Art de la guerre monétaire et économique

Tyrannie européenne ? Par Jacques Sapir

Tyrannie européenne ? Par Jacques Sapir

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 Alexis Tsipras avait décidé de convoquer un référendum le 5 juillet, demandant au peuple souverain de trancher dans le différent qui l’oppose aux créanciers de la Grèce. Il avait pris cette décision devant les menaces, les pressions, et les ultimatums auxquels il avait été confronté durant les derniers jours de la négociation avec ce que l’on appelle la « Troïka », soit la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne et le Fond Monétaire International. Ce faisant, et dans un geste que l’on peut qualifier de « gaullien », il avait délibérément renvoyé au domaine politique une négociation que les partenaires de la « Troïka » voulaient maintenir dans le domaine technique et comptable. Ce geste à provoqué une réaction de l’Eurogroupe d’une extrême gravité. Nous sommes en présence d’un véritable abus de pouvoir qui a été commis ce 27 juin dans l’après-midi, quand l’Eurogroupe a décidé de tenir une réunion sans la Grèce. Ce qui se joue désormais n’est plus seulement la question du devenir économique de la Grèce. C’est la question de l’Union européenne, et de la tyrannie de la Commission et du Conseil, qui est ouvertement posée.

L’annonce du référendum est «une triste décision pour la Grèce», qui «ferme la porte à la poursuite des discussions», a déploré dans cette journée de samedi le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, se disant «très négativement surpris» par la nouvelle. 

La Grèce «a mis fin aux discussions de manière unilatérale», a tranché le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, avant une réunion avec ses homologues de la zone euro à Bruxelles.

Athènes n’a plus que trois jours pour rembourser au Fonds monétaire international un prêt de quelque 1,5 milliard d’euros, et si elle ne trouve pas cet argent, c’est le défaut de paiement qui guette, prélude à une sortie de la zone euro.

La déclaration d’Alexis Tsipras

Le texte de la déclaration faite par Alexis Tsipras dans la nuit du 26 au 27 juin sur la télévision d’Etat grecque (ERT), est de ce point de vue extrêmement clair :

« Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité. (…) Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité »[1].

Ce texte court, empli de gravité et de détermination, entrera vraisemblablement dans l’Histoire. Ce texte est prononcé par un homme jeune, qui a été confronté à la mauvaise fois, aux manipulations, à ce qu’il faut bien appeler toutes les bassesses de la politique, depuis 5 mois. Il dit aussi sa colère, froide et déterminée. Et c’est peut-être là l’échec principal de l’Eurogroupe et des institutions européennes : avoir transformé un partisan de l’Europe en un adversaire résolu des institutions européennes. Tsipras n’était pas il y a cinq mois de cela un opposant à l’idée européenne. Mais, la multiplication des humiliations, des tentatives de coup de force, l’ont obligé à réviser nombre de ses positions, qui pour certaines d’entre-elles relevaient de l’illusion. Tsipras et Varoufakis sont aujourd’hui sur une trajectoire de collision avec l’Eurogroupe et l’UE non pas de leur fait, mais de celui des « institutions européennes ». Ceci est d’une immense importance pour la suite.

Les leçons de la déclaration de Tsipras

On peut découvrir dans cette courte déclaration trois points importants.

Le premier est que le désaccord entre le gouvernement grec et ses partenaires a été d’emblée politique. La BCE et la Commission Européenne n’ont eu de cesse que de rechercher une capitulation du gouvernement grec, ce que Tsipras appelle «l’humiliation de tout un peuple ». Ce qu’a cherché l’Union européenne, par le biais de l’Eurogroupe, c’est à cautériser le précédent ouvert par l’élection de janvier 2015 en Grèce. Il s’agit de faire la démonstration non seulement en Grèce, mais ce qui est en fait bien plus important en Espagne, en Italie et en France, qu’on ne peut « sortir du cadre de l’austérité » tel qu’il a été organisé par les traités. Il faut ici se souvenir de la déclaration de Jean-Claude Juncker pour qui il ne peut y avoir de choix démocratique allant contre les traités.

