En 2011, pour les raisons que j’ai longuement expliqué dans” L’Etat est mort vive l’état “(Grand E, petit e). Je pensais que nous arriverions au moment décisif vers 2014 -2015, moment où les marchés de la dette en Europe se révolteraient contre ce système qui assurait la ruine de tout le monde.
Ce que je n’avais pas, mais pas du tout prévu, était que la BCE allait rompre tous les Traités, changer toutes les règles qui président à la gestion convenable d’une banque centrale, abandonner toute prudence au point de coller des taux d’intérêts négatifs et de financer les budgets des Etats en rachetant directement de la dette étatique. Dans ma naïveté, je pensais que les Allemands en général et la Bundesbank en particulier allaient s’y opposer. Que nenni !
Comme le disait le Marechal de McMahon “Hier, nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant “. Sous la direction de Draghi, le faussaire des comptes Italiens à la fin des années 90, la BCE se livre en fait à une opération d’acharnement thérapeutique sans exemple dans l’histoire depuis la mort de Franco pour essayer de prolonger le plus longtemps possible un mort vivant.
Ce qui m’a amené à me poser la question suivante : Pour qu’un système aussi débile que l’Euro s’installe et dure, il faut que ce système ait des supporters puissants. Et donc dans ce petit papier, je vais essayer de les débusquer.
Les premiers soutiens se trouvent dans ceux qui en ont eu l’idée, c’est-à-dire cette classe technocratique Française si bien représentée par Trichet, Lamy ou Delors, qui après avoir ruiné la France, ont décidé de créer un ETAT Européen dont ils assureraient l’Administration, la France étant devenu trop petite pour leur immense talent. Et donc une structure de pouvoir a été montée, la BCE, remplie de gens non élus mais cooptés et le but principal de cette structure est de continuer à financer cette expérience non démocratique puisque les marchés ne veulent plus le faire.
Cette structure de pouvoir assure les fins de mois de l’autre structure de pouvoir en Europe de gens non élus, la Commission, peuplée de zombies du style Barroso ou Juncker, qui elle émet des « directives » qui ont prééminence juridique sur les Lois passées par les Parlements Nationaux, qui sont donc dessaisis « de jure et de facto » de la Souveraineté Nationale, ce qui est insensé.
Ces directives de la commission européenne, qui sont préparées dans le plus grand secret, prennent en effet le pas même sur la Loi Fondamentale de chaque pays, c’est-à-dire la Constitution.
Et ceux qui sont au pouvoir à Paris (qui ont nommé en douce ceux qui sont à Bruxelles ou à Francfort (voir le cas typique d’un incompétent notoire comme monsieur Moscovici), adorent l’Euro puisque la BCE finance leur politique débile en achetant toutes les obligations émises.
La BCE affranchit donc les politiques de toute sanction en provenance des marchés, c’est-à-dire de la réalité. Nous avons donc un système, organisé par et pour ceux que j’appelle «les hommes de Davos», qui ont comme caractéristique principale de mépriser le Peuple, et de détester les Nations pour communier dans une espèce d’internationalisme mou, gras et verbeux, et bien sur ce système n’a rien de démocratique. On peut donc dire sans crainte d’être démenti qu’aujourd’hui la plupart des pays Européens ne vivent plus sous un régime démocratique puisqu’ils ne peuvent plus virer les gens qui rédigent les lois qu’ils vont devoir suivre. Et qu’on ne me parle pas du Parlement Européen puisque son ordre du jour est complètement sous le contrôle …de la Commission. Nos fiers élus Européens ne peuvent voter que sur les sujets où la Commission les a autorisés à voter et sur des textes préparés par cette même commission. Bien entendu, cette soumission de tous les instants est grassement rémunérée pour éviter les révoltes intempestives.
Comme je l’ai souvent écrit, les Institutions Européennes, à la fin des années 90, ont été l’objet d’un coup d’état, qui a enlevé tout pouvoir de décision aux élus des Nations pour le transférer à un théâtre d’ombres à Bruxelles.
Premiers supporters de l’Euro donc, la classe politique au pouvoir actuellement puisque la BCE les libère de la fameuse tyrannie des marchés
Deuxième élément de soutien qui assure la survie de l’Euro, la classe de «ceux qui sont payés par nos impôts», en salaires ou en subventions diverses et variées. Si la France venait à sortir de l’Euro, le bénéficiaire Français de cette manne étatique verrait son pouvoir d’achat amputé de la baisse du Franc Français contre le DM. A la place d’être payé 4000 euro par mois, notre fonctionnaire toucherait 4000 nouveaux, nouveaux francs qui assez rapidement vaudraient 3000 DM. Et donc tous ces braves gens se battent pour que la France reste dans l’Euro, puisque cela leur assure un pouvoir d’achat qu’ils n’ont en rien mérité. Un exemple entre mille : d’après le journal « Marianne », le « Président qui déteste les riches » aura plus de 40000 euro par mois de droits à la retraite à faire valoir quand il cessera ses activités, payés par nos impôt, ce qui m’amène à faire deux remarques.
