire juridique américain. Avant, cela était flou, maintenant cela est clair, ratifié, admis.

Permalien de l'image intégréePermalien de l'image intégrée

Il y a au niveau global un espace bancaire et même plus que bancaire, un espace de marchés qui est inclus dans le territoire souverain américain. Cela existait de facto, mais après les derniers événements, cela existe de droit.

La question reste ouverte de savoir pourquoi les Américains ont tiré le tapis et choisi d’exercer leur pouvoir maintenant, en 2014, alors que l’usage du dollar et des eurodollars se développe depuis plus de 60 ans. Plusieurs hypothèses sont possibles, on peut avancer :

Permalien de l'image intégrée

  • – La volonté de mettre tous les banques sur un pied d’égalité en terme de concurrence face aux établissements américains
  • – La volonté de recenser et de contrôler ( comme c’est le cas avec FATCA)
  • – La volonté de récupérer les sommes généreusement accordées aux étrangers lors de la crise de 2008/2009
  • – La volonté de se mettre en position de réclamer une part des successions étrangères investies en avoirs américains (voir l’analyse du renégat Hummler)
  • – La volonté de se préparer à généraliser les embargos – La volonté de se mettre en position de réclamer une part des successions étrangères investies en avoirs américains (voir l’analyse du renégat Hummler) financiers et bancaires dans le cadre des conflits futurs avec les Russes, les Chinois, les Etats dits « rogues ». Les embargos sont un moyen de faire la guerre et de forcer les pays non alignés à changer de régime.
  • – La volonté de contrôler, même sans conflit, certains approvisionnements stratégiques par les mouvements de capitaux qu’ils induisent.
  • – La volonté de se préparer un jour à une guerre monétaire ou à une attaque sur le dollar ou les fonds d’Etat.

Sur ce dernier point, on sait que la CIA est vigilante et procède à des écoutes et à des simulations pour ne pas être prise au dépourvu. On en a un indice dans l’affaire de Facebook où l’armée a cofinancé une étude sur les comportements émotionnels et leur manipulation. On sait aussi que Google fournit des informations suivies sur le sentiment à l’égard des marchés, ce n’est pas par simple curiosité. Les marchés sont maintenant considérés comme des lieux de stratégie, de possibles champs de bataille, et il faut pouvoir déceler tout ordre ou mouvement nuisible organisé ou non, hostile ou non.

Permalien de l'image intégrée

Des utilisateurs de Facebook «manipulés» pour une expérience

Permalien de l'image intégrée

afFacebook a manipulé en secret les émotions de 700 000 utilisateurs pour étudier «la contagion émotionnelle» dans le cadre d’une étude qui a provoqué la colère des internautes et soulevé des interrogations d’ordre éthique.

Pendant une semaine, du 11 au 18 janvier 2012, Facebook et des scientifiques des universités Cornell et de Californie à San Francisco, ont utilisé le système d’algorithmes du réseau pour modifier le contenu des informations reçues par un groupe d’utilisateurs anglophones afin d’étudier l’impact sur leurs émotions.

La recherche a été publiée dans la revue scientifique américaine Comptes rendus de l’Académie nationale des sciences (PNAS), datée du 17 juin.

Les auteurs cherchaient à savoir si le nombre de messages positifs ou négatifs lus par les utilisateurs influençait la teneur de ce qu’ils postaient eux-mêmes sur le site. Ils ont constaté que les utilisateurs ciblés commençaient à utiliser davantage de mots négatifs ou positifs selon l’ampleur des contenus auxquels ils avaient été «exposés».

«Les états émotionnels sont communicatifs et peuvent se transmettre par un phénomène de contagion, conduisant les autres personnes à ressentir les mêmes émotions sans en être conscientes», écrivent les auteurs de cette recherche.

Selon eux, «ces résultats montrent la réalité d’une contagion émotionnelle de masse via les réseaux sociaux».

D’autres recherches se sont déjà penchées sur ce phénomène, mais cette étude est unique au sens où ses auteurs «ont manipulé», selon leurs propres mots, les données.

Ils ont d’ailleurs pris soin de souligner que la recherche était «compatible avec la politique d’utilisation des données à laquelle tous les utilisateurs doivent souscrire en créant un compte Facebook».

En tous cas, quelles que soient les motivations, le plus probable est qu’elles sont multiples et qu’elles doivent être prises comme un tournant dans le fonctionnement du système global. Le Pouvoir se manifeste, il révèle son étendue. 

