Art de la guerre monétaire et économique

La Terre, elle, ne ment pas… Par Charles Gave

Institut des Libertés 8/6/15 

On se souvient de la phrase, écrite par Emmanuel Berl et prononcée par le Marechal Pétain le 25 Juin 1940. Le but était bien sur de mettre la Terre, qui ne mentait pas en opposition avec les politiciens qui eux mentaient…

Dans ce petit papier, je ne veux pas revenir sur le concept moral que cherchait à mettre en lumière Berl (que du reste j’aime beaucoup) mais bien plutôt  à expliquer que…le Prix de la Terre, lui ne ment pas.

Dans le Figaro Magazine du 29 Mai 2015, j’ai trouvé le prix des terres agricoles par hectare labourable en Europe en 2012.

Les voici.

Pays Bas :               49 300 E.

Irlande                    23 800 E.

Angleterre             20 500 E.

Italie                       20 000 E

Allemagne             19 800 E

Danemark              17 800 E

Espagne                9 700 E.

Suède                     6 500 E.

France                    5 500 E.

Pologne                 5 000 E

Roumanie               4 000 E.

Et pour mémoire USA 6 900 E, Canada et Brésil 3 000 E et Australie 1 000 E …

La terre Française parmi les moins chères en Europe !

Sully doit se retourner dans sa tombe…

Comment est ce possible?

La terre représente un bien en capital comme un autre. Il n’y a aucune raison de penser que la productivité de la terre Danoise soit supérieure à celle de la terre Française. Un hectare de terre reste un hectare de terre. De plus, les paysans de tous ces pays opèrent dans une zone commune, régie par la fameuse politique agricole commune ou PAC et l’on peut penser qu’ils disposent  tous d’un bagage technique similaire. La valeur de l’hectare labourable devrait donc être à peu prés la même partout en Europe, or il n’en est rien, à l’évidence.

Comment donc expliquer les différences de valorisations d’un pays à l’autre ?

Pour comprendre les raisons (probables) de ces écarts étonnants il  me  faut faire un peu, un tout petit peu de théorie financière.

  • La VALEUR de tout actif  est égale à la somme escomptée des revenus futurs que le propriétaire va en tirer après impôts, auquel il faut ajouter la valeur de la revente à la fin de la période.  Il est donc très probable que la rentabilité immédiate (cash flow dégagé/ capital investi) de l’agriculture Française  soit très inferieure à la rentabilité de l’agriculture dans les autres pays… Si cela n’était pas le cas, les agriculteurs Hollandais par exemple vendraient leurs terres pour en acheter quatre fois plus en France. Il est donc probable que la rentabilité de l’agriculture Hollandaise soit au moins quatre fois supérieure à celle de l’agriculture Française, ce qui est pour le moins surprenant.
  • De plus, contrairement aux autres biens en capital, la terre n’a pas besoin d’être amortie… Il est donc tout aussi probable que la facilité avec lequel le propriétaire pourra vendre sa propriété aura un impact important sur la valeur finale de la terre. On peut donc légitimement penser que la transmission du capital au plus offrant souffre énormément dans notre beau pays, le but essentiel étant sans doute d’empêcher le « riche » d’accroitre son domaine (voir les Safer etc.…) au détriment du « pauvre ».  On donne donc plus de facilités au mauvais serviteur qu’au bon, ce qui n’est pas vraiment conforme à la parabole des talents. Ces freins à  la transmission libre de la propriété  font bien sur baisser la valeur de la terre pour tous ceux qui voudraient vendre ce qui appauvrit considérablement le «pauvre paysan», cher à Fernand Reynaud et n’enrichit personne.
  • Enfin l’agriculture reste une activité saisonnière, ce qui suppose que les propriétaires bénéficient d’un statut du travail saisonnier qui ne soit pas trop contraignant. Ayant eu des cultivateurs dans ma famille, je peux garantir que les trente cinq heures étaient et restent une idée qui apparait aussi farfelue au paysan qu’au docteur de base à l’Hôpital ; connaissant notre pays, on peut craindre le pire dans ce domaine.
  • Enfin, je me suis laissé dire que dans certains départements, le  nombre d’employés du Ministère de l’agriculture est supérieur au nombre de paysans et comme en fin de parcours la seule utilité du fonctionnaire de l’agriculture est de vérifier que les réglementations sont respectées, on peut penser que nos braves agriculteurs souffrent des mêmes maux que nos pauvres industriels. Et  comme ces réglementations, dans le fond,  ne sont souvent  qu’une forme de nationalisation larvée, il arrive sans doute à notre agriculture ce qui est arrivé à notre Education Nationale ou à notre Industrie, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Après tout, chacun sait que la marge brute d’autofinancement des entreprises Françaises est de 60 % INFERIEURE à la même marge pour une entreprise Allemande ou Britannique…  Et donc une entreprise Française produisant en France se vend à  25 % ou 50 % du prix qu’atteint une entreprise similaire en Allemagne ou en Angleterre, ce qui est bien normal puisqu’elle est grevée de taxes et d’impôt et de réglementations plus stupides les unes que les autres.  Pourquoi n’en serait pas de même pour l’agriculture ?

