Art de la guerre monétaire et économique

Cela se Passe près de Chez vous: La portée des évènements Grecs: une brèche historique!

Cela se Passe près de Chez vous: La portée des évènements Grecs: une brèche historique! 

Nous considérons que la question Grecque peut devenir extrêmement importante. 

Elle dépasse très largement le problème de la dette de ce pays. En fait c’est non seulement la « solution » de l’austérité qui est en cause, mais c’est aussi: 

-Le fonctionnement de l’Europe. 

-L’existence et la logique de la monnaie Européenne. 

-Les orientations prises en 2009 lors de la crise du système. 

-Comme le montrent clairement les statistiques qui circulent et qui montrent que les plans des européens n’ont pas bénéficié au peuple Grec, mais à hauteur de 80% au secteur bancaire. Il devient clair que l’on sauvé les banques euro en enfonçant l’économie réelle Grecque. 

-La souveraineté des peuples et la démocratie. 

-L’ordre du monde voulu par les USA, l’Atlantisme. 

-Les solutions mises en place depuis la mondialisation et la financiarisation afin de faire face au ralentissement structurel de la croissance des pays développés et la chute de rentabilité du capital. 

-L’évolution politique vers la social-démocratie généralisée, la socialisation de nos systèmes, le rôle de l’état comme manager central, le réformisme qui en découle, la permissivité des moeurs etc. 

-La convergence sociale-démocrate du Centre Droit et du Centre Gauche avec les fausses alternances favorisées par les régime présidentiels , la création de fausses alternatives. 

-La contagion aux pays du sud d’abord en Europe et en France ensuite. 

-La remontée ou non d’une forme d’eurocommunisme. 

-La question des alliances entre l’Extrême Gauche et une partie de l’Extrême Droite comme on le voit en Grèce dans le gouvernement Tsipras. 

En un mot le cas Grec est une brèche. 

A ce jour nous ne craignons de dire que seul Mélenchon a compris ce qui était en jeu à savoir: la position des gauches dures dans leurs alliances avec les partis soit disant socialistes. Mélenchon se déchaine contre les socialistes, comme s’en plaint Cambadélis. Et ce n’est pas un hasard bien sûr. 

Lisez et écoutez Mélenchon, il fait feu de tout bois et ce n’est pas seulement en raison de sa proximité avec Tsipras. C’est aussi compte tenu du fait qu’à ce jour, seuls les héritiers de l’eurocommunisme ont une analyse théorique de la situation. Les anciennes analyses des années 80 sur la crise du capitalisme, sur le Capitalisme Monopoliste d’Etat- le CME-et la collusion entre le très grand capital et la finance sont, transposées au niveau européen, tout à fait d’actualité. 

Nous ne sommes pas certains que Merkel et Hollande aient compris tout cela. Leurs analyses sont bornées, restrictives, ces gens manquent de vision historique. Tout au plus, ils comprennent les effets de contagion, mais ils ne voient pas le fond, le fil historique. 

Sommes-nous en présence d’un dernier sursaut du moribond et des couches sociales qu’ils représentent ? Ou bien sommes nous en présence de la révélation des contradictions profondes que recèlent les « solutions libérales-socialistes -réformistes-permissives »? 

Le réformisme, en détruisant beaucoup de gens des classes moyennes et ce qui reste des travailleurs, sape les bases électorales des socio-démocrates. Cela est général en Europe et même aux USA.

 Le bipartisme et les subterfuges des fausses alternances créent des conditions nouvelles. Est-ce que le jeu de la carte va favoriser de nouvelles solidarités/ alliances sociales? C’est l’une des questions. C’est celle que posent Syriza, Podemos, les Populistes de Beppé Grillo et Marine Le Pen. Les analyses sur le rapprochement de ce que l’on appelle les Nationaux et l’Extrême Gauche pêchent par simplisme historique. 

Rien n’est joué, la montagne peut accoucher d’une souris, mais l’avortement n’est pas garanti. 

Le meilleur allié des socio-démocrates de droite et de gauche, c’est le monde médiatique, c’est lui qui va tenter de mystifier, déformer, banaliser et donc réduire l’impact des évènements Grecs.

