Art de la guerre monétaire et économique

Etats Unis : Mensonges, Sacrés Mensonges et Statistiques (Charles Gave)/ La Fed ne comprend ni l’économie ni l’impact du QE/ Pire qu’en 2007 : la situation des États-Unis en 10 indicateurs économiques (Economic Collapse)

12/4/2015 Institut des Libertés

Il y a quelques temps, j’ai vu un reportage sur des officiers ou des soldats qui a plusieurs reprises dans leur histoire militaire avaient manifesté une grande prudence alors que tout paraissait normal, ne traversant pas une place alors que le calme régnait, se mettant en position de combat alors que rien ne justifiait une telle décision, jusqu’à ce que tout le justifie…  En fait, il s’agissait d’une sorte d’instinct qui à certains moments submergeait ces soldats, au point de prendre le pas sur une attitude raisonnable. Et, souvent, cette prudence soudaine a sauvé non seulement leur vie, mais aussi celles de leurs hommes.

Je sais bien sur qu’il n’y a aucune comparaison, mais depuis plus de quarante ans, j’arpente ces champs de mines que sont les marchés financiers, et de temps en temps j’ai un sentiment diffus que les « vibrations » que j’enregistre instinctivement ne sont pas les bonnes et je me mets à chercher fébrilement ce qui ne va pas.

Et c’est un processus intellectuel très troublant.

Mon “instinct”me dit que quelque chose ne va pas. Fort bien, mais qu’est que l’instinct ? Est-ce la somme de mes expériences accumulées depuis si longtemps ? Et dans ce cas la, je devrais y apporter la plus grande attention. Ou bien est ce le résultat du fait que je suis plus âgé et que mon esprit est incapable de supporter le stress aussi bien qu’il le faisait il y a quelques décennies ?  Et dans ce second cas, il me faut dominer ces peurs qui viennent avec l’âge, pour rester encore et toujours rationnel, envers et contre tout.

La tentation bien sur est de «rationaliser» ces peurs, en ne retenant dans les informations disponibles uniquement celles qui confortent mes peurs ou mes angoisses, ce qui n’est pas très difficile.  Il n’en reste pas moins que les USA aujourd’hui me font peur et que l’économie de ce pays m’inquiète. Ceux qui me lisent depuis quelques années noteront que cela est suffisamment rare pour être écouté.

Je vais donc faire un petit récapitulatif des choses qui me troublent outre Atlantique.

Je ne vais pas parler de choses telles que la politique de taux d’intérêts courts à zéro (zirp) , ni du « Quantitative Easing », ni de politique étrangère, ni des élections à venir et des candidats en lice mais de quelque chose de beaucoup plus diffus, de beaucoup plus « instinctif »  : L’économie Américaine ne se comporte pas « normalement .    

Voici les points qui me gênent.

  • Le revenu médian aux USA est plus bas qu’il y a 20 ans, ce qui ne s’est jamais produit dans l’Histoire du pays. Cela veut dire que la moitié ou plus des citoyens aux Etats – Unis ont un revenu plus bas (en termes réels) qu’il y a deux décennies puisque la moitie des citoyens sont en dessous de la médiane et l’autre moitie au dessus, par définition. Ce n’est pas ”NORMAL”.

image002

  • Le taux de participation au travail de ceux qui sont en âge de travailler s’est littéralement effondré outre Atlantique depuis 2002, passant de 67 % à  63 %  en 12 ans, pour atteindre des niveaux extraordinairement bas que l’on n’avait plus vu depuis que les femmes ont rejoint la force travail dans les années 70. (Voir le graphique ci-dessous).  Près de 100 millions de personne, capables et en âge de travailler, ne travaillent donc pas et les statistiques du chômage masquent cette réalité en ne calculant le taux de chômage qu’en prenant en compte ceux qui y sont inscrits et en excluant du dénominateur tous ceux qui officiellement ne cherchent plus du travail. Par contre, sont collés au numérateur tous ceux qui ont travaillé ne serait ce que quelques heures dans le mois. Et c’est ainsi que la banque centrale US nous annonce fièrement que les USA sont quasiment en plein emploi.  On peut difficilement se foutre plus du monde. Si le revenu médian est en baisse et si le taux de participation est au plus bas depuis  le début du siècle, personne ne devrait dire que la situation est satisfaisante. Elle ne l’est pas.

