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Le QE chinois, source d’une nouvelle et forte liquidité créée ex nihilo, bénéficie aux marchés d’actions émergents pendant que la croissance économique zéro US repousse sine die toute hausse de son taux directeur par la Federal Reserve faisant ainsi baisser le dollar US, alors que les obligations d’Etat européennes s’écroulent et que les actions européennes se retournent aussi mais plus mollement… Par Pierre Leconte

Le QE chinois, source d’une nouvelle et forte liquidité créée ex nihilo, bénéficie aux marchés d’actions émergents pendant que la croissance économique zéro US repousse sine die toute hausse de son taux directeur par la Federal Reserve faisant ainsi baisser le dollar US, alors que les obligations d’Etat européennes s’écroulent et que les actions européennes se retournent aussi mais plus mollement… Par Pierre Leconte 

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LTRO ou véritable QE peu importe, la Chine est en train de créer massivement des liquidités ex nihilo et de relâcher les contraintes de garantie imposées à ses banques domestiques pour tenter de contrer son ralentissement économique, ce qui bénéficie pour le moment aux marchés d’actions émergents globalement sous-évalués qui commencent tout juste leur rattrapage par rapport aux marchés d’actions US, européens et japonais sur-achetés (voir les deux prochains graphiques).

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-27/china-considers-launching-qe-shanghai-stocks-soar

http://www.marketwatch.com/story/china-readies-fresh-easing-to-tackle-specter-of-debt-2015-04-28-191033934

http://www.bloomberg.com/news/videos/2015-04-27/china-iphone-sales-expected-to-beat-u-s-

https://fr.news.yahoo.com/apple-foutu-chinois-xiaomi-cr%C3%A9e-l-%C3%A9v%C3%A9nement-inde-093438255.html

Crise USA:

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-28/death-middle-class-homeownership-rate-drop-29-year-low-average-rent-hits-record-high

http://www.advisorperspectives.com/dshort/updates/NYSE-Margin-Debt-and-the-SPX.php

http://www.marketwatch.com/story/ignore-the-records-this-may-the-perfect-time-to-trim-stocks-2015-04-24

http://uk.businessinsider.com/student-debt-crisis-could-trigger-crash-2015-4

http://www.marketwatch.com/story/heres-why-expecting-us-stocks-to-make-you-rich-would-be-a-mistake-2015-04-28

http://www.marketwatch.com/story/how-to-gird-yourself-for-the-next-stock-market-correction-2015-04-27?dist=beforebell

http://www.marketwatch.com/story/americas-biggest-banks-arent-ready-for-next-meltdown-2015-04-28

http://www.project-syndicate.org/commentary/us-bank-low-equity-ratio-by-simon-johnson-2015-04/french

eem 1

eem 2

Nous restons donc long actions émergentes (y compris chinoises) via plusieurs instruments -dont l’EDC /EEM mais pas seulement- et sans position sur les actions US, européennes et japonaises.

A noter que la politique de QE de la BCE est en train de se transformer en cauchemar (avec les taux européens à 10 ans, allemands en particulier, qui remontent fortement et l’euro qui suit pour le moment mollement, pendant que les actions européennes se retournent…). Draghi ne sauvera pas la zone euro mais finira par être son fossoyeur… Exactement comme le tandem Shinzo Abe/Haruhiko Kuroda continue de ruiner le Japon… Parce que le QE, comme toute drogue, apportant un coup de fouet initial de courte durée à l’économie, finit par être destructeur s’il est trop massif et mis en place trop longtemps dans la mesure où il casse la vérité des prix, incite à des investissements non rentables – »mal-investissement » / mauvaise allocation du capital- et ouvre la trappe à liquidités déflationniste sur laquelle prospère l’économie destructrice de spéculation…). Espérons que les Chinois ne maintiendront pas trop longtemps leur QE…

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-26/when-qe-leads-deflation-look-confounding-global-supply-glut

http://dailyreckoning.com/qe-debt-cancellation/

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-28/japan-proves-monetary-policy-nothing-destructive

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-28/japan-retail-sales-plunge-most-ever-base-effect-widespread-economic-weakness

