Art de la guerre monétaire et économique

Les Clefs pour Comprendre du Samedi 6 Décembre 2014 : Voyage au sein des mystères de la Grande Pyramide monétaire Par Bruno Bertez

 Les Clefs pour Comprendre du Samedi 6 Décembre 2014 : Voyage au sein des mystères de la Grande Pyramide monétaire Par Bruno Bertez

Nous appelons le « coûte que coûte », le « advienne que pourra », des Banques Centrales en 2012, le « all in ».

En osant aller « all in », les Banques Centrales ont réussi à stopper « le run » sur l’ultime « base money » qu’est l’or. Il suffit de regarder les graphiques, ils parlent d’eux-mêmes.

Source: Bloomberg, ADM ISI


Source: Bloomberg, ADM ISI

Ce qui nous a conduit  à cette réflexion, c’est  l’examen d’un œil neuf de ce qui s’est passé en 2012 avec la cassure des corrélations entre la création monétaire Banque Centrale et leur inversion.

En 2012, il y a eu concertation, c’est un fait, maintenant incontestable. Cette concertation a débouché sur les mesures japonaises et celles de Draghi.


Source: Bloomberg, ADM ISI

Alors que l’on allait vers une création monétaire accélérée et généralisée, l’or, au lieu de monter, a commencé à chuter. C’est le mystère qu’il faut éclaircir.

Pourquoi, ce qui, dans la pensée classique, la création monétaire, devait faire monter l’or sinon le soutenir, pourquoi cela a-t- il précipité sa chute? Ma réponse est: parce que l’on a accepté de faire ce qu’il fallait pour prolonger la durée de vie du système « papier » à cette époque. On a accepté de franchir une étape qui repoussait les limites. On a franchi un seuil, pas forcément réel, mais de crédibilité.

En tant que facteur explicatif, notre  thèse est que lorsque les Banques Centrales se sont jetées à l’eau en 2012, elles l’ont fait « all in », le tout pour le tout, prenant tous les risques avec l’idée d’aller jusqu’au bout. Et que le Smart Money l’a cru.

En acceptant d’aller jusqu’au bout, elles ont fait ce qu’il fallait faire pour bétonner le système. Le facteur risque de dislocation du système a disparu, car on a payé le prix. Le facteur risque de dislocation du système ayant disparu, le grand trade fondamental est redevenu « papier » contre « asset physique ». Le papier s’est globalement revalorisé contre tout ce qui est physique, contre le réel.

Ce qui permet de comprendre la cassure des corrélations magiques de 2012, printing=hausse de l’or, c’est la revalorisation globale du compartiment « papier » par émission colossale de liquidités. Un paradoxe qui se formule: plus j’émets de papier, plus il se revalorise.

On a ainsi arrêté le « run » sur l’ultime « base money » qu’est l’or. Autrement dit, nous suggèrons que la hausse de l’or avant, était un « run caché » sur l’ultime « base- money » et que les mesures massues, atomiques, prises, ont stoppé le « run ».

Si notre interprétation est correcte, elle va s’avérer très utile pour anticiper ce qui va se passer ces prochains mois ou années.

Mais pour bien comprendre, il faut avant tout, toujours avoir présent à l’esprit, le fait que la seule grande distinction qui vaille en terme systémique, c’est celle entre « le papier » et les choses physiques, le réel. Entre ce qui est une promesse et ce qui vaut en soi parce qu’on l’a dans la main. 

La financialisation ou financiarisation, c’est la transformation de tout, absolument tout, en papier. En jouant sur le fait, la réalité statistique qui fait que tout le papier n’a pas besoin d’être honoré. La décision globale de maintenir à tout prix la financialisation implique que l’argent ne sorte pas du papier, ne parte pas à la recherche de sa ou ses contrevaleurs ultimes.

Dans une analyse radicale, comme celle que nous ébauchons, la question de la chute des prix du pétrole est centrale. Elle nous fait revenir loin en arrière quand en Juin-Septembre 2010 les prix des commodities ont recommencé à monter.

