Art de la guerre monétaire et économique

Euro: le beau spectacle d’une union monétaire en déroute/Quel filioque pour un Grexit?/ John Law, Richard Cantillon et la BCE (Charles Gave)/ L’Italie est-elle au bord d’une crise majeure ?

Euro: le beau spectacle d’une union monétaire en déroute…

THE IDES OF FARCE II by WilliamBanzai7/Colonel Flick


La prévisible débandade de l’euro dans les jours à venir devrait contribuer de manière majeure à la théorie des zones monétaires optimales dégagées dans les années 60 par l’économiste Mundell. L’euro valide en effet l’idée selon laquelle une zone monétaire ne peut fonctionner sans convergence des politiques économiques: le laxisme grec est difficilement compatible avec la rigueur allemande… Mais ce sont surtout les conditions de sortie d’une zone monétaire qui vont être éclairées.

Euro: même Moscovici n’y croit plus!

Depuis plusieurs mois, ce blog raconte, semaine après semaine, comment la ligne de flottaison de l’euro prend l’eau. L’un de mes papiers d’octobre qui annonçait les difficultés de la monnaie unique m’avait d’ailleurs valu quelques sarcasmes dans les couloirs du pouvoir: les Diafoirus qui nous dirigent trouvaient grotesque l’idée que l’euro puisse avoir une fin proche, et n’avaient pas mots assez méprisants pour tous ceux qui affirmaient cette idée.

On se consolera facilement: les mêmes qui, en octobre, jugeaient ridicule l’annonce d’une fin de l’euro trouvaient parfaitement minable et populiste, il y a trois ans, la revendication d’une dévaluation de l’euro. Depuis que l’euro s’est déprécié de 30% en quelques jours, ces petits marquis ne manquent pas une occasion de se louer de cette évolution. C’est tout le problème de la classe dirigeante française: elle se croit supérieurement intelligente, mais elle se contente de s’incliner devant ce qui existe sans avoir la moindre idée sur les bonnes décisions à prendre. En s’attribuant toujours la paternité des bonnes décisions qu’elle combattait la veille.

Le parangon de ces petits marquis n’est autre que le duc Moscovici, grand idéologue de l’euro, quidéclare désormais:

« Un retrait de la Grèce de la zone Euro aura des conséquences négatives, pour ses membres »

On notera que Moscovici n’est désormais plus cité que sur les médias iraniens. Soit plus personne ne l’écoute en Europe, soit l’annonce qu’il vient de faire paraît tellement incroyable aux médias européens qu’aucun d’entre eux n’a voulu l’écouter.

En tout cas, une chose est désormais acquise dans les couloirs du pouvoir européen (le seul, le vrai, pas celui des postures creuses de l’Elysée): la Grèce va sortir de la zone euro.

L’euro, victime du mythe de la supériorité germanique

La Grèce n’est évidemment pas la seule cause d’une disparition programmée de l’euro, elle en est seulement l’occasion ou le catalyseur. Disons-le, d’ailleurs: l’euro mettra plusieurs années avant de finir son agonie. Mais Tsipras pourra facilement revendiquer la paternité de son plongeon dans un coma irréversible qui la réduira au rang de fiction végétative.

Tsipras procède-t-il sciemment à cette mise en état de mort cérébrale? Beaucoup, dans les rangs de l’extrême gauche et de l’extrême droite françaises le croient, selon une tendance complotiste discrète qui veut que l’histoire soit forcément le fruit d’une volonté. Personnellement, je pense que Tsipras est un apprenti sorcier qui procède plus par forfanterie et par incompétence, aidé par son disciple Varoufakis, que par volonté délibérée.

Tsipras imagine sincèrement que l’Europe, et singulièrement l’Allemagne, vont céder à sa menace de pousser sur le bouton nucléaire de la faillite si 7 milliards d’euros ne tombent pas dans son escarcelle sans contrepartie sincère et crédible. Il suppose que ses partenaires font des choix intelligents. C’est son défaut: il croit, sans se l’avouer au mythe de l’Allemagne rigoureuse, capable d’anticiper, de faire des bons choix. Au fond, Tsipras a intégré cette absurde invention de la supériorité de la race aryenne.

Les semaines qui viennent vont nous prouver que la race germanique est en réalité un agrégat de gros rustauds barbaresques, incapables de comprendre le monde tel qu’il fonctionne, et incapables de penser plus loin que des poissons rouges. Les Allemands sont en effet convaincus qu’ils seront gagnants en attendant patiemment la faillite de la Grèce et en la mettant ce jour-là hors de la zone euro avec force de coups de pieds aux fesses, un peu comme ils dégageraient en haute mer des passagers clandestins africains trouvés par hasard à fond de cale.

Grave erreur!