Force de travail

  • Compte tenu des taux très bas maintenus par la banque centrale, tous les économistes s’attendaient à un boom des dépenses d’investissement. Comme  il était prévisible cependant, nous avons eu à la place  une explosion des rachats de leurs actions par les sociétés elles mêmes, mais de dépenses d’investissements fort peu, ce qui explique sans doute l’absence de croissance du revenu médian puisque sans investissements pas de hausse la productivité et sans hausse de la productivité, pas de hausse de l‘emploi et du niveau de vie.

 

  • Beaucoup, beaucoup d’indicateurs se sont méchamment retournés à  la baisse dans les quelques derniers mois. Citons les chiffres de l’emploi, les commandes de bien durables, l’indice des surprises économiques de Citicorp, les ventes des sociétés manufacturières … A titre d’exemple, je fournis le graphique suivant qui retrace les ventes , les commandes et les investissements durables de l’industrie manufacturière aux USA, ainsi que leurs ventes en dollars courants. Nous sommes négatifs sur les 9 derniers mois pour toutes ces variables ,ce qui a eu tendance dans le passé à  marquer le début d ‘une récession. Si une récession venait a se produire dans un futur proche, voila qui serait une grande , une très grande surprise…
  • image006La tendance baissière sur les prix reste très forte, ce qui explique sans doute les difficultés qu’ont nombre de sociétés a enregistrer des chiffres d’affaires en hausse d’une année sur l’autre .Tout cela est quand même très surprenant surtout si l’on prend en compte les mesures de soi disant stimulation  qui n’ont cessé de s’accumuler depuis plus de six ans.

Donc l’économie US ne me parait pas engagée dans une croissance particulièrement robuste, bien au contraire.  Ce qui risque de nous créer un léger problème. Certes la banque centrale n’a pas réussi à relancer l’économie Américaine, mais elle a par contre complètement  parfaitement réussi à convaincre les marchés financiers qu’elle était capable d’empêcher toute baisse des actions ,  et ce jusqu’à la fin des temps.Et du coup la hausse des actions aux USA depuis 2012 a été de loin la plus régulière que l’histoire ait jamais connu, ce qui me laisse une drôle d’impression..Résumons-nous.

La banque centrale Américaine  est peut être en train d’échouer dans sa tentative de relancer l’économie US,  mais les marchés sont convaincus que cela n’a aucune importance et que la Fed pourra empêcher toute baisse des actions, le cas échéant en imprimant à nouveau de l’argent…

J’ai comme un doute…

Et le problème est que si l’économie déçoit et si les marchés se mettent à baisser, comme ils le font toujours dans ce cas là nous nous retrouverons dans un monde où la banque centrale n’aura plus aucun moyen d’action et où elle sera de plus complètement décrédibilisée.

Voila ce que me dit mon instinct. Et du coup, je n’ai pas très envie de traverser la place…

Je réduis mes actions et lève du cash. 

Apres tout, nous arrivons en Mai.

http://institutdeslibertes.org/etats-unis-mensonges-sacres-mensonges-et-statistiques/

La Fed ne comprend ni l’économie ni l’impact du QE 

Phoenix Capital  Gains, Pains and Capital 9/4/15

La Fed et les autres banques centrales ne se concentrent désormais plus sur la croissance, mais sur l’inflation.

Et voici pourquoi : elles ne sont pas parvenues à relancer la croissance, la déflation de la dette est leur ennemie jurée, et le mieux qu’elles puissent faire est de favoriser l’inflation pour faciliter le remboursement de la dette.

Mais en maintenant les taux d’intérêt proches de zéro, la Fed a libéré sa pire ennemie : la déflation… et plus particulièrement la déflation des dépenses des consommateurs et de la psychologie des consommateurs… qui sont essentielles à l’économie des Etats-Unis. 

Voilà qui semble complètement contre-productif, mais penchons-nous sur quelques points : 

Si vous êtes retraité ou approchez de l’âge de la retraite, votre souci premier est d’avoir suffisamment d’argent pour profiter de votre retraite et, si possible, de laisser quelque chose à vos enfants et petits-enfants. 

Puisque vous ne travaillez plus, votre argent provient des intérêts issus du capital que vous avez mis de côté jusqu’alors. 

Si vous aviez épargné un million de dollars, et que les taux d’intérêt étaient de 4%, vos revenus d’intérêts s’élèveraient à 40.000 dollars par an, ce qui est plutôt bien si vous avez terminé de rembourser votre maison et avez acquis les autres biens matériels associés au Rêve américain. 