Et donc la Terre ne ment pas, en effet.

De tous les pays du monde, la France est sans doute celui qui a le plus grand potentiel à créér de la valeur dans le domaine agricole. Pas plus que dans l’industrie ou le commerce on ne peut rendre les travailleurs Français responsables des désastres sans fin crées par mes Oints du Seigneur car ils en sont les premières victimes.  De fait, je n’ai pas et je n’ai jamais eu le moindre doute sur la capacité des travailleurs Français à  être productifs. Il suffit de se balader dans nos campagnes et dans nos villes pour voir que le Français, depuis la nuit des temps créait presque naturellement de la beauté et de la richesse.

Et puis un groupe mortifère s’est emparé du pouvoir, dont le mot d’ordre était «on s’en fout de réussir, pourvu que les autres échouent», je veux parler bien sur des « Oints du Seigneur » et non pas seulement des socialistes.

Et pour empêcher les autres de réussir, c’est-à-dire ceux qui ont du talent, on ne peut que constater, leur immense réussite.

  • Pour la première fois depuis vingt siècles, la France n’a plus aucun grand intellectuel et ce désastre date bien sur de l’invention du Ministère de la Culture par de Gaulle et Malraux. Supprimer le Ministère de l’inculture devrait être la première tache de tout responsable politique nouvellement élu…
  • Les grandes entreprises Françaises qui restent compétitives sont rachetées les unes après les autres par leurs concurrents étrangers : Peugeot,  Alsthom, Lafarge, Club Med, Norbert Dentressangle… et ces noms célèbres sont apparus dans les tous derniers mois et la liste est longue. Le grand capitaliste n’en peut plus et vend.
  • Les petites entreprises Françaises, que personne ne veut racheter, pendant ce temps ferment par milliers et de précieux savoir faire sont perdus à tout jamais.
  • Soixante à quatre vingt pour cent des diplômés de nos meilleures écoles ou Universités quittent la France pour travailler, souvent dans des entreprises non Françaises, voire pour créer leurs entreprises à l’étranger.  Bon nombre d’entre eux ne reviendront jamais et Londres est maintenant la quatrième ville Française.

Ce que Louis XIV a fait aux Protestants, nous sommes en train de le faire à ceux qui ont  de la fortune au travers de l’impôt sur la fortune. Mais après tout, la France  a toujours fait la même chose : se débarrasser des gens compétents qui font de l’ombre à la classe étatique. La République n’a besoin ni de savants, ni d’entrepreneurs.

