Aristote contre Platon

Aider la Grèce à se stabiliser, d’abord et repartir ensuite ! Par Bruno Bertez

Aider la Grèce à se stabiliser, d’abord et repartir ensuite ! Par Bruno Bertez

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Retour à la Drachme, aide européenne de transition et retour à la croissance après dépréciation. 

Nous n’avons rien à redire, si ce n’est qu’il aurait fallu le faire il y a plusieurs années, avant que l’addition des erreurs ne s’accumule. A cette époque, la dette était plus faible, le chômage moins élevé, l’économie moins disloquée, le pays moins désespéré et moins divisé. Au lieu de reconstruire ce qui a été détruit, on aurait pu envisager d’aller de l’avant, consacrer les ressources à aller de l’avant, à investir. Mais il est vrai que les banques n’auraient pas fait leur plein. Honte à Sarkozy et Merkel.

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Le programme ci-dessus, prôné par Hans-Werner Sinn, le patron de l’influent institut économique allemand Ifo, pour sortir de l’ornière grecque est frappé au coin du bon sens. .

« Il est temps pour la Grèce de faire le grand saut et d’adopter sa propre monnaie », peut-on lire dans un communiqué envoyé par ses services. « La drachme devrait immédiatement être introduite comme monnaie virtuelle », précise-t-il, et tous les contrats du pays, dont ceux portant sur la dette, devraient être convertis en drachmes. « Cela devrait permettre au gouvernement grec est à ses banques de redevenir solvables », selon Sinn. En parallèle, et en contrepartie, la zone euro devra se réfréner de collecter les billets de banque en euros qui sont actuellement entre les mains des citoyens grecs, et au contraire leur permettre de les utiliser pour les transactions en liquide, même si les prix auront à être fixés en drachmes.

Un retour rapide à la croissance

Pour le patron de l’Ifo, le gouvernement grec est insolvable, comme l’a affirmé le FESF, donc ses banques le sont aussi. En conséquence, la BCE ne devrait plus autoriser les établissements à tirer sur les lignes d’urgence. Et comme de nouvelles négociations sur un programme de sauvetage risque de constituer une nouvelle perte de temps, de l’avis de Sinn, mieux vaudrait introduire le plus vite possible une nouvelle monnaie.

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La nouvelle drachme se déprécierait rapidement, ce qui entraînerait sous deux ans un retournement économique d’envergure. L’argent entrerait à nouveau dans le pays. Et les nations européennes pourraient faciliter la période difficile avec une « assistance financière généreuse », notamment à vocation humanitaire.

La proposition de Sinn est insuffisante car il faut aider la Grèce non seulement pour des fins humanitaires, mais aussi pour redémarrer son économie, créer du crédit et investir. Il faut aussi l’aider pour stabiliser sa nouvelle future monnaie, c’est un grand défi, technique et géopolitique, car la Grèce ne doit pas s’enfoncer plus qu’elle ne l’est déjà. Le chaos serait dangereux pour tout le monde. La stabilisation volontariste du change à un niveau et non pas à un niveau subi, si cela se produit, sera prioritaire. Le FMI vient de chiffrer à 70 milliards de dollars, les besoins financiers de la Grèce, ces milliards, il faut les lui consacrer, mais pour reconstruire l’avenir.

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Ce scénario est cependant loin d’être neutre pour les finances des autres pays européens. Dans une étude parue au mois de mars l’Ifo a chiffré le coût d’un Grexit à près de 80 milliards d’euros pour l’Allemagne et près de 60 milliards d’euros pour la France, soit un peu moins de 1000 euros par Français. L’institut a pris en compte l’ensemble des prêts directs, indirects et autres garanties accordés par ces deux pays à la Grèce, notamment via le Fonds européen de stabilité financière. Cela suppose que la Grèce fasse défaut sur l’ensemble de sa dette, ce qui n’est pas certain même en cas de sortie de l’euro. 

