Alerte Rouge

Alerte Rouge du Lundi 29 Septembre 2014 : Forte montée du risque sur les marchés Par Bruno Bertez

Alerte Rouge du Lundi 29 Septembre 2014 : Forte montée du risque sur les marchés Par Bruno Bertez

Permalien de l'image intégrée

Je vous demande de prendre l’article « Le retour des Cassandre » très au sérieux; c’est la raison pour laquelle j’y reviens.

Pour qu’il n’y ait pas d’équivoque, je vais mettre les points sur les « i ». La situation est grave et l’enjeu considérable.

Si nous étions dans des marchés normaux et non dans des marchés pilotés, dirigés, je donnerais un conseil de vente ferme et sans équivoque. Ce qui me retient de le faire, c’est la conviction que:

  •  Nous ne sommes plus dans ce que l’on appelle des marchés. 
  • La gestion des autorités et leur seul espoir reposent sur la stabilisation des marchés, sans accident. 
  • Les banques et la communauté financière sont complices, elles ont le même objectif. 
  • Il n’y a pas d’opérateur rogue, voyou, qui a les moyens de les contrer. 
  • Le Système a les moyens, les munitions, en termes de printing et de communication pour s’opposer à toute chute en boule de neige et à tout mouvement non désiré. 

Pour résumer, nous sommes dans des marchés soutenus. Dans le passé, je disais : tout ce qui est soutenu finit toujours par tomber, mais je ne le dis plus, car les autorités jouent leur va-tout, elles en sont au coûte que coûte et la situation réelle est bien plus grave que vous ne le pensez. Le coûte que coûte est de mise. 

Nous sommes en guerre, tout est permis. 

J’ai décrit la situation des marchés dans ce texte « le retour des Cassandre », je n’y reviens pas, sauf pour ajouter que beaucoup de gens sont inquiets et qu’ils n’attendent qu’un signal pour sortir du risque. 

La volonté acheteuse s’est fortement réduite, la tendance est moins unanime et ce que l’on appelle les paramètres internes des marchés sont dégradés: 

  • Il y a de moins en moins de valeurs qui participent à la hausse.
  • Le leadership est mauvais, il n’y a plus de locomotives.
  • On est sur des moyennes mobiles symboliques et on les défend.
  • Depuis Août, une flopée d’indicateurs techniques sophistiqués se met au rouge.
  • Nous sommes surachetés et surévalués sur les bases historiques.
  • Le papier est dans les mains faibles, mal classés, avec beaucoup de dettes et de levier.
  • Les primes de risque sont ridiculement faibles.
  • Il y a eu des achats très gros de protection ces dernières semaines par le Smart Money. 

Dans cette situation, tout peut arriver, non en fonction de ce que l’on sait, mais en fonction de ce que l’on ne sait pas. 

Je vous conseille de vous interroger, non pas sur les marchés et les signaux, mais sur votre capacité à résister à une baisse forte et brutale. Vous devez vous interroger sur votre capacité à supporter le risque aux niveaux et dans la situation actuels. 

Je vous conseille de mettre en balance, temporairement, d’un côté la performance que vous pouvez espérer, et, de l’autre, le risque que vous pouvez supporter.

cropped-3d583ee14b62.jpg

BRUNO BERTEZ Le Lundi 29 Septembre 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON : 

NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS….SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON

Image d’aperçu

11 réponses »

  1. Mais concrètement, mon assurance-vie GIE AFER ventilée en actions et obligations, ça craint ?
    Depuis que je m’intéresse à ça, je suis paumé. Ma compagne et moi comptons sur notre assurance-vie pour le long-terme, mais vous, et d’autres, semblaient nous dire que ce n’est plus un placement d’avenir. Pour les obligations, je crois avoir saisi les enjeux. Mais pour le reste…

    « Au secours Obi Wan Kenobi, vous êtes notre dernier Espoir… »

    • Si c’est en unité de compte, c’est non garanti
      Si c’est en Euro, tout repose sur la garantie de l’assureur, qui paiera sur ses fonds propres les potentiels pertes sur le capital garanti. A terme, les fonds en Euro rapporteront tout au plus 2%/an

  2. Analyse partagée, le système a des moyens quasi illimités pour éviter le naufrage et pour assez longtemps, car tout le monde se tient par la barbichette…. personne n’a intérêt à ce que la pyramide s’écroule et les pires ennemis s’accèdent tous sur ce sujet!