Le deuxième point important de cette déclaration est que, pour la première fois un dirigeant légalement élu et en fonction déclare que les institutions européennes font des propositions qui, dans leur fond comme dans leur forme «violent absolument les acquis européens ». C’est une accusation très grave. Elle revient à dire que les institutions européennes qui sont censées être des garants de la démocratie agissent au contraire de celle-ci. Elle revient aussi à dire que ces mêmes institutions, dont la légitimité n’existe que par délégation de la légitimité des Etats membres ont des comportements qui violent la légitimité et la souveraineté de l’un des dits Etats membres. Cela revient donc à dire que les institutions de l’Union européennes se sont constituées en Tyrannus ab exercitio soit en un pouvoir qui, quoi qu’issu de procédures légitimes, se conduit néanmoins en Tyran. Cela revient à contester radicalement toute légitimité aux instances de l’Union européenne.

Le troisième point se déduit des deux premiers. Il est contenu dans la partie du texte qui dit : «Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec ». Il place désormais les enjeux non plus au niveau de la dette mais à celui des principes, de la démocratie comme de la souveraineté nationale. Et c’est en cela que l’on peut parler d’un véritable « moment gaullien » chez Alexis Tsipras. Si l’on veut pousser l’analogie historique jusqu’à son terme, alors que Paul Raynaud en 1940 ne soumet pas au Conseil des Ministres la question de faut-il continuer la guerre, Alexis Tsipras a osé poser la question de l’austérité et du référendum, et a reçu un soutien unanime, y compris des membres de l’ANEL, le petit parti souverainiste allié à SYRIZA. Il s’est ainsi réellement hissé à la stature d’un dirigeant historique de son pays.

La réaction de l’Eurogroupe, qui avait qualifié de nouvelle « triste » (sad) ce référendum[2], confirme bien les options antidémocratiques qui ont cours aujourd’hui au sein de l’Union européenne. Mais, cette réaction a elle-même était dépassée par une décision d’une importance réellement dramatique.

Le coup de force de l’Eurogroupe et la Tyrannie européenne

La réaction de l’Eurogroupe, qui se réunissait ce samedi à Bruxelles, a en effet consisté en un acte qui conjugue l’illégalité la plus criante avec la volonté d’imposer ses vues à un Etat souverain. En décidant de tenir une réunion en l’absence d’un représentant de l’Etat grecl’Eurogroupe vient de décider d’exclure de fait la Grèce de l’Euro. Ceci constitue à l’évidence un abus de pouvoir. Et il faut ici rappeler plusieurs points qui ne sont pas sans conséquences tant juridiquement que politiquement.

  1. Aucune procédure permettant d’exclure un pays de l’Union Economique et Monétaire (non réel de la « zone Euro ») n’existe actuellement. S’il peut y avoir une séparation, elle ne peut avoir lieu que d’un commun accord et à l’amiable.
  2. L’Eurogroupe n’a pas d’existence légale. Ce n’est qu’un « club » qui opère sous couvert de la Commission Européenne et du Conseil européen. Cela signifie que si l’Eurogroupe a commis un acte illégal – et il semble bien qu’il en soit ainsi – la responsabilité en incombe à ces deux institutions. Le gouvernement grec serait donc fondé d’attaquer la Commission et le Conseil à la fois devant la Cour Européenne de Justice mais aussi devant la Cour Internationale siégeant à La Haye. En effet, l’Union européenne est à la base une organisation internationale. On le constate par exemple dans le statut, et les exemptions fiscales, des fonctionnaires européens. Or, la règle dans toute organisation internationale est celle de l’unanimité. Le traité de Lisbonne a bien prévu des mécanismes de majorité qualifiée, mais ces mécanismes ne s’appliquent pas à l’Euro ni aux questions des relations fondamentales entre les Etats.
  3. Le coup de force, car il faut l’appeler par son nom, que vient de faire l’Eurogroupe ne concerne pas seulement la Grèce. D’autres pays membres de l’Union européenne, et l’on pense au Royaume-Uni ou à l’Autriche, pourraient eux-aussi attaquer devant la justice tant européenne qu’internationale la décision de fait prise par l’Eurogroupe. En effet, l’Union européenne repose sur des règles de droit qui s’appliquent à tous. Toute décision de violer ces règles contre un pays particulier constitue une menace pour l’ensemble des membres de l’Union européenne.
  4. Il faut donc ici être clair. La décision prise par l’Eurogroupe pourrait bien signifier, à terme, la mort de l’Union européenne. Soit les dirigeants européens, mesurant l’abus de pouvoir qui vient d’être commis, se décident à l’annuler soit, s’ils persévèrent dans cette direction ils doivent s’attendre à une insurrection des peuples mais aussi des gouvernants de certains Etats contre l’Union européenne. On voit ainsi mal comment des Etats qui ont juste recouvré leur souveraineté, comme la Hongrie, la République Tchèque ou la Slovaquie, vont accepter de telles pratiques.