- La première : dans mon article monsieur Ayrault et son chauffeur, j’imaginais que l’ancien Premier Ministre allait toucher des qu’il serait à la retraite environ 200.000 E par an, ce qui correspondait d’après mes calculs à la rentabilité d’un capital d’au moins 30 millions d’Euro. J’étais très, très loin du compte.
- La deuxième c’est que vous ne voudriez pas que cette belle retraite, si durement gagnée, ne soit payée en francs? La protection du pouvoir d’achat de nos élites est un devoir national.
Et classe politique et hauts fonctionnaires trouvent bien sur un soutien actif chez les média, qui ne survivent que grâce aux transfusions financières opérées généreusement par l’Etat Français vers le compte d’exploitation de nos défenseurs acharnés de la Liberté d’expression.
La Liberté d’expression garantie par des subventions étatiques, voila une idée que même l’URSS n’avait pas eue. La France est en effet, à ma connaissance, le seul pays démocratique au monde où la presse est subventionnée au vu et au su de tout un chacun… par le gouvernement.
Et le rôle de cette presse est très simple : il faut qu’elle explique sans arrêt au petit peuple, ignorant par définition mais dont ON veut le bien, que les « experts » (Attali, Minc, Duhamel BHL rejoints par tous les Oints du Seigneur..) sont absolument certains que si l’Euro venait à disparaitre, ce serait une catastrophe inimaginable, nous retournerions immédiatement à l’âge de pierre et la guerre entre la France et l’Allemagne reprendrait immédiatement.
Donc, le rôle des media n’est en rien de présenter un dossier argumenté sur les avantages, les inconvénients ou les modalités d’une éventuelle sortie de l’Euro mais tout simplement de faire peur. Et je dois dire qu’ils accomplissent cette mission avec brio et succès.Mais comme Attali, Minc, BHL, Duhamel et tous les seconds couteaux qui sévissent à leurs cotés se trompent sur tout et depuis toujours, le peuple commence à avoir des doutes.
J’engage le lecteur à écouter par exemple sur ce site ce que disait Attali de l’Euro à la fin des années 90….On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. Heureusement, ce grand homme a décidé de devenir Sri Attali, le grand sage Indou qui veut nous apprendre à trouver la paix intérieure malgré la dureté de la vie. Devant un tel culot, on ne peut que s’incliner, avec respect, en espérant que pour une fois c’est lui qui a écrit l’ouvrage et que ce sera son dernier.
Mais la partie la plus facile à effrayer dans la population est bien sur constituée par les rentiers qui ont pensé s’assurer une retraite en souscrivant à une assurance vie qu’ils ont investie massivement en obligations de l’Etat Français. Eux, ils sont terrifiés par l’éventualité d’une disparition de l’Euro, et ils ont raison.
Mais hélas, la BCE, comme je l’ai indiqué plus haut a comme objectif premier non pas leur bien être (quelle idée !), mais la survie des structures de pouvoir mises en place dans les 15 dernières années en Europe au profit de gens non élus tels monsieur Juncker ou Draghi. Pour cela, elle a introduit récemment des taux d’intérêts négatifs, selon la vieille idée Keynésienne que pour avoir une économie saine, il faut d’abord procéder à l’euthanasie du rentier. Comme je l’ai indiqué dans un article récent, le but parfaitement officiel de la BCE est donc de ruiner les rentiers Européens en général et le rentier Français en particulier. Or il se trouve que les détenteurs d’assurance vie constituent en France les gros bataillons des partisans de la survie de l’Euro et la BCE vient de leur déclarer la guerre, pour protéger nos élites contre leur propre incompétence.
Le choix devant lequel se trouve le rentier Français est donc assez simple.
Soit il préfère un infarctus, la sortie de l’Euro, et cela n’est pas toujours fatal, soit il préfère un cancer généralisé. Dans le second cas, on met certes plus longtemps à trépasser, mais la fin de vie n’est pas très agréable.
Et donc nos assurés vont se retrouver ruinés quoiqu’il se passe.
Leur soutien à l’Euro va faiblir au fur et à mesure qu’ils vont prendre conscience de cette dure réalité, ce qui va ouvrir un boulevard à ceux qui veulent le supprimer (suivez mon regard…)
J’en tire deux conclusions :
- La première est que les lecteurs qui ont une assurance vie doivent de toute urgence en changer la composition et vendre toutes les obligations Françaises qu’ils pourraient avoir pour les remplacer par des obligations Américaines ou des actions « “Schumpéteriennes” cotées à Paris. (NDLR sont appelées “actions schumpéteriennes des actions de sociétés sans lien avec l’état qui vendent un produit tangible, pour simplifier/ ex: Air Liquide)
- La deuxième est que l’agonie de l’Euro a commencé, mais que nous avons en face de nous des forces immenses qui gèrent nos institutions en fonction du vieux principe socialiste « Périsse le Peuple plutôt que nos idées» et donc que cette agonie va être plus longue et douloureuse pour tout le monde que je ne le pensais en 2011.
Je suis désolé d’avoir été trop optimiste à l’époque, et je m’en excuse.
Et c’est en effet au pied du mur que l’on voit le mieux le mur.