En revanche, si vous avez épargné un million de dollars et que les taux d’intérêt sont, comme aujourd’hui, de 0,25%, vos revenus d’intérêts ne sont que de 2.500 dollars par an. 

Ce qui est extrêmement déflationniste, parce que vous ne tirez quasiment rien de votre épargne, ce qui signifie que pour survivre, il vous faut dépenser ce que vous avez épargné. 

Votre capital total s’en trouve réduit, ainsi que votre potentiel d’enregistrer davantage de revenus d’intérêts dans le futur (le capital dont vous disposez pour générer des intérêts dans le futur se trouve réduit). 

Dans une telle situation, vous aurez plus tendance à devenir plus frugal et attentif à vos dépenses que de devenir plus dépensier, parce que vous tirez bien moins de revenus de votre capital que ce que vous aviez espéré. 

En conséquence, vos dépenses diminuent et vous entrez dans une sorte d’ « hibernation de capital ». Vous n’aurez que très peu de chances d’investir votre argent sur des investissements à risque, parce que vous êtes plus inquiet par la perte de capital que vous n’êtes intéressé par les gains potentiels de capital. 

Vous vous concentrez sur les revenus d’intérêts plus que sur les gains de capital. Combien existe-t-il de spéculateurs sur séance de plus de soixante ans ? Combien d’individus rêvent de travailler toute leur vie juste pour pouvoir commencer à prendre des paris sur le marché boursier dès la retraite ? 

La réponse est zéro. La Fed, en diminuant les taux d’intérêt et s’engageant dans des programmes de QE, a réduit les rendements potentiels du capital de la génération des baby-boomers. Les dépenses des consommateurs s’en sont trouvées réduites (les baby-boomers représentent la plus grande part du capital aux Etats-Unis) et tout ce qui aurait pu ressembler à une reprise économique a été entaché. 

En conséquence, les investisseurs ont accru leur effet de levier pour améliorer leurs rendements. Aujourd’hui, le système financier est plus endetté encore qu’il ne l’était en 2007. 

Et nous savons ce qui est arrivé ensuite.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-fed-ne-comprend-ni-l-economie-ni-l-impact-du-qe.aspx?article=6693288888H11690&redirect=false&contributor=Phoenix+Capital.&mk=2

Le 10/4/15 Forum monétaire de Genève

Nous avons rajouté à nos positions actuelles, inchangées sur la plupart des marchés, décrites dans nos commentaires précédents, l’achat de l’ETF ultra long EDC (Direxion Daily Emerging Markets Bull 3x Shares NYSE) en dollars US constitué d’actions diversifiées des pays émergents (asiatiques surtout mais pas seulement), dont le sous-jacent est l’EEM (iShares MSCI Emerging Markets NYSE), qui sont bon marché par rapport aux actions US, japonaises ou européennes et semblent vouloir décoller.

edc

Description du sous-jacent:

emm

A noter que face à la stagnation-déflation US, japonaise et européenne, l’ensemble des pays émergents (bien au-delà des seuls BRICS eux-aussi en situation difficile) répartis sur tous les continents sont le dernier gisement de croissance à venir, d’où l’intérêt de se positionner à la hausse dans ce secteur encore sous-évalué. D’autant qu’une possible correction à la baisse des actions US (voire japonaises ou européennes) serait de nature à pousser les investisseurs internationaux à revenir sur les actions des pays émergents.

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/les-profits-vont-baisser-a-wall-street-4132444#xtor=AL-201

http://www.newsmax.com/Finance/InvestingAnalysis/Johnson-investors-returns-Fed/2015/04/06/id/636703/

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/Alhambra-Calhoun-stocks-correction/2015/04/08/id/637074/

PAS DE REPRISE ÉCONOMIQUE EN OCCIDENT NI AU JAPON:

http://uk.businessinsider.com/imf-world-economic-outlook-slow-growth-2015-4

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/David-Stockman-deflation-financial-bubbles/2015/04/07/id/637028/

http://www.project-syndicate.org/commentary/eurozone-false-economic-recovery-by-philippe-legrain-2015-04

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/IMF-Lagarde-Growth-Global-Economy/2015/04/09/id/637552/

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-09/recession-20-abysmal-wholesale-sales-join-factory-orders-confirming-us-economic-cont

