Art de la guerre monétaire et économique

Les Clefs Pour Comprendre du Mardi 23 Décembre 2014: L’ Illusion de l’assurance Par Bruno Bertez

Les Clefs Pour Comprendre du Mardi 23 Décembre 2014:  L’ Illusion de  l’assurance Par Bruno Bertez

Lisez le texte ci-dessous; il pointe l’une des failles du système qui se révèlera quasi surement!

December 19 – Financial Times (Tracy Alloway): “Big investors have been buying hundreds of billions of dollars worth of exotic credit derivatives to protect themselves against the possibility that growing numbers of corporate bond issuers will default.

Options that give investors the right to buy insurance against bond defaults have exploded in popularity this year as asset managers and hedge funds seek to affordably offset the risk of a big blow-up in credit.

Trading volumes of the instruments — known as credit index options or swaptions — have jumped 148% in the past 12 months, with about $1.4tn of the instruments exchanging hands in 2014 compared with $573bn in 2013.

‘You can buy a very leveraged bet that the market will collapse using credit index options,’ said Andrew Jackson, chief investment officer at Cairn Capital. He added: ‘That is definitely the hedge of choice for real money investors who don’t really care that much about the level of volatility, but care about the amount of dollars they’re paying to hedge against Armageddon risk.

’ Credit indices, such as Markit’s iTraxx or CDX series, are credit default swaps (CDS) written on baskets of corporate credits that investors and traders may use to hedge, or offset, their exposure to corporate debt or to make bets on the way the underlying companies will perform.

Credit index options act in a similar way to options on other assets, such as stocks, by giving the holder the right to enter into a CDS contract at a certain time in the future. According to Citigroup research, asset managers account for a quarter of the total credit index options volume, compared with 15% just a year ago.”

C’est l’une de nos thèses que les pseudo assurances que souscrivent les investisseurs contre les risques financiers n’en sont pas. Il n’y a pas d’assureur dans le système, voilà ce que l’on cache.

Toute institution qui prétend vous assurer contre un risque de baisse et vous vend une option de vente, va aller la vendre sur le marché pour se couvrir en cas de forte baisse; Elle devoir couvrir son option en alimentant elle-même la spirale de baisse. C’est le dynamic hedging.

La mécanique décrite par le FT est beaucoup plus diabolique que celle des CDS, elle inclut un leverage considérable. C’est une boite noire.

Nous sommes dans un système ou on donne une fausse impression de sécurité à ceux qui sont exposés au risque du crédit, conclusion, ils apprécient insuffisamment l’ampleur et le cout des risques. Quand un investisseur achète une protection contre un risque de crédit, il a en face de lui non pas un assureur, mais …. une machine! Une machine qui, si le risque se concrétise ou est sur le point de se concrétiser va vendre sur le marché, précipitant elle-même la chute.

Il s’agit d’un bluff colossal qui permet aux TBTF de générer des revenus, elles vendent sans cesse et à tour de bras de telles protections en faisant le pari: 

  • 1 Qu’elles ne joueront pas
  • 2 Que si elles doivent jouer, elles seront bailées par la Banque Centrale, c’est à dire … vous

Les TBTF vendent des assurances inondations en période de sécheresse prolongée, en faisant le pari que cela continuera et que si ce n’est pas le cas, alors elle s’en fichent car personne ne peut payer, et donc elles ne paieront pas. C’est ce qui s’est passé avec les assureurs de crédit lors de la crise des subprime. Il faut noter que ces assurances très exotiques représentent des centaines de milliards et qu ‘elles ne sont pas compensées sur un clearing. Donc sécurité nulle.

On se permet tous les excès, toutes les inconsciences quand on croit être assuré, hélas il n’y a pas d’assurance, il n’y en aura pas, quand le risque se présentera. L’assurance ne vaut que si on n’en pas besoin.

Compte tenu du fait qu’à la hausse, à la montée, tout a été corrélé par le biais du sous-jacent que constitue la liquidité monétaire à taux nul, tout sera corrélé à la décrue, à la descente du niveau de la mer financière.

ADDENDUM

La technologie est un moyen puissant pour imposer la tyrannie des signes; et ce d’autant plus que les gens ne voient pas l’entourloupe qui consiste à mettre la crédibilité des mathématiques et du calculus au service d’un univers abstrait qui ne reflète pas la réalité.

La crédibilité scientifique, savante s’applique au monde des signes, car les maths constituent une symbolique, tout comme les modèles, mais cela ne prouve pas que cette symbolique exprime correctement le réel.

En revanche, les comportements inclus dans les algorithmes fabriquent une prophétie qui se réalise d’être crue, les algos fabriquent et valident des corrélations.

Si les modèles exprimaient le réel, si ils n’exprimaient pas une idéologie , alors on pourrait faire comme on a cru pouvoir le faire, en 2004,2005 et 2006, on pourrait transformer le plomb en or; les égouts en eau de source, l’insolvable en solvable; or l’enseignement non écouté de 20O8 et 2009, c’est que ces soi-disant modèles scientifiques, ces calculus reposaient sur un invariant, la croyance en la hausse perpétuelle des prix du housing.