  • Et ce que les incompétents qui nous gouvernent ont fait à l’ensemble des activités créatrices en France, je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas à l’agriculture. Tout le monde sait que  si un ministre socialiste était nommé  responsable de la production de sable au Sahara, deux ans plus tard il faudrait en importer.  Par exemple, l’Allemagne aujourd’hui a une balance commerciale de ses produits agricoles plus excédentaire que la notre. … et nos terres agricoles  ne valent  donc même pas  le tiers de ce que valent les terres agricoles chez nos voisins. Je ne peux pas songer à une seule autre période de l’histoire de France et de l’Allemagne où une telle chose ait pu se produire

La bonne nouvelle est cependant, comme l’avait dit Mrs Thatcher dans un débat contre le candidat Socialiste « le socialisme ne dure que tant que les socialistes trouvent de l’argent à voler chez ceux qui ne le sont pas ». Ce qui rejoint Bastiat : « Dans le fonds, il n’y a que deux façons de se procurer les biens dont on a envie. Soit on travaille pour les acquérir, soit on les vole ». Le socialisme est partisan de la seconde solution, mais il y a de moins en moins d’argent à voler. Il touche donc à  sa fin.

http://institutdeslibertes.org/la-terre-elle-ne-ment-pas/

15 réponses »

  1. Je ne sais pas où le Figaro a obtenu ces prix, mais pour moi dans le midi ils sont 5 fois supérieurs …. 25000 € l hectare minimum pour de la terre agricole.
    lors de mes annees de fac dans les annees 1980, les prix étaient ceux annoncés …

    • ou dans le midi? en terre viticole ou susceptible de devenir constructible dans le cadre d’un PLU?

  2. Amusant cet article.
    Pour information le prix de la terre, en France, ne veut pas dire grand chose. Essayez donc d’acheter de la terre agricole si vous n’êtes pas soit un « gros » agriculteur, soit un titulaire du bon diplôme passant par les « aides » idoines.
    Ma compagne et moi avons essayé, pour nous installer en maraîchage… C’est folklorique. Et très coûteux….
    Par ailleurs l’activité saisonnière.. ne l’est pas toujours.
    Pour le nombre de bureaucrate par agriculteur, je rejoint l’auteur.
    Sur la « fonctionnarisation » du métier, ma fois une bonne partie de mes collègues ne vivent que grâce aux subventions. Mais il faut bien dire que leur bénéfice est souvent inférieur à ce qui leur est pris par la MSA.

    Enfin, et pour faire court, retirez à l’allemagne l’énergie abondante et peu chère (plus de serres chauffées) et la main d’œuvre d’importation à des prix défiant toute concurrence, et vous verrez que son agriculture ne sera plus supérieur en productivité à celle française. Bon je ne parle pas de qualité, on fait de la merde largement aussi mauvaise…

  3. Monsieur Gave, Je suis fils d’un agriculteur champenois et serais l’héritié d’une partie des terres de mon cher père. Malgré que cela ne soit pas dans mon intérêt, que suis heureux du système que vous dénoncé, celui de la SAFER. Bien sur, s’est une allégorie, pourtant sans ce système, le village de mon enfance n’aurai pas la même saveur, celle des petits paysans que je côtoyai dans les champs et les silos. Je pense dès lors, a mon détriment, qu’un monde détenu par quelques grande oligarque serait une horreur, sinon « le meilleur des mondes ».

    Vous attaquez ensuite, à juste titre, l’effectif pléthorique de notre administration. Il y a moult critiques à faire et je suis totalement d’accord avec vous. Néanmoins, si les fonctionnaires, les socialistes, étaient la seule cause de nos maux, pourquoi ces derniers ont toujours poussé à la construction européenne qui à libéralisé les flux de capitaux, permettant de ce fait, de libérer leur otages, les riches, qui partent dès lors sous d’autres cieux, physiquement ou fiscalement…? Parlant de causes, vous oubliez trop facilement à mon gout, celles des banques, qui  » pile je gagne, face tu perds », refourguent leurs titres pourri aux peuples via la BCE, le FMI. Pourquoi en 2008, en 2011, n’y a-t-il pas eu plus de faillites bancaires, ou du moins, plus de nationalisation, au nom du principe de la main invisible qui détruit ce qui n’est pas viable pour favoriser ce qui l’est? J’y vois, de votre part, un certain manichéisme.

