Art de la guerre monétaire et économique

Les Clefs pour Comprendre du Lundi 26 Janvier 2015: La dette, mémoire de l’économie, le devoir d’oubli Par Bruno Bertez

Les Clefs pour Comprendre du Lundi 26 Janvier 2015: La dette, mémoire de l’économie, le devoir d’oubli Par Bruno Bertez

Avant-Propos

Le présent article date dans sa première version du début 2013 ; il n’a jamais été publié. En effet je considérais que tout en étant intemporel- à certains ajustements près- il valait mieux attendre que la question des répudiations, moratoires, restructurations, allègements de dettes se pose. La voie choisie en Europe, après celle de l’exemple américain, consiste à faire le contraire : au lieu d’alléger le fardeau des dettes, on l’alourdit. On l’alourdit pour le long terme tout en faisant semblant de l’alléger sur le court terme grâce aux taux d’intérêt zéro ou négatifs, grâce aux quantitative Easing, c’est à dire achats de dettes par les Banques Centrales. La masse de dettes dans le Système ne cesse de croitre, elle galope. Pas de ralentissement et encore moins de retour en arrière. La Grèce est depuis le premier jour, un cas d’école.

Depuis le premier jour, compte tenu de l’expérience historique des crises précédentes de surendettement, et de leur répétition accélérée, je soutiens l’idée d’une grande restructuration négociée, pas sauvage, des dettes. Si on se refuse à le faire, alors ce sera soit le chaos, soit le laminage des 99%. Il n’y a pas d’issue autre que la logique : on ne sort pas d’une crise de trop de dettes en en ajoutant.

Je n’ai pas actualisé l’article car il est destiné à alimenter la réflexion et cette réflexion n’a rien à gagner à l’actualisation.

 Les pays développés sont, pour la plupart, non solvables. Depuis 5 ans, les Banques Centrales, tel Atlas, tiennent le monde à bout de bras. Les taux d’intérêt sont au plancher, à zéro, les bilans des instituts d’émission sont hyperinflatés. Une évidence s’impose peu à peu, il est impossible d’arrêter le manège des politiques monétaires non-conventionnelles. Cette prise de conscience peut s’accélérer, l’illusion que les solutions monétaires sont efficaces s’évanouit peu à peu, alors qu’aucune politique de rechange n’est proposée. Il viendra un temps où les yeux se décilleront; soit la confiance disparaitra, soit on passera à des mesures encore moins conventionnelles. Il viendra un temps où la demande de monnaie, clef de voute de tout l’édifice de soutien, fléchira, les taux commenceront à monter, les solutions antérieures seront à la fois discréditées et impuissantes.

Alors, on se retournera, là où on aurait dû regarder en premier, c’est à dire du côté des politiques.

Ce sera leur tour, face aux risques sociaux, de prendre le relais et de faire sauter les blocages, les contraintes qui s’opposent à la marche en avant des économies. Le blocage, c’est la Dette.

Les travaux les plus crédibles indiquent que la mémoire économique des individus et des marchés se limite à 2 ans. Hélas, les erreurs et fautes de gestion produisent des conséquences qui, malheureusement, durent plus longtemps. La faible durée de vie de la mémoire économique jointe au vice  court-termiste, l’immédiatisme  des démocraties font que, bien souvent, quand on a traité un problème, on a depuis fort longtemps  les causes. Quand le problème est constitué par l’excès de dettes, cependant, la cause ne disparaît pas, elle s’accumule, s’auto-reproduit, prospère, si on ose dire. En effet, la dette se loge dans un bilan qui devient un boulet. La mémoire de l’économie, c’est le stock de dettes.

En 2008, nous vous le rappelons, il y a eu une terrible crise. Crise financière, suivie de crise bancaire, puis crise économique. Les autorités ont fourni du capital aux banques, effondré les taux d’intérêt, ouvert les vannes monétaires, acheté les créances pourries du système, modifié les règles comptables pour masquer les faillites ; aux USA en plus, on a nationalisé le financement du logement. Le sens général du traitement des crises a été :

1)      Transfert des problèmes sur les Etats,

2)      Transfert des problèmes sur les Banques Centrales,       

3)     Monétisation, création de monnaie pour payer le tout.