Tsipras continue à fanfaronner

Pourtant, la situation de la Grèce est simple: elle doit, le 9 avril, rembourser 458 millions d’euros au FMI. C’est à peu près tout ce qui lui reste en caisse. Le 14 avril, elle doit payer ses fonctionnaires et ses retraités. De deux choses l’une: soit elle rembourse le FMI et elle ne paie pas ses fonctionnaires, soit elle paie ses fonctionnaires et fait défaut devant ses créanciers, comme je l’indiquais déjà la semaine dernière.

Tout ceci se passe durant la semaine sainte grecque: tout un symbole! la Grèce sur la voie de la crucifixion et de la résurrection…

Fidèle à son habitude: Tsipras a donc multiplié les déclarations et les attitudes contradictoires. Personne ne sait aujourd’hui quel est l’état exact des réserves grecques, ce qui constitue en soi une première mort de la construction européenne. Le gouvernement grec a annulé plusieurs réunions techniquesavec les représentants de ses créanciers, ce qui complique singulièrement les discussions, puisque Tsipras empêche toute transparence sur la situation grecque. Malgré tout, il se disait confiant sur l’issue des discussions en principe relancées le week-dernier par l’envoi de ses propositions de réformes.

A Athènes au contraire, le Premier ministre Alexis Tsipras s’est dit dimanche confiant dans «une fin heureuse» des négociations, tandis que lundi, une source gouvernementale a indiqué à l’AFP avoir «toujours l’espoir» d’une solution d’ici mercredi, au moins sur le plan technique.

Elle a estimé au contraire que la partie grecque était «bien préparée», et avait fourni «des documents solides, comprenant tous les détails» nécessaires.

«Si on continue à vouloir nous asphyxier, il finira par y avoir des conséquences», s’exaspérait-elle, tout en remarquant néanmoins «qu’après avoir payé l’euro de son sang, la Grèce serait la dernière à en partir».

Cette confiance ne manque évidemment pas de surprendre après une dégradation de la note de la Grèce par Fitch, désormais classée en « CCC ».

Alors que le ministre grec de l’Intérieur Nikos Voutsis, affirmait au Spiegel que la Grèce ne passerait pas le cap du 9 avril, le porte-parole du gouvernement grec affirmait pourtant:

« Il n’y a aucun risque que la Grèce n’honore pas ses obligations envers le FMI le 9 avril »

Voilà une phrase qu’un gouvernement au bord de la faillite adore prononcer! Après tout, la Grèce a fait des propositions de réforme qui devraient la sauver…

La Grèce se tourne vers l’Orient

Les propositions « très précises » du gouvernement grec n’ont pourtant pas convaincu les Européens. Elles intègrent en effet un certain nombre d’idées souhaitées avant l’arrivée de Tsipras au pouvoir:

A en croire un article publié notamment par le site spécialisé Macropolis, et non démenti par le gouvernement, les projets de réformes semblent bel et bien chiffrés: par exemple, 350 millions d’euros pour la lutte contre la fraude à la TVA, ou 250 millions pour la lutte contre la contrebande de tabac et de cigarettes.

Mais il semble bien que les pierres d’achoppement portent sur les grands principes, comme de nouveaux licenciements de fonctionnaires, les retraites ou l’accélération des privatisations.

Concernant les deux premiers points, «il y a des lignes rouges que nous ne franchirons pas», a répété lundi sur plusieurs télévisions le secrétaire d’Etat aux Finances Dimitris Mardas. Sur les privatisations, il a déclaré qu’Athènes «ne vendrait plus ses biens à prix humiliants».

De façon très révélatrice, Tsipras a notamment annoncé que la privatisation du port du Pirée (racheté par les Chinois) se ferait bel et bien. Il est difficile ici de ne pas voir un important geste des Grecs en direction des Chinois, mécontents lorsque Tsipras avant annoncé le blocage de l’opération.

Quel deal entre la Grèce et la Russie?

Alors que Tsipras doit rencontrer Poutine mercredi à Moscou (veille du jour où la Grèce doit ou non rembourser un prêt du FMI), il a adressé un autre geste important envers la Russie: le ministre grec de l’Energie, Panaiotis Lafazanis, a rencontré son homologue russe à Moscou cette semaine. Les supputations sont allées bon train sur le contenu exact des discussions, dans le contexte plus général de l’Union de l’énergie qui devrait centraliser à Bruxelles les négociations tarifaires avec la Russie sur le gaz.

Pour un certain nombre d’observateurs, la Russie serait en train d’acheter un veto grec à de nouvelles sanctions dans l’affaire ukrainienne. Tsipras aurait déjà fait des déclarations dans ce sens. Rien ne permet, à ce jour, d’accréditer cette thèse… mais la Grèce joue un jeu bien dangereux qui, là encore, devrait déboucher sur une méchante remise en cause de la coopération communautaire.

Officiellement, la visite ministérielle se limitait, en tout cas, à une simple négociation pour obtenir un rabais sur le prix du gaz russe.