Il est alors symptomatique que la crise induite par un pays ne représentant pas plus de 2% du PIB de l’UE ait pris cette tournure. En fait, cela révèle au grand jour la nature fondamentalement antidémocratique des institutions de l’UE et le fait que cette dernière soit en train de se constituer en Tyrannie.

Le spectre de la démocratie dans les couloirs de Bruxelles

On ne peut, et on ne doit, préjuger du résultat de ce référendum. Il est même possible que, devenu sans objet, il ne se tienne pas. Mais on doit souligner qu’il représente le retour de la démocratie dans un espace européen dont elle était absente. De ce point de vue, l’initiative prise par Alexis Tsipras représentait la dernière chance d’introduire de la démocratie dans le système européen.

Il est aussi probable que les partis d’opposition, que ce soit Nouvelle Démocratie ainsi que le Parti de centre-gauche La Rivière (To Potami) protestent et cherchent à empêcher par divers recours légaux ce référendum d’avoir lieu. On ne peut plus exclure le fait que ces partis, avec l’aide des nervis fascistes d’Aube Dorée, ne tentent de déstabiliser le gouvernement grec. Ces réactions sont exemplaires des comportements antidémocratiques qui s’épanouissent aujourd’hui en Europe. Ils apportent de l’eau au moulin d’Alexis Tsipras. On sent comment les acteurs européistes de ce drame sont aujourd’hui terrorisés par le spectre de la démocratie.

En France même, on ressent très distinctement le malaise que provoque l’initiative d’Alexis Tsipras. Que ce soit au Parti Socialistes ou chez les « Républicains », on ne peut ouvertement s’opposer à une telle décision sans contredire immédiatement et brutalement tous les discours qui ont été tenu sur la démocratie. Mais, en réalité, le référendum grec fait planer le spectre d’un autre référendum, celui de 2005 sur le projet de traité constitutionnel en Europe. La manière dont la classe politique française, dans sa large majorité, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, de l’UMP au PS, avait été désavouée par la victoire du « Non », mais avait fait passer en contrebande à peu de choses près le même texte lors du Traité de Lisbonne qui fut ratifié par le Congrès à Versailles, est l’un des épisodes les plus honteux et les plus infamants de la vie politique française. Les acteurs de cette tragique mascarade sont toujours parmi nous. Il y a une continuité de projet, si ce n’est une continuité d’action, entre la décision de ne pas respecter un vote, celui des électeurs français mais aussi néerlandais, et le coup de force inouï de l’exclusion de la Grèce de l’Eurogroupe.

Tsipras ne doit ainsi pas s’attendre à un quelconque soutien de la part de François Hollande, renvoyé sans ménagement à sa propre médiocrité et à ses basses compromissions, ni de celle d’Angela Merkel dont la politique est la véritable cause de cette crise. Mais il peut s’attendre au soutien de tous ceux qui, en Europe, se battent pour la démocratie et la souveraineté.