Toute la politique monétaire depuis le printemps 2009 vise à empêcher l’effondrement des prix et la dépression déflationniste, le prix du pétrole était central, c’est un collatéral clef du système. Il ne fallait surtout pas qu’il chute et désolvabilise tout le système financier en chaîne. Mais l’or et le pétrole, tout en ayant des points communs, n’ont pas le même rôle dans le système. La nature monétaire ultime de l’or est prédominante sur sa nature commodity. Le système monétaire et financier actuel n’est que partiellement « backé » par le pétrole, mais il reste totalement « backé » par l’or.  Et plus nous rapprocherons des vraies situations « souveraines », c’est à dire de situation où les contrats importent de moins en moins et où la force compte de plus en plus, alors plus on prendra conscience du fait que l’or est le répondant souverain.

Et on a réussi, jusqu’à ces dernières semaines,  à maintenir le niveau élevé des prix du pétrole grâce non pas au rapport offre/demande d’usage, mais grâce à la demande de spéculation nourrie par les taux zéro. Pourquoi le laisse-ton chuter maintenant, pourquoi prend-on le risque de refaire un tour de déflation/désolvabilisation? Est-ce par erreur de jugement, par conflit entre la géopolitique et l’économique? Est-ce que tout le « reflation trade » va s’effondrer, avec ses conséquences en chaîne sur les commodities, les monnaies commodities, les dettes commodities, les systèmes politiques des pays commodities?

Nous attendons avec impatience le premier commentaire officiel d’un Banquier Central, pour voir comment ils veulent orienter les réflexions et interprétations sur la chute du pétrole et son incidence sur le système. 

Revenons à l’or après ce détour sur le pétrole. 

Pour bien comprendre la thèse que nous avançons, il faut revenir aux bases et même aux bases des bases. C’est à dire au Goldsmith,  ancêtre des banques et banquiers. Aux origines de la monnaie telle que nous la connaissons, ceci n’en déplaise aux chartalistes qui, naïvement, croient ce qu’ils voient, c’est à dire que l’origine de la monnaie est étatique. 

  • 1) La seule monnaie c’est l’or,
  • 2) Cet or ne rapporte rien, il est hors-jeu économique, il est mort
  • 3) Le Goldsmith est gardien de l’or, il se  l’octroie et dessus il émet du papier
  • 4) Ce papier sert de base au crédit et au profit usuraire
  • 5) Tant que vous avez confiance dans Goldsmith, vous lui laissez votre or
  • 6) Tant que cela marche, vous préférez le papier qui, lui, rapporte un peu et est plus commode
  • 7) Quand vous perdez confiance dans Goldsmith, vous demandez la restitution de votre or.

C’est exactement le schéma de ce qui s’est passé dans l’histoire. Voir en caricature John Law, y compris avec la fin tragique du grand « run » des Princes contre ce que l’on appelait déjà  le Système.

Quand vous perdez confiance, vous faites ce que l’on appelle un « run », vous vous débarrassez du papier à tout prix et vous réclamez votre or détenu et stocké par Goldsmith.

La clôture de la vitrine de l’or par Nixon n’est pas, contrairement à ce que l’on veut vous faire croire, la démonétisation de l’or, mais sa monétisation ultime, il est devenu sacré. La décision de Nixon n’a jamais été prise pour démonétiser l’or, mais pour protéger l’or de Fort Knox, pour le mettre à l’abri, car c’est l’extincteur ultime de dette.

Il est dans un sarcophage, protégé. On le protège en déclarant que l’on n’en donnera plus en échange des dollars papiers. On a sacralisé l’or de façon ultime, c’est à dire de la façon ultime dont les pays en ont besoin: pour faire la guerre.

On est revenu aux sources du mystère de l’or. Son utilité est suprême, elle est de ne pas être utilisée. L’or est équivalent de toutes les marchandises, de tout travail, de toute force de combat, parce qu’il est hors-jeu, sacré. Il est tellement précieux qu’il ne doit plus circuler. On dit la mauvaise monnaie chasse la bonne, c’est à dire que la mauvaise monnaie-papier-dollar circule, en veux-tu en voilà, et que la bonne, l’or, ne doit pas circuler. Elle doit être enfouie, réservée aux Princes (Etats) qui tirent leur titre et statut de la guerre et ont besoin de l’or pour faire la guerre. Une guerre toujours potentiellement possible, on le voit ces jours-ci.