J’ai fait des études d’économie absolument par hasard, je suis allé travailler ensuite dans une banque d’affaires Française également par hasard. Ils m’ont collé dans le service des marchés financiers sans que je sache pourquoi et depuis je n’ai pas cessé de suivre le même processus intellectuel.
D’abord, je veux essayer de comprendre pourquoi ce que je surveille comme du lait sur le feu passe son temps à monter, à descendre, et surtout à faire des choses qui surprennent tout le monde tout le temps, moi le premier.
Si vous aimez vous sentir idiot fréquemment, alors vous devez travailler dans les marchés financiers, c’est une remarquable école d’humilité. Cela va faire quarante ans ou plus que j’essaye de comprendre pourquoi la valeur des choses monte ou baisse et croyez bien que je me donne un mal de chien pour ça.
Et puis, dés que j’ai compris, ou que crois avoir compris, je me précipite pour l’expliquer tous ceux qui sont prêts à m’écouter.
Un financier « normal », s’il a compris quelque chose se garde bien en effet de l’expliquer aux autres et garde soigneusement l’information pour lui. Pas moi.
Certes, je me fais payer pour aller voir les autres, mais dans le fond ce qui m’amuse c’est de comprendre et d’expliquer et pas tellement de gagner de l’argent. J’aurais sans doute pu gagner beaucoup plus d’argent si je me contentais de gérer l’argent des autres, mais Dieu, que je me serais ennuyé.
Mais les choses ont beaucoup changé récemment.
Depuis quelques années nous sommes en effet entrés dans un monde idiot ou la seule chose qui compte est de savoir ce que vont faire monsieur Draghi ou Madame Yellen et je dois dire que je suis bien las de commenter leurs actions.
Et du coup, je me suis dit, je vais remettre ma casquette de « professeur rentré » et expliquer aux lecteurs de l’IDL pourquoi les politiques suivies par ces phares de la pensée ne peuvent pas ne pas échouer.
Commençons par le commencement.
Dans un pays, à un moment donné, il y a le capital et le travail, et de leur rencontre nait l’économie.
Dans ce petit papier, je vais me concentrer sur le capital, et je vais tenter d’expliquer comment il doit être alloué pour qu’il y ait croissance économique qui seule permet la hausse des niveaux de vie.
La première chose qu’il faut signaler est que le capital est une ressource rare.
La question essentielle est en fait non pas COMMENT on va allouer cette ressource rare mais QUIva y avoir droit.
Depuis la plus haute antiquité, la réponse à cette question était le plus souvent celui qui pouvait taper le plus fort sur ses concitoyens à grands coups d’épée ou de massue ou celui qui pouvait les convaincre que les Dieux exigeaient que ses prêtres (eux, les oints du Seigneur) soient grassement entretenus par la population puisqu’ils étaient les seuls à pouvoir entrer en contact avec la Divinité (Pour plus d’explications, lire « Le Devin » d’Asterix)
Au XVIII en Grande Bretagne, changement de décor.
On commence à pratiquer un système ou dans le fond, celui qui a accès au capital n’est pas celui qui le dépense le mieux, souvent après l’avoir volé, mais celui qui le fait fructifier au mieux, suivant en cela la parabole des Talents.
Et c’est de ce changement qu’est née la notion même de croissance économique. Dans le fond, pour qu’il y ait croissance, if faut que la quantité de capital que les travailleurs peuvent utiliser monte avec le temps, ce qui permet à leur productivité de croitre et donc à leur niveau de vie de monter.
Il faut donc réserver l’utilisation du capital aux serviteurs qui rendront plus de talents à l’arrivée qu’ils n’en avaient reçu au départ.
Certes, certes, mais comment faire dans la pratique ?
Et bien le plus simple est d’organiser une vente aux enchères perpétuelle (un marché, comparable à une foire aux bestiaux), où ceux qui ont des projets, appelons les des entrepreneurs, vont emprunter de l’argent (la forme fongible du capital) à ceux qui ont un excès d’épargne, appelons les des rentiers.
Ceux qui ont des mauvais projets ou un historique d’avoir toujours perdu l’argent qu’ils avaient emprunté n’auront rien. Ceux qui ont une rentabilité trop faible n’auront rien et devront fermer boutique.
Ceux qui ont des bons projets et une bonne réputation pourront se développer et tant pis pour les autres…
Car, hélas, la vérité que je peux plus dissimuler plus longtemps est que le capitalisme est un système Darwinien et c’est même pour cela qu’il marche.
Comment va se faire cette allocation du capital dans la réalité Darwinienne qui est la sienne ?
Comme ceci : Les apporteurs de capital vont le confier à mes entrepreneurs en prenant en compte deux critères, la rentabilité espérée et le risque pris.
Vont donc avoir accès au capital les entrepreneurs qui présentent le meilleur rapport rentabilité/risque. Seuls auront accès à mon capital ceux pour lesquels il existe une espérance de gain suffisamment importante pour que je sois à la fois rémunéré en tant que rentier et que je retrouve mon capital augmenté à la fin. Et si la rentabilité de mes placements est supérieure au cout du capital alors le niveau de vie général montera, puisque la croissance future dépend de l’augmentation du stock de capital qui entraine l’accroissement de la productivité qui conditionne les augmentations à venir du niveau de vie.
OUF !