[1] Traduction de Vassiliki Papadaki, sur le site de SYRIZA-France, http://syriza-fr.org/2015/06/27/allocution-du-premier-ministre-a-tsipras-au-peuple-grec-la-choix-au-peuple-souverain-referendum/

[2] Déclaration du Président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, samedi 27 juin,http://www.france24.com/en/20150627-eurogroup-says-sad-greece-referendum-closes-door-talks?ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_source=twitter&ns_mchannel=social&ns_linkname=editorial&aef_campaign_ref=partage_aef&aef_campaign_date=2015-06-27&dlvrit=66745

http://russeurope.hypotheses.org/4019

14 réponses »

  1. Le référendum DOIT avoir lieu. La Banque (UE, FMI) n’a pas à décider de l’opportunité d’un référendum dans un pays souverain. Ensuite, en fonction des résultats, si les discussions reprennent , on saura exactement quel est le contenu de la volonté populaire et où sont les lignes rouges. C’est ce qui les fait paniquer.

    • Il vous aura peut être échappé que le référendum doit avoir lieu APRES l’échéance ultime du remboursement ?
      Ce referendum eut été légitime s’il avait été organisé AVANT cette échéance.
      Dans le cas présent ce nouvel artifice dilatoire n’a plus aucun sens.
      Sauf a avoir obtenu du FMI un nouveau délai de grâce.
      D’une certaine façon, Tsipras nous dit: PAYEZ d’abord (au moins 1.5 milliards) et ensuite le « peuple » décidera si on va vous rembourser un jour !
      S’agissant de notre (votre) argent je crois que cette démarche semble un rien cavalière.

  2. En Europe, nous vivons les journées les plus importantes depuis l’effondrement de l’URSS.

    D’abord, la Grèce va sortir de la zone euro.

    Et ensuite ?

    La contagion touchera l’Italie ?

    Ou alors la contagion touchera le Portugal ?

    Dimanche 28 juin 2015 :

    Grèce : un Grexit presque inévitable.

    Le ministre autrichien des Finances a estimé dimanche qu’une sortie de la Grèce de la zone euro semblait presque inévitable, après le refus des ministres des Finances de l’Eurogroupe de prolonger le programme d’aide grec.

    http://www.romandie.com/news/Grece-un-Grexit-presque-inevitable/606838.rom

  3. Prenons une famille nombreuse avec des revenus modestes qui se lie d’amitié avec nombre de ses voisins, des familles encore plus nombreuses avec des revenus un peu plus cossus.
    Ces « voisins » se portent garants auprès des banques afin que cette famille « modeste » puisse EMPRUNTER afin d’ améliorer son niveau de vie en acquérant des connaissances et du matériel devant améliorer le rendement de sa production de biens nécessaires au bien être de ses membres.
    Gentils ces voisins ? OUI surement !
    Intéressés ? OUI aussi ! car il est plus agréable et utile d’avoir des amis moins pauvres.
    Après une petite dizaine d’années chacun s’aperçois que les sommes empruntées s’avèrent gigantesques.
    Désormais, les banques rechignent.
    Qu’a cela ne tienne, pour sauver la situation (et les banques) les voisins vont désormais prêter directement à la famille modeste bien qu’il apparaisse que l’argent emprunté a été utilisé en majorité pour la consommation quotidienne et très peu pour les machines prévues pour accroitre la productivité.
    Les voisins se contentent essentiellement de promesses.
    Mais les relations finissent par se tendre et les voisins se mêlent de plus en plus fortement de la gestion de LEUR argent et finissent par exiger une restriction des dépenses de la famille modeste.
    Dans ce cadre, ils continuent néanmoins de renouveler les prêts arrivés à échéance.

    MAIS les restrictions s’avèrent douloureuses pour les membres de la famille modeste (on les comprends) et en « pleurant » ils obtiennent de nouveaux prêts (en promettant plus de rigueur dans le futur) en sus du renouvellement des prêts échus.

    Les voisins finissent par se lasser et exigent cette fois des restrictions SUFFISANTES pour que leur budget tende vers l’équilibre afin que le total des emprunts cesse d’augmenter (voire qu’à l’avenir ils commencent à régresser).

    A CES CONDITIONS, les voisins devenus méfiants proposent un nouveau (dernier ?) renflouement qui augmenterait la dette de 7.4 %.

