A Chaud!!!!!

L’Etat islamique a une faiblesse: sa direction/ L’Opep ne régule plus rien, Daech vend du brut à moins de 40 USD le baril et les frappes aériennes se sont arrêtées…Chronique d’un monde en perdition!

Lutte contre l'EI: les frappes aériennes vues par les Européens

L’Etat islamique a une faiblesse: sa direction

 Selon les services de renseignement israéliens, Daech gagne du terrain dans le Moyen-Orient, et pas uniquement en Syrie et en Irak. Mais son leader, Abou Bakr al-Bagdadi, est seul et n’a désigné aucun dauphin

Petit à petit, l’Etat islamique (ou Daech en arabe) pousse ses pions au Moyen-Orient. Pas seulement en Syrie et en Irak, mais également en Jordanie, où un nombre croissant d’habitants de la ville de Maan affichaient ces derniers jours leur soutien à cette organisation, ou en Libye où les djihadistes ont installé des camps d’entraînement dans l’est. En outre, au début du mois, le groupe terroriste égyptien Ansar Bayit al-Maqdas, qui opère dans le désert du Sinaï et y donne du fil à retordre à l’armée du Caire, s’est rallié au «calife» autoproclamé Abou Bakr al-Bagdadi, leader de l’Etat islamique.

Tout cela inquiète les dirigeants de l’Etat hébreu et les services de renseignement. Ceux-ci redoutent une déstabilisation de l’ensemble de la région ainsi qu’une «contamination» d’une partie de la minorité arabe d’Israël et des territoires palestiniens.

Durant l’été, une équipe d’analystes dirigée par Reuven Erlich, un ancien lieutenant-colonel de l’Aman (renseignement militaire) dirigeant aujourd’hui un centre d’étude lié au monde israélien de l’espionnage, a mené des recherches sur la nature de Daech, sur ses origines, sur son financement et sur son fonctionnement. Objectif? Dresser le portrait le plus fidèle possible de cette organisation. Beaucoup d’informations ont été recueillies et une partie en a été publiée dans un rapport de 158 pages diffusé depuis quelques jours dans les milieux spécialisés.

«Au terme de ce travail, je suis encore plus convaincu de la dangerosité de l’Etat islamique que par le passé, affirme Reuven Erlich. Mais je suis également persuadé qu’il faudra du temps et de gros moyens pour éliminer Daech. Que les frappes aériennes occidentales ne suffiront pas à l’empêcher de semer le malheur.»

Le rapport de Reuven Erlich et de son équipe contient de nombreuses données concernant l’histoire de l’organisation terroriste et son idéologie. Il estime que son effectif est en constante progression et l’évalue à au moins 25 000 personnes durant l’été 2014, dont une bonne moitié de combattants étrangers. C’est-à-dire non originaires d’Irak et de Syrie.

Indépendamment de ce recrutement extérieur appuyé par des actions massives de propagande sur Internet et sur les réseaux sociaux, l’organisation prépare l’avenir grâce à son «Ministère de l’éducation» qui fanatise les enfants et les adolescents des zones qu’elle contrôle en leur dispensant une sorte d’islam dénaturé. Fort éloigné de ce qu’est vraiment cette religion, en tout cas. Dans le cadre de ces opérations de prosélytisme, les moins de 15 ans sont obligés de fréquenter des mouvements de jeunesse. Ceux-ci sont baptisés Unité des oiseaux du paradis en Irak et Gouri al-Zarkaoui en Syrie. C’est en tout cas dans ces structures que les jeunes recrues sont initiées aux techniques du terrorisme et de la guérilla avec une prédilection pour le «martyre».

Repéré par les services de renseignement occidentaux à partir de 2004, Abou Bakr al-Bagdadi a commencé à se faire une réputation vers 2011-2012. Le rapport le décrit comme un homme «charismatique» mais solitaire puisqu’il tient seul les rênes de l’organisation. Il n’a d’ailleurs désigné aucun dauphin et ceux qui frayent dans son entourage sont considérés comme de pâles figures sans intérêt.

Pour les spécialistes israéliens, c’est précisément là que se trouve le point faible de Daech, puisque la liquidation de son chef le désorganiserait en profondeur. Grâce à ses drones tueurs, l’armée américaine a déjà tenté d’éliminer le «calife» autoproclamé à deux reprises au moins. Sans y parvenir. Pourtant, il suffirait simplement de le blesser pour perturber gravement le fonctionnement de l’Etat islamique.

Les experts estiment d’ailleurs que Daech est moins solide que sa propagande nele donne à penser. Parce que son effectif de 25 000 personnes ne permet pas d’établir et de consolider un pouvoir stable dans les territoires fort étendus qu’il a réussi à conquérir ces dernières années. Et parce qu’il suffirait d’endommager les installations pétrolières qu’il occupe pour réduire les ressources dont il a un besoin vital.