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-08/german-factory-orders-fall-in-sign-economy-still-prone-to-risks

http://www.japantimes.co.jp/news/2015/04/07/business/economy-business/abenomics-rich-thrive-middle-class-precipice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=abenomics-rich-thrive-middle-class-precipice&utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed#.VSVim5Ob6Dm

http://uk.businessinsider.com/japans-recovery-is-still-weak-after-2-years-of-monetary-bazooka-2015-4

Pour le reste, nous conservons la totalité de nos avoirs en dollars US (avec une protection contre son éventuelle correction temporaire à la baisse) placés principalement en obligations d’État US (les seules obligations d’État occidentales dont le rendement est bien supérieur à l’inflation et actuellement les mieux rémunérées) qui en outre s’apprécient en capital au fur et à mesure que le dollar US monte et que les taux US à 10 ans continuent de baisser, baisse des taux longs US qui devrait se poursuivre selon le graphique ci-dessous:

10-year-yields-since-1965-log-scale

Lire

http://www.advisorperspectives.com/dshort/updates/Treasury-Yield-Snapshot.php

Pour l’anecdote, la Suisse cette semaine a été le premier État à émettre des obligations d’État à 10 ans à un taux inférieur à zéro (à taux négatifs),

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-08/swiss-government-becomes-first-ever-issue-10y-debt-negative-yield

Ce qui confirme notre scénario déflationniste de baisse des taux à 10 ans vers zéro un peu partout en Occident (USA compris), ainsi que Charles Gave l’a prévu, et renforce l’attractivité des obligations d’Etat US.

http://institutdeslibertes.org/vers-des-taux-a-10-ans-a-zero-partout-dans-le-monde/

Pénurie d’obligations d’Etat US:

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-07/biggest-shortage-us-10-year-treasurys-june-2014

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/Dimon-financial-crisis-bank/2015/04/09/id/637505/

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-qe-de-la-bce-une-drogue-qui-fait-disparaitre-les-deficits-budgetaires.aspx?article=6705455372H11690&redirect=false&contributor=Philippe+Herlin.

Nous ne croyons pas que la Federal Reserve US soit proche de relever son taux court, dans la conjoncture actuelle de stagnation-déflation aux USA et plus ou moins mondiale, étant donné que cela ferait monter plus encore le dollar US et baisser les actions US tout en risquant d’obliger l’État US à s’endetter plus cher, trois nouvelles déstabilisations qu’elle a intérêt à éviter. Si elle désire normaliser son bilan toujours hypertrophié, au lieu d’augmenter son taux « directeur », elle devrait plutôt profiter de la hausse des obligations US pour revendre progressivement celles qu’elle a accumulées pendant ses Quantitative Easings, ce que curieusement elle ne fait pas alors que ce serait la sagesse même.

Important:

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/Summers-inflation-rate-Fed/2015/04/09/id/637444/

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/Stockman-Fed-policy-rate/2015/04/08/id/637156/

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/Kocherlakota-Federal-Reserve-Rates-Economy/2015/04/07/id/636894/

Les banquiers US commencent à s’inquiéter de la hausse du dollar US:

http://www.newsmax.com/Finance/StreetTalk/Goldman-Sachs-Hatzius-inflation-Fed/2015/04/07/id/636892/

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-08/2016-fed-balance-sheet-decision-looms-beyond-rate-liftoff

Le Système monétaire actuel est à terme de quelques mois ou années destiné à disparaitre:

http://www.oftwominds.com/blogapr15/money-regimes4-15.html

Lire à ce sujet le dernier livre collectif du Cercle Turgot intitulé « Désordre dans les monnaies » aux Éditions Eyrolles, 16 euros, qui vient de paraitre.

Conclusion:

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http://www.forum-monetaire.com/pas-de-changement-en-ce-qui-concerne-nos-commentaires-precedents-sauf-que-nous-avons-achete-des-actions-des-pays-emergents-qui-sont-bon-marche-et-semblent-vouloir-decoller/

 L’or de la Fed sous les 6000 tonnes pour la première fois, après un dixième mois d’affilé de baisse

Cela nous pousse à nous demander :Il y a 2 mois, en regardant les derniers chiffres des retraits d’or rapportés par la Fed, j’ai observé quelque chose d’étrange : entre l’annonce surprise du rapatriement des Pays-Bas (122 tonnes) et le tout aussi surprenant retrait de la Bundesbank (85 tonnes), au moins 207 tonnes d’or auraient dû quitter les coffres de la Fed à NY. Pourtant, la Fed rapporte qu’en 2014, « seulement » 177 tonnes ont été retirées des immenses coffres d’or situés à 30 mètres sous terre au 33 Liberty Street. En quelque sorte, la différence entre l’or « retiré » et l’or reçu l’année dernière était de 30 tonnes, soit 15% du total – un fossé tellement important que même les chiffres complètement falsifiés du commerce chinois paraissent exacts.