    DEMORATIE ? ? ?

    Acculés, la famille pauvre se réuni et décide « démocratiquement » que leurs voisins DOIVENT leur octroyer encore plus de nouveaux subsides car eux refusent de se serrer encore plus la ceinture.
    Faute de quoi ils refuseraient de rembourser et déposeraient un dossier de surendettement ! ! !

    Et voila que les voisins qui leur ont permis de DOUBLER leur niveau de vie se voient déconsidérés et haïs.
    Trop bon, trop con !

    Il est notable de constater que les efforts exigés par les voisins devaient certes amener une notable régression du niveau de vie, mais que celui ci resterait SUPERIEUR à celui du début de l’histoire, quand la famille modeste s’est liée d’amitié avec ses voisins.

    Maman, je veux encore des bonbons.
    Le voisin n’a qu’à les payer !
    Sinon je serais fâché avec lui et je ne lui rendrai jamais les bonbons reçus auparavant !

  4. je dis chapeau à Tsipras sauf qu’il aurait mieux valu septembre pour referendum ou avant la saison touristique ( il y a 2 mois )

    (la suisse manipulait sa devise avant la saison d’hiver…)

  5. Voilà exactement ce que personnellement j’attendais avec impatience. Une erreur fatale.

    Le Tyran aveuglé par son sentiment d’immunité produit par son immense pouvoir d’oppression fait toujours une erreur fatale. Comme chacun de nous sur cette Terre.

    Le pouvoir en place est stressé, il a peur. Oui, il a peur est prend enfin la décision fatale qui va le faire tomber. Les gens en place à Bruxelles commencent à voir clairement le regard du citoyen plein de haine. Les gens du pouvoir en place à Bruxelles se réveillent la nuit d’un cauchemar révolutionnaire d’un temps lointain. Ils sont punis jours et nuits de leurs odieux méfaits de trahisons de leurs semblables.

    Malheureusement, la conscience citoyenne responsable civique est définitivement morte en ce bas Monde (sauf encore dans un petit pays d’irréductibles géographiquement localisé entre l’Allemagne, la France, le Liechtenstein, l’Autriche et l’Italie). De sorte que même si l’UE explose, rien ne va fondamentalement changer la tendance de dé-interactivité des peuples dans leur autodétermination.

  6. « On sent comment les acteurs européistes de ce drame sont aujourd’hui terrorisés par le spectre de la démocratie »

    je pense qu’ils sont dépassés et en roue libre.
    vont devoir raquer.

  7. Je prends le pari, le grèce restera dans l’Euro, tout le monde joue à se faire peur.

  8. Certains même beaucoup du PS à l’UMP ce sont moqués de Marine Le Pen qui avait fait part de sa satisfaction de l’élection concernant Alexis Tsipras qui est plus front de gauche que front national mais elle avait fait remarquer à juste titre que c’était la démocratie qui triomphait et le retour d’un possible état souverain comme quoi même le « diable » peut parfois avoir raison !…..

    Personnellement je pense que si Tsipras ne se couche pas la Grèce va subir le même sort que l’Ukraine car en réalité c’est l’OTAN bras armé des USA qui dirige l’Europe tout les Balkans vont être à nouveau déstabiliser le gaz Russe ne passera pas….

  9. Parfois il faut « faire semblant ». Soit l’Ue fait semblant que elle est « contre » le referendum pour en faire une arme « pour l’Ue » (car la machine mainstream fera avoir une telle peur aux grecs qu’ils dirons « oui » à l’UE), soit l’Ue fait semblant que elle est contre la sortie de la Grèce tandis que elle est « pour ». Les allemands ont déjà déchargé une grosse partie de dette greque de leurs banques depuis 2010. Ils peuvent avoir l’interet à mettre fin à l’euro, mais il est mieux que dans ce terrain inconnu soit une autre nation à faire le premier pas.
    Toutefois je ne crois pas à la démocratie, elle est une illusion dans des grands nations, une « semblant » tandis que réellement c’est une oligarchie qui décide.
    Tandis que on regarde à la Grèce les spéculations se portent sur les Pays latins.

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