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Les Clefs Pour Comprendre du Mardi 17 Février 2015: Libéralisme, un épouvantail construit de toutes pièces Par Bruno Bertez

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Les Clefs Pour Comprendre du Mardi 17 Février 2015: Libéralisme, un épouvantail construit de toutes pièces Par Bruno Bertez 

La crise,  les crises sont produites par le dirigisme, l’étatisme et le constructivisme, pas par le libéralisme. Le libéralisme est auto-régulé, auto-correcteur par le jeu des prix et des destructions créatrices. 

Les gens de gauche imputent la crise actuelle au  libéralisme, voire, pour certains, à une sorte d’ultra-libéralisme. Les gens de la pseudo-droite font de même, eux qui ne défendent pas le libéralisme, et baissent la tête honteusement quand on leur en parle. N’est-ce pas Monsieur Juppé? 

Le libéralisme n’a rien à voir avec la crise actuelle. Pas plus avec les malheurs de la Grèce qu’avec la destruction en cours de la France, n’en déplaise aux Zemmour et autres. Il n’a rien à voir dedans puisque toute la construction européenne et le système financier qui en sont issus sont dirigistes et même constructivistes ! Ils ont été conçus pour forcer, pour lutter, pour s’opposer aux forces et au libre jeu des marchés. 

L’instrument de ce constructivisme étant la monnaie imposée, qui ne reflète pas les valeurs et les productivités locales, mais celles des pays dominants. L’organe qui manie l’outil du dirigisme constructiviste est la BCE. Le libéralisme et une véritable économie de marché auraient détruits depuis longtemps toutes ces constructions et toutes les fausses valeurs qui en découlent. Il aurait également détruit toutes les structures monopolistiques, anticoncurrentielles, qui se sont développées à la faveur de ces constructions.

Le libéralisme a pour fonction de permettre la découverte des prix, c’est à dire des valeurs sociales efficaces nécessaires pour guider l’action des agents économiques. Chaque mot est important : valeurs, sociales, efficaces, nécessaires.

Depuis sa construction, l’Europe est arque-boutée pour s’opposer aux vrais prix de marché, aux valeurs et aux prix qui résulteraient de la confrontation libérale et à l’allocation efficace des ressources. L’Europe est une construction anti-libérale et, en même temps, anti-démocratique car les deux vont de pair.

Les citoyens et les médias réfléchissent  à l’aide des outils forgés par les anti-libéraux. La technique est simple, les ennemis de la liberté créent des concepts bidons, ils leurs donnent vie et ce sont ces concepts enserrent la réflexion ! Et cela prend ! Pourquoi ? Parce que dans les ennemis de la liberté, il y a le Très Grands Capital et la Classe Ploutocratique et c’est elle, ce sont eux qui donnent le « la »  dans les médias. 

En France, on parle de libéralisme et d’ultra-libéralisme sur la base de ce qu’en disent Le Monde, Médiapart et le Figaro! 

Aucun système libéral n’aurait imposé une monnaie unique, ou financé les déficits des pays du sud. C’est parce qu’il y avait la promesse implicite de la stabilité dirigiste et étatiste de l’euro que ces pays ont été financés. Les Banques ont joué et parié à l’abri ou en raison de cette promesse, de cette promesse d’empêcher les lois du marché de jouer, voilà la vérité. Elles ont parié sur la réussite des forces anti-marché. Elles ont parié sur la rigidité et la solidité du corset.

En 2010, un système libéral aurait précipité la faillite correctrice des pays du sud et ainsi ils auraient pu se reconstruire, avec des pertes et des dettes bien moindres. C’est le dirigisme qui a refusé la sanction de la destruction des dettes irrécouvrables et ainsi les a capitalisées et accumulées.

Ce dirigisme est toujours allié du vieux, de l’inefficace et des prébendes. 