    Vous aurez deviné, je ne suis pas libéral mais colbertiste, aussi, je tiens a souligner le point suivant : Vous suggérez que la vacuité intellectuelle de notre génération est né sous de Gaulle. Pouvez-vous le démontrer ? L’on pourrait aussi bien affirmer que ce phénomène est post soixante huitard ? Je pense que l’un a grandi la nation en lui donnant un rayonnement international tandis que l’autre nous conduit à la décadence avec les libertaires.

    Le libéralisme est apatride, il se fou éperdument des nations et préfère un ordre mondialisé… Vos théories n’aident pas le pays, vous le savez, rejoignez-nous.

    Très cordialement.

    T. THOMAS

    • « les socialistes, étaient la seule cause de nos maux, pourquoi ces derniers ont toujours poussé à la construction européenne qui à libéralisé les flux de capitaux » Parce que c’est le propre des socialistes que de s’enrichir sur la misére humaine dans les faits et de prétendre lutter contre dans les paroles…(cela aide au moment des élections)…
      Vous semblez mon cher monsieur avoir autant de mal à comprendre le socialisme que le libéralisme que vous confondez avec le néokeynésianisme, ce qui en dit long sur la vacuité et la portée de votre analyse…

      • Monsieur, j’ai du mal à comprendre…, mon analyse est limité.. c’est un jugement, très condescendant, mais pas un argument.

        Le seul argument que vous développez est en substance sur les socialistes est vrai, ceci dit, s’ils sont machiavéliques, c’est une raison supplémentaire de faire en sorte de séquestrer « les riches » dans les maille de frontières économiques et non de leur en ouvrir les portes ! Cela ne colle pas, point.

        La vrai cause viens bien de ceux qui détiennent réellement les manettes l’UE, les US, appliquent une politique libérale a travers les traités dont l’article 63 du TFUE qui libère les flux de capitaux et permet au capital (les riches) de partir où il veut quand il veut! Dès lors, c’est moi, l’IMBECILE de la classe moyenne qui demeure dans mon pays à me faire raquetter.

        Vous me répéterez que je confond le libéralisme et le néokeynésianisme. Le profane que je suis n’en saisi pas la subtilité, il est vrai. Mais ce que je sais avec certitude, c’est que l’ouverture économique des frontières depuis 1992 à accéléré notre paupérisation, nos fleurons s’en vont, les autres sont racheté, soit ont délocalise vers des salaires moins cher, soit les salaires moins chers se délocalise chez nous. On crève depuis l’ouverture des frontières !, et vous pourrez la qualifier de keynésienne si vous le voulez.

        En france, « s’il n’y a pas d’état, ça merdoie », c’est la toute notre histoire depuis Saint Louis. C’est pourquoi je souhaite un retour à la politique colbertiste de de Gaulle, celle qui à fait le bien de notre nation à seule fin de ses intérêts.

        • Mon propos ne portait pas sur votre diagnostic de l’état de la France donc je partage bon nombre des points que vous soulignez….

          Ma réponse portait sur votre solution à la crise: nous avons un problème avec l’état c’est parce que nous en avons pas assez, mettons en donc davantage ! (avec cerise sur le gâteau l’homme providentiel qui fera aussi office de dictateur si besoin est) ! Cela me rappelle étrangement le Nobel économique Krugman qui comme solution à la dette propose comme remède d’en créer davantage !!!

          Comme je ne crois qu’a la dialectique des rapports de force comme moteur de l’évolution humaine je suis pour ma part convaincu que c’est par la libération de l’énergie des composantes de la société civile que la France recouvrera créativité et force. C’est en cela que mème si j’éprouve quelques sympathies pour les souverainistes je ne puis adhérer totalement à certains de leurs fondements politiques économiques et philosophiques!

  4. Eh bien, merci de votre courtoisie. de Gaulle fût un dictateur élus maintes fois et remettant son mandat en jeu a chaque référendum. Il me semble qu’il peut servir d’exemple à la plupart de nos homme politique (référendum de 2005…) et encore plus à ce que la novlangue actuelle nomme la démocratie européenne.