L’Allemagne souhaite tant un Grexident

Ces gesticulations de Tsipras risquent bien de tomber à plat. L’Allemagne multiplie en effet les signaux de rigidité vis-à-vis de la Grèce, et semble en réalité bien résolue à vendre très très cher un éventuel prolongement de l’aide financière à Tsipras. On nous dirait aujourd’hui qu’il existe une préférence allemande pour le Grexident que nous n’en serions pas surpris.

Dès lundi, le porte-parole du ministère allemand de l’économie déclarait:

« Il nous faut attendre que la partie grecque nous présente une liste globale de réformes qui servirait de base de discussion convenable avec les institutions puis avec l’Eurogroupe », a-t-il déclaré.

« La balle est dans le camp de la Grèce », a-t-il ajouté, tout en soulignant qu’il s’agissait de négociations « compliquées » et « très techniques » qui demandaient forcement du temps.

« Tout dépend de la qualité de la liste grecque et dans quelle mesure ils couvrent les éléments qui ont déjà été mentionnés dans le protocole d’accord, » a-t-il dit. « Il ne s’agit pas seulement de mettre en place une procédure à Bruxelles mais des mesures devront aussi être votées au parlement à Athènes. »

Mercredi, les « experts » annonçaient qu’ils interrompaient les négociations avec Athènes. Dans la foulée, les Allemands justifiaient cette décision en expliquant que les propositions grecques n’étaient que:

«De vagues promesses de rentrées fiscales sans annonce sérieuse d’économies budgétaires»

Aucun Eurogroupe n’a été calé dans la foulée. Peut-être les Allemands ont-ils en tête que la Grèce n’a pas besoin de 7 milliards, mais de 19, selon un échéancier très précis,… pour passer en 2016. Une addition qui ne s’arrête jamais de gonfler…

Malgré ces annonces « noires », Donald Tusk, président du Conseil, déclarait:

«Je pense qu’aujourd’hui nous pouvons dire que la situation de la Grèce est sous contrôle», a déclaré M. Tusk en marge d’une tournée le menant à Malte en Espagne et en Tunisie. «J’espère que nous pourrons parvenir à un accord d’ici à fin avril, cela me paraît possible». 

Les autruches ont pris le pouvoir…

La Grèce prépare la nationalisation de ses banques

Dans la pratique, la Grèce est d’ores et déjà en situation de faillite. Sans le relèvement hebdomadaire du plafond de financement d’urgence des banques grecques, principale source de financement de l’Etat grec aujourd’hui, la Grèce aurait bel et bien disparu.

On voit mal quel exercice d’équilibriste permettrait aujourd’hui d’éviter ce que certains appellent le pire et d’autre le meilleur: le Grexit en bonne et due forme. Selon le Daily Telegraph, la Grèce prépare donc la nationalisation de ses banques et la mise en circulation d’une nouvelle monnaie. La sortie de l’euro se ferait donc par l’adoption d’une nouvelle monnaie locale.

On suivra attentivement l’évolution de la semaine: si elle se réalise, l’expérience promet d’être passionnante.

Pendant ce temps, Juncker fait de mauvais calculs

Quelque chose est tout de même sidérant dans cette situation où l’euro s’approche du cap Horn monétaire: le président de la Commission européenne, qui avaot promis qu’il serait beaucoup plus politique de son prédécesseur, a totalement disparu des écrans radar. Il a même annulé un voyage en Ukraine pour soigner ses calculs… rénaux.

Aucun autre commissaire n’apparaît d’ailleurs dans la crise grecque. Jamais les institutions communautaires n’auront semblé aussi faibles dans un moment aussi critique.

Libéralisation discrète de la production agricole

La Commission ne se consacre plus guère qu’à des mesures techniques qui ne sont cependant pas sans impact sur la réalité. Alors que la production agricole diminue, le commissaire (irlandais) chargé de l’agriculteur a annoncé la suppression des quotas laitiers, en vigueur depuis 30 ans et destinés à éviter une surproduction qui fait baisser les prix et favorise les grandes exploitations au détriment des plus petites.

Les Français ont mal mesuré l’inspiration prussienne de cette mesure: elle permettra aux grandes exploitations du Nord de l’Europe de submerger le marché avec des fromages et des produits laitiers low cost mais sans goût. Ce mauvais coup adressé aux agriculteurs qui font de la qualité, en France notamment, nous coûtera très cher…

La BCE sur la sellette

Reste la BCE, dernière institution européenne à disposer de leviers d’action et d’une vision politique. L’assouplissement monétaire qu’elle a lancé début mars a tellement d’effets que les analystes parient déjà sur sa mise en suspens. Même si la BCE s’en défend, la question devrait rapidement lui être posée. Le marché des dettes souveraines est pratiquement monopolisé par la BCE aujourd’hui en Europe, et les investisseurs n’ont plus guère de possibilités autres que d’acquérir des titres risqués à très haut prix.