Le dirigisme a la prétention de remplacer le jeu des forces du marché, l’information véhiculée par les marchés, par le cerveau des technocrates et fonctionnaires et celui des politiciens.  Il s’oppose aux vrais prix et donc entretient jusqu’au drame de la crise, les fausses valeurs. Ce dirigisme est foncièrement ennemi de l’innovation, laquelle détruit tout ce qui est inadapté et périmé et qui ne mérite pas économiquement de vivre.

Avez-vous entendu parler de « la destruction créatrice »? La destruction créatrice est le processus de remise à plat des fausses valeurs. Et il est essentiel dans le système libéral. Et c’est parce qu’il est juste et douloureux qu’on le refuse.

L’analyse critique du libéralisme et l’analyse critique de ce que les socio-démocrates appellent le libéralisme sont deux choses différentes.

Les socio-démocrates ont construit une fausse vision du libéralisme qui leur convient, c’est cette vision tronquée qu’ils critiquent.

Tant et si bien que les gens, même de bonne foi, reprennent leurs critiques sans se rendre compte que le libéralisme, ce n’est pas cela.

Nous avons entrepris l’analyse critique du Système Kleptocratique, Système du Capitalisme Financier, pour bien montrer que nous ne vivions pas en système libéral et démystifier les critiques des socio-démocrates.

Le système du Capitalisme Financier est le successeur du système des années 70 du Capitalisme Monopoliste d’Etat, le CME. Dans le système du CME , l’action de l’Etat vise à faciliter la réalisation du profit par l’intervention étatique et la collusion politiciens/grands managers/fonctionnaires/élites cooptées. C’était en France le temps du règne des Ambroise Roux, des Dejouany  et leurs comparses. Tout sauf capitalistes et libéraux, ces gens. C’étaient la collusion parfaite entre le monde politique, le Patronat et… les médias. On pillait les fonds publics au profit des plus forts, des plus monopolistiques. Ah ! Les éminences grises d’alors !

Dans le capitalisme financier, on franchit une nouvelle étape et on facilite l’optimisation du profit et la reproduction du capital par la monnaie et l’action de la Banque Centrale. Un nouveau complice est venu rejoindre la clique du CME, ce complice, c’est le personnage du Banquier Central.. Dans le CME, on pillait l’Etat par l’alliance entre les Politiques, les Polytechniciens et l’Enarchie. Dans le Capitalisme Financier, on pille la monnaie, la Banque Centrale, l’Epargne par l’alliance entre la Politique, la Bureaucratie domestique et internationale et les Banques TBTF.

Si vous ne comprenez pas cela, vous ne pouvez pas avoir d’analyse politique efficace et vous ne pouvez pas proposer de solution à la crise.

Pour dépasser ses contradictions, le ralentissement de la croissance, la chute du profit et la montée du chômage,  le Système a, dans les années 60/70, accompli une mutation, il s’est financiarisé. D’abord aux Etats-Unis, puis en France, grâce à l’entourage de Bérégovoy, reclassé plus tard… dans les banques.

Il a été créé du crédit pour suppléer l’insuffisance du pouvoir d’achat des salaires et des ressources d’épargne. Il  a fallu repousser les limites de la création de dettes, casser les classes sociales traditionnelles et produire un nouveau système politique, le système social-démocrate alterné, le SSDA,  tantôt de droite, tantôt de gauche, en rejetant les extrêmes. Ce système a pour ciment la consommation, mais non plus la consommation liée aux besoins, mais la consommation liée à l’économie du désir.

La crise de 2008 est une nouvelle contradiction du système, elle marque la limite du système de la financiarisation. On ne peut continuer à accumuler les dettes, il faut trouver un moyen pour en détruire, soit par la croissance nominale, c’est à dire l’inflation, soit par la violence destructrice, c’est à dire par l’impérialisme belliqueux.

Tout cela n’a rien, mais rien à voir avec le libéralisme.

Le libéralisme dont on parle en France n’est pas un libéralisme, c’est un épouvantail construit de toutes pièces, de bric et de broc, pour les besoins de la propagande et afin de valider et de crédibiliser la montée du système de la sociale-démocratie alternée, celle des Valls et des Juppé.

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 18 Février 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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