Cela se passe près de chez vous

Cela se passe près de chez vous du Jeudi 11 Septembre 2014: En France, Faire et défaire, c’est toujours travailler…

Cela se passe près de chez vous du Jeudi 11 Septembre 2014: En France, Faire et défaire, c’est toujours travailler…

Le sujet du logement est un sujet phare. Il éclaire la politique des gribouilles gouvernementaux.

Si il y a un domaine ou l’incohérence règne en maître-maitresse?- c’est bien celui là.

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Pendant la phase I dite de division de la France, les socialistes se sont fixé pour objectif de casser le secteur du logement et de la construction; il fallait faire baisser les prix pour le rendre accessible au plus grand nombre d’électeurs. Il fallait punir les propriétaires exploiteurs.

D’ou des taxes en veux tu en voila, des prélèvements, des confiscations, des disparitions de niches, des accumulations de frais de toutes sortes. On a détruit la fluidité du marché et tué les transactions.

Résultat, le logement périclite, les prix chutent, les mises en chantier s’effondrent, les ventes de neuf plongent et les reventes sont anémiques.

En Juillet les mises en chantier ont baissé de 10% à 26 317. Sur 12 mois le chiffre ressort à 305 079 soit un recul de 10%, c’est le chiffre le plus bas depuis … 1998. Beau résultat pour un pays qui a un problème chronique à la fois de manque de logements et de vétusté!

Les ventes de logements neufs sont elles aussi en recul de 12% sur le second trimestre comparées à celles du trimestre correspondant de l’an dernier.

Et tenez vous bien le gouvernement va faire évoluer la fiscalité, frapper un grand coup … il a  annoncer une carotte fiscale pour faire remonter les ventes, les mises en chantier, et donc les prix! 

Le Premier ministre a dévoilé vendredi 28 aout une batterie de mesures choc visant à sortir la construction de logements du marasme, avec des carottes fiscales en direction des investisseurs et des ménages, et sévèrement retoqué la loi Alur de Cécile Duflot.

«Être pragmatique, recréer la confiance», a avancé pour mot d’ordre Manuel Valls, qui n’a pas hésité à remanier en profondeur deux mesures phares de la loi Alur, l’encadrement des loyers et la Garantie universelle des loyers (Gul).

Celles-ci étaient défendues bec et ongles par l’ex ministre verte du Logement, partie du gouvernement lors du remaniement du printemps pour cause d’incompatibilité avec M. Valls et qui a immédiatement fustigé un revirement «inouï» de Matignon.

«Ce qui marche doit être maintenu, ce qui ne marche pas doit être réétudié ou abandonné», a tranché M. Valls lors d’une conférence de presse à Matignon, au côté de l’actuelle ministre du Logement Sylvia Pinel et de la ministre de l’Écologie Ségolène Royal.

Exit donc, le caractère «universel» de la garantie : elle sera «recentrée sur les jeunes salariés et les personnes en situation précaire».

Quasi abandonné lui aussi, l’encadrement des loyers ne sera lancé qu’à Paris, «à l’automne» et «à titre expérimental», a décidé Manuel Valls. Son extension, hypothétique, est repoussée à «2017» au plus tôt, le temps d’un «retour d’expérience» sur la capitale.

«Nous avons assez de recul pour juger des difficultés de sa mise en œuvre», a argumenté le Premier ministre pour justifier cette décision, estimant que «les conditions techniques ne seront pas réunies avant des mois, voire des années» pour une application à plus grande échelle.

L’encadrement des loyers «a été voté par l’unanimité de la majorité et le Premier ministre tout seul annonce son abandon, c’est inouï !» a dénoncé Cécile Duflot. «Ce n’est pas ma loi, c’est la loi de la majorité, c’est la traduction de l’engagement numéro 22 de François Hollande», a-t-elle souligné.

La CLCV (consommateurs) a fustigé une «reculade malheureuse dans la politique du logement», et le Droit au logement (Dal), des mesures «choquantes et profondément injustes».

Outre ses deux dispositions phares, d’autres mesures de la loi Alur seront «simplifiées», comme les formalités à remplir lors de l’acquisition d’un bien.

Et pour relancer les mises en chantier de logements, Matignon a opté pour plusieurs gestes fiscaux destinés à créer un «choc» de libération du foncier, qui figureront dans le Projet de loi de finances (PLF) 2015 et restent encore à chiffrer. Ils entreront en vigueur dès lundi.