La dépression a été évitée. Elle l’a été au prix d’un endettement plus colossal, d’une inflation monétaire historiquement exceptionnelle. Le boulet de la dette étant encore plus pesant qu’avant 2008, c’est tout à fait normalement que, 5 ans après, malgré l’épuisement de tous les artifices, on constate que la croissance ne repart pas, que le rendement des stimuli chute, que le chômage, au-delà des artifices, ne se résorbe pas.  En revanche, les systèmes sociaux tanguent. Les fondements de nos sociétés sont ébranlés, la légitimité de notre ordre social est contestée.

Au niveau international, les fissures se creusent : redomestication des dettes et créances, dévaluations plus ou moins compétitives, renaissance de l’esprit mercantiliste, tendances à la désintégration des blocs économiques plutôt que poursuite de l’intégration. On s’éloigne des valeurs de marché, la force, le dirigisme, voire la coercition  les remplacent.

Les tentatives de sortir des politiques non-conventionnelles mises en place depuis le début de la crise ont, jusqu’à présent avorté, et finalement, plus personne ne sait très comment éviter une rechute. On attend, on espère … au prix de risques sans cesse croissants.

Faute de reprendre le problème là où on l’a laissé, la situation va perdurer et s’aggraver. Tout a commencé avec la dette, il faut repartir de la dette.

Nous sommes pour la répudiation des dettes. Nous le répétons assez pour que vous l’ayez compris. Cette position fait que rien, dans notre analyse, n’est semblable à ce que disent les autres,  analystes  y compris, ceux qui sont,  comme nous, apôtres de la liberté. Notre position repose, non pas sur une conviction, mais sur une certitude: les dettes accumulées, les promesses enracinées dans le système ne peuvent être tenues. Si la destruction est inévitable, alors autant qu’elle soit pilotée, qu’elle soit sélective et, enfin, qu’elle soit morale. Tel est notre credo.

Le système ne peut honorer les dettes des Etats, des banques, de la protection sociale -qui galopent-,  des retraites -qui galopent-, des soins de santé -qui galopent-, des systèmes éducatifs -qui galopent-, et, en même temps, faire les investissements nécessaires à la production de richesses et à la création d’emplois. Faute de pouvoir faire tout cela nos systèmes sacrifient l’essentiel au profit du plus facile, ce faisant ils perdent leur légitimité.

Ce n’est pas une conviction, disons-nous, mais une certitude.  L’euthanasie des dettes est inéluctable. Incontournable, comme deux et deux font quatre. Cette euthanasie se fera, dans tous les cas, et donc les questions qui se posent sont celles de savoir : 1) qui va payer, qui va être ruiné 2) quand cela va-t-il se passer 3) est-ce que cela est moral. Car l’économie, contrairement à ce que prônent certains, ne se réduit pas à des équations, à des théories; l’économie, ce sont des hommes, des corps sociaux, qui ont leurs exigences.

Voilà un vaste et beau débat, vrai débat de société, vrai débat politique, qui devrait occuper les élites de nos pays. Plutôt que le sexe, non pas des anges mais des homosexuels, et la question de savoir s’ils peuvent se reproduire et créer filiations et dynasties.

Les gouvernements ont accumulé déficits et dettes au cours des trente dernières années parce que le système monétaire a supprimé toute limite à l’émission de monnaie et de crédit. Caressez un cercle et il devient vicieux, c’est ce qui s’est passé dans le cercle des politiciens/Banques Centrales/banques universelles.

Les gouvernements ont voulu :

  • – Forcer la croissance.
  • – Lisser cette croissance.
  • – Globaliser à crédit.
  • – Rentabiliser un capital de plus en plus improductif et fictif.
  • – Tenir les salaires pour réprimer l’inflation qu’eux-mêmes créaient par le crédit et la monnaie.
  • – Leverager à l’infini les dividendes de la fin de la guerre froide.
  • – Financer le beurre et les canons au niveau du  Centre Mondial, les Etats-Unis.

La masse de crédit s’est transformée en masse de dettes, stock de dettes, qui constituent un fardeau qui pèse sur les activités productives, sur les contribuables, au profit des classes non-productives, proches de l’Etat, classes parasites qui détiennent le pouvoir de nuisance.

Le crédit est maintenant monétisé, c’est à dire permis par le « printing », la planche à billets, les QE, sous toutes leurs formes. C’est dire si la dérive est déjà fort avancée.