Le processus d’attribution du capital est donc un processus qui sélectionne systématiquement les opportunités d’investissements en partant du haut, ceux qui vont gagner beaucoup d‘argent en prenant peu de risque et en descendant jusqu’à ce qu’il n y ait plus de capital au niveau de risque que les épargnants sont prêts a prendre.
Et ce niveau est déterminé par le taux d’intérêts.
Et donc ceux qui ne peuvent assumer ce coût (de l’argent) ne peuvent avoir accès à cette ressource rare qu’est le capital, périclitent et disparaissent…
Et en disparaissant, ils libèrent du capital et du travail qui vont la où la croissance est forte.
Pour ceux qui me lisent depuis longtemps, c’est ainsi que la « destruction créatrice » de Schumpeter s’exerce. Seuls survivent ceux qui rendent plus de talents qu’ils n’en ont reçus. Quant aux autres, comme le disait le Christ, ils tombent en enfer. Et donc, gaspiller le capital est un péché mortel.
Dans le fond la croissance est un phénomène créé par la sélection naturelle.
Ce qui m’amène à la période actuelle.
Les banques centrales ont pris la décision d’amener les taux d’intérêts à zéro, ce qui veut dire que la sélection n’existe plus. Que vous soyez efficace ou non, l’accès au capital est le même et le prix est à peu de choses prés le même pour tout le monde, le plus favorisé étant bien l’Etat, gros destructeur de capital s’il en est puisqu’à l’intérieur de l’Etat, il n’y a pas de destruction créatrice.
Pour sauver les Etats, les banques centrales ont donc décidé d’empêcher la destruction créatrice.
Et comme la destruction va s‘arrêter, la création va s’arrêter aussi, puisque sans destruction il ne peut y avoir création, et le stock de capital va donc cesser de monter. L’Etat, grâce à sa grosse massue a repris le contrôle de l’allocation du capital. Comme le stock de capital va cesser de monter, la productivité ne va plus augmenter et donc le niveau de vie stagner ou baisser.
Mais dans d’autres pays le système Darwinien est toujours en place et les sociétés de ces pays, qui elles resteront efficaces, n’auront aucun mal à concurrencer les nôtres et à leur tailler des croupières. Et l’étape suivante de cette descente aux enfers sera sans doute le protectionnisme, qui ne fera qu’appauvrir un peu plus les Français. Tout cela m’attriste au plus haut point.
SOURCE ET REMERCIEMENTS: INSTITUT DES LIBERTES
http://institutdeslibertes.org/mais-qui-donc-soutient-leuro/
http://institutdeslibertes.org/envies-rentrees/
La fin de l’Euro et les opportunités pour la Russie Par Jacques Sapir
Le 11/3/15
Les dernières déclarations et articles qui ont été écrits ces derniers jours par plusieurs économistes et hommes politiques européens montrent que nous sommes à nouveau entrés dans une phase aiguë de la crise de l’Euro.
L’importance de la zone Euro pour la Russie
On le sait, ce pays commerce beaucoup avec les pays de l’Union Européenne, et de la zone Euro. Il faut donc regarder avec attention quelles seraient les conséquences pour la Russie d’une dissolution de la zone Euro.
Cette dernière pourrait être déclenchée par plusieurs événements: un échec des négociations actuellement en cours en Grèce, un changement politique en Italie (survenant après les élections régionales de ce printemps), ou un retrait des investisseurs » hors zone-Euro » survenant à la suite d’une forte inquiétude sur les pays dits » périphériques « , à la suite de la victoire possible en Espagne de Podemos au début de l’automne. Notons ici que ces divers scénarii ne sont nullement exclusifs l’un de l’autre. Nous serions alors confrontés à une succession de crises entraînant la sortie, de proche en proche, de plusieurs pays. La question se posera de savoir à partir de quand le gouvernement français prendra la décision de sortir de l’Euro. Économiquement, il est clair que la sortie soit de l’Espagne soit de l’Italie, rendra impérative pour la France de quitter la zone Euro.
Les effets d’une dissolution de la zone Euro pour la Russie
Si la zone Euro est dissoute, voire simplement » suspendue » (et l’on sait que l’on raffole à Bruxelles et dans d’autres capitales de ces euphémismes) sine die, on reviendrait aux monnaies nationales. Ce processus s’accompagnerait de dévaluation (pour les pays souffrant de problèmes de compétitivité) et de réévaluation pour les pays ayant un excès de compétitivité. En fait, c’est bien l’impossibilité actuelle de procéder à des dépréciations ou des appréciations des monnaies qui est l’une des causes de la récession que connaissent nombre de pays de la zone Euro.
On voit, sur le graphique 1, où l’on a reporté les évolutions du coût unitaire de la main d’œuvre depuis 1999 (soit depuis la création de l’Euro), que des écarts importants se sont constitués par rapport à l’Allemagne. La correction de ces écarts implique soit des baisses de salaire, qui provoqueraient une forte contraction de la demande intérieure dans ces pays, soit une dépréciation de leurs monnaies. En fait, cette dépréciation pourrait aller de —10% pour le Portugal à —25% pour l’Italie. Il est par contre probable que le Deutschemark se réévaluerait dans des proportions importantes. Cela aurait immédiatement des conséquences importantes pour le commerce extérieur de la Russie, rendant les produits allemands plus chers, et les produits français et italiens moins chers. Par ailleurs, permettant alors à une grande partie de l’Europe de renouer avec la croissance, une dissolution de l’Euro aurait des effets d’entraînement très bénéfiques sur l’économie de la Russie. Cette dernière, après avoir » importé » la crise européenne depuis 2011, importerait se croissance retrouvée.