“Que s’est-il passé ? Est-ce un stagiaire qui a saisi les données chiffrées de la Fed en décembre ? Apparemment ce serait un autre stagiaire que celui qui travaille au FMI et qui a fait sensation plus tôt dans la semaine lorsque le FMI, soit-disant par erreur, a rapporté que les Hollandais – après le rapatriement secret de 122 tonnes de or – ont aussi acheté 10 tonnes d’or sur le marché libre pour la première fois depuis une décennie.

Ou peut-être que certaines “autres” banques, centrales ou commerciales, ont décidé de compenser les rapatriements des Pays-Bas et de l’Allemagne, et ont inexplicablement ajouté 30 tonnes d’or en Décembre ? La question devient ensuite : « Qui » a déposé cet or, surtout quand on considère que même le coffre de la JPM, qui serait connecté par un tunnel au coffre de la Fed, ne contient que 740 000 onces d’or, soit environ 23 tonnes.

Ou est-ce simplement que lorsqu’il s’agit de comptabiliser les flux d’or physique, les mathématiques classique sont incapables de calculer ces mouvements normaux d’or, et la Fed a même décidé que lorsqu’il s’agit d’or physique, il y a une période de « règlement » ?

Nous n’avons pas encore de réponse, et même si la Fed n’a pas modifié ses données sur l’or, une chose est claire : Le retrait lent, furtif et constant des coffres de New York continue.

Selon les données les plus récentes de la Fed, 10 tonnes sont parties de la Fed de NY au mois de février, après 20 tonnes au mois de décembre – soit le dixième mois consécutif de retrait – ceci suppose que ce n’est que la relocalisation retardée des livraisons précédentes, celles qui ont traversé l’Atlantique et qui se trouvent désormais à Francfort.

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Après les 177 tonnes d’or retirées en 2014 – la plus forte année après 2008 (230 tonnes cette année là) – c’est de nouveau 30 tonnes d’or qui ont été rapatriées par leur propriétaire depuis début 2015.

Ceci signifie aussi que pour la première fois au 21ème siècle, le nombre de tonnes stockées dans les coffres de la Fed à NY est passé sous les 6000 tonnes, 5989,5 pour être précis.

Mais le plus important est que les 207 tonnes retirées par l’Allemagne et les Pays-bas sont maintenant comptabilisées et correspondent à un décalage des « départs » de la Fed. C’est pourquoi la prochaine mise à jour des réserves d’or de la Fed sera particulièrement intéressante : Si les données de mars montrent que les retraits continuent, cela signifiera que l’Allemagne, ou d’autres pays, continuent de récupérer leur or, preuve qu’ils ne font plus confiance aux coffres situés à 30 mètres sous les fondations de Manhattan.

Source: http://www.zerohedge.com/news/2015-03-31/gold-fed-vault-drops-under-6000-tons-first-time-after-10th-consecutive-month-redempt – or-fed-sous-6000-tonnes-premiere-fois-dixieme-mois-affile-baisse-4766

https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/04/07/lor-de-la-fed-sous-les-6000-tonnes-pour-la-premiere-fois-la-chine-met-en-place-un-fixing-de-lor-en-yuans/

Pire qu’en 2007 : la situation des États-Unis en 10 indicateurs économiques (Economic Collapse)

avr 8, 2015 Or-Argent-eu

Article de Michael Snyder, publié le 18 mars 2015

Si vous pensez que les ignorants sont bénis, il est peut-être préférable que vous ne lisiez pas cet article. Non seulement je vais balayer la croyance de la soi-disant reprise économique mais prouver en fait que la situation actuelle est bien pire que celle qui a précédé la crise de 2008.

En 2007, l’optimisme était de mise dans la population. Les maisons rénovées se vendaient comme des petits pains avec un gros profit à la clé, la bourse se portait comme un charme et le chômage était relativement bas. Ce fut alors la crise de 2008. Pendant un moment, on a cru que la fin du monde nous attendait. Bien sûr, il tient toujours debout mais il ne s’agissait que d’une première vague de soucis. La prochaine sera celle qui balayera véritablement tout sur son passage.