Comme il est probable que le FMI, en octobre 2015, pour enfin tenir compte du nouveau poids de la Chine dans l’économie internationale, admette le yuan chinois comme « monnaie de réserve mondiale », au même titre que les quatre autres monnaies entrant actuellement dans la composition des DTS (Droits de Tirage Spéciaux) à savoir le dollar US, l’euro, la livre sterling et le yen, c’est-à-dire en incorporant le yuan dans ces DTS (dont le mode de calcul changerait et l’utilisation deviendrait beaucoup plus grande comme le croit l’économiste Jacques Mistral, lire le très intéressant « Désordre dans les monnaies » aux Éditions Eyrolles, publié par le Cercle Turgot), on peut en attendre une revalorisation massive des prix des actifs chinois (monnaie devenue progressivement convertible et consacrée internationalement et donc aussi, actions et obligations de l’Empire du Milieu). C’est également ce nouveau statut mondial de la Chine (auquel elle s’est préparée en accumulant des réserves d’or, en créant sa propre Banque internationale de développement BAII/AIIB -ouverte à de nombreux pays- et en effectuant de multiples swaps en yuan avec les autres pays émergents) qui milite pour détenir des actions émergentes y compris chinoises.

http://www.voltairenet.org/article187303.html

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/04/17/20002-20150417ARTFIG00363-cette-banque-chinoise-qui-veut-concurrencer-la-banque-mondiale.php

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5910

L’architecture monétaire et financière internationale actuelle en serait évidemment bouleversée et le poids international du dollar US diminué, pendant que l’euro et le yen, nains monétaires, n’auraient plus qu’un rôle régional (avant peut-être même de se fondre dans le dollar US via un mécanisme de parité fixe… Au revoir ce qui reste la « souveraineté » de l’Europe et du Japon…). Ce que les Américains ont compris en s’opposant à cette Banque internationale de développement chinoise qu’ils ne veulent pas voir prendre l’ascendant sur la « Banque mondiale » actuelle basée à Washington (BIRD et autres institutions connexes AID, IFC, MIGA, CIRDI) qu’ils dominent. Il n’y a pas encore de « guerre des monnaies » parce que les banques centrales occidentales et japonaise co-gérent de concert en connivence le Système actuel via leurs politiques de centralisme monétaire, en apparence opposées mais en réalité coordonnées, c’est à partir d’octobre 2015 que cela pourrait changer…

Nous restons, par ailleurs, pour le moment investis en dollar US mais d’avis qu’il a commencé sa correction baissière d’où les protections que nous avons achetées et que nous gardons dans l’idée que l’euro/dollar US pourrait remonter vers 1,20, niveau auquel nous sortirions avec profit ces protections. La spéculation sur une éventuelle hausse de son directeur par la Federal Reserve en 2015 ayant fait long feu en raison de l’extrême faiblesse de l’économie US, ce qui devrait peser négativement sur le billet vert, dont la  hausse excessive doit être contrée par les USA, leurs entreprises perdant de ce fait trop de parts de marchés à l’extérieur.

Quant aux obligations d’Etat US, sur lesquelles nous avons diminué des 2/3 nos positions longues puisque Wall Street continue de tenir, le DJIA ne montant plus mais ne cassant toujours pas son support vers 17.550 à la baisse, mais surtout en raison du caractère perturbateur de la forte remontée des taux allemands (de 0,05 à 0,3850%) et européens à 10 ans (montrant que le QE de Draghi est déjà en train d’échouer) qui contamine les taux US à 10 ans lesquels eux-aussi temporairement remontent, alors qu’ils ne le devraient pas (croissance économique zéro US, maintien durable par la Fed de son taux directeur à zéro aussi, fragilité du DJIA), pesant sur les obligations d’Etat un peu partout. Pour combien de temps et jusqu’où? Personne n’en sait rien. Peut être jusqu’à la chute du DJIA en dessous de 17.550 et/ou jusqu’à 2,26% le plus haut de mars 2015 (contre 2,12% ce jour) sur le taux à 10 ans US. Prudence donc.

http://www.washingtonpost.com/blogs/wonkblog/wp/2015/04/29/the-u-s-will-release-economic-growth-this-morning/?wprss=rss_homepage

https://fr.finance.yahoo.com/actualites/la-fed-souligne-la-faiblesse-183111267.html