    Malheureusement, la France pays de paysans c’est lancé dans la globalisation sans fond d’investissement pour soutenir notre industrie. Nous ne sommes pas Anglo-Saxon, c’est ainsi. Dès lors, les seuls moments de l’histoire où notre nation a resplendi fût lorsque l’état était fort ( pour son peuple et non pour ses fonctionnaires, nous sommes d’accord). Son l’impulsion de l’état de de Gaulle, nous avons avons excellé dans le nucléaire, le thermonucléaire ( quelle preuve de notre génie car nous l’avons développer par nos propres moyens!), l’aéronautique, l’aérospatiale… Depuis, c’est la décadence. « Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens ».

    J’ai lu et quelque peu apprécié « l’Etat est mort, vive l’état », je pense saisir votre idée. Cependant, la nation est actuellement en dangé de mort, les dictateurs d’aujourd’hui sont occultes et règnent au-dessus de l’UE, des US, de la FED, de la BCE… Leur but est impérialiste, construire un nouvel ordre mondial, pour des raisons mystiques… Il s’emparerons du libéralisme pour le dévoyer à leur profit. La seule force capable de leur résister est l’amour de sa nation, le soucis de son intérêt et disons le tout net, de sa LIBERTE. Car c’est cela l’enjeu et rien d’autre.

    Bien à vous.

    • Petite précision je ne sous-tends pas que De Gaulle était un dictateur mais que la 5ème république et sa constitution taillée sur mesure à sa dimension laisse aujourd’hui vacante la place à quelqu’un de peut-être de beaucoup bien moins intentionné….et qu’en attendant la personnalité providentielle qui « sauvera la France » il serait peut-être temps d’y remédier… et pour conclure je dirais qu’à la liberté de la Nation je préfère celle de tout à chacun mais que je ne vois aucune objection à ce que l’une et l’autre puissent cohabiter…

      Bien à vous

    • Une dernière réflexion matinale pour la route :

      @thomas plus qu’à Mr Gave qui après tout n’a jamais été aux affaires, peut être devriez-vous réserver vos piques et condescendance « à vos amis les Gaullistes Sociaux » qui sont aux manettes depuis 40 ans avec tout le succès qu’on leur connait. Bon d’accord me direz-vous n’est pas général qui veut et de petit caporal à général il y a un fossé que beaucoup semble avoir du mal à franchir…Bref cette idée d’en appeler aux pyromanes pour tenter d’éteindre le feu me parait quelque ubuesque.

      • Monsieur, J’observe par votre seconde réponse consécutive et espacée d’une nuit, que vous pensez à mes propos. C’est un honneur pour moi qui ne suis qu’un citoyen ordinaire qui s’éveille, s’attriste et se révolte à voir la situation critique de notre pays. Ainsi, je n’ai pas d’amis « gaullistes ». Ce qualificatif fût galvaudé avant d’être inversé par la novlangue ambiante. de Gaulle disait à Peyrefitte juste avant les présidentielles de 65 « Je veux faire entrer dans l’esprit des Français que, pour la France, c’est l’ère de l’indépendance. C’en est fini avec l’ère de l’impérialisme. C’est ça, le vrai sujet de l’élection présidentielle. C’est ça la seule question. Et tout ce que j’ai fait depuis vingt-cinq ans n’a pas de sens, si ce n’est pour établir définitivement l’indépendance de la France. Définitivement, vous m’entendez ? Sans que ça puisse être remis en question. Tout se résume à ça. C’est l’indépendance qui sera en cause dans l’élection ».

        Force est de constater que depuis, c’en est fini de l’indépendance et que nous retournons dans l’ère de l’impérialisme, à la différence prêt que nous sommes les inféodés. Dès lors, quel parti politique pourrait être « mon ami »? Certainement pas ceux, PS et UMP, qui nous on vendu! Vous me classerez ailleurs, FN, UPR, DLR, comme il vous plaira mais je n’espère non plus en eux.