«L’État fait ici un effort considérable, mais un effort nécessaire afin de répondre à une attente vitale des Français», a déclaré M. Valls.

-Le «Duflot» rebaptisé «Pinel»-

Ainsi, les terrains à bâtir cédés d’ici fin 2015 bénéficieront d’un «abattement fiscal exceptionnel» de 30% sur les plus-values, si leur promesse de vente est conclue avant le 31 décembre 2015.

En vue de relancer l’investissement locatif, les acheteurs d’un logement neuf dans le cadre du dispositif fiscal dit «Duflot» pourront le louer à «un ascendant ou à un descendant», «sous certaines conditions», pour 6, 9 ou 12 ans, au lieu de 9 ans uniquement aujourd’hui, avec un abattement fiscal progressif.

 Valls a précisé au passage que le «Duflot», du nom même de l’ex-ministre avec laquelle il entretenait des relations orageuses, serait rebaptisé «Pinel», en référence à l’actuelle titulaire du portefeuille.

Plutôt satisfaits, les professionnels de l’immobilier ont salué des «mesures qui vont dans le bon sens».

«Attention à ne pas oublier l’ancien et à ne pas construire à tout va des logements neufs qui resteront vides, comme avec le Scellier» (dispositif fiscal précédant le Duflot, NDLR) s’est toutefois ému Patrick Liébus, président de la Capeb (artisans).

Pour Roger Bélier, il manque une vraie relance de l’accession à la propriété, et une «aide aux maires bâtisseurs».

Soutenir l’effort constructif des maires est «à l’étude», a toutefois indiqué le ministère.

Le gouvernement s’engage par ailleurs à construire 30.000 logements intermédiaires (à mi-chemin entre logement social et privé) en sus des 10.000 déjà prévus, grâce à un «investissement en capital» de l’État et de la Caisse des dépôts (CDC).

Pour favoriser la construction de logements sociaux, les préfets pourront délivrer des permis de construire dans les communes ne remplissant pas les obligations fixées par la loi SRU en la matière.

La construction immobilière est en plein marasme dans l’Hexagone: seuls quelque 300.000 logements neufs sont mis en chantier par an, bien en-deçà de l’objectif gouvernemental d’un demi-million.

AFP 28/8/2014

2 réponses »

  1. Je vais vous faire part de l’évolution des prix du terrain dans le secteur Nord Est entre Toulouse et Montauban.
    En 2000 > 2300 m2 = 30 000€ => soit 13€/m2
    En 2009 > 800 m2 = 80 000€ => soit 100 €/m2
    En 2014 > 500 m2 = 90 000€ => soit 180 €/m2

    Quand même, il y a un problème…. non ?

    Les politiques ont tellement légiféré sur tout, fiscal, logements, construction, que leurs mesures sitôt en places voire sans décret d’application sont devenues caduques. Ils ne font que compliquer les règles, complexifier la machine, et le marché s’adapte.
    La loi Duflot a créer l’opposé des objectifs et finalement paralysé le marché de la construction neuve.
    Avant elle Sarkozy avait flingué le marché avec le plafond d’imposition relevé de 15 à 30 ans pour les propriétaires.
    Résultat, les prix des terrains s’envolent. Un promoteur qui achète un terrain plus cher le répercute dans le prix de vente, en rajoutant le prix des 20% obligatoire pour réaliser dans son programme la construction sociale soumise à des règles de surfaces de vie et de prestations différentes.

    Le primo accédant qui achete 500 m2 – 90000 €, si il veut une maison il sera tenté de réduire la surface habitable à la proportion du crédit qui lui sera autorisé et ce meme si les taux sont attrayant, il faudra à un couple un certain courage pour se lancer dans l’aventure car des frais annexes attendent au tournant. Etude thermique, bilan thermique en cours de chantier, et en fin + rapport final, étude sol, etude béton lorsque l’étude sol vient confirmer la mauvaise qualité du terrain, etc.

    AAAaah Cécile la bobo écolo Parigotte ajouté à la magie du socialisme.
    L’évaluation des résultats n’ayant jamais été réalisée par ses thuriféraires, même leur absence totale constitue pour ces grands enfants une réussite phénoménale.

    En politique, l’échec ne doit jamais être avouable, bien au contraire il doit être l’aveu de réussite.

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