Ce qu’on appelle une bulle spéculative…

http://www.eric-verhaeghe.fr/euro-le-beau-spectacle-dune-union-monetaire-en-deroute/

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La Grèce s’engage à honorer l’échéance due le 9 avril au FMI

PAR AFP 6/4/2015
La rumeur laissait entendre que la Grèce ne pourrait pas rembourser ses dus au Fonds monétaire international. Un accord conclu à Washington la contredit

La Grèce s’est engagée à verser les 460 millions d’euros dus au FMI le 9 avril, a annoncé hier soir Christine Lagarde, la directrice du Fonds, à l’issue d’une rencontre à Washington avec le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis.

«Le ministre Varoufakis et moi avons échangé nos points de vue sur les développements en cours et sommes d’avis qu’une coopération effective est dans l’intérêt de tous», déclare Christine Lagarde, dans un communiqué.

Et de conclure que nous «avons convenu que l’incertitude n’est pas dans l’intérêt de la Grèce et je salue la confirmation du ministre que le versement dû au Fonds sera effectué le 9 avril».

Depuis trois semaines, une rumeur – alimentée par une lettre alarmiste du premier ministre grec Alexis Tsipras à la chancelière allemande Angela Merkel le 15 mars, prévenant que le pays pourrait ne pas honorer ses prochains remboursements – laissait entendre qu’Athènes ne serait pas en mesure d’honorer l’échéance du 9 avril.

Or un défaut de paiement aurait des conséquences difficilement calculables, selon les économistes.

Négociations difficiles

La Grèce est actuellement en négociation difficile avec ses partenaires de l’Union européenne et semble chercher d’autres appuis: après Christine Lagarde, Yanis Varoufakis doit rencontrer lundi des responsables du Trésor américain, dont Nathan Sheets, sous-secrétaire au Trésor américain chargé des affaires internationales. Il s’entretiendra aussi avec Caroline Atkinson, la conseillère de Barack Obama pour les affaires économiques internationales.

Un porte-parole de Yanis Varoufakis avait expliqué samedi à l’AFP que celui-ci voulait associer le FMI au déroulement des négociations en cours avec l’UE, et qu’il était «normal» de présenter les réformes envisagées aux Etats-Unis, premier actionnaire du FMI.

La Grèce attend de l’UE le versement d’une dernière tranche d’aide de 7,2 milliards d’euros, dans le cadre des plans d’aide de 240 milliards d’euros accordés par l’Europe et le FMI depuis 2010.

Le nouveau gouvernement de gauche radicale doit présenter d’ici à la fin avril à l’Eurogroupe une liste de réformes suffisamment convaincantes pour obtenir le reliquat d’aide.

Le FMI compréhensif

Le Fonds monétaire international, lui, a des versements prévus à la Grèce jusqu’en 2016.

Le FMI est souvent apparu plus compréhensif que certains créanciers européens comme l’Allemagne. Quant au gouvernement américain, il souligne à toute occasion le rôle «stabilisateur» précieux de la Grèce à l’est de l’Europe.

La visite de Yanis Varoufakis à Washington précède de peu celle à Moscou d’Alexis Tsipras. L’annonce de cette visite avait surpris, le premier ministre grec ayant déjà prévu de se rendre en Russie en mai pour les festivités du 70e anniversaire de la victoire des Alliés.

Quel filioque pour un Grexit?

PAR JEAN-PIERRE BÉGUELIN/ Le Temps 4/4/15

 Quel prétexte Bruxelles ou Francfort pourront-ils trouver pour exclure la Grèce si celle-ci, refusant de céder, ne sort pas d’elle-même? Pas évident

Sous son nouveau gouvernement, la Grèce semble prise à la gorge par un lacet monétaire sévère, mais celui-ci est moins serré qu’il n’y paraît a priori. Tout commence ou recommence l’automne passé quand l’arrivée au pouvoir de la gauche est apparue plus de plus en plus probable et de plus en plus proche aux yeux des Hellènes. Subodorant une crise prochaine, de nombreux résidents – probablement les plus aisés d’entre eux avant tout – se sont mis à retirer leurs fonds des banques en mains grecques. Certains l’ont fait sous forme de billets et le numéraire en main du public a augmenté de 2% entre novembre 2014 et – date des dernières données disponibles – février 2015, une augmentation inhabituelle mais relativement contenue.  

La majorité a toutefois préféré transférer tout ou partie de ses comptes dans des banques situées ailleurs en Europe, le plus souvent en Allemagne sans doute. Depuis novembre dernier, en effet, elle a retiré quelque 25 milliards des banques grecques, un recul de 14% en trois mois, soit près de 50% en rythme annuel, un mouvement non négligeable. Tout à fait logiquement d’ailleurs, ces retraits ont surtout porté sur les dépôts destinés avant tout au placement – dépôts à terme ou repos – qui ont chuté de 20% alors que les comptes servant surtout aux transactions – dépôts à vue ou comptes-courants – n’ont reculé que de 8%. Fait à noter, les carnets d’épargne – le placement type de l’Hellène lambda sans doute – n’ont pas varié, probablement parce que leurs détenteurs ne peuvent ouvrir facilement un compte à l’étranger ou, plus fréquemment sans doute, parce qu’ils ne veulent pas subir des coûts de transfert relativement très élevés vu le solde relativement modeste de leur livret. 

