Art de la guerre monétaire et économique

Humeur de Loup du Vendredi 2 Janvier 2015: Animal Spirit Par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Vendredi 2 Janvier 2015: Animal Spirit Par Bruno Bertez

Javance l’hypothèse que le troupeau se constitue puis grossit et prospère en raison de la théorie de l’information. De la même façon que l’usage de la télécopie se fait en réseaux de plus en plus larges, l’usage du téléphone portable idem et la pratique des selfies idem, la connerie et la veulerie se propagent en fonction des lois de la théorie de l’information. En réseaux. 

Et c’est normal puisque nous sommes en présence d’un système de désinformation et d’oblitération de la culture et de la réflexion. 

Il manque un travail sérieux sur la question de la massification, mais je pressens que cela a rapport avec l’information/ désinformation/l’école/ la propagande/ la consommation …la centralisation/la normalisation imposées par le Pouvoirs, l’assistanat/l’égalitarisme/le principe du moindre effort… 

Bien peu de gens maintenant ont envie de suivre les préceptes de Nietzsche, peu osent s’écarter du troupeau, encore moins de gens ont envie d’inventer leur vie. Au lieu de suivre les conseils d’un Gide -il faut suivre sa pente à condition que ce soit en montant- ils la dévalent, ils roulent tout heureux de se faire rouler. 

Le troupeau n’est pas comme dans le tableau de Bruegel guidé par un aveugle ou des aveugles, mais par une classe qui sert aveuglément un système qui lui est favorable. Une classe qui tremble de perdre ses prébendes et privilèges. 

Le sacrifice dont parle Valls, ce n’est même pas comme je le suggère au profit de la déesse Europe, non, c’est au profit des banques, de BNP Paribas, du Crédit Agricole etc; le sacrifice c’est pour que les créances au bilan de ces banques ne soient pas dépréciées. Pour que les propriétaires puissent continuer de l’être sans avoir à remettre de capitaux propres. Mieux pour qu’elle se revalorisent encore plus sur votre dos.. Ils sont propriétaires à crédit, avec l’argent commun; ils font des bénéfices en ruinant le rendement de votre épargne, et plus tard, ils transfèreront leur risques sur vos dépôts par les lois scélérates qui prévoient les bail-in et les taux d’intérêt négatifs. 

Le crédit de la France est bon, voilà ce qu’il faut oser dire puisque jamais nous n’avons eu accès au crédit à un coût aussi bas, avec, sur certaines échéances, des taux négatifs. Ceux qui parlent de l’endettement excessif de la France sont malhonnêtes, ils jugent dans l’absolu alors que cela fait 8 ans que l’on ne juge plus en absolu, mais en relatif. Dans un monde qui flotte, sans ancrage, tout est relatif. 

La France est, relativement au monde global, un bon débiteur, une excellente signature. Dans un monde surendetté, la France est moins surendettée que beaucoup d’autres. Dans un monde ou toutes les chemises sont sales, celles de la France sont encore à peu près propres. 

Cette classe dont je parle ci dessus, nous conduit à la catastrophe, et maintenant elle change de tactique: lassée d’être jugée mois après mois, jour après jour, elle tente de desserrer l’étau et de se donner un répit en exhortant à accepter les sacrifices encore deux à trois ans. C’est un moyen d’avoir la paix, de suspendre les critiques pendant cette période. 

Le sacrifice qui s’impose, c’est celui des chefs ou de ceux qui prétendent l’être!

 BRUNO BERTEZ Le Vendredi 2 Janvier 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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25 réponses »

  1. Meilleurs voeux à la meute.

    La France, une excellente signature, je ne crois pas, que les russes sont d’accord avec vous.

  2. Excellent mais pas de Nietsche … de KIPLING … Merci.
    .
    “The individual has always had to struggle to keep from being overwhelmed by the tribe. To be your own man is hard business. If you try it, you will be lonely often, and sometimes frightened. But no price is too high to pay for the privilege of owning yourself.”

    ― Rudyard Kipling

  3. la France est surement un bon débiteur, tant qu’elle honore sa parole. Que dire par rapport a nos gouvernants qui dénoncent unilatéralement les contrats et ne respectent plus la parole donnée. Quelle crédibilité peut-on accorder à un pays dirigée par de telles girouettes?