Vers une coopération étendue entre la Russie et les pays européens?
La disparition de l’Euro ne veut pas dire qu’il n’y aurait plus de coordination entre les pays européens. Cette coordination resterait nécessaire à la suite d’une dissolution, même conflictuelle, de la zone Euro. Cette coordination s’imposera tout d’abord au sujet du contrôle des capitaux qui devra être envisagé dans les deux à trois ans après la dissolution de la zone Euro. Il faudra à la fois éviter des sorties importantes et brutales de capitaux que des entrées tout aussi massives qui auraient comme effet de déstabiliser les parités atteintes par les différentes monnaies. Le contrôle des capitaux apparaît comme un élément clef de la politique de » cible de change » qui deviendra l’un des principes de la politique de la Banque Centrale dans chaque pays.
La Russie et l’Europe dans le système monétaire international
Mais, cette coopération entre les pays européens et la Russie trouverait un autre terrain de développement. A terme, on pourrait imaginer une monnaie commune assurant les transactions entre l’Europe et le reste du monde, transactions commerciales et financières, a du sens. Cette monnaie n’existerait que comme un » panier de monnaies » des pays qui accepteraient de faire partie de ce système. C’est ainsi que fonctionnent les Droits de Tirage Spéciaux du FMI. Cette » monnaie commune » pourrait servir de monnaie de réserve aux Banques Centrales des pays européens, mais aussi au niveau international. De ce point de vue, il y a une véritable attente dans les pays dits » émergents » d’une monnaie qui soit une réelle alternative au dollar. L’Euro n’a pu que très imparfaitement remplir ce rôle, en raison des problèmes liés à sa conception même. Il n’a jamais dépassé 26% des réserves des banques centrales et il est aujourd’hui au troisième rang, derrière le Dollar et le Yuan, comme monnaie de transactions financières. De ce point de vue, il faut reconnaître le relatif échec de l’Euro sur le terrain de l’affirmation d’une monnaie internationale. Une » monnaie commune « , débarrassée des problèmes intrinsèques à l’Euro, pourrait sans doute mieux s’affirmer. Ici encore, on voit l’intérêt de la Russie à une telle évolution. Adossée à une monnaie commune européenne, le Rouble pourrait bien mieux jouer son rôle de monnaie régionale de réserve dans les pays de l’ex-URSS, et supplanterait complètement le Dollar.
On le voit, la fin de l’Euro ouvrirait de nouvelles perspectives de coopération entre la Russie et les pays de l’ex-zone Euro. La crise qui semble désormais s’annoncer doit être dès lors vue comme une immense opportunité, tant pour les pays qui souffrent aujourd’hui de l’Euro que pour la Russie.
http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150311/1015107678.html#ixzz3UCBuaYTU
Olivier Delamarche : « L’euro est une monnaie qui n’a pas d’avenir »
24 février 2015
(BFM Business, 23 février 2015 – cliquer sur l’image pour voir la vidéo)
« Personne ne souhaite rester dans l’Histoire comme celui qui a fait éclater l’euro (…) En attendant, on gagne du temps mais le temps ça ne se gagne pas, ça se paye et ça se paye lourdement… On va essayer de prolonger l’agonie grecque en leur remettant un peu plus de dette sur la figure mais ça n’a aucun intérêt… Les Grecs auraient tout intérêt à sortir de l’euro pour essayer de repartir sur de nouvelles bases, c’est ce qu’ils auraient déjà dû faire il y a 5 ans… »
« Aujourd’hui, dès que vous lancez le débat, vous êtes traité de fasciste, parce que l’euro est une pure religion ».
Chypre II: l’Autriche inaugure la première mise à contribution des créanciers pour sauver une banque depuis l’adoption de la directive européenne
PAR AUDREY DUPERRON · 04 MARS 2015/ Express.be
« ‘Etant donné le changement dans la perception des choses, le ministère des Finances, en accord avec le gouvernement, a décidé de ne plus injecter d’argent provenant des contribuables dans Heta », indique un communiqué du ministère des Finances autrichien.
C’est une première : depuis l’adoption du nouveau régime de résolution bancaire européen, ou EU’s bank resolution and recovery directive (BRRD), qui prévoit de mettre à contribution les créanciers et les actionnaires des banques plutôt que les contribuables (ce qu’on appelle un « bail-in », par opposition au « bail-out »), aucun pays n’avait encore mis cette loi en application. Le Parlement autrichien n’a entériné cette loi que le mois dernier, tout juste un an après son adoption au sein de l’UE.
Selon Emil Petrov, head of capital solutions chez Nomura, ce précédent devrait instiller de l’inquiétude auprès des investisseurs ; jusqu’à présent, en effet, ils n’avaient guère pris en compte l’existence de cette loi. Mais il ne pense pas que ce cas pourrait inaugurer une vague de « bail-ins » au sein des différents pays européens.