Le système est devenu instable, enclin à la spéculation. C’est notre analyse  du système soumis au trouble bipolaire. L’allocation des ressources est faussée, les réserves pour l’avenir, l’épargne, sont gaspillées, détournées de leurs usages normaux de prévoyance et d’équipement. Les fondements mêmes de nos sociétés sont consumés, on vend l’argenterie de la famille.

L’inégalité a atteint, puis dépassé les limites du supportable, le sentiment d’injustice se répand, le système se mine en profondeur par destruction de sa légitimité. C’est tout l’ordre social qui devient, de proche en proche, contesté. Les groupes et les gens se dressent les uns contre les autres. Plus d’unité, plus de consensus, tout vole en éclats.

La catastrophe peut encore se faire attendre longtemps car les subterfuges restent nombreux à utiliser. Plus, cependant, on attendra, et plus les dégâts seront importants. In fine, ce qui va être mis en cause, c’est la monnaie. Les monnaies. La confiance ultime.

La fuite en avant, avec sa conséquence, l’aggravation du mal, est permise par la relativité généralisée des valeurs. Par le désarrimage du monde réel et de l’imaginaire social permis par les théories marginalistes et la modernité mal assimilées. On croit qu’il suffit de susciter des désirs, de créer de la monnaie, de faire monter les prix et les cours des assets/collatéraux  pour créer de la valeur. Nous vivons dans un monde où on croit que lorsque le manager fait monter le cours de bourse, il crée de la valeur! C’est l’imbécillité suprême qui confond l’ombre et le corps, le cours du blé avec la farine qui sert à faire le pain. On peut enfler toutes les valeurs, tous les prix du monde, cela ne sera jamais qu’un réaménagement des transats sur le pont du Titanic.

Le réel, au-delà d’un soubresaut spéculatif, reste ce qu’il est : rare. La masse de dettes croît, les valeurs enflent, mais le sous-jacent, le réel, reste ce qu’il est,  en jachère, en friche. Les richesses sont produites par l’activité productive, pas par la demande, le désir, l’exigence des uns et la planche à billets des autres.

Les solutions actuelles sont de l’ordre de l’imaginaire et elles ne passent pour effectives que par la magie des marchés, eux-mêmes lieux d’imaginaire, et les propagandes, manipulations d’imaginaire.

Les solutions actuelles sont celles des psychiatres  de l’asile,  plus fous que leurs malades. Tout se joue, c’est le vrai mot, dans une sphère close où ils ne trouvent que ce qu’ils y mettent, ce que les parois leur renvoient. C’est ce que, souvent, nous appelons leur névrose.

La science économique imparfaite, mais ancrée dans le réel, dans son imperfection, a été évacuée, détruite, au profit de tautologies, autant de grands-messes. La pensée conceptuelle, celle qui croit encore aux causes et à la vérité a été défaite au profit des modèles, des corrélations qui, et nos idiots ne s’en aperçoivent même pas, ne font que restituer en miroir ce que l’on y a introduit. Sans pouvoir explicatif, sans pouvoir de prédictif, sans pouvoir d’action. Le système s’est doté d’une caste de grands prêtres qui attire à elle les richesses en détruisant celles du monde réel. L’économie pervertie par la disparition de la vraie pensée et son glissement dans le monde ténébreux de la finance, l’économie est devenue un outil, une arme de destruction massive.

Il y a deux grands types de dettes :

Il y a les dettes privées et les dettes publiques.

Il faut répudier les dettes publiques et maintenir le principe de remboursement de dettes privées.

Pourquoi faut-il maintenir le principe de remboursement de dettes privées? Pour que la liberté et la morale soient sauves. Une dette privée est un contrat que les gens concluent librement, ils sont responsables. Et il faut maintenir ce principe de responsabilité. Si on ne le fait pas, nos sociétés ne tiennent pas debout, elles perdent leur supports fondamentaux. Et il y a un lien irréductible, organique, entre responsabilité et liberté. Ceux qui se sont endettés et qui ont la dignité humaine, ont eu le choix et ils doivent supporter les conséquences de leurs choix.

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas les aider, mais il faut que le principe de responsabilité à l’égard de sa signature, de sa parole, de son contrat, soit préservé. Tout le monde n’est pas moral, mais il faut maintenir la dimension éthique de nos sociétés. Différentes modalités d’aide, par exemple aux endettés hypothécaires, peuvent être mises en place avec, et c’est important, un intéressement futur à la valorisation des biens sous-jacents à la dette, au profit de la collectivité.