Ces retraits assez massifs ont déclenché un mécanisme relativement compliqué au sein de la de la BCE et de son régime de clearing interbancaire appelé TARGET2. Quand Zorba demande à sa banque d’envoyer des fonds au nord des Alpes, celle-ci vire un montant correspondant depuis ses réserves de liquidités détenues à la Banque de Grèce sur le compte que la banque bénéficiaire possède à, mettons, la Bundesbank (BUBA). Si un autre agent ne transfère pas simultanément une somme plus ou moins équivalente dans l’autre sens, les avances de la banque centrale allemande dans le système TARGET2 – à l’ensemble de la BCE si l’on veut – et le découvert de l’institut d’émission hellène envers ce système s’accroissent alors parallèlement. Comme les transferts des bords du Rhin vers la mer Égée se sont taris vu la situation, ce n’est ainsi pas un hasard si, depuis novembre dernier, les avances de la BUBA ont gonflé de 466 à 513 milliards d’euros, soit de 45 milliards, tandis que le découvert grec a plus que doublé en passant de 42 à 91 milliards d’euros, un gonflement de 49 milliards. 

Mais si, à ce point le processus s’arrête en Allemagne, il continue à produire des effets en Grèce. Là en effet, si l’institut d’émission national était resté totalement passif, les banques subissant ces retraits massifs se seraient rapidement retrouvées sans liquidités du tout puisqu’elles ne détiennent au total que 2 milliards d’euros environ à la Banque de Grèce. Cette dernière, pour éviter que les taux interbancaires n’explosent dans le pays, ce qui aurait été contraire à la politique monétaire commune de la BCE, leur a donc avancé les sommes transférées à l’étranger et son bilan a presque doublé. C’est au point que, fin février, la banque centrale hellène finançait le 25% du bilan des institutions financières du pays contre, par exemple, le 13% aux États-Unis et le 10% en Suisse ou dans l’Eurozone toute entière. 

Or, vu l’état actuel des négociations sur la dette entre Athènes et Bruxelles, on peut penser que les Grecs ont sorti allègrement des fonds de leur système bancaire au mois de mars et qu’ils continuent de le faire en avril. On se retrouve alors dans une situation quelque peu courtelinesque. Tout se passe comme si, au travers du mécanisme de TARGET2, les Allemands, si sévères en apparence avec le laxisme hellène, replacent systématiquement en Grèce les fonds qui viennent de fuir ce pays. Certes, les banques grecques, pour pouvoir emprunter, doivent trouver des papiers dignes d’être gagés auprès de leur institut d’émission. Elles étaient donc fort disposées à acheter les Bons du trésor émis allégrement par un gouvernement plus que gêné aux entournures par la suspension des prêts que lui inflige ses créanciers publics européens. La BCE n’aime pas ces développements susceptibles de lui créer force problèmes internes et c’est pourquoi, revêtant tout d’un coup son chapeau de régulateur, elle vient de fortement conseiller aux banques grecques de limiter de tels achats sinon celles-ci risqueraient de devoir nettement accroître leurs fonds propres. 

Mais que se passera-t-il si demain, les autorités d’Athènes cessent de servir leurs dettes envers les seuls non-résidents? Comme elles affichent un surplus primaire notable, leurs recettes fiscales – pour peu qu’elles puissent être collectées – étant nettement plus fortes que leurs dépenses autres que les intérêts courus, elles n’auront en principe pas de problèmes de paiements et ce, même si les fuites de capitaux se poursuivent. Les banques grecques continueront à prêter tant que les découverts dans TARGET2 pourront se creuser, c’est-à-dire fort longtemps. Seule une décision de la BCE elle-même pourra bloquer ce processus, mais comment la justifier? Un trop grand découvert grec vis-à-vis des autres membres, mais l’Italie et l’Espagne sont nettement plus dans le rouge que la Grèce; un trop grand découvert relatif au PIB, mais tous les petits pays vont se sentir fragiliser; des banques grecques trop risquées, mais la dette publique continuerait de leur être servie puisque qu’elles sont résidentes; mettre un plafond à l’excédent allemand, mais, outre risquer de bloquer tous le système, c’est reconnaître que seule la BUBA éjecte la Grèce hors du système.