Heta Asset Resolution, une émanation de la banque Hypo Alpe Adria, avait été créée en mars de l’année dernière pour regrouper les les 17,8 milliards d’euros de créances douteuses de cette dernière, qui avait été nationalisée à la fin de l’année 2009 pour 1 euro symbolique, afin de lui éviter le dépôt de bilan.
Pour financer la création de cette « bad bank », le gouvernement avait décidé de trancher dans le budget de l’éducation, ce qui avait suscité l’indignation des associations de parents d’élèves et d’enseignants.
L’Autriche minée par ses banques : Un bail in de 7.6 millliards d’euros pour la Bad Bank Autrichienne HETA
03MAR /BLOG DE LA RESISTANCE
L’Autriche tremble. Le secteur bancaire de la république alpine, qui pèse près de 3 fois son PIB, semble en effet vaciller. Le premier domino du château de cartes viennois, c’est la banque Hypo Alpe Adria (HAA) qui occupe ces derniers jours la une des médias autrichiens et l’emploi du temps des politiques locaux.
La crise de Hypo Alpe Adria
Au début des années 2000, HAA, détenue par la banque publique bavaroise BayernLB, s’est lancée dans une vaste expansion dans les Balkans. Son bilan a alors été multiplié par huit en moins d’une décennie, pour atteindre en 2009 40 milliards d’euros. Cette croissance avait été facilitée par les garanties données par le gouvernement régional de Carinthie, où est basée HAA et alors dominé par le politicien populiste de droite Jörg Haider. Ces garanties et la présence au capital de BayernLB, qui bénéficiait d’une garantie implicite de l’Etat bavarois, ont offert à HAA des fonds bon marché qui ont permis de financer la croissance dans les Balkans.
Puis est arrivé la faillite de Lehman Brothers. Les fonds se sont taris, tandis que les défauts dans les Balkans ont commencé se multiplier. En 2009, HAA est au bord de la banqueroute. BayernLB, qui vient d’être renflouée à hauteur de 10 milliards d’euros par Munich et qui a déjà perdu pas loin de 4 milliards d’euros dans cette affaire, refuse d’aller plus loin. Vienne doit intervenir et nationalise la banque.
La facture s’alourdit
Mais, à la différence de l’Allemagne qui, dans le cas de la banque Hypo Real Estate (HRE), a accompagné la nationalisation de la constitution d’une « bad bank » regroupant les « actifs toxiques » de la banque, l’Autriche s’est juste contenté de nationaliser et de renflouer la banque au fil de l’eau. Sauf que, logiquement, la facture a continué à grossir. La croissance dans l’Europe du sud-est n’est jamais vraiment repartie, et les créances douteuses ont continué à s’accumuler dans le bilan de HAA. Résultat : la banque a déjà englouti 4,8 milliards d’euros d’argent public. La limite fixée par le parlement de Vienne est de 5,4 milliards d’euros. D’où l’urgence d’une autre solution.
Première solution : la faillite
Laquelle ? Selon un sondage publié ce week-end, la majorité des Autrichiens réclament que l’on laisse HAA faire faillite. Le problème, c’est que la Carinthie est encore exposée à hauteur de 12,5 milliards d’euros sur cette banque. Or, le PIB de la Carinthie, c’est 17 milliards d’euros et son budget annuel est d’un peu plus de 2 milliards d’euros. Une faillite de HAA conduirait donc à une faillite de la Carinthie, ce qui serait une première en Autriche et ce qui laisse perplexe plus d’un expert. Vienne pourrait alors reprendre les garanties de Klagenfurt (la capitale de la Carinthie), ce qui ferait grimper son ratio dettes sur PIB de 77 % à 83 %, selon la banque britannique RBS. Quoi qu’il arrive, la crédibilité de l’Autriche dans son ensemble sur les marchés serait sérieusement entamée par cette option.
Deuxième solution : faire payer les créanciers
Le gouvernement pourrait également recourir à la participation des créanciers par une restructuration des dettes de HAA. Ce serait s’inspirer du futur mécanisme de résolution bancaire européen (la participation des déposants en moins) ou du sauvetage par la Haye de la banque SNS Reaal voici un an. Comme il y aurait un renoncement « volontaire » des créanciers, la garantie carinthienne ne s’appliquerait pas. Mais la question de la confiance resterait posée. Une étude de Bank of America citée par le quotidien viennois Der Standard prévient que cette solution aurait « des implications négatives non seulement sur l’Autriche, mais sur toute l’Europe. » La banque américaine prévient que ce serait en effet la première fois qu’une banque nationalisée pratiquerait ce type de restructuration. Sans compter que BayernLB, qui a prêté 2,3 milliards d’euros à son ancienne filiale, devra sans doute à nouveau réclamer une aide publique. Bref, la solution semble risquée.