Cela a été fait il y a longtemps aux Etats-Unis avec succès. Il ne doit pas y avoir d’enrichissement tombé du ciel, sans cause, c’est à dire sur le dos des autres. Tout ce qu’une personne reçoit et qu’elle n’a pas gagné est pris à quelqu’un d’autre.

S’agissant des dettes publiques, il faut tout de suite remarquer qu’elles n’ont pas de rapport avec les dettes privées. Ceux qui ont prêté de l’argent aux Etats et à leurs agences ont choisi de le faire, ils ont pris un risque, le risque d’insolvabilité. Le risque se concrétise, ils perdent, et bien, ce n’est que normal, sinon juste. Pourquoi ceux qui ont choisi librement de prêter de l’argent au gouvernement  moyennant une rémunération qui incluait une prime de risque, pourquoi ceux-là seraient-ils protégés?  Pourquoi l’ensemble de la collectivité, les contribuables présents et futurs, ceux qui ne sont pas encore nés, pourquoi devraient-ils payer à leur place?  N’est-il pas plus efficace, juste, moral, que ceux qui ont choisi de prêter paient plutôt que ceux qui n’ont pas choisi? Les générations futures ne sont pas parties au contrat, les faire payer repose sur la violence, la violence et le mensonge d’Etat.

Quand les créanciers du gouvernement lui ont prêté de l’argent, en fait, ils ont conclu, en toute vérité et en toute morale, un contrat immoral. Eh oui, immoral. Ils savaient que l’Etat n’est rien, que les ressources qu’il promet, il ne les a pas. Le gouvernement s’engage dans des dépenses dont il bénéficie en termes électoraux, mais payées à crédit et garanties… par des tiers payants qui, souvent,  ne sont pas encore nés. Le contrat est vicié et les deux parties le savent, tous deux sont de mauvaise foi. Si on se reporte à l’histoire des relations entre les banquiers du roi et le roi lui-même, ce phénomène de l’immoralité du contrat apparaît nettement. Et l’usage de la violence qui en découle aussi.

Le gouvernement s’engage pour lui,  à la rigueur, mais il ne peut s’engager pour celui qui va lui succéder et encore moins pour la collectivité des citoyens et contribuables qui va élire un autre gouvernement dans 10 ans, dans 15 ans. Le prêteur fait un pari, il perd le pari, il paie. S’agissant du risque politique, dans nos sociétés, il est et sera toujours présent, nos sociétés sont mortelles. On le comprend dans le cas des pays en développement, mais nous sommes tous, toujours, en développement, en situation de transition, de progrès. Les pays, les sociétés, sont vivants.

Et que l’on ne vienne pas nous parler de la soi-disant fameuse tarte à la crème de la continuité de l’Etat, car quand cela arrange les gouvernements, les politiciens, le principe de continuité est bafoué.  Les gouvernements nient la continuité de l’Etat par les lois fiscales, par les rétroactivités de plus en plus généralisées. Et surtout par les exonérations de responsabilités, le principe de base qui commande la gestion des politiciens, c’est: «ce n’est pas moi, c’est l’autre».

Tout cela n’est rien que bon sens et morale.

La dette publique n’est pas une dette dont la nature contractuelle est comparable à celle des dettes privées. Dès sa concrétisation, le contrat de dette public est vicié, il engage des contractants cyniques, profiteurs, qui n’ont pas qualité pour signer un contrat qui engage des tiers et l’avenir de tiers non encore nés. C’est un contrat, non pas de contractants qui ont le pouvoir honnête de s’engager, non,  c’est un contrat de pillage, de partage illicite de butin, un contrat qui régit une association de malfaiteurs, de profiteurs.

Intuitivement, les citoyens ressentent tout cela, même s’ils n’ont pas la capacité à le formuler. Ils vivent l’injustice et c’est ce qui les aigrit, les révolte C’est ce qui mine le corps social et dresse les uns contre les autres, et, peu à peu, tous contre la classe politique et les institutions, La confusion entre l’injustice et l’immoralité d’un côté et la lutte des classes de l’autre donne des arguments à ceux qui disent que le système est mauvais, qu’il faut en changer. Le refus d’une opération « Jubilé »,  telle que l’on en faisait da ns les temps anciens avec sagesse, est la plus grosse erreur de nos élites.