Ce Pouvoir, il faut le noter, vient de se manifester en Russie. Les dirigeants russes viennent de prendre un texte qui autorise les banques russes à se soumettre au diktat de FATCA. La législation russe le leur interdisait et elles allaient être lourdement pénalisées, donc pour éviter leur étranglement, on les a autorisées à satisfaire aux exigences américaines. Cela ne veut pas dire qu’on le fait de bon cœur, mais on le fait parce que, à ce stade, on ne peut faire autrement. On ne peut faire autrement parce que l’on n’est pas prêt à faire autrement, les dispositions n’ont pas encore été prises pour échapper à l’emprise américaine. Poutine et ses amis ont encore beaucoup d’argent dehors!

Les banques russes vont pouvoir se plier à la loi américaine sur l’évasion fiscale Fatca et échapper ainsi à d’importantes pénalités financières malgré l’absence d’accord entre Moscou et Washington, en vertu d’une loi promulguée in extremis par le président russe.
Permalien de l'image intégrée

Le texte, signé par Vladimir Poutine samedi et publié dans le journal officiel en ligne, autorise les établissements financiers russes à transmettre des informations sur leurs clients étrangers au fisc de leur pays. Il impose également aux banques étrangères d’appliquer les mêmes règles avec les services fiscaux russes.

Dans le cadre de la loi Fatca (Foreign Account Tax Compliance Act) votée en 2010 pour lutter contre l’évasion fiscale et entrant en vigueur le 1er juillet, les Etats-Unis demandent aux banques étrangères de les informer de la présence parmi leurs clients de personnes imposables aux Etats-Unis.

Selon cette loi, contestée au début de sa mise en oeuvre mais que de nombreux pays ont finalement acceptée, les banques étrangères sont sanctionnées financièrement si elles n’adoptent pas cette transparence vis-à-vis des Etats-Unis.

Moscou et Washington menaient des négociations pour trouver un accord sur le sujet mais les autorités américaines ont décidé de les interrompre en avril en raison de la crise ukrainienne.

En l’absence d’accord, la loi Fatca donne la possibilité aux banques de coopérer directement avec le fisc américain. Mais la législation russe, jusqu’à présent, ne leur permettait pas et elle risquait donc de lourdes pénalités à partir du 1er juillet.

La nouvelle loi pose cependant des conditions. Les informations ne peuvent être transmises au fisc qu’avec l’accord du client et faute de cet accord, la banque peut fermer son compte.

Les autorités russes, via le régulateur du système financier, peuvent en outre s’opposer à la transmission de certaines informations.

En vertu du texte par ailleurs, les banques étrangères doivent chaque année avant le 30 septembre informer les autorités russes de l’ouverture de comptes par les ressortissants russes, au risque de sanctions non précisées.

« La loi russe supprime un obstacle essentiel au respect de Fatca par la Russie », estimaient récemment les analystes d’Eurasia Group. Mais « faute d’accord ferme (entre les deux pays, ndlr), dans la mesure où les relations entre Washington et Moscou sont de plus en plus volatiles, il y a un risque d’une interprétation politique des critères de respect des deux côtés ».

Ce n’est pas un hasard si le ministre russe des Affaires Étrangères a évoqué cette question récemment, disant que les agressions et les prétentions américaines allaient dans le sens d’une perte du statut privilégié du dollar, c’est le signe que le problème est bien perçu et que l’on travaille à échapper à cette forme de tutelle.

La volonté des Chinois de se libérer de l’emprise du dollar sous toutes ses formes est maintenant bien connue. Elle est évidente par la multiplication des accords bilatéraux de clearing, par la multiplication des contrats à long terme qui sont libellés en Yuans ou autre devise non-dollar. Pour l’instant, les Etats-Unis ont réussi à torpiller les accords régionaux de zone monétaire  plus vastes et plus ambitieux, mais plus l’overreach américain deviendra évident et plus ces accords deviendront possibles. Le récent accord pour l’ouverture d’une Chambre de Compensation à Paris pour le Yuan chinois prend sous cet aspect une valeur symbolique. Au fur et à mesure que les dirigeants chinois avanceront dans la réorientation de leur modèle de croissance -et on ne peut plus douter de leur volonté d’aller dans cette direction- leurs ambitions dans le domaine monétaire et le contrôle de leurs flux financiers et celui de leur épargne/excédents vont s’affirmer.