  4. Bonjour,

    J’avais une simple question adressée àMr BERTEZ et d’actualité:

    L’euro semble se déprécier de plus en plus, serait-ce, entre autre, une fuite des capitaux en Euros de peur d’événements politiques européens accélérant la fissure de la monnaie unique, d’où une rupture de confiance en cette monnaie ? cette fuite des capitaux semblant passer sous silence par les media

    Merci d’avance pour votre réponse.

    Bonne année.

    • @slidescape

      L’euro se déprécie en raison du differentiel de croissance entre le bloc américain et le bloc européen.

      -Les USA vont monter les taux dans quelques mois, l’Europe va chercher, si les Allemands acceptent, à les faire baisser.

      -La Fed commence à resserrer la liquidité, la BCE étudie les moyens de l’accroitre .

      • Les tensions en Italie et Grèce, ne sont que chimères donc, la misère des peuples restera donc ignorée du roi EURO. Rien de nouveau sous le soleil pour cette nouvelle année ….

  5. « Le crédit de la France est bon, voilà ce qu’il faut oser dire »
    Objectivité oblige!
    La solvabilité de la France est essentiellement due à un visionnaire
    Il avait 50 ans d’avance sur son peuple:
    Le Général De Gaulle
    Sans exception,tous ses successeurs ont vécu sur cet héritage
    Poutine se réfère encore à lui ,pour mentionner que ce pays garde un potentiel
    (On n’est pas obligé d’aimer Poutine pour concéder que c’est un geste de reconnaissance élégant)
    En 1969 après le référendum ,je me suis trompé en disant qu’on paierait cette injustice pendant 20 ans
    45 ans sont passés et on ne voit toujours pas à l’horizon un Homme capable de reprendre le flambeau
    Ce reste d’héritage peut tomber en poussière n’importe quand.
    Et la difficulté majeure réside dans le fait que Le Français attend toujours qu’il soit trop tard pour opter pour la bonne solution
    Il se dit :ça tiendra bien encore un peu
    (sous entendant que d’autres auront à se débrouiller avec une situation inextricable)
    Je ne peux que marteler ceci
    Toute solution passe par l’enseignement honnête d’une population qui a des aptitudes ,mais
    maintenue dans l’ignorance et la pseudo facilité de l' »avoir à crédit »
    Il faut du courage pour être quand on a été formaté par une société de consommation pour
    AVOIR
    C’est le reniement du sens de l’effort
    Apprenez à regarder l’effort autrement que comme ‘une corvée
    Mais vos efforts doivent être faits avec discernement
    Ne donnez pas votre confiance à des bonimenteurs de la politique et d’ailleurs
    L’effort qui consiste à chercher à comprendre ce que transmet le blog à Lupus
    est un effort payant 🙂

    • Vous semblez vous adresser à la génération de l’époque De Gaulle. Celle d’aujourd’hui n’est plus apte à boire vos propos, tellement elle est façonnée à dégrader le pays comme le travail dans son estime,.La société du désir et de la consommation immédiate occupe tout l’espace dans son ego et sa libido maintenant digitalisé à tout va.

      Aujourd’hui, on se fout de l’héritage gaullien quand on ne court qu’au travers de la performance et l’immédiateté sous tout rapport.

      Aujourd’hui on enseigne plus, on formate
      On aime plus , on désir

      • Vous avez raison ,slide
        mais que faire quand on voit ce pays qui est le mien ,sombrer?
        Se taire?
        Je témoigne
        Que cette génération ,celle du « désir » disparaisse avant moi,c’est inévitable
        ça ne me réjouit pas pour autant.
        Combien de couples éclatent prématurément?
        Combien de suicides et de drogués?
        Combien de vieux désabusés de 30 ans?
        Et attendez que leurs enfants se suicident
        Anti dépresseurs,anxiolitiques ont des conséquences
        Médication pour enfants hyper actifs
        Big Pharma tisse sa toile pour éjecter ces « produits de consommation » dénués d’intérêt
        Châpeau Big Pharma
        Cynisme mis à part
        Stratégiquement:c’est parfait
        Se délester pour ne pas sombrer

    • Je sais , vous avez raison, mais ce que j’écris n’est qu’un triste constat dont je suis le premier à mesurer les dégâts … Vous parlez à un jeune de la France, il vous parle d’expatriation avec le sourire aux lèvres et sans remords. Il n’y a plus de France pour cette génération, mais qu’un vaste marché du travail mondialisé pour nomades formatés au déracinement …