Ce refus pointe leurs complicités, pointe leur incapacité à penser en termes d’intérêt public authentique. Arque-boutés pour soutenir le passif, la mémoire du système, ils en oublient l’actif, l’éducation, l’investissement, la vie ;  bref, ils sacrifient l’avenir.

BRUNO BERTEZ Le Lundi 26 Janvier 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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14 réponses »

  1. Pour les étudiants et les professionnels.

    Notre thèse est que que le stock de dettes est la cause de l’absence de croissance et de la vigueur des tendances déflationnistes. Nous la développions bien avant le début de la crise de 2008/2009; elle est confirmée par cette étude publiée par la BRI/BIS en ce mois de janvier 2015.

    Ce n’est pas l’insuffisance de la demande Mesdames et Messieurs les banquiers centraux qui est la cause de nos difficultés, non cela c’est pour la galerie et pour faire plaisir aux banques. Ce qui est la cause de tout c’est l’excés de dettes dans le système.

    Lisez cette note peu diffusée et pour cause. Elle va dans notre sens d’un plaidoyer pour une restructuration négociée de toutes les dettes.

    Secular stagnation, debt overhang and other rationales for sluggish growth, six years on
    by Stephanie Lo and Kenneth Rogoff
    Working Papers No 482
    January 2015

    There is considerable controversy over why sluggish economic growth persists across many advanced economies six years after the onset of the financial crisis. Theories include a secular deficiency in aggregate demand, slowing innovation, adverse demographics, lingering policy uncertainty, post-crisis political fractionalisation, debt overhang, insufficient fiscal stimulus, excessive financial regulation, and some mix of all of the above. This paper surveys the alternative viewpoints. We argue that until significant pockets of private, external and public debt overhang further abate, the potential role of other headwinds to economic growth will be difficult to quantify.

    JEL classification: E32, E62

    • En fait la dette a été pendant la mondialisation le moteur de la croissance. Il fallait bien investir de part le monde pour y implanter sa marque et réduire la concurence en la rachetant. Hors les politiques et les financiers sont restés bloqué sur se modèle. Il n’ont pas ou ne veulent pas comprendre que tout n’as qu’un temps et que rien ne dure. Il tente donc par tous les moyens de croirent que le crédit est la source de la croissance. Et ne se rendent pas compte qu’un fois les investissements fait, il n’y a plus besoin de crédit mais de consommateur près a consommer. C’est a dire des consommateurs ayant de l’argent. Il ont beaux fait monter les prix pour améliorer leurs rentabilités mais cela ne fonctionne plus. Il y a une quantité limite d’argent disponible pour la consommation, cela s’appel le salaire ou le bénéfice. Mais lorsque celui ci as déja été utilisé pour garantir l’emprunt, il ne peut plus y avoir d’emprunt.
      L’erreur et de continué a croire que l’emprunt est la source de la croissance, alors que l’emprunt est dépendant des ressources de l’emprunteur. Lorsque celui ci a déja emprunter il ne peut plus le faire et la croissance magique s’arréte.
      Nos financier et politique ne veulent pas accepter que la mondialisation a appauvri l’occident et qu’il ne suffit pas de produire de moins en moins cher pour trouver des débouchés. Il faut des consommatuers solvablent, Point barre !
      Hors en augmentant les prix la solvabilité diminu, la production aussi et malheureusement le crédit ne trouve plus prenneur. Il ne veulent pas ou ne peuvent pas comprendre qu’il y a des cycles de croissance et de décroissance. et que le crédit ne fait pas tout. Il peut être trés utile a certains momment et néfaste a d’autre.

  2. « Je n’ai pas actualisé l’article car il est destiné à alimenter la réflexion et cette réflexion n’a rien à gagner à l’actualisation. »

    Nous ne sommes plus en 2008. Il fallait battre le fer quand il était chaud, et votre raisonnement, Monsieur Bertez, avait toute sa place.

    Entre temps, il y a eu transfert de dettes privées vers dettes publiques et des responsabilités qui vont avec !

    De plus, la socialisation des pertes a permis aux fraudeurs non seulement d’échapper à la faillite, mais en plus de se refaire et de se mettre à l’abri…!!