 Certes, la banque centrale pourrait alors demander aux chefs d’État de trancher, mais quelle perte d’indépendance pour elle. Et ceux-ci que diraient-ils? Que la Grèce viole les critères de Maastricht, mais tous les Européens ou presque le font, y compris les Allemands. Alors qui trouvera un prétexte en apparence pas trop cynique pour exclure les Grecs de l’Eurozone, voire de l’UE, comme en 1054 le pape Léon IX en avait trouvé un pour déclarer les orthodoxes schismatiques arguant tout soudain qu’il était insupportable que ceux-ci proclament, comme ils le faisaient depuis 500 ans, que le Saint-Esprit ne procède pas du Père et du Fils – filioque en latin – mais seulement du Père? Comme plus personne n’entend le latin ni à Bruxelles ni à Francfort, le prétexte, s’il doit y avoir un, sera probablement fort cynique et peu convaincant, du genre vade retro Danaos.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f4f25d00-da18-11e4-95aa-b84293f29f2d/Quel_filioque_pour_un_Grexit

 John Law, Richard Cantillon et la BCE 

Partout où  je vais, j’entends que l’expérience monétaire actuelle en cours en Europe est “sans précédent”, ce qui est bien entendu une ânerie.Soit ceux qui disent cela sont de mauvaise foi, soit ils n’ont pas étudié le passé et comme le disait George Santayana ” Ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont condamnés à en répéter les erreurs”.

En réalité ,une expérience tout à fait similaire eut lieu en France, pendant la Régence, au début du XVIII eme siècle. 

Revenons au début de cette époque, en 1715, au moment où le Roi Soleil disparaît. La France est ruinée par les guerres incessantes qui ont marqué la fin du règne interminable de Louis XIV. Les impôts ne rentrent plus, le déficit budgétaire est abyssal et ” la Rente”, l’équivalent de nos chers OAT, se traite à une énorme décote, ce qui ne facilite pas l’émission de dettes nouvelles, le taux d’ intérêt sous jacent étant très supérieur au maigre taux de croissance de l’économie. Emettre des dettes à 6 % quand la masse imposable monte de 1 % par an est rarement une bonne idée.

Techniquement , la France est donc dans ce que Keynes appellera plus de deux siècles plus tard” une trappe à dette”.

Selon les bons vieux principes qui sont restés de mise depuis, les autorités dévaluent la monnaie, réduisent autoritairement de moitié les taux d’intérêts sur la dette existante et se lancent dans une chasse aux riches effrénée.Bien entendu, cela ne marche pas et la banqueroute de l’Etat Français se profile à l’horizon.

C’est alors que débarque à Paris un aventurier Écossais, condamné pour meurtre en Grande-Bretagne, John Law. Cet homme a mis au point un ” système” qui permettrait de résoudre toutes les difficultés financières du pays par un coup de baguette magique.

En voici l’idée centrale, et je simplifie pour rendre la démonstration plus claire.

La France dispose de territoires fort importants en Amérique du Nord, qu’il est convenu d’appeler la Louisiane.Cette Louisiane n’ a rien à voir avec la Louisiane actuelle car elle recouvre un territoire qui va de la Nouvelle Orléans à ce qu’est Chicago aujourd’hui.

L’idée  de Law est simple: le problème est que l’économie Française souffre d’un manque de numéraire.

  • Il faut donc créer une banque qui va émettre du papier monnaie, promettant que ce papier monnaie sera remboursable à tout moment en or, tout cela garanti par l’Etat Français. L’abondance de liquidités ainsi créées ex nihilo n’allait pas manquer de “relancer” l’économie, ce qui ferait monter les recettes fiscales et régler le problème. On voit que Monsieur Draghi n’ a rien inventé. La dite banque fut créée sous le nom de Banque Royale qui fut en fait la première banque centrale de l’histoire.
  • Parallèlement, il fallait créer une « Compagnie des Indes », à qui on donnerait le monopole du commerce avec la Louisiane et les Colonies, et les actions de cette compagnie, au nominal de 500 livres, allaient être vendues au public et cotées ensuite. Cerise sur le gâteau, ces actions pouvaient être souscrites avec des titres de rente à leur valeur faciale. Or ces obligations souffraient d’ une forte décote. On offrait donc au bon peuple d’acheter des actions de 500 livres avec des titres qui étaient cotés à 300 livres.

La bourgeoisie Française est ainsi faite qu’elle ne peut pas résister à une mauvaise affaire pour peu qu’une occasion de s’enrichir sans prendre de risque lui soit offerte et tout le monde de se précipiter.

Assez rapidement, la décote sur la rente disparaît et le cours des actions de la Compagnie des Indes s’envole pour passer en quelques années de 500 à 20 000 …Et tous les problèmes de financement du royaume de France de disparaître. L’euphorie règne au Palais Royal.

Arrive à ce moment là en France un Irlandais, Richard Cantillon, grand opérateur financier devant l’Éternel qui comprend tout de suite trois choses.