Cette fois-ci, il n’y aura vraisemblablement pas de reprise US au 2éme trimestre 2015:

https://confoundedinterest.wordpress.com/2015/04/30/rebound-q2-gdp-forecast-remains-gloomy-0-9-percent-only/

La Fed ne parle plus de la hausse de son taux directeur:

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-27/saxobank-cio-explains-new-nothingness

IMPRÉVU: étonnamment, la hausse des taux à 10 ans allemands entraine les taux à 10 ans US:

taux allemands

taux us

A noter que les grands traders (Bill Gross, Jeffrey Gundlach et même les Fonds souverains -comme ceux de Norvège et du Japon-) ont entrepris de vendre short les obligations d’Etat européennes et d’acheter avec une partie de leurs profits les obligations d’Etat US, ce qui pourrait mettre la BCE qui est en face d’eux en grande difficulté voire l’obliger à stopper son QE, surtout si la Bundesbank officieusement opposée au QE les aidait en sous-main, un peu comme la BNS -qui vient incidemment d’annoncer une perte de trente milliards de CHF au 1er trimestre 2015- avait dû stopper le peg euro/CHF. BNS qui vient de révéler qu’elle détenait dans son bilan le montant ahurissant de 100 milliards de CHF d’actions (15% du PIB suisse !!!), comme si c’était le rôle d’une banque centrale de jouer l’argent public en bourse ce qui en dit long sur les fantaisies auxquelles se livrent les banquiers centraux actuels, et signifie que le jour où elle cessera d’acheter des actions la bourse suisse s’écroulera à moins que ce soit la BNS elle-même qui explose en plein vol lors du prochain krach des actions…

IMPORTANT:

Les acheteurs d’obligations US persistent alors que les vendeurs d’obligations européennes s’en donnent à cœur joie:

http://www.advisorperspectives.com/commentaries/20150429-gavekal-capital-the-smart-money-is-getting-long-treasury-bonds-again

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-27/treasury-etfs-inflows-outpacing-all-other-bond-funds-this-month

http://www.wsj.com/articles/japan-insurers-pile-into-u-s-debt-1430091006

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Désastre européen:

IMPORTANT:

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-29/norway-s-900-billion-wealth-fund-girds-for-rising-bond-yields

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-05-01/europe-s-debt-erases-160-billion-on-path-to-record-weekly-loss

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-29/europe-s-debt-selloff-erases61-billion-in-value-in-one-day

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-29/commerzbank-german-bunds-are-flash-crashing

http://www.lecontrarien.com/enorme-hausse-de-plus-de-50-du-10-ans-allemand-30-04-2015-important?utm_source=Le+Contrarien+Matin&utm_campaign=c2000e4be1-daily_newsletter_2015_04_30&utm_medium=email&utm_term=0_b6dd3f3e5f-c2000e4be1-45398949

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-29/euro-area-bonds-decline-before-13-billion-of-debt-auctions

Sur la BNS:

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-30/swiss-national-bank-long-100-billion-stocks-reports-record-loss

http://www.bluewin.ch/fr/infos/economie/2015/4/30/un-accord-commercial-suisse-inde-peu-probable–dir.html

Fin 2014, dans ses prévisions pour 2015, le CIO de Saxo Bank Steen Jakobsen prévoyait la démission de Draghi de la présidence de la BCE suite à l’échec de son QE, va-t-il avoir raison? Ce qui constituerait une fenêtre d’opportunité unique permettant à certains États européens (dont la France si ses dirigeants avaient un peu de courage et de discernement) de sortir de l’euro et d’en faire cadeau -avec en prime le bilan pourri de la BCE- à l’Allemagne qui l’aime tant.