Digression. Nous nous amusons, mais sérieusement, nous prétendons  que l’or est sacré dans nos systèmes tout comme la mère est sacrée dans nos sociétés régulées par l’interdiction de l’inceste. L’or au niveau symbolique de nos sociétés a à voir avec le symbole du « brillant », avec  ce que les psychanalystes désignent comme « le phallus » ; avec le Graal, et finalement avec le Père. Personne ne s’est penché sur ce grand mystère de nos sociétés, sa capacité de symbolisation, à savoir cette capacité à créer des équivalents symboliques généraux.  C’est la même structure sous-jacente de symbolisation que l’on retrouve dans l’or. C’est fondamental, c’est à dire au fondement de nos systèmes. Nous sommes à la racine de la Valeur, le désir pur. Cela nous dépasse, parce que cela nous est constitutif.

Plus sérieusement, imaginez la fameuse pyramide monétaire inversée.

  • -tout en bas sur la pointe vous avez la monnaie ultime, l’or.
  • -puis, au-dessus le premier papier, le dollar.
  • -puis, au-dessus la quasi monnaie que constitue les Treasuries US.
  • -puis vous remontez tout au long de l’échelle du risque et vous arrivez à la monnaie émise par les banques, en contrepartie de vos dépôts bancaires.
  • -encore au-dessus, vous avez par exemple les Emprunts Corporate.
  • -encore au-dessus les Junks bonds, le High Yield, le Distressed, etc.

Tout en haut, donc, il y a ce qui est le plus risqué et vous comprenez pourquoi vos Maîtres veulent vous en coller le plus possible! Vous comprenez pourquoi vos maîtres veulent depuis 2009 sans cesse stimuler l’appétit pour le risque, c’est pour vous en coller le plus possible. Et vous faire remonter la pyramide. Il faut vous éloigner le plus possible de la pointe. Du cash, et de la monnaie ultime, l’or. 

Le cash, qui n’est pas une monnaie, mais une quasi-monnaie, un money-like,  c’est la dernière étape avant le « run » sur l’or. Intuitivement d’ailleurs, vous le sentez bien, surtout depuis que l’on parle d’amputer les comptes bancaires et de conversion forcée des billets de banques.

Au fur et à mesure que vous avez confiance en vos Maîtres, vous remontez la pyramide et prenez de plus ne plus de risques.

En sens inverse, quand vous perdez confiance, alors vous descendez le long de la pyramide, vous faites un gros et long arrêt au cash, mais si votre cash devient menacé, vous descendez encore jusqu’à la base-money ultime, la monnaie de base. Vous allez sonner à la porte de Golsdsmith et vous réclamez votre or.

Quand ils, les Maîtres, ont fait « all in » en 2012, alors il est apparu que le système était bétonné et que l’on aurait, que les marchés auraient, autant de cash qu’ils pouvaient en réclamer. Le « run », par l’énormité des masses promises et même créées, devait forcément s’arrêter au niveau du cash.

C’est ce qui s’est passé et la preuve qu’il y avait assez de cash pour tout le monde, c’est que les banques en ont eu en excédent et l’ont mis en réserve, en précaution en dépôt dans leurs comptes auprès des Banques Centrales. Les réserves excédentaires, oisives, sont le signe que le système est bétonné et qu’en cas de « run » sur le cash , c’est à dire en cas de descente le long de la pyramide, il y a en aura assez pour tout le monde. C’est le matelas pour faire face.

Il faut comprendre que la couche de cash dans la pyramide protège la couche ultime, celle de l’or.

Mais l’homme étant ce qu’il est, avide, gourmand, « greedy », il a progressivement employé l’excès de cash, attiré qu’il a été par les rendements offerts par des emplois plus risqués. Et on a alors beaucoup remonté le long de la pyramide. L’or a cessé d’être temporairement désirable car, avec un leverage de 40, vous obtenez une rentabilité de 80% pour des Treasuries à 2%. C’est attractif.