  3. « des achats très gros de protection ces dernières semaines par le Smart Money »

    c’est le seul moyen de monter, en faisant raquer les pimco et autres
    Gross en eu marre de raquer

    Sinon « nous sommes en guerre », et comme mon maître favori Cresus de bourso l’a répété le cac 40 de 1939 a explosé à la hausse devant la monnaie fondante et l’invasion allemande et ses bombardements

    je ne sais pas si nous sommes dans ce cas de figure mais tout est possible
    tous les prix sont faux. tout est rigged.

    une manière de voir les choses:
    sur les taux, ils sont tous corrélés et à 0 car il n’y a plus de monnaie:
    une monnaie s’envisage en concurrence contre une autre monnaie,
    or elles sont toutes peggées les banques centrales ayant toutes fusionnées (sans l’accord de speuples…),* Elles ne sont d’ailleurs plus ni banques ni centrales.
    Donc ne valant rien c’est normal qu’elles ne rapportent rien: qu’elle ne puisse rien délivrer. On peut se dire le contraire: puisque c’est risqué alors il faut qu’elle rapporte:
    mais qui sérieusement va stocker de la valeur dans des monnaies?

    >>ce sont juste des trucs dont tout le monde se fout désormais, sauf pour les rentiers euthanasiés qui ne savent que stocker dans la monnaie

    j’y reviendrais…

    *la « glissade » de l’euro à 1.25 (1 pour goldman) me fait doucement rigoler tout est sous contrôle pour les devises: il n’y a aussi plus de différence entre les devises fondamentalement elles valent toutes: rien intrinsèquement , leur seul valeur FORCEE étant leur pouvoir de remboursement de dettes.
    j’irai jusqu’à dire que le forex est un cirque

  4. – Les Echos : En 2007, vous évoquiez un « Etat en faillite ». Et aujourd’hui ?

    – François Fillon : Je crains que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. Pour l’heure, notre pays ne tient que parce que les taux d’emprunt sont bas. Mais cette bulle n’est pas durable : pas de croissance, un chômage qui progresse, une dette qui explose et dépasse les 2.000 milliards, des déficits qui ne se résorbent pas et l’impossibilité de ramener le déficit sous les 3 %, même en 2017… la crise ne fait que s’aggraver.

    http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0203820061512-francois-fillon-la-france-est-a-la-veille-dun-accident-financier-grave-1048317.php

    François Fillon « craint que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. »

    Mais il n’y a pas que la France !

    Il va y avoir huit accidents financiers graves en zone euro.

    La zone euro est bâtie sur des gigantesques bulles de dettes publiques.

    Mais les bulles ne peuvent pas gonfler jusqu’au ciel.

    Nous savons comment finissent les bulles.

    Plop !

    Ces gigantesques bulles de dettes publiques vont bientôt éclater.

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
    4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
    5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
    6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
    7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
    8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22072014-AP/FR/2-22072014-AP-FR.PDF

  5. Un dip ? Une correction ? Le fond du marché est médiocre !
    Nous avons écrit il y a plusieurs semaines que les marchés d’actions sentaient mauvais ; nous sommes même allés plus loin en affirmant, « ils puent ». Ces derniers jours, nous avons décrit le changement de sentiment et le retour plus assuré des Cassandre, puis la montée du risk de baisse.

    Tout cela se concrétise, les indices américains ont cassé leur moyenne mobile des 50 et l’indice Russell 2000 est maintenant en recul de plus de 10%, c’est à dire qu’il est en correction. Le Russell, le plus exposé au risk a cassé un support majeur qui venait de 2009, c’est le premier indice à le faire. Précurseur ? L’indice S&P 500 , lui, de son coté est revenu à proximité de sa ligne de tendance haussière, dans la partie basse de son tunnel haussier. Il faut noter que c’est la quatrième fois depuis le début 2014, et jusqu’à présent il a toujours rebondi.

    Les paramètres techniques, les « internals », continuent de se dégrader avec un leadership qui va s’étiolant. Seuls 47% des titres du NYSE sont encore au dessus de leur moyenne mobile des 200, ce qui fait dire aux professionnels que nous sommes dans un « stealth bear market », un marché baissier subreptice.

    Le Vix est en hausse, comme cela est normal, on est 16,72 : Comme nous l’avons dit il y a quelques mois, c’était notre seule certitude quand on était dans les plus bas : achetez la vol.

    Dip ? Correction ? Bear market ? Ou crash ? Pour l’instant, ce qui se passe est normal est à déjà été vu ces derniers mois, et toute la question est de savoir, si comme les fois précédentes, les opérateurs vont à nouveau, ces prochains jours acheter « le dip ».

    Pour nous, nous sommes encore en phase d’incertitude, c’est à dire en phase d’observation.

Laisser un commentaire