Bonne analyse, bonne conclusion:

https://sg.finance.yahoo.com/photos/best-solution-euro-orderly-dissolution-photo-100202267.html

Bonne analyse, mauvaise conclusion:

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ed7bce70-ee91-11e4-8a43-4ad205b10b56/La_grande_divergence_ou_les_m%C3%A9faits_de_leuro

https://fr.finance.yahoo.com/actualites/environ-2-millions-dallemands-forc%C3%A9s-cumuler-au-moins-104217155–finance.html

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/04/28/ralentissement-surprise-du-pib-britannique-a-0-3-au-premier-trimestre_4624496_3234.html#xtor=AL-32280515

http://www.atlantico.fr/decryptage/vrai-bilan-quinquennat-hollande-1-million-chomeurs-supplementaires-pourtant-evitables-en-seulement-3-ans-nicolas-goetzmann-2116781.html?yahoo=1

http://www.atlantico.fr/rdv/chroniques-pot-aux-roses/sans-depart-socialistes-pas-reprise-en-france-serge-federbusch-2119671.html?yahoo=1

En voulant forcer les taux à long terme européens à baisser vers zéro, ce qui est une absurdité économique parce que l’argent a nécessairement un coût surtout si on l’emprunte à 10 ans ou plus, Draghi en réalité a déjà provoqué, du fait du « retour de bâton » sur l’obligataire européen rendant cet actif (dans lequel il ne faut à aucun prix investir) dorénavant le plus risqué de tous, une perte de l’ordre de 150 milliards d’euros pour les porteurs desdites obligations (banques, caisses de retraite et compagnies d’assurance), sans compter celle de la BCE elle-même de l’ordre du triple de ce montant. Il faut mettre un terme à cette FOLIE tout de suite… Les banques centrales doivent cesser de fixer arbitrairement et autoritairement les taux d’intérêt à court ou moyen et long termes, lesquels ne doivent l’être que par la loi de l’offre et de la demande LIBRES.

Or, autres métaux et matières premières, continuant leurs mouvements erratiques sans tendance claire, n’offrent pas, à notre avis, actuellement d’opportunité d’achat long ni de vente short. A propos de l’or, certains analystes pensent que, une fois la Chine ayant obtenu du FMI le statut de « monnaie de réserve mondiale » pour son yuan en octobre 2015, elle pourrait cesser ses achats d’or voire vendre une partie de son stock actuel puisqu’elle n’aurait plus besoin d’en acquérir plus et/ou d’en garder autant pour garantir la valeur externe de sa monnaie alors devenue pleinement convertible, tout en lui donnant de ce fait un supplément de cash à investir dans son économie réelle; ses réserves de change (en or particulièrement), dans notre PITOYABLE Système monétaire international de monnaies de papier IMPRIMABLES AD INFINITUM manipulées par les FAUX-MONNAYEURS (les banques centrales indépendantes monopolistiques) ayant installé la DÉFLATION – STAGNATION SÉCULAIRE, étant alors exagérément et inutilement élevées… Nous verrons bien le moment venu comment alors se positionner sur l’or. La Chine, une fois attablée au diner des faux-monnayeurs, ne rétablira HÉLAS vraisemblablement pas l’étalon-or international mais se contentera de contrôler les DTS (ce qui ne serait pas si mal pour elle) en association chaotique avec les USA… Parce que rendre le yuan librement convertible et échangeable en or la ruinerait, comme les USA ont failli se ruiner à cause du dollar US librement convertible et échangeable en or avant que Nixon prenne en août 1971 la décision d’y mettre un  terme, positive pour les USA parce qu’installant de facto le monopole international du dollar US (« lequel peut être imprimé sans limitation et permet d’acheter tous les biens du monde avec du simple papier qui ne coûte rien à produire » selon l’analyse incontournable de Charles de Gaulle et de son conseiller Jacques Rueff) et, donc, désastreuse pour le reste du monde… Puisque c’est à partir de ce moment que l’économie GLOBALE de SPÉCULATION, dont le centre est Wall Street, est née.