    Les problèmes monétaires ne sont qu’une conséquence de cette évolution. Le shadow banking fonctionne à merveille, les paradis sont à aux abris, la fraude se porte bien, les armes et la drogue rapportent un max, … !!!

    Dans la dette publique, il y a le visible et le probable. Mais la dette privée et tout aussi opaque et monstrueuse. Il ne reste plus que la faillite si imposante qu’elle en est devenu un mode de fonctionnement.

    Du trillion nous passons au quadrillion, n’est-ce pas là la vraie croissance ?

    Et derrière un reset, le probable règlement de compte avec toutes les conséquences désastreuses et guerrières.

    Il n’y a pas à noircir un tableau déjà sombre, ni a sous-estimé la profondeur du délire, mais fixer des objectifs irréalisables, c’est s’enchaîner pour s’interdir d’aller de l’avant.

    Les peuples en font les frais puisqu’ils ne font pas le poids dans le rapport des forces en présence. La seule chose qu’ils pensent pouvoir faire c’est de couper quelques têtes, mais les vrais salopards seront toujours à l’abris et bien armés.

    Plus nous attendons, plus nous nous faisons dépouiller, jusqu’au jour ou il y aura une table ronde, et le plus fort imposera le dernier mot. Comme d’AB.

    Mais aujourd’hui, je ne vois plus de différences entre dettes privées et dettes publiques. Elles sont toutes les deux aussi ignobles l’une que l’autre et ne servent même plus leurs raisons premières. À effacer sans regret à condition d’établir des règles strictes et indépassables pour l’une et l’autre.

    • j’ai bien entendu développé les mèmes idées en 2009, car je suis un radoteur! je ne progresse pas, puisque je défends l’idée des moratoires de dettes depuis…la crise de la dette mexicaine , soit 1982 je crois.

      C’est une idée de fond, une idée structurante que la mienne; la dette qui ne sert pas à financer des investissements productifs devient peu à peu une dette parasite, fictive. L’accumulation de dettes improductives/capital improductif finit pas constituer un boulet pour l’économie productive car il faut prélever sur elle pour honorer les intérêts et les remboursement. C’est un écrémage du surproduit, or c’est le surproduit en régime capitaliste qui produit, qui cause, la croissance.

      A terme tout le système économique se déséquilibre au profit de l’accumulation improductive et il n’ y a qu’un moyen d’éviter l’asphyxie, c’est le grand reset des Jubilés périodiques.Tout cela c’est le paradoxe du grain de blé sur l’échiquier! La suracccumulation du capital entrepreneurial de Marx se résout pas la destruction créatrice de Schumpeter, tandis que la surraccumulation de capital improductif ne peut se résoudre que par les faillites, moratoires etc. Dès lors que la doctrine des Banquiers Centraux est de lisser et d’éviter les purges, il n’y a plus de nettoyage et il faut, il faudrait, piloter les restructurations de dettes.

      Le grand tournant qui a accéléré la crise de suraccumulation de dettes non productives, c’est la Grande Modération de l’inflation. Les dettes ont cessé d’être euthanasiées par la dérive de l’inflation. D’ou la tentative de relancer maintenant cette fonction euthanasiante de l’inflation par ce que l’on appelle « la lutte contre la déflation ».

  3. je vous lis très souvent et suis en phase avec ce que vous écrivez. Pour votre papier d’aujourd’hui, je remarque que barrer la dette publique a des effets désastreux car les banques ne sont pas les seules contreparties, il y a aussi les assureurs, les caisses de retraite., un drame potentiel pour beaucoup si leurs dépôts étaient passés par pertes et profits..Dans mon esprit, la dette publique, la seule « roulable » – qui plus est, financée en grande partie par de la création monétaire- doit être restructurée sur une longue période ( Quand la situation économique sera revenue à meilleure fortune… Les besoins de remboursement de l’Etat en seront allégés, la fiscalité pourra être réduite pour redonner aux entreprises et aux ménages une capacité à investir et à consommer qui pourrait relancer la machine. Tout cela devra être accompagné par des mesures de libération des forces économiques(réformes diverses) et de protection( tva sociale).
    Nous avons vécu jusqu’à aujourd’hui, toutes catégories confondues, à crédit. Normal que nous nous serrions la ceinture pour rendre l’indu

    • Bien sur que les banques ne sont pas les seules institutions concernées, vous avez mille fois raison, il y a les assureurs, les caisses de pension, tout ce qui, à l’actif de son bilan porte des bonds souverains. etc.