Malheureusement, en raison des années de stabilité relative que nous avons vécues depuis, beaucoup d’Américains pensent que Barak Obama, Janet Yellen et le reste de l’équipe à Washington ont réglé les problèmes engendrés par la crise. Alors que les chiffres disent tout le contraire, des millions de gens pensent que la situation est plus ou moins normalisée. Apparemment, nous sommes incapables de tirer les leçons du passé. Lorsque nous allons vivre le prochain revers économique, les dommages seront encore plus importants vu que la dernière crise nous a davantage fragilisés.

Dans la liste des graphiques que je vais vous présenter, je voudrais que vous vous concentriez sur la dernière zone grisée de chaque graphique, qui représente la dernière récession. Comme vous pourrez le constater, la situation économique actuelle est bien pire qu’en 2008. Ce qui signifie que nous sommes moins bien équipés aujourd’hui pour faire face à une nouvelle crise.

  1. La dette américaine

Juste avant la crise de 2008, la dette américaine s’élevait à un peu plus de 9 trillions de dollars. Depuis, elle a presque doublé. Est-ce positif ou négatif ? La réponse est évidente. Et tandis que Barak Obama nous assure que les déficits sont sous contrôle, la dette a augmenté de plus d’un trillion de dollars en 2014 (…)

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  1. La dette globale aux États-Unis

Durant les 40 dernières années, la dette globale (Etat, ménages, entreprises, collectivités locales, etc.) aux États-Unis a explosé pour atteindre des niveaux astronomiques. Notre société vit par le crédit ce qui a des conséquences dévastatrices. En 1975, la dette totale atteignait environ 2,5 trillions de dollars. En 2007, elle s’élevait à environ 50 trillions pour s’approcher aujourd’hui rapidement de la barre des 60 trillions.

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  1. La vélocité de la monnaie

Lorsqu’une économie est saine, l’argent a tendance à changer de main et à circuler assez rapidement dans le système. Il est donc logique que la vélocité de la monnaie ait fortement baissé durant la dernière récession. Mais pourquoi continue-t-elle de ralentir ?

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  1. Le taux de propriétaires

Saviez-vous que le nombre d’Américains qui possèdent leur logement est tombé à un plus bas de 20 ans ? Traditionnellement, la propriété immobilière est le signe d’appartenance à la classe moyenne. La dernière récession a particulièrement touché cette classe sociale, il n’est donc pas étonnant que le taux de propriétaires ait baissé durant cette période mais pourquoi la tendance se poursuit-elle ?

taux-proprietaires-etats-unis

  1. Le chômage

Barack Obama se plaît à nous répéter que le chômage baisse. Mais comme je vais l’expliquer plus loin dans cet article, cette baisse est avant tout due à des artifices comptables. Ci-dessous, vous pouvez voir le ratio de la population qui occupe un emploi par rapport à la population active. Juste avant la dernière récession, un peu plus de 63 % de la population active travaillait. Durant la récession ce chiffre est tombé à 59 %, pour y rester pendant plusieurs années. Récemment, ce chiffre vient de dépasser la barre des 59 % mais nous sommes encore très loin des niveaux d’avant la crise alors que la prochaine arrive à grands pas.

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  1. Le taux de participation à la population active

Comment Obama peut-il dire que le chômage a fortement baissé ? Tout simplement parce que chaque mois, le gouvernement élimine de la population active des milliers et des milliers de chômeurs de longue durée car Washington estime que cette inactivité signifie qu’ils ne cherchent pas un emploi. De ce fait, le taux de participation à la population active ne cesse de baisser depuis la fin de la dernière récession.

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  1. Le taux d’inactivité chez les jeunes hommes

Si les choses s’améliorent, pourquoi de nombreux jeunes se tournent-ils les pouces ? Juste avant la dernière récession, ce taux d’inactivité était de 9 %, et à l’heure qu’il est, de 12 %.

