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Un bon texte du Guardian sur un des aspects de la crise à venir

A PROPOS Par Buno Bertez

Lisez ce texte du Guardian, il s’appuie sur les travaux d’Ann Pettifor dont nous avons déjà parlé. Nous maintenons, plus que jamais qu’aussi bien pour la Grèce que pour le monde entier, la seule solution est de s’acheminer vers une restructuration/moratoire/conversion des dettes. Elle ne seront jamais remboursées et elles nous conduisent à la catastrophe sociale, politique et géopolitique.

L’article est signé Heather Stewart.

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Les craintes d’un nouveau krach mondial que la hausse de la valeur des dettes et dollar | Guardian | Ann Pettifor

Ce billet est de Heather Stewart du quotidien the Guardian le 28 march 2015.

La Grèce met la touche finale à sa dernière ronde de compressions, certains économistes sont de plus en plus inquiets au sujet des signaux de l’économie mondiale L’économie du Brésil est susceptible de subir des pressions de plus en plus que le dollar augmente en valeur. ..

Ann Pettifor de Premier Economics, qui prévoyait la crise du crédit dans son livre de 2003 « La première crise de la dette mondiale vient », dit: « Nous allons avoir une autre crise financière. De déjà en grande difficulté avec l’appréciation du dollar le Brésil; et je ne ose pas imaginer ce qui se passe en Afrique du Sud; puis il y a la Malaisie. Nous sommes de retour là où nous étions, ce qui pour moi est vraiment effrayant. »

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Depuis que es contrecoups de la crise financière mondiale de 2008 se sont éteints, les décideurs politiques du monde ont passé d’innombrables heures à ré-écrire la régulation bancaire et à repenser la politique monétaire. Mais pratiquement rien n’a été fait à propos de la question de savoir quoi faire sur les pays qui ne peuvent pas rembourser leurs dettes, ou comment les arrêter de s’attirer des ennuis en premier lieu.

Le Brésil est déjà en grande difficulté avec l’appréciation du dollar; et je ne ose pas imaginer ce qui se passe en Afrique du Sud dit Ann Pettifor.

Les pays en développement utilisent l’ONU pour exiger un changement dans la façon dont les défauts de dettes souveraines sont traitées. Dirigés par l’ambassadeur bolivien à l’ONU Sacha Sergio Llorenti, ils réclament un processus de faillite semblable à la procédure du chapitre 11 pour les entreprises, à appliquer aux gouvernements.

L’UNCTAD/CNUCED, le bras de commerce et d’investissement de l’ONU basée à Genève, a travaillé pendant plusieurs années pour élaborer une « feuille de route » pour la résolution des problèmes de la dette souveraine. L’institution recommande une série de principes, y compris un moratoire sur les remboursements en attendant qu’une solution soit négociée; l’imposition de contôles des changes pour prévenir les fuites de capitaux sortant des pays en difficulté; et la poursuite de prêts par le FMI pour éviter le genre de menace financière existentielle qui perturbe les marchés mondiaux et provoque de graves difficultés économiques.

Si un nouvel ensemble de règles pouvait être établi, la CNUCED estime « qu »elles devraient aider à prévenir une crise financière dans les pays confrontés à des difficultés pour obligations extérieures, qui se traduisent souvent par la perte de confiance des marchés, l’effondrement de la monnaie et des hausses drastiques des taux d’intérêt, infligeant de graves dommages sur les bilans publics et privés et conduisant à d’importantes pertes de production et l’emploi et à une forte augmentation de la pauvreté « .

L’institution appelle à un effacement radicale de la dette une fois pour toutes, au lieu de l’approche fragmentaire du style grec impliquant des termes et conditions qui frappent l’économie dans sa trajectoire et peut finalement rendre la dette encore plus difficile à rembourser. La menace d’un véritable défaut de ce genre aiderait aussi à limiter les prêts imprudents par le secteur bancaire privé en premier lieu.

Cependant, lorsque ces propositions ont été soumises à l’assemblée générale des Nations Unies en Septembre 2014 dernier, un certain nombre de pays développés, y compris le Royaume-Uni et les Etats-Unis, ont voté contre, affirmant que l’ONU n’est pas le bon forum pour discuter de cette proposition, et que ceci est un anathème pour les puissantes institutions financières.

Ann Pettifor partage le scepticisme du Royaume-Uni et États-Unis. « Le problème pour moi est que l’ONU n’a pas de levier pour ceci », dit-elle. « l’ONU peut faire ces déclarations moralisatrices mais finalement c’est le FMI et les gouvernements qui prennent les décisions. »

Néanmoins, Llorenti a fait la tournée des capitales du monde argumentant pour le changement; il espère amener de nouveau la question pour de nouvelles discussions le mois prochain.

Et alors que le débat fait rage, les pays en développement ont profité des taux d’intérêt extrêmement bas et de l’argent pas cher créé par l’assouplissement quantitatif pour empiler des milliards de nouvelles dettes.

En utilisant les données que la Banque mondiale a récemment publiées, le Jubilee Debt Campaign calcule qu’au cours de la seule année 2013 seule – la dernière période pour laquelle des chiffres sont disponibles – les emprunts des pays en développement ont augmenté de 40% soit 17.3 billiards de $.

L’économie du Brésil est susceptible d’être sérieusement affectée que le billet vert s’apprécie; la Turquie, la Malaisie et le Chili ont de grandes dettes libellées en dollars et monnaies glissantes; et un ensemble de pays d’Afrique font face à de fortes hausses des remboursements de leur dette en dollars. Le Ghana et la Zambie ont déjà dû se tourner vers le FMI pour demander de l’aide. C’est comme si, comme le dit Ann Pettifor: « absolument rien n’avait changé depuis la crise ».

  1. An Pettifor
  2. Ann Pettifor: The Coming First World Debt Crisis
  3. Debtonataion: In discussion with Erin Ade on Boom Bust for Russia Today, on the Federal Reserve and the Greek situation.
  4. Debtonataion: ABC daily report – ‘Let them default’
  5. Guardian: economics tag
  6. Nobody understands debt!

http://pratclif.com/2015/guardian-fr.htm

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3 réponses »

  1. bonjour, désolé, ma pratique de l’anglais me prive de l’accès à ces textes en version originale. Tant pis pour moi. A part cela, continuez !

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