La globalisation, affirmons nous, est sur la phase descendante et non montante. La mondialisation repose sur :

  •  -La fluidité des transactions de toutes sortes et leur non-frottement , cette fluidité régresse.
  • -L’unification de l’espace économique et financier, celle ci est mise à mal par la renationalisation, redomestication de la fiscalité sur les entreprises.
  • – La concertation au sommet, les G-Machins, cette concertation laisse la place aux affrontements, conflits, replis nationalistes ou régionaux.
  • – Une monnaie mondiale neutre, ou qui se donne l’apparence de l’être, une monnaie service public non instrumentalisée, on voit que ceci disparaît de façon accélérée.
  • – Un goût du risque, une disparition du risque politique, on voit qu’il remonte et galope.

Si on ajoute que la grande vague d’innovation et de progrès technologique semble tirer à sa fin et que l’on est plutôt dans la phase négative où ses coûts sociaux divers deviennent supérieurs à ses avantages, on a un ensemble de paramètres qui vont dans le sens de la coupure, voire de la dislocation du monde global. On est dans redomestication, on est dans le retour des clivages, dans les « great divide ». La position prise par la Fed, lorsqu’elle a déclaré cyniquement que le retrait des QE  et des liquidités ne se ferait qu’en fonction des besoins américains, a choqué le monde, les émergents en particulier. Ils ont compris que nous abandonnions la gestion concertée et la recherche de l’optimum pour tous et que seuls comptaient les intérêts américains, le niveau de vie américain, la Puissance Américaine. Aux autres de  s’adapter. Même chose quand Yellen a affirmé ces derniers jours devant le FMI que la Fed n’avait pas à se préoccuper de la stabilité financière et que c’était la seule affaire des réglementations et contrôles, c’est à dire affaire de chacun. Celui qui inonde le monde de liquidités spéculatives s’en lave les mains.

L’égoïsme américain, à notre sens, joue de façon dialectique. En tirant le tapis, en révélant ses visées et ses atouts impériaux, l’Amérique joue à la fois pour et contre elle-même. Il est évident que, pendant un certain temps, les dirigeants Américains vont avoir l’impression d’être à même d’imposer leurs volontés dans le monde.  Ils vont montrer leurs muscles. Ils vont négliger les réaction de défense, les parades  qui vont se mettre en place.

Permalien de l'image intégréePermalien de l'image intégrée

La fin prévisible, à l’échelle de l’histoire de BWII,  va provoquer des modifications considérables : les tensions sur les ressources vont réapparaître, c’est une évidence programmée et, avec elle, la fin de la désinflation. De même, la création de crédit qui compense la faiblesse de l’épargne va être moins facile, plus dangereuse et plus coûteuse.

Permalien de l'image intégréePermalien de l'image intégréePermalien de l'image intégrée

bankloansres3rves

Tout comme le transfert du risque sur le monde extérieur. Il est possible que les chocs deviennent plus fréquents et plus délicats à gérer, surtout dans la situation présente où le risque n’est plus seulement bancaire, mais surtout sur les marchés. Il est plus difficile de contrôler les marchés , opaques, soumis aux phénomènes de foule, que des institutions conniventes.

Le marché de Paris sent mauvais 

D’une façon générale, les Bourses mondiales font la pause. Si on excepte le marché chinois qui tente un redressement, les places mondiales ont perdu leur allant. Les indices plafonnent, les volumes rétrécissent, les données techniques se détériorent. Sur des secteurs comme le secteur bancaire, les déchets sont quelquefois importants. 

Depuis les rumeurs de « taper » en Avril/Mai 2013 les Bourses donnent l’impression de jouer les prolongations, de continuer leur tendance, certes, mais tout en paraissant fatiguées. Les marchés des périphériques subissent maintenant des sorties appuyées. 

L’Europe surtout est déplaisante. Le secteur bancaire qui avait longtemps joué les locomotives, construit une configuration qui ressemble à un « top » ; les spreads des emprunts souverains des périphériques redeviennent plus volatiles avec une tendance à décompresser. 

Le graphique de l’Eurostoxx 50 n’est pas très beau, on est à 3184 ; si il devait passer sous les 3150, il deviendrait franchement déplaisant. 

Vous remarquerez que nous ne donnons aucune raison, nous ne recherchons aucune cause considérant que cela est « irrelevant ». Nous nous bornons à vous transmettre une impression personnelle négative afin de vous inciter à la vigilance si vous avez des positions.

Permalien de l'image intégréePermalien de l'image intégrée

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 9 Juillet 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON : 

NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS….SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON

Image d’aperçu

 

7 réponses »

  1. Magnifique article! que je vais de ce pas traduire ..

    Le reste du monde a toujours eu un complexe d’inferiorité maladif, et eux de supériorité.