En 2012, donc, on a remonté, grâce aux mesures « coûte que coûte » concertées, tout le long de la pyramide, on a retrouvé l’appétit pour le risque, pour les couches supérieures de la pyramide. Et les Maîtres et les classes kleptocatriques en ont profité pour émettre des assets à risque à tour de bras et à des prix défiants tout bon sens, ce qui leur ont permis de s’enrichir encore plus, de vous faire abandonner les comportements de précaution et prudence -si ce n’est vous, c’est votre caisse de retraite- et de préparer le grand, le très grand transfert par lequel vous allez les décharger de la « pourriture » qu’ils ont dans leurs bilans. Déjà ils ont commencé de la décharger sur votre Banque Centrale, celle qui est censée vous appartenir. Cette « pourriture » qu’ils ont dans leur bilan et qui va encore augmenter quand la politique monétaire, un jour, va se normaliser.

Le plus colossal transfert de richesses de tous les temps, sans un vote. C’est ce que l’on appelle pudiquement du nom scélérat de « la grande dissémination ».La Grande Peste, monétaire, dont l’origine sera,  comme celle de 1347, l’usure.

 BRUNO BERTEZ Le Samedi 6 Décembre 2014 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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13 réponses »

  1. Les banques centrales ont effectivement réussi à revaloriser le papier en modifiant l’aversion au risque des opérateurs. C’est pour ça que le véritable exit n’est pas possible. Comme évoqué dans l’un de vos articles récents, l’aversion au risque montre des signes d’augmentation ( rotation de la périphérie vers le centre et au sein du centre des smalls vers les bigs caps). Au moindre choc exogène la FED devra de nouveau en remettre une couche car les relais de la BOJ et de la BCE ( s’il a lieu) ne suffiront pas. QE est une série qui ne s’arrêtera pas à 3

  2. Bravo, et ce discourt il faut inlassablement le répéter, l’aiguiser, le rationaliser, le synthétiser, …pour qu’il percute sa cible de plein fouet : les usurpateurs, ceux qui volent nos vies, nos amours, nos enfants, notre travaille, nos richesses, nos valeurs, notre identité, nos âmes.

    « En 2012, il y a eu concertation » , Oui et GS a prévenu.

    « Le facteur risque de dislocation du système a disparu » Pas vraiment, le porte à faux est bien visible, et si l’or ne se mange pas, le papier restera encore plus indigeste.

    « nous prétendons que l’or est sacré », « La clôture de la vitrine de l’or par Nixon n’est pas, contrairement à ce que l’on veut vous faire croire, la démonétisation de l’or, mais sa monétisation ultime, il est devenu sacré »

    « Sacré », L’Or, le voila LE Dieu universel, tant vénéré depuis des millénaires, mais pour en être digne, il faut de la hauteur…, un minimum d’honnêteté. Il est donc très facile aujourd’hui de reconnaître les usurpateurs. Par ex, les discours politiques, comme les actes, sont à rapprocher de cette valeur ultime que représente l’Or. Et là, même un non-voyant devient clairvoyant ! miracle.

    « On est revenu aux sources du mystère de l’or. »

    Le sacré ne peut-être secret… déjà les BC ne sont pas très transparentes, alors le shadow banking…

    « Son utilité est suprême, elle est de ne pas être utilisée. » Fini les médailles olympiques ?

    Là, vous êtes très optimiste, Monsieur Bertez. J’ai plutôt l’impression que nous avons démissionné collectivement en laissant la fausse monnaie envahir ce monde, pendant que d’autres se servent copieusement.

    L’Or résume (façon de parler) notre Histoire. Comprendre l’humain et son développement, ses forces, ses faiblesses, le pourquoi du comment, le fond et la forme, du simple au complexe, en joignant les extrêmes…

    Et si poussière nous sommes, l’or fini encore sous terre en attendant que son éclat fasse pâlir le soleil. Euh…pas d’éclats sans soleil ? Si, quand une déesse couverte d’ or marche nue dans la nuit, elle brille de mille flammes !

    Bon, d’accord, ce n’est plus le sujet, mais il y a des ombres au tableau, qu’elle rôle de l’Argent dans cette histoire ? et ce n’est pas fini !