Au total le Grexit pourrait coûter 200 milliards d’euros aux créanciers du pays, selon Axa IM. De son côté le FMI a chiffré le coût du maintien du pays dans la zone euro, sous un nouveau programme d’assistance financière, à 50 milliards d’euros d’ici 2018, auquel il faut ajouter 53 milliards de pertes liées à l’allègement, désormais inévitable, de la dette grecque.  

En fait quel que soit le point de vue que l’on adopte, aucune solution, à ce stade n’est satisfaisante. Le mal est fait, le vin a été tiré il y a fort longtemps, par Merkel, Sarkozy et Draghi.

Le grand économiste Allemand, Otmar Issing, n’a jamais cessé de critiquer les politiques de extend and pretend. Les politiciens ne l’ont pas écouté. Il explique: 

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« On a vécu sur une illusion, on a cru que rejoindre l’euro était irréversible. Maintenant, la confiance a disparu, et il sera très difficile de la restaurer. Si les Grecs peuvent s’en sortir en violant tous les engagements, il y aura un effet de contagion. Nous allons entrer dans une Union Monétaire d ‘une autre sorte. ce sera la fin de la zone de stabilité fiscale ». La fin de ce Pacte de stabilité, qu’en fait les pays du Sud -et la France- ne pouvaient respecter. Et Issing ajoute: « Comment imaginer que l’Allemagne et l’Italie puissent partager le même euro? »

Les marchés restent ordonnés, mais…

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Les marchés semblent avoir pris conscience de la gravité de la situation, ils restent ordonnés, mais ils baissent à l’unisson. Pour les observateurs consciencieux, la complaisance n’est plus de mise, on a tendance à oublier que le monde global est à nouveau en situation de stress, il n’y a pas que la Grèce, il y a la Chine et Porto Rico. Porto Rico vient de démontrer que l’on n’a rien appris, rien compris, les assureurs de crédit se sont, une nouvelle fois fait piéger! Faut-il rappeler que ces sinistres arrivent alors que les taux sont à zéro, qu’il y a près de 10 trillions de liquidités dans le système crées depuis 7 ans et que les QE sont encore en place en Europe et au Japon !

Mise en garde du FMI

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Le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu jeudi que la Grèce aurait besoin d’une prolongation des prêts accordés par l’Union européenne et d’une vaste annulation de dette si sa croissance économique est moins forte que prévu et si certaines réformes ne sont pas mises en œuvre.

Le FMI, qui fait partie avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne des trois institutions supervisant la mise en oeuvre de réformes économiques en Grèce, juge que, même si la politique du gouvernement grec redevient conforme aux prescriptions des créanciers, les prêts consentis par les pays européens « vont devoir être prolongés de manière significative » et la Grèce aura besoin de nouveaux prêts à des taux inférieurs aux taux de marché (prêts concessionnels).

Ce rapport a été rédigé sur la base d’évaluations effectuées la semaine dernière, avant la fermeture provisoire des banques grecques et le non-remboursement mardi par la Grèce de 1,6 milliard d’euros dus au FMI.

Le gouvernement grec et ses partenaires de la zone euro ne parviennent pas à s’entendre sur un ensemble de réformes destinées à redresser les finances publiques du pays en échange d’une nouvelle aide financière.

Ce blocage, qui a empêché la prolongation d’un programme d’assistance financière arrivé à échéance mardi, aggrave la pénurie de liquidités de la Grèce et la menace à terme d’une sortie de la zone euro.

Lors d’une conférence téléphonique, un responsable du FMI a jugé qu’un allègement de dette devait être un élément essentiel de tout programme de sortie de crise.

Le FMI estime que la Grèce va avoir besoin de 36 milliards d’euros supplémentaires de financements européens sur un besoin global de financement additionnel de 50 milliards.

ANNULER LES PRÊTS BILATÉRAUX?