    Notre vieux continent et nos dirigeants incapables feraient mieux de veiller à nos intérêts et nous de les obliger à le faire!

    Un grand Bonjour depuis Madrid,

    Marian

  2. Le pire dans tous ça en dehors de la soumission affichée par la FRANCE, c’est que personne n’a le courage de dénoncer que les USA adaptent à leur avantage les règles contraignantes qu’ils imposent aux autres.
    Il suffit de prendre Cuba pour exemple.
    – Les transferts de fonds des Etats-Unis vers Cuba sont passés d’un milliard de dollars en 2008 à trois milliards et demi de dollars en 2013.
    – Washington fournit environ le tiers des besoins alimentaires de l’île et exporte pour 400 à 500 millions de dollars de produits agricoles chaque année vers La Havane.
    – Le marché le plus lucratif pour les sociétés américaines est celui des remesas, l’envoi d’argent aux proches des Cubano-Américains qui demeurent dans l’île communiste.
    Ironie suprême, seuls les agents de la Western Union domiciliés aux Etats-Unis et non ailleurs dans le monde, ont le droit d’effectuer ces virements.

    A ce titre d’ailleurs, nos « Alliés nés » s’attaquent désormais à la Commerzbank, et la Deutsche Bank qui négocient une amende aux Etats-Unis.
    Reuters a rapporté le 1er juillet que, la filiale mexicaine Banamex de Citigroup et deux autres grandes banques françaises, Société Générale et Crédit Agricole, figuraient parmi les établissements faisant l’objet d’investigations aux Etats-Unis pour blanchiment présumé ou infraction supposée aux sanctions.

    Moi je dis bravo, qu’ils continuent, qu’il y en ait d’autres.
    Oh non, je me satisfait de voir cette soumission économique ni cette suprématie de droit de la part d’un pays moralisateur et devoir encore une fois payer pour sauver une banque qui spécule avec l’argent des épargnants, des assurances vies, du fruit du labeur de tous et de jeux concours à l’algorithme le plus rapide pour faire du flash profit que nous ne palpons…. jamais ni sous forme d’indemnisation bancaire à l’égard des gueux, et de moins en moins dans l’économie réelle.

    Qu’ils continuent car en imposant leurs règles au monde pour assoir leur pouvoir, et suprématie du DIEU Dollars pour se sauver de leur mélasse ils se mettront encore plus le fion dans les ronces, car comme les Chinois, depuis plusieurs années, et certains de leurs partenaires, notamment des BRICS, proposent de libeller leurs échanges en se passant du dollar.

    Autre inquiétude à prendre en compte nous venant du pays de Sam qui fait dans son PQ Dollars.

    Pour Jeremy Stein gouverneur de la Réserve Fédérale , le marché obligataire est trop grand et trop peu liquide.
    Il considère que c’est un marché sévèrement baissier concernant la liquidité et que la volatilité va augmenter de façon exponentielle avec le déclin de la liquidité.
    Vrai ou faux, argument ou pas, la FED est profondément préoccupée dans la mesure où le marché obligataire est concerné.
    A priori cela exposerait la structure de l’ensemble du marché à une crise qui est capable de saisir l’économie mondiale comme jamais auparavant dans l’histoire depuis le Krach des années 1720 et comparée a été celui des tulipes.

    Du coup les responsables de la Fed envisagent d’exiger, des propriétaires de détail des fonds d’obligations mutuelles, des «frais de sortie» quand ils liquident leurs positions.
    Ce n’est pas très différent de l’interdiction de la vente à découvert, que l’Europe voudrait instituer,sauf qu’eux vont le faire.

    Si la Fed contrôle les taux à court terme jusqu’à un certain point il n’est pas dit qu’elle puisse tenir sur du long terme.
    Et si la confiance dans le dollar s’effondre, les taux devraient augmenter en proportion du risque de dévaluation par les forces du marché que la Fed ne pourra par contre plus contrôler.
    Boum !
    La dédollarisation est en marche certaine , ce qui pousse les USA à penser à une loi d’exception interdisant la revente des T bonds sans une forte taxation aux gens (fonds) qui auraient fait l’erreur d’en détenir dans leurs actifs .

    L’un des paramètres de maintien du statut de monnaie étalon du dollar était la cotation des matières premières dans cette monnaie .
    Là aussi , les négociations hors dollars se multiplient : Chine, Russie, Venezuela , Iran , Inde ..

    Re Boum !