Troisième solution : la « bad bank »
Reste donc le cas de la « bad bank », le plus souvent cité à Vienne comme une possible solution. HAA serait alors coupée en deux. Une banque « saine » se séparerait d’une banque « toxique » regroupant l’essentiel des créances douteuses qui seraient progressivement éliminées. Cette solution est cependant coûteuse, car il faut des fonds pour absorber les pertes. Selon le patron de HAA, Alexander Picker, 4 milliards d’euros au moins devrait être nécessaires. Le gouvernement fédéral n’est pas certain de disposer de l’appui parlementaire pour assurer cette somme qui viendra s’ajouter aux près de 5 milliards d’euros déjà versés. Alors, Vienne tente de réduire la facture en faisant participer – volontairement ou non – les autres banques autrichiennes à cette bad bank. Mais ces dernières refusent net – ou alors réclament des réductions d’impôts (ce qui pour le budget fédéral reviendrait au même) -, estimant qu’elles n’ont pas participé aux erreurs de HAA. Surtout, elles aussi commencent à trembler.
L’Ukraine pèse sur le secteur bancaire
Le secteur bancaire autrichien est dominé par trois grands acteurs : Bank Austria, filiale de l’Italien Unicredit, RBI (connue sous le nom de « Raiffeisen ») et Erste Bank. Or, ces trois grandes banques ont beaucoup investi en Europe centrale et orientale. Les turbulences sur les marchés émergents, la crise en Bosnie et surtout celle en Ukraine les frappent donc de plein fouet. RBI et Bank Austria sont notamment présents en Ukraine. Si, selon les analystes de RBS, Unicredit peut absorber le choc sur Bank Austria, ce n’est pas le cas de RBI qui apparaît comme le « maillon faible » du système bancaire autrichien. RBI a ainsi 4,4 % de son bilan engagé en Ukraine où, avant la crise, les créances douteuses atteignaient déjà 33 % du total ! RBI, qui est également exposé à hauteur de 12 % en Russie, pourrait donc se retrouver avec des besoins de financement plus élevés. On ignore même si la banque pourra passer les « stress tests » de la BCE. On comprend que RBI n’ait pas envie de venir au secours de HAA.
Situation difficile pour le gouvernement autrichien
Le gouvernement viennois est donc dans une situation délicate. D’un côté, les élus semblent rechigner à faire payer les contribuables pour HAA. Mais mettre à contribution les autres banques, ce pourrait être les fragiliser alors même qu’elles sont en difficulté. Car si RBI ne peut plus se refinancer sur les marchés, elle viendra réclamer l’aide de l’Etat fédéral. Une aide que, là encore, les parlementaires pourraient ne pas accorder.
Risque pour toute la zone euro
L’ennui, c’est que si le domino HAA reste bancal et que le domino RBI tombe, l’Autriche pourrait se retrouver dans une situation délicate. La perte de confiance dans le système bancaire autrichien qui est démesurée serait très dangereuse pour l’Etat fédéral lui-même. Et comme, par la volonté allemande, le mécanisme de résolution de l’union bancaire n’est encore qu’un rêve lointain, Vienne pourrait trembler sur ses bases. Or, si un pays « sérieux » et germanophone est mis en danger, c’est bien l’ensemble de la zone euro qui risque de se retrouver face à un nouveau défi. On n’en est certes pas là : le taux à 10 ans autrichien reste actuellement sous les 2 %.
Un bail in de 7.6 millliards d’euros pour la Bad Bank Autrichienne HETA
Le concept même que l’on puisse prendre les “mauvais” actifs d’une banque et les mettre, pour circonscrire le danger, dans une “bad bank” est parfaitement ridicule. Nous voyons aujourd’hui un autre échec de cette construction.
Reuters rapporte que l’ Autriche impose un moratoire sur la dette de sa “Mauvaise banque” Heta
“L’autorité des marchés financiers Autrichienne a agi Dimanche et a imposé un moratoire sur le paiement des dettes engages par la “Bad Bank” Heta, une structure crée l’année dernière sur les dépouilles de la banque Hypo Alpe Adria.
Cette action, autorisée par une nouvelle législation qui donne aux contrôleurs du système bancaire plus de pouvoirs pour intervenir, fait suite à un audit du bilan de Heta qui a fait apparaitre un trou de 7,6 milliards d’euros (8,51 milliards de dollars) que le gouvernement n’était pas prêt à assumer, selon l’autorité des marchés financiers.
Le moratoire sur le paiement du capital et des intérêts est effectif jusqu’au 31 Mai 2016, ce qui donnera le temps à l’AMA de préparer un plan permettant un traitement égal de tous les créditeurs, selon un communiqué de presse publié par l’AMA sur son site web.
Plus de 9 milliards d’euros de dette sont affectés par cette mesure, y compris des notes senior venant à échéance le 6 Mars (450 millions) et le 20 mars (500 millions).
Le ministère des finances a fait remarquer que les créditeurs de la banque pouvaient être forces à contribuer aux couts de la fermeture de Heta, ou “bailed-in” selon la terminologie habituelle, et ce du fait de la nouvelle réglementation européenne que l’Autriche a adopté de manière à ce que les contribuables n’aient pas à financer l’intégralité du sauvetage.
Pas insolvable ?
De manière parfaitement absurde, le ministre des finances a ajouté que “Heta n’était pas insolvable”.