En attendant, la population chinoise vend son or et achète des actions chinoises, ce qui devrait affaiblir le premier et aider les deuxièmes… D’ailleurs toute hausse des taux d’intérêt à 10 ans supplémentaire en Europe comme aux USA exercerait un effet baissier majeur sur l’or et autres métaux précieux d’autant que la Fed, la BCE et la B of J ne veulent à aucun prix le laisser monter ainsi que le plongeon du métal jaune sciemment organisé par elles  le démontre, tout simplement pour ne pas offrir un véhicule de placement ALTERNATIF qui permettrait aux investisseurs de s’exonérer de leur manipulation tous azimuts. Tant que l’or restera en-dessous de son plus haut de 2015 vers 1.300-1.310 USD l’once, il ne donnera pas de signal haussier. Ce n’est que vers 700/800 USD qu’il offrirait une opportunité d’achat. Nous ne reviendrons plus sur cette question tant que l’or restera entre 700-800 et 1.300-1.310.

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Le grand plongeon des actifs réels:

Les particuliers Chinois sortent de l’or et achètent en masse des actions chinoises:

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http://www.kitco.com/news/2015-04-29/HK-Trade-Data-Shows-Chinese-Gold-Demand-Falling-As-Investors-Turn-To-Equities.html

http://www.zerohedge.com/news/2015-04-30/saudis-russians-no-longer-buying-gold-dubai-oil-slump-curbs-precious-metals-shopping

Mais on ne sera pas sauvés par l’incorporation prochaine du yuan aux DTS (la quintessence de la fausse monnaie puisque ce n’est qu’un panier sans consistance -n’incluant ni l’or, ni l’argent-métal- et existence propres et sans lien national -apatride- qui ne traduit que la dématérialisation de la monnaie constituant exactement le piège dont il faut sortir), loin s’en faut !!! Il vaudrait mieux pour le retour à la stabilité monétaire future que la Chine, la Russie, l’Inde et autres émergents engagent un vrai combat frontal contre le dollar US/euro/yen de papier pour un authentique changement du SMI.

Tout observateur objectif admettra que l’indépendance des banques centrales ayant conduit à leur application dictatoriale sans limite du keynésianisme fou et de la répression financière, les monnaies de papier non adossées à un étalon réel tangible, les taux de change flottants en perpétuelle lévitation, les créations monétaires multinationales nécessairement bancales comme la zone euro, le libre-échange mondialisé sans équilibre monétaire et sans protection douanière minimale dans lequel les « avantages comparatifs sont devenus des désavantages définitifs », les déficits publics et les dettes privées massifs, l’augmentation exponentielle des impôts pourtant incapable de garantir l’état social, bref les politiques incohérentes auxquelles s’accrochent les dirigeants politiques de « droite » comme de « gauche » ont fait FAILLITE parce qu’elles ont tué la croissance porteuse d’emplois et surtout la CONFIANCE. Le problème est MONÉTAIRE pas ailleurs.Le drame, c’est que l’inculture économique et financière abyssale des acteurs précités ne leur permette pas de comprendre pourquoi il faut changer radicalement de cap.

Nos amis les universitaires Édouard Husson et Norman Palma (avec lesquels nous avons nous-même écrit plusieurs études et ouvrages) dans leur excellent petit livre « Le capitalisme malade de sa monnaie » publié en 2009 aux éditions F. X. de Guibert (que l’on trouve encore sur Amazon), qui n’a pas pris une ride, avaient clairement posé le diagnostic et conseillé les remèdes. Tant que le faux libéralisme, qui n’est que l’alibi de l’alliance entre le social-étatisme et les intérêts dévoyés d’une certaine oligarchie irresponsable parce qu’uniquement mue par l’argent fou, ne sera pas écarté, le pire pourra arriver.

http://www.amazon.fr/capitalisme-malade-monnaie-Consid%C3%A9rations-%C3%A9conomiques/dp/275540325X

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http://www.forum-monetaire.com/le-qe-chinois-source-dune-nouvelle-et-forte-liquidite-creee-ex-nihilo-beneficie-aux-marches-dactions-emergents-pendant-que-la-croissance-economique-zero-us-repousse-sine-die-toute-hausse-de-son/

Possible stratégie chinoise dans la guerre monétaire

 Par Andreas Höfert (Chef économiste UBS Wealth Management)/AGEFI SUISSE 28/4/15

Une baisse du yuan (et du dollar) rendrait plus difficile le combat de Mario Draghi contre la déflation.