    Extrait de divers articles Source Quiperdgagne.fr

  3. le comportement des individus va peut être différer de celui de leur Etat pendant un certain temps. Peut être que seul Poutine (+eurasie sans asie + chiites), en tant que dirigeant, a les moyens de dévier pour l’instant.

    les US (allemagne>>1935) sont le plus gros client (avec europ) de la Chine (>>france>>)
    les US (allemagne>>1935) sont le plus gros debiteur de la Chine (>>france>>)

    =>si les chinois ont voté et ont acheté tout sauf des bonds, la Chine va peut ¨être faire pareille que la France lorsqu’elle a fusionné d’un commun accord avec l’allemagne en haut lieu en 1940

    (guillemin: fusion envisagé dès 37/38 par Petain)

    (these lacroix riz+ reportage youtube arte « octogon » :laval 1million DM or au lichtenstein géré par banquiers nazis- mêmes qui ont géré élection Adenauer jusqu’à pet être helmut Khol..
    on voit les prémices d’une connivence politique usa chine dans House of cards.)

    Le réveil de la Chine a été décidé, planifié. Rotschild, Jardine… le point culminant fut la semaine du 11septembre 2001 avec l’OMC (sous Jospin en france qui a préparé l’éviscération de la classe moyenne française)

    Le problème avec ses plans occultes destinés à relancer l’économie (à maintenir les kleptos au pouvoir ou oingts du saigneur), comme le plan YOUNG ou l’entrée de la Chine dans l’OMC de cette manière est que lorsque les impérialismes ou les peuples reprennent le dessus, cela finit toujours de la même façon.

    Nous fêtons le centenaire de 14/18 conséquence de la précédente plus grosse mondialisation.
    Marine est à 25/30%
    plus aucun particulier/electeur sain n’achète des bonds de son pays

    Si tout le monde sait qu’on est en dans la drôle de guerre (economique et politique), l’ennemi n’est pas encore clairement identifié par tous, comme à la veille de 14 , comme en 38…
    Je souhaite bon courage à Madame Lagarde, à Junker et à la BNP LOL

  4. bon article! us go home ?
    vs parlez de l’égoïsme des us et vs oubliez celui de toutes les autres nations, un monde ouvert mondialisé ne peut pas marcher longtemps alors que le niveau des ressources est compté, limité. l’innovation technique ( la vraie ) a été délaissée pour les innovations secondaires, l’amélioration du fil à couper le beurre …:) pour faire de l’argent alors que le but n’est pas celui-ci mais de s’affranchir des contingences qui nous pèsent et nous baisent depuis l’aube des temps ! les us ont compris que la vision « idéal » de leur monde ne se partage plus. des différentiels culturels importants subsisteront encore longtemps. la récréation mondiale est sifflée et tout le monde rentre dans sa classe pour écouter la maîtresse. les us sont une nation les financiers qui ont tenté de la financiariser l’ont oubliés. c’est un des rares pays qui peut vivre sur lui-même si nécessaire tout en restant une superpuissance. ils ont intégré le mexique et le canada, ils peuvent rester chez eux avec leur armée la plus puissante, un complexe miltaro-industrio-sécuritaire ultra développé. le rêve qu’ils avaient au sortir de la guerre se brise sur le mur de la réalité, trop nombreux pas assez de ressources pour maintenir le niveau alors on abaisse la herse ! nous sommes dans la prise de conscience réelle de notre monde limité, il est la frontière des rêves.
    qd les us seront chez eux après avoir collecté toutes les informations possibles que feront nous ? mais surtout qui sommes-ns sans ce pays ? nous nous sommes perdu de vue, qu’est-ce que la France ? qui sont les français ? c’est quoi l’ue ? bonne question . le 11/9/2001 a changé la donne, il y a un avant et un après. personnellement je me souviens de ce qu’était la France, celle des années ’60 puis celle des années « bénies » de la consommation, je ne sais plus ce qu’est vivre sans la présence de ce pays même si je suis très dubitatif à son égard, je ne suis pas sûr de qui je suis …la découverte risque d’être surprenante, difficile aussi ? je verrai. la financiarisation du monde est une plaie, la financiarisation de la réalité est un désastre , c’est ce qu’il restera de cette tentative de la mondialisation basée sur la croissance et la dette. l’idée était pas mal mais l’esprit humain aime trop l’argent pour laisser le monde aux idéalistes et autres sauveurs de monde …qui êtes-vs vous le saurez bien assez tôt ! préparez-vs peut-être à être déçu :)))

Laisser un commentaire