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  1. Le revenu médian des ménages

Non seulement il y a moins d’Américains qui travaillent aujourd’hui par rapport à la dernière récession mais la qualité des emplois se dégrade également. Il s’agit de l’un des facteurs qui expliquent le déclin marqué du revenu médian des ménages. J’ai souvent évoqué ces chiffres mais il est important de les rappeler. Dans les États-Unis d’aujourd’hui, la plupart des Américains ne gagnent pas assez d’argent pour faire partie de la classe moyenne avec un salaire.

revenu-median-usa

Les chiffres suivants proviennent de l’administration de la sécurité sociale :

  • 39 % des travailleurs américains gagnent moins de 20.000 $ par an
  • 52 % des travailleurs américains gagnent moins de 30.000 $ par an
  • 63 % des travailleurs américains gagnent moins de 40.000 $ par an
  • 72 % des travailleurs américains gagnent moins de 50.000 $ par an

Nous connaissons tous des gens qui travaillent à mi-temps car ils ne trouvent rien d’autre. Alors que la qualité des emplois diminue, les chiffres ci-dessus ne pourront que se détériorer.

  1. L’inflation

Alors que nos revenus stagnent, le coût de la vie continue d’augmenter. Par exemple, depuis 2000, le coût de la nourriture et des boissons a augmenté de presque 50 %.

inflation-alimentation-boissons-usa

  1. La dépendance au gouvernement

Alors que la classe moyenne américaine se réduit comme peau de chagrin et que de nombreux Américains ne peuvent plus faire face seuls au coût de la vie, la dépendance au gouvernement atteint des niveaux sans précédent. Par exemple, le gouvernement fédéral dépense pour les food stamps un budget supérieur de 2 fois à celui de 2007. Dans de telles circonstances, comment peut-on oser parler de redressement économique ?

food-stamps-budget-etats-unis

Qu’en pensez-vous, la situation s’améliore ou se détériore ? Pour moi, il est évident que la situation est bien pire que celle de 2007. (…) »

http://or-argent.eu/pire-quen-2007-la-situation-des-etats-unis-en-10-indicateurs-economiques/

2 réponses »

  1. Nous volons tous dans le ciel, le cul posé sur une bulle.

    La base monétaire, c’est la création de monnaie par les banques centrales.

    Pour suivre l’évolution de la base monétaire depuis 2008, regardez bien le graphique 2 :

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=83417

    Aux Etats-Unis, la base monétaire était de 800 milliards de dollars en 2008. Depuis, elle a explosé. En 2015, elle est de 4500 milliards de dollars.

    Et au Royaume-Uni ?

    Au Royaume-Uni, la base monétaire était de 70 milliards de livres sterling en 2008. Depuis, elle a explosé. En 2015, elle est de 370 milliards de livres sterling.

    Et au Japon ?

    La banque centrale du Japon augmente la base monétaire de 80 000 milliards de yens par an ! C’est une augmentation équivalent à 620 milliards d’euros supplémentaires par an !

    Et en Europe ?

    La Banque Centrale Européenne a annoncé qu’elle allait injecter 1140 milliards d’euros supplémentaires dans le circuit ! C’est 60 milliards d’euros supplémentaires par mois, jusqu’en septembre 2016 !

    Conséquence :

    Depuis 2008, les banques centrales ont SANS LE VOULOIR créé de gigantesques bulles boursières et de gigantesques bulles financières.

    Depuis 2008, les banques centrales ont INVOLONTAIREMENT placé toute l’économie mondiale sur des bulles boursières et sur des bulles financières.

    Aujourd’hui, toute l’économie mondiale est en lévitation.

    Malheureusement, une bulle ne peut pas gonfler jusqu’au ciel.

    Malheureusement, une bulle finit toujours par éclater.

    Préparez-vous au grand « Plop ! »

    Vous avez aimé la crise financière de 2008, vous allez adorer la prochaine.

    http://www.lenouveleconomiste.fr/vous-avez-aime-la-crise-financiere-de-2008-vous-allez-adorer-la-prochaine-26731/

  2. J’entends parler de ce grand ‘Plop’ des bulles depuis maintenant 7 ans !!!! et toujours rien, les cordons des bourses font le bonheur des plus nantis, le cigare au bec et la petite cuillère plongées généreusement dans le pot à caviar. Ma conclusion, est que cette crise fait des gagnants et des perdants, mais sans grands bouleversement en fin de comptes.

    C’est vrai qu’on peut toujours se consoler en souhaitant la fin du monde relative à un phénomène psychanalytique des laissés pour compte à tendance suicidaire, ( avec moi le déluge, mais je ne serai au moins pas seul à périr dans le massacre .. ). Mais non, le petit mourra seul, et le gros s’engraissera encore et encore, l’Histoire n’est écrit que de cette immorale tragédie. La morale ça n’existe que dans les bons films. …

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