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Même dans le cadre du scénario actuel le plus optimiste du FMI et avec des prêts concessionnels jusqu’en 2018, l’institution basée à Washington estime que la dette de la Grèce représentera 150% de son produit intérieur en brut (PIB) en 2020 et 140% en 2022. Le ratio était de 177% fin 2014, selon Eurostat.

« En se fondant sur les seuils qui ont été convenus en novembre 2012, une décote impliquant une réduction de la dette de plus de 30% du PIB serait nécessaire pour atteindre les objectifs de dette fixés en novembre 2012″, dit le FMI.

La référence à novembre 2012 correspond à une réunion de l’Eurogroupe au cours de laquelle a été décidé un ensemble de mesures destinées à alléger le fardeau de la dette grecque avec l’objectif de la ramener à 124% du PIB en 2020.

Etant donné la trajectoire actuelle de la dette grecque, le FMI pense qu’une solution consisterait à porter à 20 ans le moratoire sur les remboursements et à 40 ans la période d’amortissement sur les prêts européens actuels et à fournir, selon ces mêmes termes, de nouveaux prêts pour les besoins à venir du secteur public au moins jusqu’en 2018.

Le responsable du FMI s’exprimant lors d’une téléconférence a déclaré que cette analyse avait été communiquée aussi bien à la Grèce qu’à la Commission européenne, même si les prévisions européennes en matière de besoins de financement sont inférieures à celles du Fonds.

« Une prolongation des maturités, c’est une initiative très spectaculaire », a-t-il insisté.

Dans le scénario du FMI où la croissance réelle de la Grèce serait plus basse, de seulement 1%, la dette grecque resterait au-dessus du seuil des 100% de PIB pendant les 30 prochaines années, même avec un allongement des maturités et de nouveaux prêts concessionnels.

« Un excédent primaire de moyen terme plus faible, de 2,5% du PIB, et une croissance réelle du PIB plus faible, de 1% par an, nécessiteraient non seulement des prêts concessionnels à taux d’intérêt fixes jusqu’en 2020 pour combler les manques ainsi qu’un doublement de la période de grâce et des maturités de la dette existante mais aussi une décote significative de la dette », écrit le FMI. « Par exemple, une annulation intégrale (des prêts bilatéraux consentis dans le cadre) du dispositif GLF (53,1 milliards d’euros) ou tout autre opération similaire. »

Varoufakis vient d’annoncer sa démission pour faciliter les négociations avec l’Europe.

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De fait Varoufakis dérangeait, car il était le seul compétent et il raisonnait en économiste, faisant valoir des thèses qui étaient favorables non seulement à la Grèce, mais également à l’ensemble européen. Varoufakis faisait valoir que la reprise économique Grecque bénéficierait à tous les pays et lèverait une incertitude, un vent contraire. Schauble qui lui pense en juriste Allemand. Il ne voulait pas entendre parler de Varoufakis.

Compte tenu du caractère profondément démocratique de l’Europe, c’est donc Varoufakis qui a annoncé son retrait.

On notera que le FMI est maintenant proche des thèses de Varoufakis, il pense que les dettes sont non remboursables et qu’en maintenir le principe est irréaliste; quant aux USA, ils font également pression pour que la situation soit débloquée par une restructuration de la dette.

Bref le bon sens est du côté de Varoufakis, mais c’est lui qui démissionne.

Nous sommes face à un problème politique, il faut pour avancer et débloquer la situation que quelqu’un accepte de perdre la face, c’est le gagnant, Varoufakis qui se sacrifie. Dans ses propos d’hier soir, Merkel semble moins intransigeante, la rencontre avec Hollande sera peut-être l’occasion de lâcher un peu de lest, non que Hollande puise avoir une influence, mais simplement parce que la rencontre offre un prétexte pour faire glisser les positions. Hollande ne s’est guère avancé à ce stade, il veut « que la Grèce reste dans l’Europe ». La gestion du dossier grec est devenu très difficile en raison de l’état de l’opinion publique Allemande.