L’idéologie dominante en dernier ressort repose sur l’hypothèse que tout est dérivable, c’est à dire qu’en chaque point d’une courbe il existe une tangente, or cela a été démontré comme étant faux.

L’invasion, la réintroduction du réel, c’est l’intrusion du non dérivable.

Ici l’hypothèse fausse, l’invariant qui s’effondrera, c’est celui la liquidité infinie et éternelle.

Pourquoi? Parce que la liquidité n’est pas une donnée, c’est une résultante de la confiance qui permet de créer autant de signes monétaires que l’on veut ou a besoin. La liquidité est fonction de la demande de monnaie or les Maîtres ne maitrisent pas la demande de monnaie dans certaines circonstances, elle leur échappe; et elle devient imprévisible.

   BRUNO BERTEZ Le Mardi 23 Décembre 2014 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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10 réponses »

  1. Je me demande ce qu’un crétin comme Michel Sapin peut comprendre à cette prose érudite… et passionnante!
    Le jour où le Grand Tsunami financier se produira nous n’aurons plus qu’à égrener le chapelet!

  2. Faux ! Sapin a tout compris regardez son patrimoine : des terres et des forêts rien à la banque !
    Les autres n’y comprennent peut-être rien mais ne vous en faites pas pour eux : ils sont comme le TBTF : ils auront une retraite dorée même si tout se détruit par leur faute car ILS sont au cœur du système et prendront l’issue de secours quand vous serez encore à chanter…

  3. les algo:

    même pas besoin d’aller jusque là les cds n’ont plus aucune valeur
    c’est backé par RIEN
    (le jour ou la banque centrale refera le coup d’aig alors il faudra un coup d’etat tout de suite,
    il est impossible de clearer le book de JPM de la DB,… car c’est précisément par LA que ce fait la création monetaire de pq ou qu’ils arrivent à publier une compta à flot,
    s’ ils renflouent ce trou alors c’est un aveu qu’ils sont bankrupt et il faut alors leur mettre une balle)

    ai bien ri quand j’ai lu un article sur les cds de la russie, est-ce que vous pensez sincèrement que poutine en a quelque-chose à faire?

    Me souviens d’une phrase de D.Collins du chinamoneyreport discutant avec max keiser:
    D Collins:
    « que voulez-vous que les us exportent en Chine?:
    des cds? »
    ils étaient écroulés de rire… (personnellement j’utilise souvent cette blague)

    en chine je ne vois
    ni un ouvrier
    ni un tycoon acheter des cds

    ça peut seulement se vendre chez nous car nous sommes en faillite (qui commence par la faillite intellectuelle)

  4. tout est manipulé, même la volat alors les cds c’est même pas la peine..

    ce qu’il faut retenir : si vous transiger avec une entité qui touche à ça alors vous êtes mal placé dans la chaine parce que ces entités sont dead
    c’est la raison pour laquelle comme particulier il faut dégager de bnp soc gen…le plus loin possible

    • Aussi en tant que pro:

      De la même façon que les marchés obligataires se ferment, nous assistons corrélativement à la fermeture de desk fixed income partout dans le monde japon , us… puisque:
      il n’y a plus de marché de la dette, 80%/90% 100% est fait par l’etat
      et parce que ce papier ne vaut plus grand chose surtout

      de même: pour le marché des cds il ne va va bientot rester qu’une banque (poubelle) par pays lol

  5. « Faux ! Sapin a tout compris regardez son patrimoine : des terres et des forêts rien à la banque ! »

    Je me contrefous du citoyen Sapin et de la façon dont il gère son patrimoine, seul le Ministre m’intéresse… Et sous cet angle je persiste à croire qu’il ne comprend rien à la complexité du système actuel.

    Tout comme le profondément débile Bérégovoy qui sous la férule de Jean-Charles Naouri a dérégulé la finance française sans comprendre une seule seconde ce qu’il faisait. On lui faisait adopter des réformes en lui susurrant qu’à terme Paris allait devenir une plus grosse place financière que Londres et que tout cela allait être bon pour la France… Ha ha!

    Ne mettez jamais sur le compte du machiavélisme ce qui ressort de la bêtise.Comme le montre M. Bertez les vrais malins sont à Washington mais les buses sont elles à Bercy… et rue de Solférino!

  6. Faire rentrer dans les moeurs….
    Assurances….réassurances
    Retraite….retraite…complémentaire ….obligatoire
    et ça marche!!!!
    Il faut prendre le corps humain,comme un de nos bons vieux réveils cassé
    et le démonter!!! 🙂
    vous verrez !
    c’est plein de toupies
    et vous vous amuserez à les faire tourner entre le pouce et l’index
    Que se passe-t-il d’autre?
    Remède:
    Il vous faut un bon « horloger » Suisse
    Je vous présente le Blog à Lupus 🙂

    Mais au dessus de tout
    Un Heureux Noël en famille

  7. Chômage en hausse, popularité en hausse. Silence, ils croquent.

    Ceci n’est pas un article, c’est une humeur, une mauvaise humeur.
    Ceci n’est pas un article, c’est une humeur, une mauvaise humeur.