    Dans le fond, j’ai du mal à imaginer un retour sur terre pour la valeur Or, les dérives de nos sociétés sont tellement démesurées,…que le sang et l’encre n’ont pas fini de couler sur ce sujet.

  3. ouah

    sinon « fameuse pyramide monétaire inversée » est comme les théories friedman + keynes enseignées dans les universités pleine de propagande:
    le jaune et orange on ne sait plus très bien ou les mettre
    et le real estate+commo descend de plusieurs étages

    le real estate est un marché certes dérivé de l’émission de crédit monnaie + des lois locales mais c’est un marché décentralisé ce qui fait sa force en tant que « voting machine » décentralisée

    concernant le deutschmark de weimar:

    c’est un phénomène qui s’est produit dans un espace géographique (ou une classe d’actif) alors que dans un autre espace adjacent (ie de l’autre côté de la frontière, en France) il ne se passait pas grand chose de similairement absurde.

    une fois j’ai dit: il y a eux , il y a nous. Soit deux espaces plus ou moins disjoints.
    Dans notre espace, les choses sont difficiles mais relativement semblables à auparavant.
    Dans leur espace (treasuries, nasdaq…), ils transigent entre eux avec des brouettes de billets (cds ,qe, swap de 10fois le PIB)

    • @SASSY

      Je ne suis pas sûr que vous serviez votre ego efficacement en écrivant n’importe quoi avec le langage de Diafoirus et sans prendre la peine de respecter vos éventuels lecteurs en faisant des phrases qui ont un sens.

      Relisez vous, ce charabia n’a aucun sens. et aucun intérêt.

      Je me demande en voyant ce genre d’intervention si vous n’êtes pas un troll chargé de tenter de déconsidérer nos travaux.

      Pareils textes découragent nos amis lecteurs de lire les commentaires et d’y participer

      Ou bien vous vous abstenez , ou bien vous faites un effort de lisibilité et de cohérence.

      Merci

      • désolé
        « Je me demande en voyant ce genre d’intervention si vous n’êtes pas un troll chargé de tenter de déconsidérer nos travaux.
        que non pas!

        c »est vrai que l’on écrit souvent pour soi même sur forum de bourse car les conseilleurs ne sont jamais les payeurs

        je reprends juste pour la pyramide qui selon certains est, au même titre que la vulgarisation et la popularisation des théories de keynes + friedman, financées par les US dans les universités, à mon avis surtout après 1971, est de la propagande.
        En effet les treasuries et la fed n’ont en ce moment plus rien à faire en bas de la pyramide (Ron paul est pour la suppression de la fed et de sa centralité ou douze membres votent / le marché immobilier étant lui décentralisé (« voting machine » keynes ou >4milliards d’individus votent)

        pour les brouettes de billets:
        la « sphère financière » de Galbraith manie aujourd’hui des brouettes de billets
        la « sphère réelle » soit nous : non nous ne manions pas de brouettes de billets
        la première s’autodétruit de manière absurde
        la seconde doit faire son possible pour rester à l’écart (c’est le fondement des mes investissements pour les deux prochaine années: l’exil)

  4. L’économie morderne ressemble a un moteur a explosion 4 temps. Les pistons que sont, les matiéres premiéres , l’immobilier, la bourses, les obligations, sont actionné les uns aprés les autres afin de maintenir le systéme en mouvement. la spéculation est le nouveau modèle économique. C’est a nous de découvrir quelle sera le prochain piston actionné. La monnaie n’est que l’essence de se système, sans jeux de mots. Lorsque toute les monnaies dévaluent, sont imprimées, les unes par rapport aux autres. Le résultat est qu’elle ne perdent pas de valeur les unes par rapport aux autres a part pour des périodes courtes. Et puis aprés 700% de hausses mêmes 350% de baisse cela laisse un bon bénéfice pour ceux qui ont jouer sur le bon piston au bon momment. Tout semble démontrer que les 300% de hausse seront maintenu pour certains actif, pétrole et masse monnaitaire pour le reste c’est moins sur du moins pendant une certaines période. Période des bonnes affaires qui ne tardera pas a venir car il faut bien dépenser le cash.

