Art de la guerre monétaire et économique

La grèce est un problème germano-allemand/ Plus les crimes sont gros, moins ils sont punis, le jeu des rumeurs sur la Grèce Par Bruno Bertez

La grèce est un problème germano-allemand/ Plus les crimes sont gros, moins ils sont punis, le jeu des rumeurs sur la Grèce Par Bruno Bertez

L’affaire grecque est l’une des plus grandes honte démocratique. Cela fait la 17 ème fois que la presse et les agences de presse Françaises titrent qu’un accord est proche. Ce jour on retrouve la même intoxication avec des titres dans le genre « un accord est à portée de mains ».

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Voici le communiqué publié jeudi soir qui indique que l’on est très loin d ‘un accord:

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« Le Fonds monétaire international (FMI) a fait état jeudi de « divergences majeures » avec la Grèce et jugé que les différentes parties étaient « bien loin » d’un accord pour éviter à ce pays un défaut sur sa dette. « Il y a des divergences majeures entre nous dans la plupart des domaines essentiels », a dit un porte-parole du FMI, Gerry Rice, à des journalistes. « Il n’y a eu aucun progrès récemment pour combler ces divergences et nous sommes donc bien loin d’un accord. »

On peut difficilement être plus clair.

Mercredi soir, les Allemands avaient une fois de plus douché les attentes et publié un communiqué disant que rien n’avait changé, la situation était toujours bloquée.

Pour suivre l’affaire Grecque il faut lire au moins Die Welt, le FT, Open Europe, BLOOMBERG et le WSJ. Surtout pas la presse Française, la presse Grecque ou Reuters.

L’affaire Grecque n’est plus seulement Grecque ou Européenne, elle est devenue Germano-Allemande avec la cassure de la majorité de Merkel. On ne dément même plus la division entre Schauble et Merkel. Schauble suit la majorité de son parti et il est contre de nouvelles concessions, il veut « un peu de logique et un peu de bon sens », il veut que les Grecs s’en aillent. Merkel, elle, veut sauver l’Europe de son Maître Helmut Kohl et elle est plus politique. Elle a écarté son ministre des finances des négociations comme Tsipras l’a fait de Varoufakis.

Merkel est en train de concocter un mouton à cinq pattes en raclant des vieux fonds de tiroirs afin de ne pas faire passer le plan Grec pour un nouveau bail-out et ne pas risquer la censure par sa majorité.

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Schauble a le renfort des intellectuels Allemands, et bien sûr de Weidmann qui savonne la planche de Merkel. Au passage, il envoie une bordée sur Draghi et la BCE dans son interprétation de la hausse des taux obligataires: c’est un retour à la normale!

« Le risque d’un défaut de paiement de la Grèce augmente de jour en jour et le temps presse pour conclure un accord, » a déclaré jeudi Jens Weidmann, le président de la Bundesbank.

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« Il y a une détermination forte pour aider la Grèce », a-t-il dit dans un discours prononcé à Londres. « Mais le temps presse et le risque de cessation de paiement augmente de jour en jour. »

« Les effets de contagion d’un tel scénario sont certainement mieux contenus qu’ils ne l’étaient dans le passé mais ils ne doivent pas être sous-estimés », a-t-il ajouté, en précisant que les principaux perdants dans cette éventualité seraient « la Grèce et le peuple grec. »

Jens Weidmann, qui siège au conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), s’est également exprimé sur la récente flambée des rendements obligataires, menée par ceux des Bunds allemands.

Jugeant que la volatilité observée actuellement sur les marchés n’est pas exceptionnellement élevée, il a estimé qu’il s’agissait d’un retour à la normale après le plongeon consécutif au lancement du programme de rachat massif d’actifs de la BCE.

« Selon moi, la récente hausse des rendements peut en grande partie s’expliquer par une correction d’un dépassement des marchés, une sorte de re-normalisation », a-t-il déclaré.

Opposant de longue date au programme d’assouplissement quantitatif (QE) de la BCE, Jens Weidmann a mis en garde contre son rapport bénéfices-risques selon lui défavorable.

Il juge en effet que les effets positifs en termes d’accélération de la normalisation de l’inflation pourraient être surpassés par les effets délétères liés au fait que certains pays seront moins incités à mettre en place les réformes économiques indispensables.

Plus les crimes sont gros, moins ils sont punis, le jeu des rumeurs sur la Grèce

Nous avons écrit un texte intitulé: « la Grèce est un problème Germano-Allemand. »

En introduction nous nous étonnions : « cela fait la 17 ème fois que l’on annonce que l’on est sur le point de conclure un accord ».

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Souvent les annonces tombent en milieu de semaine, de préférence le mercredi. Comme on peut s’y attendre ces annonces font à chaque fois le même effet, les marché, mauvais, baissiers se redressent en panique, les vendeurs se rachètent et les suiveurs suivent. Les écarts sont brutaux et importants.