  1. Le système de Law ne crée aucune richesse supplémentaire, mais pousse à la hausse massivement le cours de ces actifs compte tenu de l’abondance de liquidités. Nous sommes dans un monde où il y a plus d’idiots que d’argent…
  2. La quantité de biens produite par la France n’augmente en rien, malgré une hausse effrénée du prix des actifs de production puisqu’il est bien plus rentable d’emprunter pour acheter des actifs anciens que d’en créer de nouveaux. .
  3. Les dividendes payés par la Compagnie des Indes ne sont versés que grâce aux nouvelles souscriptions et nous sommes installés dans un système à la Madoff / Ponzi (léger anachronisme) qui s’écroulera le jour où les actionnaires demanderont leur remboursement en or. Or dans les livres de la Banque Royale, le stock d’or représente à peine 5 % de la valeur des papiers émis.

Et notre homme de vendre à découvert la Livre Française contre la Livre Anglaise en attendant tranquillement que les premières demandes de remboursement en or ne fassent imploser le système. Ce qui se produit lorsque le Prince de Conti envoie quelques unes des ses voitures pour se faire rembourser en or des titres qu’il détient.

Et Cantillon de vendre à découvert les titres de la compagnie des Indes, qui en un an passent de 20 000 à moins de 800, en attendant d’aller à zéro. Et notre homme de gagner de l’argent comme un bandit, Irlandais bien sur…Cantillon sera poursuivi en justice et gagnera à chaque fois.

A cette époque, la Justice Française était indépendante…

Assez rapidement, la bourgeoisie Française se retrouve ruinée, ayant échangé des titres de rente qui ne valaient pas grand chose contre des actions qui ne valaient rien.

Et la déflation de s’installer.

Plus tard, Cantillon écrira en Français un petit livre ” Traité sur la nature du Commerce” qui d’après Schumpeter est le premier livre dans l’Histoire où l’auteur fasse la différence entre la quantité de monnaie dans le système et la quantité de richesse produite, faisant remarquer qu’il n’y a aucun rapport entre les deux.

Confondre accroissement du prix des actifs avec enrichissement général avait toujours été jusque là l’erreur que tout un chacun faisait et en premier lieu les Mercantilistes et Colbert, ce grand homme qui a ruiné la France.

Il y mentionne aussi un phénomène supplémentaire que l’on a appelé par la suite “l’effet Cantillon”, qui stipule qu’en cas de manipulation de la monnaie par les autorités étatiques, ceux qui gagnent sont ceux qui sont proches du pouvoir, ceux qui perdent sont ceux qui en sont loin.

Traduisons pour l’époque actuelle:

-Les gagnants sont Goldman-Sachs et l’Etat Français.

-Les perdants l’entrepreneur et l’ouvrier Français.

Passons à notre époque, remplaçons les guerres par les transferts sociaux et l’Etat est à peu près aussi ruiné qu’il l’était en 1715.Ou l’on voit qu’en trois siècles, la capacité de gestion par les élites de notre cher et vieux pays n’a guère évolué. 

Allons plus loin.

Remplaçons le Régent par Hollande et John Law par monsieur Draghi, et nous retrouvons les mêmes idées à l’œuvre, toutes plus fausses les unes que les autres.

  • Première idée: Faire monter le prix des actifs permet le développement économique, ce qui est une foutaise intégrale. Ce qui permet le développement c’est l’augmentation du stock de capital et non pas la hausse de sa valeur.
  • Deuxième idée: Un accroissement de la ” liquidité” favorise l’activité. En aucun cas, cela ne fait que favoriser la spéculation.
  • Troisième idée : Faciliter le financement de l’Etat est une bonne idée. Autre foutaise, cela permet à l’Etat de ne pas se réformer et à ceux qui en sont proches de s’enrichir honteusement dans ce qu’il est convenu d’appeler le capitalisme de connivence, grande spécialité de notre pays. 

Question cependant: qu’est qui représente à l’heure actuelle la conversion or qui finit par faire sauter le système de Law?

Réponse: les balances Allemandes. 

Dans le système actuel, les producteurs allemands vendent des voitures aux Français, aux Italiens, aux Espagnols, aux Grecs etc.. qui donnent en échange une promesse de payer cette voiture dans le futur.

Et ces papiers constituent une grosse partie de l’actif du système financier Allemand qui dans le fond fournit un immense crédit fournisseur à tous ces mauvais clients Européens.

Quand j’étais enfant, je lisais dans tous les magasins «la maison ne fait pas crédit» Eh bien, ce panneau n’existe pas en Allemagne et « Krach » est un mot d’origine Germanique.  Ces effets à recevoir se montent à près de 1 000 milliards d’euros aujourd’hui et ne seront jamais remboursés.

Ces mille milliards correspondent exactement aux excédents Allemands avec le reste de la zone Euro depuis les débuts de l’Euro puisque toute balance des capitaux s’additionne à zéro. Et c’est même pour ca qu’on l’appelle une balance.

Les producteurs allemands auraient pu mettre leurs produits sur un bateau et couler le bateau au large de Hambourg, cela reviendrait au même.