 

10 réponses »

  1. après l’essai in-vivo de bail in à chypre, ils vont faire un essai sur la Grèce
    ama ils sont prêts à la briser et à la sortir de l’euro pour faire un exemple

    Yanis Varoufakis est tres gentil, on le connait par max keiser depuis 4ans. mais s’il n’a pas un gros derriere lui (poutine?) alors il va comprendre ce qu’est le « mur de l’argent »

    Quant à syriza ai peur que cela soient des tocards qui in fine vont trahir leur peuple

    • Jim Rickards @JamesGRickards · 29 janv.
      I’m not a #Putin fanboy, but the man can play chess. He’ll borrow from China to lend to Greece, drive a wedge in NATO & the Euro. Our move.

  2. Est ce que l’on a déjà évoqué le cas suédois ici ?
    Cà aussi c’est une jolie brèche !

  3. Le meilleur allié du système oligarchique, c’est la paresse à s’informer, à apprendre, à comprendre, à agir. La grande majorité des français se vautrent devant la téloche, former depuis leur plus tendre enfance à obéir, aux parents, aux instits, aux flics, aux sergents (pour ceux qui ont dû faire leur service militaire), au chef, au patron, au Président. Ils devraient tout casser mais c’est eux qui sont cassés.

  4. « A ce jour nous ne craignons de dire que seul Mélenchon a compris ce qui était en jeu »

    Je pense que vous lui faites bien trop d’honneur.

    Amha ce paléo-gauchiste n’a (contrairement à vous) STRICTEMENT rien compris à l’esprit du capitalisme contemporain. En bon démagogue façon Sarkozy il a simplement reniflé l’air du temps nouveau qu’il tente de récupérer à son profit.

    Mélenchon n’a comme solution à la crise que des idées tout droit venues des années 70… comme nous n’avions à affronter qu’un choc pétrolier. Serait-il en mesure de les appliquer il serait le 1er étonné de voir qu’elles provoqueraient – non pas une sortie de crise – mais un big-bang financier mondial…

  5. Mélenchon ! risque pas de s’allier avec des souverainistes Monsieur Mélanchon est un pur produit du système n’a jamais travaillé, à fait toute sa carrière en politique et au parti socialiste, il est pour la mondialisation de « big brother » avec lui le roman de Orwell prendrai toute sa signification ….

  6. Hé bé, Bertez cite Mélenchon, mais au fond ceci n’a rien d’étonnant nous vivons une époque de brouillage idéologique ou les étiquettes droite-gauche ne sont que des leurres. Je vais vous faire une confidence M. Bertez, bien qu’étant culturellement un homme ayant plus souvent voté à droite qu’à gauche depuis 1989, date de ma majorité, j’ai voté Méluche au 1er tour des présidentielles, car il était au fond un des seuls à bien identifier les menaces pesant sur la démocratie, le projet idéologiques de l’austérité. Bien que ne partageant pas, loin de là, toutes ces options, j’avais été touché par un de ses discours de campagne où il vitupérait les « petits marquis » prétendant détenir la vérité et expliquant au mauvais peuple que le monde est très bien ainsi et que l’on y peut rien changer. La politique c’est la libre discussion des idées sous l’arbitrage du peuple, il ne peut y avoir de dogmes dans une démocratie moderne. En fait, un comble de la part d’un ancien trotskyste, Mélenchon était le seul à nous rappeler les fondamentaux de la démocratie libérale.
    Vous savez bien que la politique n’est qu’un rapport de force. De même que les démocraties bourgeoises ont peu à peu mis en place un Etat social sous la pression et la peur des mouvements socialistes et communistes, seule la peur fera bouger le système. C’était le sens de mon vote. Syriza ou peut-être Podemos, bien qu’ayant des origines dans la gauche anticapitaliste, ne vont pas renverser le capitalisme, ce n’est pas leur objectif, il suffit de les écouter et de les lire (je lisais le blog de Varoufakis depuis plusieurs années). Le débat public est devenu tellement ossifié que ces partis, qui sont quand on y regarde de près des nouveaux sociaux-démocrates passent pour des partis d’extrême gauche. Le PS et même le SPD allemands des années 70 passeraient pour des communistes aujourd’hui !
    Je trouve les expériences Podemos et Syriza intéressantes car nous avons affaire à une génération jeune qui ne se sent pas trop concerné par les vieilles lunes communistes. Je pense que Mélenchon avec des vieilles références 1936, son révolutionnarisme institutionnel à la CGT cheminot et son affection ridicule pour Cuba et Chavez est aujourd’hui un obstacle à l’expression d’une contestation de gauche efficace. Aujourd’hui c’est le FN qui porte malheureusement la contestation.
    Désolé pour ce post un peu long.

