Art de la guerre monétaire et économique

Non ce n’est pas la demande (le nombre de bouches à nourrir) qui constitue la limite du système, c’est l’offre!…. c’est l’offre. Par Bruno Bertez

Non ce n’est pas la demande (le nombre de bouches à nourrir) qui constitue la limite du système, c’est l’offre!…. c’est l’offre. Par Bruno Bertez

La demande, transformée comme elle l’est par la civilisation et la culture, dans nos sociétés modernes, en désir, est infinie. Avec le nombre de pages- fini et limité- d’un dictionnaire on peut faire une infinité de phrases et de romans et on ne s’en prive pas.

L’horizon de l’économie, l’horizon de la grande réconciliation entre la finance et le réel c’est la rareté: rareté des ressources et limites au travail humain.

La valeur financière a comme limite non pas la demande d’actifs financiers qui est infinie, mais la contrevaleur de la finance, c’est à dire la production.

Si le système n’était pas malthusien par construction, alors la limite des échanges serait la rareté du travail et des matières premières. Etant entendu que par travail il faut entendre le travail total c’est à dire inclure le travail qualifié et le progrès des technologies et processus de production.

La preuve que nos systèmes sont malthusiens par construction est que lorsqu’un équipement ou des hommes ne sont pas rentables, on les met au rencart et au chômage. La nécessité du profit, qui limite la production à ce qu’il est rentable de produire, la nécessité du profit est le régulateur/limitateur de la croissance.

La contrainte de profit est une contrainte d’économie et d’optimisation.

Contrairement à ce que pensent les gens de gauche et les écolos, le profit est, s’il n’est pas perverti, par des règles du jeu politiciennes et corporatistes, progressiste. Il permet les progrès futurs par l’investissement, la recherche, la productivité et l’économie des matières consommées. Hélas le monde marche la tête à l’envers et ce sont les gaspilleurs et inefficients qui tiennent le devant de la scène.

L’invariant de la valeur nominale de la monnaie va sauter, c’est à peu près la seule chose sure et certaine, autant que l’est notre mort. On ne peut plaquer de l’infini, du sans limites sur du fini et du rare. Les seules questions sont celles de la forme et du calendrier des évènements.

La monnaie actuelle, c’est de la parole, du verbe et la parole s’envole, n’engage à rien.

On dit que la parole s’envole et que les écrits restent. Les fiat/fausses monnaies sont des paroles, elles ne coûtent rien, l’or c’est l’écrit, ce qui a demandé un effort et qui reste, par opposition à l’éphémère et au galvaudé de la parole.

On dit aussi que la parole est d’argent mais que le silence est d’or, je vous invite à réfléchir sur la profondeur abyssale de cette comparaison. Assimiler le silence et l’or, n’est-ce pas proprement sidérant? Quelle justesse! Quelle préscience que celle de la Sagesse des Nations qui a compris que l’or pouvait se contenter du silence pour être ce qu’il est, et qu’il n’avait pas besoin de parole, de promesse, l’or est un en-soi. Il s’autorise à être ce qu’il est, de lui-même.

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 BRUNO BERTEZ Le Samedi 29 Novembre 2014 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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13 réponses »

  1. Merci pour ces 9 minutes d’évasion au sein de notre planète qui nous rappelle à quel point la Terre est monstrueusement belle…! Si seulement l’être humain n’était pas aussi obsédé par le profit….
    Mis en musique par ces géants que sont Pink Floyd en plus… Alliance de l’Art et la Nature. ….Une rédemption? …Si seulement….

    • Aie j’ai bien peur que vous ne fassiez un redoutable contresens car notre texte vise au contraire à réhabiliter la notion de profit dans toute sa noblesse comme seul contrainte valable et devoir impératif pour un entrepreneuriat responsable face aux contraintes que représentent la pénurie de ressources naturelles et de travail humain…

      La sélection et destruction schumpétérienne doit donc faire son oeuvre pour ne permettre qu’aux entreprises les plus adaptées de rester sur un marché…Plus question que l’argent des contribuables continue de servir de béquilles pour les canards boiteux et de pompes à fric pour les voleurs de grands chemin que sont devenus les banques…
      Méfiez vous, Vous voyez vous fréquentez d’horribles capitalistes assoiffés de profit mais je vous rassure en France pas de contamination possible car seul le socialisme ou on privatise les profits et on mutualise les dettes et les risques est inscrit dans les gènes et dans le génome de l’éducation nationale…

      • La loi du plus fort (ou du plus adapté) est celle de la nature justement… Evidemment. Je mentionnais le fait que l’on est pas obligé de détruire la planète pour autant.