La Chine a connu un taux de croissance de son économie de 7% au premier trimestre 2015. Soit exactement ce qui avait été «planifié» par ses autorités. Cependant, malgré un niveau qui, de premier abord, suscite l’envie de beaucoup d’autres économies, bon nombre d’économistes s’interrogent, au vu de certains doutes quant à la véracité du chiffre, sur la vigueur réelle de cette économie chinoise. Que les taux de croissance de l’économie chinoise, devenue la plus grande du monde en 2014 (selon le Fond monétaire international), ne soient plus à des niveaux de 12%, voire seulement de 10% (sa moyenne entre 1992 et 2010), ne surprendra pas grand monde.

Premièrement, si l’on prend l’hypothèse que, pour ces quarante prochaines années, la Chine continuerait à avoir un taux de croissance de 10% par an en moyenne et le reste du monde de 5%, alors la Chine représenterait, en 2055, plus de 60% de l’économie mondiale (contre 20% aujourd’hui) et plus de 90% en 2100. Si besoin est, cela démontre une fois de plus les dangers de l’extrapolation.  

Deuxièmement, deux freins naturels ont commencé à grever la croissance chinoise. D’une part, l’évolution démographique: la Chine connaît un vieillissement de sa population à peu près équivalent à celui que l’on observe dans certains pays d’Europe. D’autre part, la règle de la convergence, selon laquelle plus une économie devient riche, moins son taux de croissance sera élevé, s’applique aussi à l’Empire du Milieu.

Troisièmement, la Chine est en pleine restructuration de son économie. Jusqu’à récemment, celle-ci était portée par les exportations et les investissements. A présent, les autorités chinoises ont l’objectif d’une assise plus large sur la demande intérieure et sur la consommation: ce qui, de facto, implique une croissance plus basse, mais aussi moins volatile.

Enfin, il y a eu, ces dernières années, une réaction de la part des autorités en regard des évolutions dramatiques sur les marchés immobiliers et de crédit en Chine: ce que certains observateurs avaient qualifié de «mères de toutes les bulles».

Au lieu d’appliquer la doctrine Greenspan du «laisser-faire face à une bulle, quitte à s’occuper des dégâts une fois la bulle éclatée», elles ont cherché à endiguer l’euphorie en refroidissant l’activité du crédit. Malheureusement, les conséquences de cette politique prudente se sont aussi ressenties sur l’économie réelle.

Aujourd’hui, si l’on s’en tient au chiffre officiel, les 7% de croissance du premier trimestre sont les plus faibles depuis six ans. C’est pourquoi la Banque populaire de Chine (BPC) a décidé le 20 avril de réduire son taux de réserves obligatoires d’un point de pourcent à 18,5%, réinitialisant par là même, à la surprise de beaucoup d’analystes, l’activité de crédit.  

D’aucuns diront que cette mesure n’est pas suffisante. La Chine pourrait donc, dans un deuxième temps, affaiblir sa monnaie pour se relancer par les exportations. Il est vrai que son surplus commercial a fondu comme neige au soleil, passant de plus de 60 milliards de dollars en février à tout juste trois milliards de dollars en mars. Reste qu’une telle politique, menée ouvertement, réamorcerait certainement la «guerre des monnaies» et risquerait d’entraîner l’ire des Etats-Unis. C’est pourquoi la Chine ferait bien de suivre un des préceptes de Sun Tzu, le fameux général et stratège, auteur de l’«Art de la guerre»: «Ne répétez pas les mêmes tactiques victorieuses, mais adaptez-vous aux circonstances chaque fois particulières.»

En effet, ce n’est pas le dollar qui pose actuellement problème à la Chine. Il est resté à peu près stable ces douze derniers mois et, du coup, la Chine, tout comme les Etats-Unis, a pris de plein fouet la dépréciation de près d’un quart de l’euro.

Nous ne connaissons pas en détail la composition des énormes réserves de change de la Chine, estimées à près de 4000 milliards de dollars, mais il est à supposer que la part du lion est en billets verts. Pour affaiblir le yuan vis-à-vis de l’euro, tout en maintenant la parité vis-à-vis du dollar, il faudrait donc que la Chine redéploye une partie de ses réserves du dollar vers l’euro.