En résumé, Heta est en cessation de paiements, il y a un nouveau trou de 7.6 milliards d’euros, un bail-in est nécessaire, les contribuables n’ont pas à financer l’intégralité du sauvetage, mais la banque n’est pas insolvable ?
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Face à la Russie, Jean-Claude Juncker veut une armée européenne
Le président de la Commission estime que l’image de l’Europe a trop souffert de sa politique étrangère. Le remède serait la constitution d’une armée pour « faire comprendre à la Russie que nous sommes sérieux ».
« L’image de l’Europe a souffert »
« L’image de l’Europe a souffert de façon dramatique. En termes de politique étrangère, il semble que nous ne soyons pas vraiment pris au sérieux », a-t-il encore déclaré. « On ne créerait pas une armée européenne pour l’utiliser immédiatement. Mais une armée commune à tous les Européens ferait comprendre à la Russie que nous sommes sérieux quand il s’agit de défendre les valeurs de l’Union européenne », a-t-il expliqué.
Une force commune aux 28 pays de l’UE permettrait aussi de rationaliser les dépenses militaires et de favoriser l’intégration militaire de ces pays. « Une telle armée nous aiderait à mettre au point une politique étrangère et de sécurité commune », a-t-il ajouté, souligne-t-il qu’il ne s’agissait pas pour autant de diminuer le rôle de l’Otan.
Proposition bien reçue en Allemagne
Cette proposition risque de ne pas être du goût de ceux qui sont opposés à une plus grande intégration européenne, à commencer par la Grande-Bretagne, mais a déjà trouvé un certain soutien en Allemagne. « Notre avenir, en tant qu’Européens, passera un jour par une armée européenne », a réagi dans un communiqué la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, précisant que ce ne serait « pas à court terme ».
Le mois dernier, déjà, elle avait déclaré qu’elle était sûre que « peut-être pas (ses) enfants, mais en tout cas (ses) petits-enfants connaîtr(aient) des Etats-Unis d’Europe », avec leur propre armée, a rappelé l’agence allemande DPA.
Intervenir au-delà de l’UE
Le Welt am Sonntag citait également dimanche le chef de la commission parlementaire allemande de politique étrangère, Norbert Roettgen, disant que l’idée d’une armée de l’UE était « une vision européenne dont le temps est venu ».
Toujours selon le Welt, l’ancien secrétaire général de l’Otan Javier Solana devait présenter lundi à Bruxelles un rapport sur une nouvelle stratégie de défense européenne appelant à une plus grande capacité militaire à intervenir au-delà des frontières de l’UE. Nul doute que l’armée européenne ne se conçoit que dans le cadre de l’OTAN.
EN BANDE SON:
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Les dépots étant la contre partie des investissement des banques. Ils deviennent donc l’unique garanti en cas de problème de la dites banque a partir du momment ou les états s’en lave les mains. Par contre le fait que les états obligent que l’argent gagné soit déposé a la banque se font complice de cette arnaque, puisqu’il ne formule aucune loi visant a protéger les dépots banquaires. Il suffirait que la partie investissement des banques soit séparé de la partie dépot pour que tout rentre dans l’ordre. Mais les états on besoin de prêt et il sont obligé d’autoriser les banques a leur préter l’argent des déposants. La loi de 1973 est la condition necesaire pour que l’arnaque puisse perdurer et que les états puissent s’endétté sur le dos des épargnants. Tout a été mis en place pour que le système puisse augmenter la quantité de monnaie. La dévaluation de la monnaie a été remplacé par l’inflation des biens. Mais la problème subsiste toujours car l’inflation des biens implique l’inflation des dépenses de l’état et la necessité pour lui d’emprunter toujours plus et de payer toujours plus d’interet au banques. En résumé l’épargne n’est plus autorisé il faut que cette épargne participe a l’inflation d’un moyen ou d’un autre. Les banquiers ont trouvé la solution en s’autorisant d’utiliser l’épargne dormante en toute liberté et sans bien sur rémunérer cette utilisation aux déposants. Il y a toujours un momment ou un des cow boy sort son flingue pour descendre le ou les tricheurs. Voter FN aujourd’hui c’est une manière douce de sortir le flingue sortir les tricheurs du saloon 🙂 🙂 🙂 C’est malheureux de doivoir en arriver là, mais nous ont il laissé une autre solution. L’art de la guerre c’est surtout d’évité d’acculer son ennemi dans un endroit ou il n’as pas de porte de sortie, cela l’oblige a prendre tout les risques pour se sortir de l’ornière. En plus d’être de mauvais économiste de mauvais gestionnaire nos politiciens sont incapable de comprendre l’art de la guerre. Il font tout pour la perdre. Et c’est là ou ont peut se demander si il ne la font pas exprét de la perdre afin de la déclencher.
Les réflexions de Charles Gave sont toujours pertinentes.
Mais comment se réapproprier nos constitutions si aucune force n’est disponible pour stopper les dérives frauduleuses prouvées et démontrées de cette finance folle ?
Ce cauchemar devient de plus en plus sombre et sans issue pacifiste. Une faillite désordonnée tant redoutée est de plus en plus probable.
D’un autre côté, le vrai visage socialiste s’affiche au grand jour pour ceux qui en doutaient encore.