    • Ne soyez pas désolé car votre post est intéressant, bien articulé et constitue en lui même une petite contribution au débat.

      Sur le fond je ne suis pas loin de penser comme vous, il y encore une ébauche d’analyse chez Mélenchon et cette ébauche a le mérite d’exister. Il y a même des éléments de diagnostic qui sont des pistes de réflexion pour toute personne qui a envie de dépasser le stade du café du commerce et de la télé.

      La pratique politique de ces gens est cependant désastreuse:

      -ils ont fait élire leur pire ennemi, le social démocrate de centre gauche

      -ils ont solidifié l’alliance objective UMPSCFDTMEDEF

      -ils se sont trompé de cible en choisissant Marine comme ennemi prioritaire

      -ils ont foutu en l’air la CGT, ce dont profite la CFDT

      -ils valident, eux, les ringards archaiques, les thèses modernistes, écolos, permissives, destructrices des emplois et des valeurs de leur clientèle !

      La tactique actuelle qui consiste à vouloir créer un front commun avec les écologistes est une imbécillité en terme d’analyse sociale.

      Les dernières initiatives qui consistent à tenter une manoeuvre transversale en proposant un combat pour la Sixième République est d’ores et déjà un fiasco qui les remarginalise et décrédibilisent.

      Leur soutien à Syriza et Tsipras est ce que j’appelle un baiser de la mort, au lieu de le renforcer, cela les marque et les empêche de ratisser plus large, tant le communisme, fut-il eurocommunisme, est déconsidéré et surtout inadéquat.

      Enfin j’ajoute que ces gens se battent non pas pour la liberté et les libertés, mais pour un renforcement des pouvoirs de l’état, ce qui est non porteur voire à contre courant. Ne parlons pas de leur absence totale de compréhension de la crise financière, de l’exploitation par le faux capitalisme financier.

      Incapables, ils sont de comprendre que là ou le mécontentement est le plus fort est chez les classes moyennes, chez les travailleurs techniciens, petits cadres, petits commercants, TPE, PME, bref chez tous ceux qui sont non pas prolétaires mais en voie de prolétarisation.

      ils n’ont rien compris, pour parler comme eux, à la nouvelle forme que prennent les contradictions du capitalisme.

      En fait ils conduisent le peu de forces vives qui les suivent dans une impasse.

      Vous avez raison , la politique institutionnelle, celle de tous ces gens est une question de rapports de forces et donc d’alliances et ils n’ont rien compris.

      En fait ces gens sont orphelins de la pensée.

      Le FN porte la contestation, c’est un bon constat, mais il la porte non par une programmatique, c’est un parti attrape-tout, mais par une proximité, une empathie avec les couches sociales du refus. Les forces de vie, celles qui refusent la mort programmée par la voie sociale.démocrate UMPS sont chez Marine, mais … pour faire quoi concrètement?

  7. Valls disait il y a quelques mois que la gauche peut mourir. Pas besoin d’être grand psychologue pour comprendre l’aveu inconscient du Premier Ministre qui voudrait que le parti socialiste change de nom pour acter qu’il n’est plus de gauche. Ce n’est pas la gauche qui peut mourir (la gauche et la droite ont pris et prendront de nombreux avatars), mais le PS. Celui-ci devrait méditer le destin du Pasok.

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