L’avantage d’une telle stratégie est double. D’une part, elle ne froisserait pas les Etats-Unis. D’autre part, elle n’ajouterait pas encore plus de liquidités dans un système financier global déjà complètement immergé dans celles-ci. Evidemment, une baisse du yuan (et du dollar) vis-à-vis de l’euro rendrait le combat de Mario Draghi contre la déflation plus difficile. Mais dans un monde bipolaire Chine/Etats-Unis, qui se soucie vraiment de l’Europe?

http://www.agefi.com/quotidien-agefi/forum-blogs/detail/edition/2015-04-28/article/une-baisse-du-yuan-et-du-dollar-rendrait-plus-difficile-le-combat-de-la-mario-draghi-contre-la-deflation-397190.html?catUID=21&issueUID=837&pageUID=24998&cHash=658d3a6f2f0f0579396e8817ba2581f8

L’explosion des dettes chinoises menace le monde

Menace L’endettement total (privé et public) a atteint les 29 000 milliards de dollars au mois de juin 2014, soit 283% de son PIB.

A l’exemple de ce qui se passe à Qingdao (ville du nord de la Chine), la surabondance de biens immobiliers à vendre se répercute sur les prix. Depuis des mois ils ne cessent de baisser, dont une chute record à la fin du mois de mars.<br /><br /><br /><br />

A l’exemple de ce qui se passe à Qingdao (ville du nord de la Chine), la surabondance de biens immobiliers à vendre se répercute sur les prix. Depuis des mois ils ne cessent de baisser, dont une chute record à la fin du mois de mars.Image: DR

Endettement trop rapide

Le plus inquiétant ne concerne pas le montant en soi de la dette chinoise, puisque généralement forte croissance et augmentation des découverts sont liées, mais plutôt la rapidité avec laquelle le pays s’est endetté durant les six dernières années. «Le principal problème est que le rythme d’accroissement de la dette est désormais plus rapide que celui de la croissance nominale, explique Fabrizio Quirighetti, l’économiste en chef de la Banque Syz. Concrètement, cela signifie que la Chine s’endette aujour­d’hui plus vite qu’elle ne s’enrichit.» Selon un rapport de la Banque BNP Paribas, le modèle plébiscité par l’Empire du Milieu durant les trois dernières décennies aurait atteint ses limites. «Pour faire un parallèle avec nous, disons que le pays est en train de sortir de sa propre période des Trente Glorieuses et s’apprête à faire face aux mêmes difficultés que les économies développées: chômage, faible croissance, endettement massif, etc.», assure Fabrizio Quirighetti. «La croissance va forcément baisser, et les années vibrantes des décennies précédentes font partie du passé», confirme Jean-Pierre Lehmann, spécialiste en économie politique et professeur à l’IMD (International Institute for Management Development) de Lausanne.

Les causes du mal

Deux facteurs sont à l’origine de cette plongée de la Chine dans les affres de l’endettement. Le premier survient en 2009. Pour contrebalancer la crise économique mondiale survenue après la faillite de Lehman Brothers et la chute de la croissance de son PIB, Pékin élabore un vaste plan de soutien à l’économie. Ainsi, pour venir en aide aux entreprises et aux collectivités locales, la Chine fait massivement tourner la planche à billets. Rien qu’en 2009, au sommet de la crise, la masse monétaire chinoise a augmenté de 30%.

Puis, l’économie mondiale se remettant progressivement du choc Lehman Brothers, la Banque centrale finit par resserrer sa politique monétaire. Pour éviter de voir la progression des crédits bancaires ralentir, les banques contournent alors le problème en mettant en place un système financier parallèle. «Elles ont exploité les failles du cadre réglementaire pour transférer certaines créances hors de leur bilan et proposé des produits de financement alternatifs. Ces pratiques, appelées en Chine «finance de l’ombre», ou «shadow banking», se sont ensuite développées d’autant plus rapidement qu’elles sont plus lucratives et moins contrôlées que les crédits commerciaux», explique Christine Peltier, analyste à la Banque BNP Paribas. Selon Standard & Poors, ce système alternatif d’accès au crédit a connu une croissance d’environ 34% par an en Chine ces dernières années, pour atteindre 4500 milliards de dollars (contre 75 000 milliards dans le monde).