      C’est précisément pour cela qu’il ne faut surtout pas que l’on aille vers des répudiations sauvages de dettes , il faut un Jubilé de grande ampleur, négocié qui tienne compte de tous ces aspects dont vous signalez une partie.

      L’un des aspects majeurs de ce Jubilé devrait être non le moratoire, mais les rééchelonnements et conversions. L’autre aspect sera les adossements temporaires à la puissance publique c’est à dire la socialisation partielle et temporaire. Actuellement on socialise sans le dire et sans en tirer les bénéfices, il n’y a que les kleptos qui en tirent le profit.

      Par ailleurs comme ceci doit être international, il faudra ou faudrait que ce soit couplé avec une évolution du système monétaire, dans un double direction, faire cesser la dissymétrie actuelle et rééquilibrer le pouvoir pour tenir compte de la montée des émergents.

      Le choix n’est pas, je précise, dans ma conception, entre telle ou telle solution plus ou moins simple, non le choix est entre une tentative de solution maitrisée et le chaos. Que l’on ne vienne pas me dire: mais ce sera très compliqué; c’est une évidence, mais on a crée un monstre d’interconnexion et il faut en payer le prix.

      Tout est mieux que le chien crevé au fil de l’eau actuel avec son corollaire: tenter de faire payer aux 99% et détruire nos systèmes sociaux.

      • La finance joue en flux tendu. Le moindre retard de livraison, paiement du crédit, peut bloquer toute la chaine de production au niveu mondial. Si l’ont rajoute a cela l’effet de levier on multipli encore le risque de certains acteurs. Tout est devenu instable même les bequilles, les banques centrales.
        Pour s’en sortir il faudrait faire un audit trés précis des positions risqué des uns et des autres afin de tenter un dénouement gradué des positions des uns et des autres. Mais l’obejtif recherché ne semble pas être de limiter le risque mais bien au contraire de l’amplifier. Démarche morbide par excellence, mais il faut bien se rendre a l’évidence. Rien est fait pour que les choses puissent s’améliorer. Nos oligarches jouent et il leurs faut des perdants pour qu’il puissent gagner. Et toute les tricheries possible sont bien sur autorisé a leur niveau.
        D’un point de vue logique, il est évident que cette volonté de ne pas cherché a calmer le jeux démontre que se jeux n’est rien d’autre qu’un acte volontaire visant a dégrader la situation.
        La mondialisation n’ayant été que la premiére phase de la guerre qui risque d’en résulter. La mondialisation doit donc être vue comme une forme de colonnisations économique et financiére qui as échoué. Puisque les richesses tant espéré en retour se sont transformé en paupérisation chez les colonisateurs. Maintenant que les transfert de technologie ont eu lieu les colonisés se frottes le mains et n’ont rien d’autre a faire que de mettre en place un systéme protecteur visant a s’émancipé du colon mondialiste. Pour conclure on est dans la situation de l’arroseur arrosé. Cette situation ubuesque semble ne pas avoir d’autre résolution que l’utilisation de la force pour forcer les colonies a abdiquer, se qui ne risquera pas de nous entrainé vers la second phase de colonisation; l’utilisation de la force. Le 1% qui a empocher les bénéfices de la mondialisation ne veux pas assumé qu’il a détruit les 99% qui l’ont financés, les peuples occidentaux. A l’image de la grêce ou 500 resortissants étranger possédent 600 millard d’euros, c’est a dire plus de 2 fois la dette du pays. La mondialisation des uns n’est rien d’autre que la paupérisation des autres.
        Je reste capitaliste dans l’âme, mais de là a ruiner mon propre peuple il y a des limites. L’immoralité et l’avidité de nos oligarches doit cesser. Soit les états feront le boulot soit se sera les peuples. Sinon cela risque d’être une nouvelle guerre mondiale ou le peuple servira une fois de plus de chair a canon. L’Ukraine en est un bon example des conséquences de la phase final de la mondialisation. Se qui ne peut être obtenu par des accords bilatéraux tente de s’obtenir par la force avec comme résultat une pauperisation encore plus rapide et un état de guerre réel. Se n’est plus la guerre économique bien que le dombas soit le centre économique de l’ukraine. De la mondialisation a la colonisation il n’y a qu’un pas celui de la destruction des nations.
        Et le QE n’as pas d’autre but que de financer n’on pas l’investissement mais bien la guerre monnaitaire.
        La prochaine chute des marchés signera le début de la guerre. D’ailleurs toute les crises financiéres débouchent au final sur la guerre. Il serait grand temps de purger le marché et de définir un protocole mondial de dénouement des positions a risque. Afin de réduire la menace du défaut de paiement, menace qui est malheureusement mondiale. Pour le momment il y a les QE qui eponge une partie mais vue la quantité de crédit émit cela ne reste que sparadra sur une plaie béante.