        • La loi du plus fort c’est la loi de la jungle , c’est la Russie des années 90 passée à la moulinette des Chicago boys et du Fmi…Il est évident qu’ici on parle de règles qui s’appliquent dans le strict respect d’un état de droit: concurrence non faussée, non interventionnisme étatique dans l’économie tout azimut, droits et devoirs du travail appliqués, construction d’infrastructures adaptées, sécurité juridique et réglementaire… Le fait juridique remplace le fait du Prince…
          Autre point ce qui s’applique à l’entreprise ne s’applique pas à l’individu : point de darwinisme social qui confère à l’eugénisme et à l’euthanasie de ceux que l’on considère comme les plus faibles et les moins utiles socialement…
          Voilà le profit cela sert à çà le petit plus qui va pour permettre de valoriser la rareté: les ressources humaines et les ressources naturelles et qui fera la richesse de votre entreprise demain…Tout le reste n’est que prédation et dérive idéologique d’un groupe au détriment d’un autre…
          L’impératif de profit au même titre que l’interdiction formelle du déficit public devrait être inscrit dans la constitution à défaut d’être inscrit dans les gènes…

          • ‘Voilà le profit cela sert à çà le petit plus qui va pour permettre de valoriser la rareté: les ressources humaines et les ressources naturelles et qui fera la richesse de votre entreprise demain…Tout le reste n’est que prédation et dérive idéologique d’un groupe au détriment d’un autre…’
            Ok, on ne peut qu’être d’accord puisque vous décrivez une société fondée sur l’INTELLIGENCE d’une valorisation des ressources humaines et naturelles. Mais… au train où vont les choses, n’est-ce pas, malgré les tentatives de certains, (malheureusement) utopique? L’Homme n’est-il pas majoritairement un prédateur pour l’Homme? (un loup: mais la société des loups, très hiérarchisée, est aussi facteur de richesse, puisqu’on le réintroduit à Yellowstone par exemple pour rééquilibrer l’environnement = d’où probablement votre surnom…).
            Entre ses tours de béton, l’Humain n’est toujours pas sorti de cette loi de la jungle.

            Comme disait A. Soljenitsyne: l’être humain est tombé tellement bas… remonter la pente lui sera tellement difficile.

            (P.s: j’ai beaucoup aimé votre mise en relief du dicton: parole= argent, silence = or)

  2. Un article de Mike Hewitt sur 24gold fait une breve synthèse de ce qu’est la monnaie.
    L’article fait état d’un tableau de recensement avec des dates.
    Je pense qu’il est intéressant.

    Pour lui.
    « L’âge moyen d’une monnaie fiduciaire encore en vie est de 37 ans et au moins une, le dollar Zimbawéen, est dans les affres terminales de l’hyperinflation. »

    « Si l’on exclut les premières monnaies fiduciaires de Chine jusqu’au 15° siècle et la majorité des papiers monnaie Chinois d’avant 1935, 609 différentes monnaies fiduciaires ont existé et ne sont plus aujourd’hui en circulation. Parmi ces 609, au moins 135 furent détruites par l’hyperinflation engendrée par une émission trop importante.

    >>>> http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-tragique-destin-des-monnaies-de-papier.aspx?article=1359783218G10020&redirect=false&contributor=Mike+Hewitt.

    Bonne lecture.

  3. dame nature est d’une époustouflante beauté ;mon dieu mon dieu , pourvu qu’on arrive à la sauver !

  4. Quelle justesse! , passage magnifique …. sur le silence et l’or, ça vaut son pesant d’or. Merci..

    Bonsoir depuis Madrid

    Marian

    • Ce n’est pas parque le socialisme libérale est une escroquerie en soi qu’il faut l’étendre à toute la société même si cette pauvre France n’a connu que cela depuis 40 ans…La propagande cela laisse des traces dans les chiffres du chômage mais aussi dans les esprits…

      • Je suis d’accord avec vous. La notion de profit n’est pas uniquement un gain qui impose une perte. Cela peut tout simplement être un gain partagé ou chacun y trouve son compte.

  5. « On ne peut plaquer de l’infini, du sans limites sur du fini et du rare »

    J’avais cru justement comprendre le contraire lors de votre argumentaire.. Vous dites de façon très juste :

    « Avec le nombre de pages- fini et limité- d’un dictionnaire on peut faire une infinité de phrases et de romans et on ne s’en prive pas.. »

    N’en est il pas de même pour la monnaie… ?
    Quand à moi je ne vois de linéarité dans les processus en cours et j’estime qu’il est beaucoup trop tôt pour acheter les actifs que vous préconisez et se débarrasser de la monnaie. Ce temps viendra j’en suis certain… Mais pour l’instant… Keep calm….

    Cordialement

    • Je pense aussi que le bon équilibre pour le momment est 50 en physique/50 en monnaie. C’est comme au casino il faut jouer les blancs et les noirs en même temps 🙂 :). Certes ont ne gagne rien mais on ne perd rien. Dans le cas d’une bonne affaire il faut lacher un peut de physique et un peut de monnaie.

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