  6. Si Nietzsche A TOUT PRIX

    « L’Etat,c’est le plus froid de tous les monstres froids.Et il ment froidement ;ce mensonge glisse de sa bouche : »Moi l’Etat je suis le peuple »
    …………….Tout en lui est faux ;il mord avec des dents volées,cet animal méchant Tout est faux chez lui _même ses entrailles

    Je vous donne ce signe comme un signe de l’Etat: il mêle les langages du bien et du mal.Et vraiment ce signe indique une volonté de mort ! Et vraiment ce signe appelle les prédicateurs de mort »
    Nietzche

  7. Merkel et la Grèce.

    Les informations publiées par le Spiegel selon lesquelles l’Allemagne resterait ferme face à la Grèce en cas de victoire de la gauche radicale font partie d’un processus.

    Il faut prendre ces informations facialement bien sûr, mais aussi il faut chercher ce qu’il y a derrière.

    Il est vrai qu’une sortie de la Grèce est gérable pour l’Allemagne pour la bonne raison qu’elle é été préparée depuis longtemps et que les élites Allemandes y sont plutôt favorables. Au plan bancaire, tout est prêt grâce à Draghi. Les mesures prises par Draghi depuis son « coûte que coûte », ont en effet permis au système bancaire Allemand de se dégager de ses positions les plus dangereuses. Par ailleurs il faut savoir que lors de la catastrophe de Chypre, la Bundesbank était déjà prête, préparée, à aller jusqu’au bout. A fortiori maintenant pour la Grèce.

    Mais il faut prendre également ces informations pour ce qu’elles sont: des manipulations et des avertissements.

    Manipulations des opinions publiques des pays du Sud et tentatives d’interventions dans les processus électoraux bien sur. On retrouve le même schéma que lors des élections sur l’indépendance Ecossaise, des pressions, menaces et chantages à peine voilées sur le corps électoral.

    On sait qu’il y a plusieurs consultations électorales importantes en Europe et 2015 et toute l’attention, sinon toute la stratégie est de passer le cap. Depuis les élections Européennes, les élites n’ont qu’une crainte, la montée des extrêmes comme Syriza, Podemos ou le Front National.

    Ce n’est pas un hasard si les tolérances et les glissements se multiplient dans les plans de rééquilibrage budgétaire, ce n’est pas un hasard si on a quasi abandonné l’austérité pour la remplacer par les réformes à long terme.

    Il y a eu un Deal entre les pays du Nord, les pays du Sud et la BCE. Ce Deal s’articule autour de l’abandon des pressions les plus criantes sur la gestion de court terme et à l’inverse, un ensemble de promesses de long terme, promesses structurelles.

    La loi Macron en France est un exemple de ces faux nez soit disant décidés par le Gouvernement, mais en réalité imposé par l’Allemagne. Le faux nez est pour sauver les apparences de la souveraineté, mais le contenu est exactement ce qui convient aux Allemands et à la Commission et qui est regroupé sous le nom de « mesures destinées à favoriser la croissance à long terme ».

    Le Deal, c’est: on vous donne de l’huile monétaire et du temps pour faire ce que l’on exige de vous, mais en échange vous vous engagez à rendre votre système flexible, à faire en sorte qu’il s’adapte aux valeurs imposées par l’unification européenne. La flexibilité c’est la cassure des rigidités, des avantages acquis, des blocages à la baisse des niveaux de vie.

    L’Europe a échoué parce que l’unification des valeurs de tout, et surtout du travail, qui devait découler de la constitution d’un marché unique, cette unification n’a pas eu lieu car bloquée par les rigidités et remplacée par le recours aux endettements.

    La Grèce est un pion, comme l’a été à un moment donné le Portugal. On se sert d’un petit pion pour forcer les autres, les gros, au jeu que l’on souhaite. Un peu aussi comme un exemple et une répétition. Un rodage.

    A noter que dès la sortie du message du Spiegel, les Afd, le parti anti européen Allemand a exprimé sa satisfaction de la position ainsi attribuée à Merkel. Et ce coup de billard au plan intérieur Allemand était certainement voulu, comme conséquence attendue, indirecte.