Cette semaine a été conforme, une énième fois alors que le pessimisme, justifié, régnait, les annonces et les dépêches des agences sont venues manipuler les marchés. Il faut noter que seuls les agences et journaux français (et grecs) jouent à ce petit jeu des fausses nouvelles et de faux espoirs. Nous avons en particulier indiqué que si l’on voulait suivre sérieusement les évènements Grecs, il fallait lire Die Welt, le FT, Open Europe, Bloomberg et surtout pas la presse Française ou Reuters. Ces derniers médias sont complices de désinformation. Dès jeudi soir on savait que la rumeur était une fois de plus fausse, mais le mal était fait, les opérateurs abusés. Le communiqué du FMI ne laissait aucun doute, aucune place à la confusion. Les communiqués Allemands sont venus confirmer.

Comment peut-on excuser pareils mensonges, pareilles tromperies? S’agissant des médias Grecs on peut comprendre car il s’agit de limiter la panique bancaire et de réduire les fuites de capitaux, mais s’agissant d’un pays tiers comme la France il n’y a aucune excuse: c’est la malhonnêteté, l’appât du gain facile.

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Sanctionner, punir est facile, il suffit de demander le relevé des transactions pendant les jours et les heures suspectes, rien ne peut échapper à l’informatique. Que l’on ne revienne pas nous faire le coup de la Société Générale, tout se voit et tout se contrôle.

Nous soutenons qu’il s’agit de manipulations de marchés financiers, manipulations organisées, destinées à en enrichir quelques-uns, proches des milieux dirigeants, Européens, ou Français. Ces pratiques sont susceptibles de sanctions par l’AMF et les tribunaux.

Les autorités comme l’AMF sanctionnent les voleurs de poules, les petits qui bénéficient d’un tuyau, d’un « tip », elles évitent de façon systématique tous les gros cas d’enrichissement répréhensible dans lesquels la classe dirigeante est partie prenante. L’intérêt général, la raison d’état, souvent invoqués n’imposent pas de tricher avec les marchés et de générer des profits illicites pour les élites.

 De hauts fonctionnaires européens ont pour la première fois évoqué l’éventualité d’un défaut de la Grèce, alors que les négociations entre Athènes et ses créanciers ont une nouvelle fois calé jeudi soir, ont déclaré à Reuters plusieurs responsables de l’Union européenne (UE).

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Cette nouvelle impasse des discussions survient alors qu’un terrain d’entente doit être trouvé avant le 30 juin, date de l’expiration du plan d’aide international en cours et d’une échéance de 1,6 milliard d’euros de dettes qu’Athènes doit rembourser au Fonds monétaire international (FMI).

Réunis à Bratislava tard dans la soirée de jeudi pour préparer la réunion des ministres des Finances de la zone euro du 18 juin, des représentants des gouvernements européens ont conclu que trois scénarios étaient envisageables pour la Grèce à la fin du mois.

La première option, la moins probable, est celle voyant Athènes et ses bailleurs de fonds conclure un accord sur une aide financière en contrepartie de réformes la semaine prochaine.

La deuxième éventualité consiste en une nouvelle extension du programme d’aide actuel, qui expire également à la fin du mois.

Le troisième scénario correspond à un défaut de la Grèce.

La plupart des responsables sont sceptiques sur la possibilité de conclure un accord à temps pour qu’Athènes puisse recevoir les 7,2 milliards d’euros qui lui sont encore dus dans le cadre du plan d’aide prolongé pour quatre mois en février dernier.

« Il faudrait réaliser en quelques jours des progrès qui n’ont pas été possibles sur plusieurs semaines », a déclaré vendredi un haut fonctionnaire au fait du dossier.

Etant donné la faible probabilité de voir un règlement être conclu dans les temps, la prolongation du plan d’aide actuel pourrait être envisagée .Cette prolongation permettrait de réserver les fonds auxquels la Grèce peut prétendre et de les mettre à sa disposition plus tard, lorsqu’un accord sur les réformes sera conclu.

Pour autant, les représentants de certains pays de la zone euro estiment qu’il faut se préparer à une troisième possibilité, celle d’un défaut de la Grèce.

« Pour la première fois, il y a eu une discussion sur un ‘plan B’ pour la Grèce », a précisé un autre responsable. Deux autres hauts fonctionnaires ont confirmé qu’une telle discussion avait eu lieu. Un tel scénario contraindrait probablement Athènes à mettre en oeuvre de mesures de contrôle des capitaux et à mettre en place une monnaie alternative.

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BRUNO BERTEZ Le 14 Juin 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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1 réponse »

  1. La vérité dans cette affaire, c’est que je ne vois pas de défaut organisé. Ce sera un énième renflouement (sans contrepartie, bien que l’on nous fera croire qu’elles existent) de plus avec une soi disant limite au niveau durée. On ne sait qu’acheter du temps et c’est tout
    ce que l’on sait faire et rien de plus.

    J’opte donc pour l’option 2

    Et vous Mr Bertez, quel est votre pronostic pour jeudi?

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