Art de la guerre monétaire et économique

Mister Market And Doctor Conjoncture du Dimanche 29 Mars 2015 : Ou se trouve logé le risque maintenant Par Bruno Bertez

Mister Market And Doctor Conjoncture du Dimanche 29 Mars 2015 : Ou se trouve logé le risque maintenant Par Bruno Bertez

Les gouvernements, les Institutions, les Banques Centrales nous répètent que toutes les mesures ont été prises pour que les évènements de 2008/2009 ne se reproduisent pas. De nouvelles réglementations bancaires ont été mises en place, des tests sont périodiquement réalisés, des ratios encadrent l’activité. Ils mentent, et ils le savent.

Le risque financier systémique ne se loge pas (plus) dans les banques traditionnelles, il se loge dans le Shadow Banking System. Les banques traditionnelles ont été mieux encadrées, mais les opérations les plus olé-olé, les plus risquées ont été déplacées à l’abri des regards et des contrôles vers la zone opaque du SBS. C’est le Financial Stability Board qui le dit dans son rapport.

Au niveau mondial, le SBS atteint 75 trillions à fin 2013 dernier chiffre connu; sa progression a été de 7% pendant que le total du système des Banques Traditionnelles régressait de 1% à 139 trillions. Le danger, les irrégularités migrent. Le phénomène est le même aux USA ou le SBS atteint 25,2 trillions en hausse de 9% contre 20,2% pour les Banques traditionnelles lesquelles ont progressé de 5% seulement. Le président de la Fed d’Atlanta, Lockart vient d’écrire: « C’est un système interconnecté, fragile, enclin à la contagion ».

Qu’est-ce que le SBS? C’est l’ensemble de ces intervenants qui créent ou utilisent ou produisent du crédit comme les Money Market Funds, les Hedge Funds, les Brokers, les véhicules spéciaux etc. C’est la source la plus importante des crédits à l’économie, par l’intermédiaire des marchés, c’est la raison pour laquelle on appelle cette finance la « market finance ». Le mot important est « market », « marché » car un marché c’est par nature instable prompt à tous les excès, soumis aux « animal spirits ».  Un marché c’est le lieu  de rencontre de psychologies diverses, animées par l’avidité,  la peur, la panique quelquefois. La finance de marchés dépend directement du fameux appétit pour le risque dont nous vous parlons souvent. Le risque, ou plutôt son appétit pour, cela va, cela vient ! C’est capricieux. Vous comprenez pourquoi les apprentis sorciers des Banques Centrales interviennent sans cesse, pour guider, piloter, rassurer, ils doivent s’assurer du maintien de l’appétit. Sinon, c’est… la déflation en chaîne. krugmanmodelss BRUNO BERTEZ Le Dimanche 29 Mars 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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Le Crédit Agricole veut se lancer dans la titrisation de crédits immobiliers

VERONIQUE CHOCRON / JOURNALISTE AU SERVICE FINANCE | LE 26/03/15 Les Echos 

  • Le Crédit Agricole veut lancer titrisation crédits immobiliers

 Le Crédit Agricole veut se lancer dans la titrisation de crédits immobiliers

La banque mutualiste a prévu une première opération en mai 2015.

Les caisses régionales souscriront à la quasi-totalité des titres émis.

La titrisation fait son retour dans les grandes banques françaises. Cette technique qui consiste à transformer des crédits en titres pour les rendre plus liquides est en effet à l’étude au Crédit Agricole. Le groupe mutualiste vient de présenter devant les représentants des élus de caisses régionales son projet de « titrisation true sale » sur les crédits à l’habitat, un chantier mené par la structure cotée Crédit Agricole SA. Selon des sources internes, l’opération est prévue pour le mois de mai 2015. Elle devrait concerner l’ensemble des caisses régionales et la taille du portefeuille apporté sera de l’ordre de 11 milliards d’euros. L’objectif pour le Crédit Agricole est de constituer des réserves de liquidité, mobilisables, à la Banque centrale européenne (BCE). Le groupe mutualiste avait déjà eu recours à des titrisations où ses crédits n’étaient pas cédés, mais apportés en garantie – avec le fonds commun de titrisation (FCT) Evergreen, en 2013. Mais ces types d’émission sont désormais moins bien acceptés par la BCE. D’où la décision de procéder à des titrisations « true sale » (cession parfaite), pour lesquelles les crédits sortent du bilan et sont cédés au FCT. Toutefois, les caisses régionales prévoiraient de souscrire à une très large part des titres émis par le fonds commun de titrisation.

Un nouveau canal de refinancement

Chaque caisse retrouvera donc le portefeuille de créances cédées dans ses comptes, via les titres souscrits au FCT, puisque l’opération de titrisation reste « consolidante ». Le groupe pourrait toutefois proposer une partie de l’émission – de l’ordre de 10 % – à la BCE, dans le cadre de son programme d’achat de titres adossés à des actifs (ABS) lancé fin 2014, et qui vise à fluidifier le crédit en zone euro et à relancer l’économie. La BCE, si elle accepte d’acheter les titres de cette opération, pourrait alors demander qu’un investisseur se joigne à elle.