  4. merci de votre réponse. Sortir de l’euro et faire une monnaie commune simplifierait la solution (complexe) à mettre en œuvre
    . La dette publique française est détenue par l’Etranger, des banques françaises et le public de façon directe ou indirecte ( les assureurs, les caisses de retraites..)
    celle détenue par le public sera remboursée à bonne échéance
    Celle détenue par les banques, pondérée à zéro, sera remboursée à meilleure fortune et meilleur fortune, il y aura si les forces productives du pays sont libérées.
    celle détenue par l’étranger sera restructurée si possible.
    . La diminution forte des impôts, nécessaire à cette libération des forces productives, aura pour contrepartie un endettement supplémentaire de l’Etat ( banques françaises) qui par sa maturité ne modifiera pas les besoins de remboursement nécessaires de ce dernier pendant la phase de récupération de l’Economie et par son poids, n’altérera pas le bilan de nos banques( pondération zéro).
    Investissement et consommation devront être « couplés » car rien ne serait plus contreproductif qu’une consommation qui, serve à rendre plus riche l’étranger.
    Pour que la production nationale trouve sa clientèle en France, il faudra alléger ses coûts ht et prévoir une tva sociale qui permette les transferts et serve en même temps de « droits de douane ».
    (quand j’achète chinois, on oublie qu’en plus du prix payé, on paye des impôts pour les chômeurs )
    voilà, à gros traits, mon yaka

  5. IMPORTANT lisez et faites circuler Contrepoint
    coup d’etat en Suède
    c’est le début de la fin et c’est ainsi que finira l’Europe
    imaginez que ceci se passe dans n’importe quel pays et imaginez le 20h dégoulinant de reproches de mises en garde,
    imaginez les hommes politiques prenant leur plus beau costume couleur mouche a viande pour monter a la tribune
    Non rien de cela
    c’est en 2015
    c’est en Europe
    ouvrons les yeux

  6. Juncker dit « non » à la Grèce et menace la France.

    « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », affirme notamment le président de la Commission européenne.

    Intraitable. Dans un entretien au Figaro (29 janvier, édition abonnés), le président de la Commission européenne adresse une fin de non-recevoir au gouvernement grec conduit par Alexis Tsipras. Sur l’annulation de la dette, Jean-Claude Juncker oppose à la Grèce un « non » catégorique :
    « Athènes a accepté deux plans d’ajustement (de redressement, NDLR), elle doit s’y sentir tenue. Il n’est pas question de supprimer la dette grecque. Les autres pays européens ne l’accepteront pas. »
    On a connu le président de la Commission plus conciliant quand, Premier ministre du Luxembourg, il autorisait des dizaines de multinationales à s’affranchir des législations fiscales des pays membres de l’UE.

    Les élections ne changent rien, affirme en substance le président de la Commission européenne. Sans prendre beaucoup de gants :
    « Dire qu’un monde nouveau a vu le jour après le scrutin de dimanche n’est pas vrai. Nous respectons le suffrage universel en Grèce, mais la Grèce doit aussi respecter les autres, les opinions publiques et les parlementaires du reste de l’Europe. Des arrangements sont possibles, mais ils n’altèreront pas fondamentalement ce qui est en place. »
    Vous n’êtes pas certain d’avoir compris ? « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités », ajoute encore Jean-Claude Juncker, qui lâche une phrase terrible, qui résume toutes les limites de la démocratie dans l’Union européenne :

    « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

    http://www.politis.fr/Juncker-dit-non-a-la-Grece-et,29890.html

    La construction européenne est anti-sociale.
    La construction européenne est anti-populaire.
    La construction européenne est anti-démocratique.
    Elle doit être détruite.

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