    • Votre intervention est intéressante car c’est en effet le cycle financier mis en place par la FED que vous décrivez là….Pour des opérateurs qui seraient restés « long » comme on dit sur un portefeuille très diversifié ils ont ainsi pu se récupérer tour à tour sur tous les secteurs à condition d’avoir vendu à temps et au fur et à mesure pour ainsi se trouver aujourd’hui 100% cash…mécanique et cycle bien huilée donc, reste le grain de sable qui pourrait gripper le tout à commencer par la chute du pétrole et sa contrepartie dérivative…..

      • Je ne voie pas la chute du pétrole comme le grain de sable. C’est juste un nouveau mécanisme de baisse qui fera le malheur de certains et le bonheur d’autres.
        Les uns se protégeant contre la baisse et d’autre contre la hausse. Il n’y a que ceux qui auront pris du long a la hausse qui vont morfler.
        Se sont les producteurs et les consommateurs qui paient l’addition et non les financiers. C’est une chose qu’il faut garder a l’esprit. Le prix de l’essence n’as pas perdu 30% a la ponpe il me semble. Mais juste se qu’il faut pour laisser un peut d’espoir. La spéculation c’est l’espoir de voir sa stratégie réussir. La finance sait comment il faut manipuler le quidam pour lui choper un max par la suite. Se sont des pros de l’arnaque, ne l’ouboins pas.

  5. Exellent papier m. Bertez, cela vaudrait presque de l’or!.

    S’agissant de la pyramide d’EXTER, je ne peux m’empecher de la lier aux traveaux d’Irving Fisher qui écrivit son fameux livre en 1933: « la theorie des grandes depressions par la dette et la deflation ». Il décrit les differentes etapes d’effondrement en precisant que celles-ci sont approximatives mais on observe quelqu’accointances avec ce qui se produit aujourd’hui… mais la grande difference repose largement sur l’art des chefs d’orchestres monétaires qui ont su casser la dynamique menant au run sur l’or.
    mais on ne peut s’empecher de penser que la déflation apparente masque, de maniere sous-jacente, une lame de fond inflationniste qui comme Cantillon l’expliquait évolue en plusieurs cercles concentriques. L’épicentre inflationniste est percu d’abord par les plus riches qui convertissent tout ou partie de leurs gains en valeurs tangibles. En effet, le papier permet de dégager du cash convertible en biens physiques… et quand tout foutra le camps dans les abysses de la valorisation, il vous restera de quoi survoler la mouise. Aujourd’hui l’épargne placée ne rapporte plus grand chose et déjà, comme en Allemagne, des banques pratiquent des taux d’interet négatifs… une premiere dans le domaine!. La perspective d’une chypriotisation ou meme d’un coralito montre bien ou est le risque patrimonial, si bien qu’au fond l’or et meme l’argent (la monnaie des gentlemen) sont un moyen ultime et audacieux face aux prédateurs de la finance de haut vol… c’est meme un acte de rebellion.

    Je ne peux m’empecher de penser que tot ou tard le systeme finira par imploser sous sa propre indigence et que les grands perdants seront encore une fois les peuples cocufiés. La destruction des economies reelles nous entraine dans un age noir, un kali yuga, qui ne laisse rien voir ou encore entrevoir d’un age d’or sensé lui succéder…. car la destruction qui opere sous nos yeux est concue comme une transubstantation alchimique qui vise à redessiner le monde ancien en un nouveau qui soit politiquement et fondamentalement pire pour nos libertes et au delà pour sa capacité à véhiculer de l’espoir dans un environnement sain. (robolution, monnaie electronique, pucage, inversion des valeurs… il n’y a pas de simili- GIEC pour le grand déréglement psychotique du monde!)