    Je vous invite à réfléchir. C’est tout ce que je peux vous proposer pour l’instant! Avant toutes choses, quand on se fait rouler dans la farine, la démarche liminaire est de comprendre pourquoi et comment.

    Les chiffres du chômage de Novembre sont exécrables, lamentables. Les indicateurs avancés, comme le travail temporaire, sont catastrophiques: tout est au point mort, les différents petits moteurs se mettent en panne un à un. Les Français s’enfoncent dans la régression, noyés dans les délices de la répartition, de l’assistance et du tiers payant.

    La situation la plus grave est celle des TPE, PME, elles tournent de l’œil, se replient en mauvais ordre, les petits patrons des petites entreprises licencient, réduisent la petite voilure qu’ils avaient conservé et se remettent, eux et leurs proches, les mains dans le cambouis. On passe de 5 à 3, puis à 2. On licencie. On fait des heures pour compenser.

    Il ne s’agit même plus de gérer; non, il s’agit de survivre avant de s’enfoncer dans la dégradation sociale. Pendant ce temps, les traîtres sociaux du Medef, CGPME et autres incapables réunis, font semblant de mener des actions dont

    ils savent qu’elles ne sont que pure cosmétique pour désamorcer la dislocation qui menace; retenez bien ce que je dis, ces gens font semblants, ils détournent les justes colères et les désespoirs.

    Ils sont pire que complices, ils sont demandeurs du laminage social en cours pour bonifier la situation des Banques, des très Grandes Entreprises et des Copains politiques, européistes, internationalistes, mondialistes.

    Avant, mais cela c’était avant qu’on lui donne les recettes pour tromper le peuple, le pouvoir socialiste proclamait que l’on allait voir ce que l’on allait voir, il ne cessait d’annoncer l’inversion de la courbe du chômage. C’était l’héritage de la campagne électorale, on faisait semblant de se souvenir des promesses. On s’y référait. Mais avec Valls et Macron, on s’est refait un pucelage, on repart de zéro, niveau que l’on n’aurait jamais dû quitter, soit dit en passant. On nous refait le coup de Mitterrand qui vire Mauroy et nomme le moderniste Fabius, le communicant au vocabulaire de 150 mots.

    Vous avez remarqué, depuis le Hollande nouveau de Janvier dernier, puis le Valls robinet d’eau tiède et le Rebsamen ectoplasmique, on ne claironne plus rien. Plus de promesse, on fait oublier d’abord et prendre patience ensuite. Comme si on n’avait été élu que depuis quelques mois. Et cela marche!

    Fini d’annoncer la stabilisation qui ne vient pas, l’inversion qui s’inverse mois après mois; non, maintenant, le grand secret des Communicants, c’est de dire, les jours qui précèdent la publication des chiffres du chômage, « Je m’attends à ce qu’ils ne soient pas bons ». C’est ce qu’a encore fait Valls ces derniers jours,… avec succès. Ils font comme en Bourse, ils gèrent les anticipations, ils gèrent leur marché, leur cote de popularité. Ils ne font pas comme les idiots qui les ont précédé, ils ne se donnent pas les verges pour se faire fouetter: le cadre, la référence qu’ils tracent et dans lesquels vont s’insérer les publications des chiffres du chômage sont fabriqués à la main, pour créer un contexte et faire en sorte que ce contexte soit favorable! La preuve que c’est bien… c’est qu’ils l’avaient prévu et même annoncé.

    L’autre entourloupe a été de créer tout de suite la corrélation mensongère: « faute de croissance, la chômage progresse ». Non, le chômage ne progresse pas faute de croissance, il progresse en raison de l’écœurement de la population entreprenante et travailleuse. Elle baisse les bras. C’est le sentiment, le moral, l’humeur sociale qui foutent le camp.

    Si vous avez fait comme moi et scruté les déclarations et commentaires, vous constatez que les titres de la presse ce jour, sont : « Le chômage a encore progressé, Valls avait prévenu ». Ah, les braves gens!

    Conclusion, ce qui est infâme, la progression du chômage, devient une couronne de lauriers autour de la tête de Valls: il l’avait prévu, annoncé, regardez comme il est intelligent, il avait prévu la hausse du chômage. Ce n’est pas comme les imbéciles précédents qui, toujours, se sont trompés. Lui, il l’avait prévu et annoncé. Toute l’astuce est dans la capacité à faire les titres, à désamorcer les perceptions négatives. A bourrer les cranes avec la complicité des Bouygues, Sarkozy, Juppé, Gattaz et des soi-disant spécialistes de service à la télé. Ah ceux-là, on devrait leur décerner un diplôme.

    Avez-vous vu ou entendu,vous, une personne de bonne foi, de bonne volonté, décortiquer ce qui doit l’être, à savoir, d’abord les chiffres et, ensuite, ce qui les enrobe, la politique de communication? Moi pas! Pourtant les ficelles sont connues, cela n’intéresse personne.
    Silence, ils croquent!

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