    Ce qui se passe en ce moment est bien sur également un message aux Italiens qui sont la clef de l’avenir de l’Europe. Eux aussi sont politiquement ingouvernables, avec une société fragmentée alors que l’on a quasi épuisé toutes les combinaisons possibles. Les Italiens sont retors car plus cyniques et mieux articulés que les Grecs. Ils sont sur le terrain du chantage avec plusieurs fers au feu manipulés par les élites. Une partie de la bourgeoisie Italienne veut obtenir une renégociation/restructuration des dettes selon la ligne de Beppé Grillo et le finance en sous-mains, mais la bourgeoisie italienne est très divisée, les intéréts des industriels exportateurs ne sont pas même que ceux des rentiers ou ceux des banquiers.

    En France la situation politique est plus favorable aux Allemands qu’on ne le croit. Ils se moquent pas mal de la descente aux enfers de Hollande du moment qu’il obéit et fait ce que l’on exige de lui. Hollande est un pion, un moment, qui a constitué un mal nécessaire, un mal pour un bien. On accepte même qu’il rechigne pour adoucir la pente de la servitude. Ce qui est très encourageant c’est la bonne tenue de l’UMP malgré sa déconfiture partisane. Les sondages et les résultats des élections partielles montrent que la mystification de la fausse alternance continue à fonctionner. Et c’est cela qui est important. La différence entre le PS et l’UMP se réduit à une feuille à cigarettes, la feuille à cigarette du sociétal! Et tant que les citoyens Français resteront piégés par l’attrape nigaud de la pseudo-alternance, ce sera tout bon pour les Allemands. Il faut dire que les « entrepreneurs politiques » Français jouent bien le jeu de l’étranger. Ils le jouent à la perfection même à la faveur d’une classe médiatique disciplinée. Tout se passe comme si la classe des entrepreneurs politiques français fonctionnait avec un deal occulte: « cette fois c’est toi, demain, c’est moi », l’essentiel c’est « que toi plus moi, on reste majoritaire »..

    Il n’est pas étonnant que les messages de Nouvel An de Sarkozy sur son compte Twitter et celui de Valls soient en substance les mêmes: un appel à la Modernité.

    Qu’est-ce que la Modernité si ce n’est le reniement du passé, la valorisation de la destruction de l’ancien au profit du soi-disant, du pseudo moderne, l’Europe, l’intégration Atlantiste, la consommation, la liberté des mœurs, etc. Le découpage Droite/ Gauche, la fausse polarisation masquent l’unité du camp qui se targue de faux Modernisme (pour maintenir ses vrais privilèges). La vraie polarisation est ailleurs et elle ne se donne pas à voir, grâce à la complicité des médias, des intellectuels, et des alliés de la classe dominante.

    Les élections qui vont intervenir en France ces prochains mois vont permettre, à la faveur de la déconfiture des socialistes solfériniens de cimenter les argumentaires, les manœuvres et les tractations qui permettront la fausse alternance de 2017. Contrairement aux apparences, les « raclées » annoncées pour Hollande vont dans la bonne direction pour la classe dominante et les Allemands, car elles vont achever de remettre en selle l’UMP et de peaufiner la seule stratégie importante, celle de 2017 qui est censée sceller le sort des Français. Le sort et la servitude!

    Est-ce à dire que la victoire des classes dominantes, des ploutocrates, des féodalités, des fonctionnaires, des marginaux, des déviants est acquise? Nous ne le pensons pas. Nous n’avons jamais espéré que l’action politique pourrait modifier le rapport des forces en présence. La politique est un discours, une diarrhée sur le réel.

    La politique est un jeu de surface, c’est un jeu qui se situe au niveau des apparences, au niveau des spectacles, des petits pouvoirs, des petits avantages, mais sur le fond, le vrai fond, ils sont impuissants- c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont besoin d’affirmer leur fausse puissance sexuelle- le futur est déterminé, surdéterminé par des éléments, des paramètres lourds qui leur échappe.

    Le futur est causé, nous disons bien causé par tout ce qui s’est passé avant, l’histoire, la culture, la géographie….

  8. Le bateau « Union européenne » est en train de couler.

    Deux pays européens se préparent à quitter le bateau.

    La Grèce et le Royaume-Uni se préparent à quitter le bateau.

    Dimanche 4 janvier 2015 :

    Le Premier ministre britannique conservateur David Cameron a déclaré dimanche souhaiter organiser plus tôt que prévu le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, promis en 2017.

    Sous la pression des eurosceptiques au sein de son propre parti et face à la popularité croissante du Parti de l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui prône une sortie de l’UE et un durcissement de la politique d’immigration, David Cameron a promis de rénégocier le traité qui lie le Royaume-Uni à l’UE et d’essayer de récupérer certains pouvoirs auprès de Bruxelles.