    Stocker l’or, le conserver coute que coute et meme en piquer aux autres banques centrales tout en chantant haut et fort le refrain de la « relique barbare », ce n’est pas autre chose que révéler le grand dessein à venir: une refonte complete du systeme monetaire international ou l’or dira qui en a ou en a pas dans le benitier… car enfin l’or est l’ultime monnaie et c’est en temps de guerre celui des réglements financiers entre états. L’Ukraine et bien d’autres pays avant eux ont eu à se faire déposseder par ceux la meme qui nous chantaient « relique barbare », cette rengaine des années 1930 d’un certains Keynes qui diffusaient sa rengaines des USA vers le reste du monde.( avec plus de succes en occident qu’en Chine ou en Russie, il est vrai).
    Le plus curieux d’ailleurs est d’observer une course à l’echalORtte de certaines banques centrales qui ont bien compris ou se situait leur interet… la Suisse s’est récemment aligné sur son maitre US, le chenil s’agrandit.

    Dans une perspective antévaluée l’une de l’autre,l’or est aussi sacré que l’intime connerie peut l’etre pour son possesseur: quand on en a, on la conserve pieusement et la seule difference reside dans la conscience ou non que l’on a quant à l’existence de ce que l’on possede. Moralité le « papier » est une promesse qui sied au con pour ce qu’elle profane l’intelligence et suscite les bas instincts , là ou l’or ne promet rien… il est vérité en lui meme de par ce qu’il represente… du sacré, une image du vrai dans un monde d’illusions et de mensonges. La loi de Gresham en est la plus fidele expression.

  6. si je résume, l’or la monnaie de Dieu, ( je pensais qu’il avait été extrait environ 60 000 tonnes depuis le début de son histoire et non 166 000 tonnes …) fait que plus nous produisons et moins la valeur de ce qui est produit est grande …ainsi il n’y aurait plus de spéculation possible ni aucun intérêt à accumuler de la la monnaie …la fluidité des échanges serait comme le sang dans l’organisme, le pourvoyeur de vie, d’oxygène dont aucuns organes ne manqueraient, selon ses besoins par simple échange. la fluidité remplacerait la monnaie, elle serait le sous-jacent de tout sans jamais en voir jamais la couleur car cela n’aurait plus aucune utilité, les échanges seraient comme l’air que l’on respire, de la même façon ils se feraient sans même y penser. dans un monde où il n’y aurait que l’or comme valeur, la monnaie autrement dit, n’aurait plus la peine d’être symbolisée d’une quelque conque manière…nous serions dans un véritable monde d’échange et de libre échange. qui songerait un seul instant à accumuler de l’air ou du sang en plus de ce qu’il consomme et a dans l’organisme ? bien cela est une pure idée idéale …bien sûr . qui a intérêt à ce genre de monde ? on se demande ?
    en revanche, ce que je vois, est que les nations reconstituent toutes leur stock d’or et notamment la Russie et la Chine ( et coûte moins cher en ce moment ). en dernier ressort c’est ce qu’il faudra avoir comme valeur , un stock significatif. pour se couvrir de toutes les éventualités à venir, qui ne vont d’ailleurs pas tarder. dis-moi quel stock d’or tu as et je te dirai qui tu es ? …la peste de 1345/48 a tué la moitié de la population française à l’époque passant de 34 millions à 17 …nous étions le pays le plus peuplé au monde après la Chine et l’Inde …si je me souviens bien elle est arrivée de Naples que les espagnols avaient vérolée avec des cadavres pestiférés balancés par dessus les murs d’enceinte ( à vérifier toutefois car c’est un souvenir peut-être en partie inexact )…1 ère guerre bactériologique d’ampleur, la suite vous connaissez…le destin de la France a été irrémédiablement ( diablement ) changé … à méditer !

    • Oui votre souvenir concernant la peste , son origine, ses causes, sa propagation est inexact. C’est le moment de réétudier ou d’étudier la Grande peste. Cala est fascinant, surtout si on remonte aux causes…les causes étant différentes des origines.

  7. Dans le cadre de la répression financière ou la guerre voici un lien avec l’or des banques centrales
    il y a deux choses à bien surveiller en 2015:
    le Japon
    et le rapport de force entre créanciers et débiteurs ou la lutte contre la dette odieuse:

    http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/09/02/03015-20140902ARTFIG00227-le-musee-de-detroit-hypotheque-pour-sauver-la-ville.php

    ceci est à rapprocher avec l’idée de sarkozy de vendre l’hôtel de la Marine ou les ventes passées et peut être à venir d’or de la Bdf

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