PAR SERGE DUMONT TEL-AVIV/ Le Temps dec14

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/233f95f8-7fe5-11e4-9a92-1e037d8e04b7/LEtat_islamique_a_une_faiblesse_sa_direction

Al-Qaïda s’empare d’une importante base de l’armée en Syrie

AFP le 15/12/2014

Le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, a pris lundi le contrôle d’une importante base de l’armée dans la province d’Idleb (nord-ouest) après une offensive de 24 heures, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme 

Ce groupe a réussi à s’emparer de points de contrôle et de positions dans et autour du camp de Wadi al-Deif, dans la ville de Maaret al-Naamane, a précisé l’OSDH qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales. Cette victoire, acquise avec l’aide de la brigade islamiste Jound Al-Aqsa, permet désormais au Front Al-Nosra de contrôler la majorité de la province d’Idleb, frontalière de la Turquie. 

Il y a quelques semaines, la branche syrienne d’Al-Qaïda avait déjà délogé des « rebelles anti-régime », soutenus par l’Occident, de la majeure partie de cette province, qui était pourtant une de leurs places fortes. «L’avancée des jihadistes est d’une importance majeure et montre aux rebelles que le Front Al-Nosra contrôle effectivement la zone», a indiqué le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane. 

Durant son offensive, «Al-Nosra a utilisé des tanks et d’autres armes lourdes qu’il avait pris le mois dernier au Front de la Révolution Syrienne (FRS)», un groupe « rebelle » soutenu par l’Occident, a affirmé M. Abdel Rahmane. La province d’Idleb fait partie des premières régions prises par les « rebelles » après le déclenchement en 2011 de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad.

L’Opep ne régule plus rien, Daech vend du brut à moins de 40 USD le baril et les frappes aériennes se sont arrêtées…Chronique d’un monde en perdition!

Il semble que l’OPEP ne soit plus désormais en mesure d’agir sur les mécanismes fixant les prix du brut et que c’est le marché basé sur l’offre et la demande qui déterminera les prix. Ceci pour le côté cour. Côté jardin, Ryad joue à un jeu de saut à l’élastique à trois temps que très peu d’experts pétroliers seraient en mesure de rationnaliser.

Côté marché, c’est Daech (acronyme Arabe de l’Etat Islamique d’Irak et du Levant) qui se met à vendre du brut à moins de 40 dollars US le baril, voire à 37.8 USD le baril cette semaine. Du coup, les frappes aériennes de la coalition dirigée par Washington se sont pratiquement arrêtées et les médias mainstream n’évoquent plus les méchants « Djihadistes » de Daech ni même plus ce dernier.

Belle aubaine pour de nombreux pays. A commencer par la Turquie. La seule mauvaise nouvelle est que l’armée syrienne, de facto et à posteriori la seule force sur le terrain qui combat réellement Daech et consorts, à dernièrement une fâcheuse tendance à avancer très vite dans la province d’Alep. Mais pour les ennemis de Damas, celui-ci  ne paie rien pour attendre et on lui prépare une nouvelle armée dans  l’ombre sous des vocables assez étranges comme « financements internationaux de la rébellion modérée »…un drôle de programme en perspective.

Donc il a suffi pour qu’une organisation comme Daech se mette à vendre du pétrole au rabais pour qu’elle redevienne un élément à prendre en compte dans la stratégie d’endiguement actif  visant des pays comme la Chine, l’Iran et la Russie.

La chute des prix du brut sur les marchés internationaux continuent. Au détriment de certains pays producteurs. Mais il est clair qu’il existe une très grande différence d’encaissement entre un pays comme l’Arabie Saoudite et un autre comme le Venezuela dont la descente aux enfers est bien entamée.

La guerre civile et l’anarchie totale en Libye aidant, puisque les combats de rapprochent du croissant pétrolier (Golfe de Syrte), le prix du brut n’est pas prêt à rebondir. Les grosses multinationales US se sont retirés d’Irak et elles ne ressentent plus le besoin de gonfler les prix. Avec ou sans gaz de schiste, une crise pétrolière inversée visant les pays producteurs et des pays donc l’économie surchauffée est fortement dépendante de cette ressource est bel et bien enclenchée.

Certains pays évoquent la fin de l’ère pétrolière. Ceci est pratiquement le cas pour certains pays comme l’Algérie où les gisements sont en fin de vie. La Libye en dispose encore mais les gisements font l’objet d’une véritable guerre tandis que la Chine et la Russie tablent non sans moult difficultés sur le gaz naturel. Reste l’Arabie Saoudite. Cette OPEP dans l’OPEP et dont l’influence sur les prix n’est plus à démontrer.

Décidément…! Une fois n’est pas coutume, je vous recommande de revoir le film « Le Bon, La Brute et le Truand » (réalisé par Sergio Leone en 1966 avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef et Eli Wallach) pour tenter de cerner un tant soit peu ce qui ce qui ce passe dans le monde actuellement…

http://strategika51.wordpress.com/2014/12/16/lopep-ne-regule-plus-rien-daech-vend-du-brut-a-moins-de-40-usd-le-baril-et-les-frappes-aeriennes-se-sont-arretees-chronique-dun-monde-en-perdition/

2 réponses »

  1. Daesh aura un manque a gagner. Il va lui falloir trouver encore plus de pétrole 🙂 🙂 🙂

  2. LOL c’est rien par rapport à poutine qui va pouvoir brader encore plus puisque qu’on lui apporte une devaluation- dont revent les jap- sur un plateau

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