    Il a promis pour cela d’organiser un référendum en 2017, en cas de victoire des conservateurs aux élections législatives de mai prochain.

    «  Le référendum doit avoir lieu avant la fin de 2017. Si nous pouvions faire cela plus tôt, j’en serais ravi. Plus tôt je pourrai tenir ma promesse d’une renégociation et d’un référendum (…), mieux ce sera », a déclaré le chef du gouvernement lors d’une émission de la BBC.

    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204053007651-cameron-dit-vouloir-avancer-son-referendum-sur-lue-1079919.php

    Merkel serait prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro.

    La chancelière allemande Angela Merkel est prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro, au cas où la Gauche radicale remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire dans ce pays, affirme l’édition en ligne du magazine Spiegel.

    « Le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la Grèce de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras (Gauche radicale Syriza) dirige le gouvernement après les élections législatives, abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays », affirme le site web de l’hebdomadaire, en s’appuyant sur « des sources proches du gouvernement allemand ».

    Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble (tous deux conservateurs) ont changé d’avis et désormais « ils jugent supportable une sortie de la Grèce de la monnaie unique en raison des progrès accomplis par la zone euro depuis le sommet de la crise en 2012 », assure le Spiegel Online, toujours sur la base de ces sources.

    « Le risque de contagion pour d’autres pays est limité car le Portugal et l’Irlande sont considérés comme assainis. Par ailleurs, le MES (mécanisme européen de stabilité) fournit un mécanisme de sauvetage puissant et l’Union bancaire assure la sécurité des instituts de crédit », auraient encore confié ces sources.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/04/97002-20150104FILWWW00022-merkel-serait-prete-a-laisser-la-grece-sortir-de-la-zone-euro.php

  9. Que nous apprend l’Histoire à propos des constructions supranationales ?

    Réponse :

    1- Au début du cycle, il y a des nations, des nations indépendantes et souveraines.

    2- Ensuite, à l’intérieur de ces nations, certaines élites décident de commencer à bâtir une construction supranationale.

    3- Ensuite, grâce à la propagande, ces élites parviennent à convaincre les peuples que cette construction supranationale va leur apporter la croissance économique, le progrès social, la baisse du chômage, la solidarité entre tous les hommes, et patati, et patata.

    4- Ensuite, les peuples votent pour cette construction supranationale, en pensant qu’elle va réaliser toutes ces belles promesses. Pendant des décennies, il y a de plus en plus d’intégration. C’est la PHASE ASCENDANTE.

    5- Ensuite, il arrive toujours un moment où les peuples finissent par comprendre que cette construction supranationale NE profite PAS aux peuples, mais qu’elle profite aux élites. Les peuples finissent par comprendre que cette construction supranationale ne profite qu’à la nomenklatura dans les pays communistes, aux élites politiques et aux élites financières dans les pays occidentaux.

    6- Ensuite, les peuples commencent par se révolter, parfois dans la rue, parfois dans les urnes. La construction supranationale entre dans une phase d’implosion, d’effondrement. C’est la PHASE DESCENDANTE.

    7- Dernière étape, la construction supranationale se désintègre, se disloque. Les nations qui la composaient reprennent leur indépendance. Fin du cycle.

    Aujourd’hui, l’Union européenne est à l’étape 5.

    Lundi 5 janvier 2015 :

    Europe : l’implosion qui vient.

    http://www.michelsanti.fr/europe-implosion/

  10. Lundi 5 janvier 2015 :

    Grèce : pour la Commission européenne, l’appartenance à la zone euro est « irrévocable ».

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/01/05/grece-pour-la-commission-europeenne-l-appartenance-a-la-zone-euro-est-irrevocable_4549370_3214.html

    L’appartenance à la zone euro est « irrévocable » !

    J’éclate de rire !

    Lisez ce dialogue entre Charles de Gaulle et Alain Peyrefitte :

    – De Gaulle : Le Marché Commun, il n’y a en fait que deux ans qu’on a commencé à le réaliser. Or notre expansion industrielle remonte à bien avant deux ans. L’expansion industrielle allemande, italienne, de même. Ceux qui racontent des histoires sur les bienfaits incomparables de l’intégration européenne sont des jean-foutre.

    – Alain Peyrefitte : Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

    – De Gaulle : C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.

    Alain Peyrefitte, « C’était De Gaulle », Fayard, tome 2, page 267.

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