        C’est l’indépendance de la mon pays que je souhaite, avant qu’il ne soit trop tard, je vous le répète, l’ouverture économique des frontières depuis 1992 à accéléré notre paupérisation, nos fleurons s’en vont, les autres sont racheté, soit ont délocalise vers des salaires moins cher, soit les salaires moins chers se délocalise chez nous. Ajouté à cela une école qui n’enseigne plus l’histoire, notre histoire, notre langue, ou qui n’enseigne que l’ignorance. Au final, mettez les gosses quatre heures par jours devant Nabila, et vous obtiendrez une armée d’incultes prêt à tous les vices et toutes les compromissions pour obtenir un iphone6.

        C’est ça qui me révolte dans l’idéal libéral-libertaire, tout est liberté, tout est individu, libéralisons les capitaux, les mœurs, étendons le marché, même s’il s’agit de rendre de pauvres femmes esclaves de mettre au monde des nourrissons à la chaîne pour quelques euros…

        Nous rejetons notre civilisation, nos racines millénaires et notre vertu, pour un confort matériel de plus en plus inaccessible (quelle ironie…) , nous entraînant vers l’aliénation.

        Et il me semble que vos solutions ne feraient qu’amplifier la chose, mais je suis néophyte. Alors ,expliquez -moi que je me trompe, dites moi comment nos entreprises vont revenir ou dumoins ne seront-elles pas rachetées par l’étrangé? Dite mois comment l’immigration va s’inverser? Comment ma grand-mère profitera d’une poste et de transports au fin fond des Ardennes? Où d’une école pour les enfants de son village? Comment nous rembourserons une dette inique d’argent crée ex nihilo, par notre sueur?

        Vous avez du talent et nous en aurions bien besoin.

        • Je vous remercie de votre appréciation et vais essayer de préciser un petit peu les choses

          Nous sommes d’accord sur le diagnostic mais pas d’accord sur les causes du mal et donc sur les solutions à apporter…
          Ma référence au gaullisme social n’était pas anodine, je voulais juste vous montrer que le gaullisme social est au gaullisme ce que le néolibéralisme est au libéralisme : un succédané…
          Le vrai libéralisme celui des lumières est avant tout une philosophie qui a trouvé ses développements et applications pratiques les plus pertinentes chez l’école autrichienne d’économie…

          Pour faire court je dirais que nos divergences sont donc avant tout philosophiques…

          Pour moi l’individu est constitutif du collectif mais le collectif n’est pas constitutif de l’individu. Conséquence pratique : chaque vie est unique et a un caractère sacré et la raison d’état n’est jamais que la raison du plus fort (pas de primauté du collectif sur l’individu mais adhésion volontaire de celui-ci à un groupe, à une communauté).

          Tout comme le marché le concept d’état est une réification, un facilitateur de compréhension d’une réalité préexistante. Le marché et l’état n’ont pas d’existence propre. Seul l’individu et une réalité objective existent…C’est pourquoi en protégeant la liberté individuelle et en défendant les libertés civiques on protège la liberté communautaire dans son ensemble et cela fait d’un état un état véritablement fort et non coercitif, le vivre ensemble s’opérant par l’adhésion. Le contraire n’est pas vrai. L’état se doit donc en permanence d’être une émanation de la souveraineté populaire et uniquement de celle-ci….De Gaulle l’avait bien compris par le référendum de 69.

          Un individu remis au centre ne signifie pas un individu livré au lucre et à la débauche c’est au contraire un individu responsable qui a ses droits mais aussi bien entendu ses devoirs.

          Je vous remercie de m’avoir prêté attention

  5. Bien, merci de vos réponses. Nos divergences sont effectivement philosophiques.

    Mon point de vu demeure, cependant je vous remercie de la liberté de nos échanges que vous n’avez point censurez.

    Bien à vous.

    T. THOMAS

    • Tout le plaisir fut pour moi Je vous sais ouvert et bienveillant envers notre pays, nos divergences ne font donc pas de nous des ennemis, bien au contraire je pense que dans un vrai régime démocratique c’est ainsi que les choses devraient se passer…Etant de toute façon d’opinion très minoritaire dans notre pays, je préfère et soutiens sans problème des souverainistes soucieux de l’intérêt général à des socialistes vendus au Qatar…

      Bien à vous

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