Un jour (quand?), les Allemands vont demander à être payés “cash”, voir demander à être remboursés et c’est ce qui arrive à la Grèce ,ce qui revient exactement au même que le Prince de Conti demandant son remboursement en or.

La réalité est donc que nous sommes en plein délire économique, où les élites confondent quantité de monnaie et stock de richesse, gérés que nous sommes par des incompétents notoires. 

Il faut donc que le lecteur de l’ IDL se mette dans la peau de Cantillon, en ne croyant pas un mot des bêtises que peut dire monsieur Draghi et se prépare en gardant le moins possible de ses actifs en investissements liés à l’Etat Français.

La solution est bien sûr de trouver des façons de vendre à découvert l’Etat Français, la façon la plus simple étant bien sur de ne rien avoir qui soit sous un régime juridique contrôlée par ce même Etat.

Et tant que le système dure, il ne faut avoir des actifs qu’en Allemagne, pour ceux qui sont obligés de rester en Europe tandis que les autres doivent investir partout où ils le peuvent ,sauf bien sur dans la zone Euro

Hier, nous étions au bord du gouffre.

Avec monsieur Draghi, nous avons fait un grand pas en avant.

http://institutdeslibertes.org/john-law-richard-cantillon-et-la-bce/

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« Bad bank » Heta : Dexia et le Crédit Foncier en première ligne en France

SHARON WAJSBROT / JOURNALISTE | LE 25/03 À 20:07,/ Les Echos

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    La banque franco-belge et la filiale de BPCE sont exposées à hauteur de 655 millions d’euros. Dexia a annoncé qu’elle passerait une provision sur son exposition au 1er trimestre 2015. 

Sur l’autre rive du Rhin, la banque franco-belge Dexia et le Crédit Foncier, filiale du groupe BPCE, pourraient elles aussi subir le contrecoup des difficultés d’Heta, la « bad bank » autrichienne d’Hypo Alpe Adria. Toutes deux exposées en tant que créanciers seniors – à hauteur de 395 millions d’euros pour Dexia et de 260 millions pour le Crédit Foncier –, elles pourraient voir leur dette effacée par le mécanisme de résolution bancaire (« bail-in ») mis en œuvre dans le cas d’Heta. Pour l’heure, ces dettes sont gelées par le moratoire fixé par l’Autorité autrichienne de surveillance des marchés financiers jusqu’au 31 mai 2016.

Première à sortir du bois, Dexia a annoncé qu’elle passerait une provision sur son exposition au 1er trimestre 2015, «  dont l’ordre de grandeur sera déterminé en fonction de l’évolution de la situation». «  Ces ajustements pèseront sur le coût du risque de la banque, mais celui-ci devrait rester en ligne avec les anticipations de son plan d’affaires  », tempère Guillaume Lucien-Baugas, chez Moody’s. Autrement dit, cela ne serait pas de nature à altérer son plan de résolution ordonnée. Héritée de sa filiale allemande Dexia Kommunalkredit Bank, cette exposition, si elle devait aboutir à une perte, pourrait néanmoins «  dégrader le ratio de solvabilité de Dexia de 30 à 40 points de base  », précise un proche du groupe. A fin 2014, celui-ci (CET-1 selon Bâle III) atteignait 16,4 %. Pour la banque en extinction, qui dispose encore d’un bilan de 247 milliards d’euros à gérer, toute la difficulté consiste à encaisser ces impondérables sans être en mesure de les compenser par de nouvelles activités commerciales.

Cette hypothèse est toutefois loin d’être privilégiée par Dexia, comme par le Crédit Foncier. «  Nous étudions actuellement toutes les options de recours pour que les titres détenus par la Compagnie de Financement Foncier [le véhicule d’émission du Crédit Foncier, NDLR] soient remboursés. Ces derniers bénéficient d’une garantie du Land de Carinthie», fait valoir l’établissement spécialisé. Reste que le déclenchement de cette garantie est précisément battu en brèche par la transposition par l’Autriche de la directive européenne sur la résolution des crises bancaires. De nombreux créanciers ont déjà pris la voie du contentieux. Dexia et le Crédit Foncier pourraient faire de même.

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0204255287762-dexia-et-le-credit-foncier-en-premiere-ligne-en-france-1105420.php?2o6vHFdS2KJd5SX8.99#

‘Nous sommes dans la mère de toutes les bulles’, affirme le CEO de la plus grande banque régionale allemande

Les risques ne sont plus pris en compte dans les cotations. Et ces investisseurs ne sont pas payés pour les risques qu’ils prennent. Cela s’applique à toutes les classes d’investissements Les marchés boursiers et obligataires se trouvent maintenant dans la mère des bulles. Cela ne durera pas toujours. Et pas pendant très longtemps. Je ne peux pas dire quand cela va commencer à se déliter, mais à un moment donné, cela va se déliter à nouveau ».

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