L’objectif pour le groupe mutualiste est de disposer d’un nouveau canal de refinancement. Dans un environnement réglementaire contraint, l’accès du groupe à la liquidité constitue en effet un enjeu stratégique, et donne au Crédit Agricole la capacité d’effectuer de nouveaux crédits. Les réserves de liquidité permettent aussi au groupe d’améliorer sa notation. Avec la titrisation, la banque pourra d’ailleurs émettre des titres seniors notés « triple A » (en lien avec la qualité du portefeuille de crédits), même si la banque devait un jour faire face à une éventuelle baisse de sa notation. Si la banque mutualiste a décidé de se lancer, c’est également parce que le cadre réglementaire réservé aux investisseurs a rendu la titrisation intéressante. Les assureurs peuvent désormais souscrire à des fonds communs de titrisation (notamment les fonds de prêts à l’économie). En outre, les titrisations font à présent partie des actifs éligibles auratio de liquiditéLCR.

Dans ce contexte, le Crédit Agricole devrait à l’avenir mener d’autres opérations de titrisation sur les crédits à l’habitat. Selon nos informations, le groupe a également le projet de lancer une opération « true sale » sur les crédits aux collectivités, à l’initiative de caisses régionales. Interrogé, Crédit Agricole SA n’a pas souhaité faire de commentaires.

 http://www.lesechos.fr/journal20150326/lec2_finance_et_marches/0204215307968-le-credit-agricole-veut-se-lancer-dans-la-titrisation-de-credits-immobiliers-1105590.php?W7p8z2X7wUKtYLZk.99

8 réponses »

  1. SBS et sur une éventuelle « entrée en guerre » c’est à dire un début de répudiation par une des parties (us , europe…)

    bnp deutsche (europe) se sont fait rectifier par les USA à propos de leur engagements

    Et puisque le risque est aussi à la banque centrale , il est maintenant tangled dans nos billets de banque:
    il se passent énormément de choses sur le blockchain:
    le nasdaq omx, blythe masters , son ex , …

    http://www.nasdaq.com/article/nasdaq-to-provide-trading-technology-for-bitcoin-marketplace–update-20150323-00901

    • il va y avoir donc « un coup  » lorsqu’ils tenteront de changer la métrique monétaire au profit du CARTEL

      « une éventuelle « entrée en guerre » c’est à dire un début de répudiation UNILATERALE par une des parties (us , europe…) » par exemple en faveur des us et en défaveur de l’europe.

      La seule solution, pour contrer cela est, comme le dit rickards, de réassigner la banque centrale

      En France, la seule solution va consister à faire en sorte que des personnes comme Maris (dommage…) ou des officiers de saint Cyr prennent et gardent pour les 100 prochaines années la rue de la Vrillière
      Rien de plus naturel car le monopole de la violence et celui de la monnaie vont de pair.
      Il faut 4h et le lendemain le cartel devra se remettre en question.

      Le pb us est que West Point et Fort Knox c’est déja l’armée: alors pour que les marines comprennent qu’il faut s’envahir soit même …
      Mais demandons-nous si péle mêle des personnes tels que Patton ,R Paul ou à un gérant tel que K Bass participeraient bien à un tel coup d’état… je n’ ai aucun doute

      Napoleon en quelquesorte l’a fait en fondant sa banque de FRANCE (elle était viciée certes mais c’est pour dire que c’est là la solution de nos problèmes)
      DeGaulle l’a fait, en réduisant le risque de contrepartie avec la fed

  2. Le risque se trouve logé en Grèce.

    Grèce / Union européenne : la rupture est inévitable.

    Les deux camps se préparent à la rupture.

    Lisez cet article :

    La perspective d’une rupture semble désormais de plus en plus proche et il semble que chacun s’y prépare. Lors du défilé de la fête nationale du 25 mars, une femme a lancé un message d’encouragement à Yanis Varoufakis, le ministre hellénique des Finances. Ce dernier a répondu : « il faudra nous soutenir aussi après la rupture. » Faut-il y voir la preuve que cette rupture est acquise ? L’accord avec les créanciers semblent en tout cas désormais très difficile.

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-le-blocage-semble-indepassable-464866.html

  3. [KR738] Keiser Report: Occupy Rupert Murdoch
    Posted on March 31, 2015 by Stacy Herbert — 126 Comments ↓
    We discuss occupying Murdoch with a Trews awning. They examine the economic and financial reasons the population should look beyond porn – both property porn and the Page 3 sort – to see what disinformation, misinformation and more is being pushed on them by a media in bed with political and corporate elites.

    In the second half, we look at Deutsche Bank considering closing down their retail operations because, in this new QE and Zirp managed world, they lose money on depositors.

    >>>So not only does the media no longer perform their function of challenging power, but now banks no longer provide the function of taking deposits and making loans. <<30%) et souhaitable

    ce qui m’amene à conclure que le prix du SP des taux est politique et que leur evolution vont se faire dans les urnes

    • erreur de frappe

      le risque est dans l’etat , d’ou un changement de regime qui est possible (cf elections partout sauf encore aux us) et souhaitable

  4. de même le risque sur la devise européenne n’est plus financier mais surtout sur la politique et ses urnes:

    au plan local, l’europe va devenir ingouvernable (à la différence des us):

    11min 30
    http://www.maxkeiser.com/2015/03/kr737-keiser-report-deadly-sales/
    =>c’est incroyable de voir comment des mesurettes stupides sur le cash francais ont de telles répercussions en si peu de temps dans la sphère financière mondiale

    =>les passages sur les politiciens européens sont éloquents

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