De quoi maintenir artificiellement la croissance chinoise ces dernières années et provoquer les excès qui ont conduit aujourd’hui à l’apparition d’une bulle immobilière. «En Chine, une grande partie des investissements servent à bâtir des immeubles vides, des autoroutes et des aéroports vides, des usines inutiles», déclarait à Libération l’économiste américain Michael Pettis. Certains spécialistes évoquent le dégonflement prochain de ce qu’il considère comme «l’une des plus grandes bulles immobilières de l’histoire économique moderne». Or, lorsque ces dernières explosent ou se dégonflent rapidement, cela ne se passe jamais sans une certaine casse… sociale notamment, avec des faillites en cascade et une explosion du chômage.

Conséquences dramatiques?

Reste à comprendre de quelle manière cette potentielle crise de la dette chinoise finira par frapper (ou non) les économies développées. Si certains spécialistes considèrent que la situation est «hors de contrôle» et qu’une crise chinoise sera plus dévastatrice que le krach financier de 2008 aux Etats-Unis, d’autres nuancent un tel catastrophisme. «Puisque la Chine importe et consomme peu de produits européens et américains (excepté dans le secteur du luxe), je préfère faire face à une crise économique dans l’Empire du Milieu qu’à une nouvelle crise financière aux Etats-Unis», affirme Fabrizio Quirighetti.

Selon BNP Paribas, alors que les excès de dettes se terminent les trois quarts du temps en crise bancaire majeure, la Chine devrait éviter ce scénario. «Le risque d’une «crise systémique», prolongée et étendue à toute la sphère financière, y est très atténué par l’abondance des liquidités (le financement de la dette se fait «en circuit fermé») et la solidité des fondamentaux macroéconomiques (excédents extérieurs, bonne santé financière du gouvernement central)», peut-on lire en conclusion du rapport de la banque.

Contrairement aux Européens, qui cherchent par tous les moyens à se serrer la ceinture, Pékin opte donc pour la stratégie inverse. «Il n’y aura pas de politique d’austérité en Chine», assure Jean-Pierre Lehmann. Afin de contrer trois années de baisse de croissance (attendue autour des 7% en 2015) et d’intensifier la consommation locale, le gouvernement chinois est effectivement en train de prendre le risque de poursuivre sur la voie du découvert. Ces derniers mois, la Banque centrale chinoise s’est remise à injecter des dizaines de milliards dans l’économie. Elle a également touché aux outils classiques de relance en abaissant ses taux d’intérêt ainsi que les taux de réserves obligatoires des banques.

http://www.tdg.ch/economie/explosion-dettes-chinoises-menace-monde/story/25484005

4 réponses »

  1. Je suggère mon billet sur « secular stagnation » notamment les références 6
    Vous y trouverez le QE Chinois en 6.13.
    More recently, the Chinese government implemented a 4 trillion renminbi fiscal
    stimulus in November 2008 when it was facing a sharp fall in both domestic asset
    prices and exports. As a percentage of GDP, the stimulus was more than double the
    size of President Obama’s $787 billion package unleashed three months later. At the
    time, western observers were laughing when the Chinese government announced that
    they are going to maintain 8% growth. China’s growth soon reached 12%, and nobody
    was laughing.
    La réf 6 est un débat sur le sujet. La contribution d’Olivier Blanchard du FMI est éclairante. De quoi modifier bien des idées préconçues
    Cordialement!

    le lien est ici
    http://bit.ly/1yWyP8F

  2. Le problème de l’endettement est qu’il est uniquement réservé aux personnes qui travaille et perçoivent un salaire. Ceux qui dispose d’épargne n’ont pas le droit d’emprunter a la hauteur de leur épargne ceux qui est dommage puisque cela pourrait stimuler la croissance. Pourquoi un épargnant n’aurait pas le droit d’emprunter en fonction de ses réserves. Pourquoi ses réservent de cash ne peuvent elle n’être qu’emprunté par une tierce personne ? Voila une problème qui n’est jamais soulever …

  3. Que veut dire un des rédacteurs sur le libre -échange quand il dit « les avantages comparatifs sont devenus des désavantages définitifs » ?

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