Au plan technique, il faut maintenant trouver une solution pour assurer le fonctionnement monétaire du système Grec; les solutions sont multiples:

  • -émission d’euros autonome.
  • -émission de reconnaissances de dettes, façon Californie.
  • -nationalisation des banques.

La BCE semble avoir gelé le plafond de ses avances au titre de l’ELA.

Le « non » de la population au plan d’austérité proposé par les créanciers du pays était clair et net : plus de 60% lors du référendum. Malgré cette victoire pour le gouvernement, le ministre des finances, Yanis Varoufakis, a annoncé sa démission. Fier du vote de ses compatriotes, Varoufakis s’explique sur son blog. « Peu de temps après le résultat, j’ai été mis au courant d’une certaine préférence de participants à l’Eurogroupe et d’autres partenaires pour mon… absence lors des réunions », écrit-il. « Une idée que le Premier ministre a estimé potentiellement positive pour qu’il obtienne un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des finances aujourd’hui », ajoute-t-il.

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« Je considère qu’il est de mon devoir d’aider Alexis Tsipras à exploiter, comme il l’entend, le capital que le peuple grec nous a confié lors du référendum d’hier », poursuit Varoufakis, qui « portera l’aversion des créanciers avec fierté » et qui soutiendra « totalement le premier ministre Tsipras, le nouveau ministre des finances et le gouvernement ».

Vole en éclats. La philosophie allemande en défaut.

La position Allemande : Merkel est ouverte mais Elle n’est pas prête à faire des concessions

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Le porte-parole de Merkel s’est exprimé. Vous remarquerez le vocabulaire utilisé: « solidarité, effort », c’est un registre moral, juridique et absolument pas économique. Et c’est le drame de l’Europe, il y a une réalité qui n’est pas morale, mais objective -impossibilité de rembourser- et on lui oppose la morale et le juridisme. Les contrats, face aux crises, volent en éclats,  ce qui ne peut être honoré doit être abandonné, le « mort », comme nous disons souvent, doit laisser la place au »vif ». L’esprit Allemand est incapable de comprendre cela.

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Si Angela Merkel ne pense pas, contrairement à son vice-chancelier, que la Grèce « a rompu les ponts » avec l’Europe, elle n’est absolument pas prête à faire la moindre concession dit-on dans son entourage.

Avant de rencontrer François Hollande à l’Elysée, lundi à 18 heures, la chancelière allemande Angela Merkel a laissé son porte-parole, Seibert, indiquer en quelques mots comment elle voyait la situation après le référendum en Grèce.

Formellement, « la porte est toujours ouverte » à un accord avec Athènes, a dit Seibert, reprenant une phrase prononcée par la chancelière au Bundestag mercredi 1er juillet. Contrairement à son vice-chancelier, le président du Parti social-démocrate Sigmar Gabriel, la chancelière ne pense donc pas que la Grèce « a rompu les ponts » avec l’Europe.

« Compte tenu de la décision d’hier des citoyens grecs, les conditions pour des négociations sur un nouveau programme d’aide ne sont pas réunies « , a déclaré Seibert.

Selon lui, le vote de dimanche « est un rejet du principe qui a guidé les aides aux pays [européens en difficulté], le principe selon lequel la solidarité et les efforts sont indissociables », a poursuivi M. Seibert. Or, « le gouvernement allemand reste fidèle à ce principe » qui, selon lui, a fonctionné dans les autres pays qui y ont eu recours.

Ce principe du « donnant -donnant » est une imbécillité puisque « aide contre austérité » aboutit à ce que l’activité économique se réduise , la croissance disparaît, les moyens de rembourser s’évanouissent. Le principe invoqué est un principe d’échec! Le fait de mentir et de dire que pour les autres, cela a fonctionné ne change rien à l’affaire, car tout le monde sait que les deux pays concernés, l’Italie et l’Espagne n’ont qu’un succès cosmétique, maquillé, et que le réel, la production de richesse, l’emploi, l’investissement et surtout le passif du bilan, tout cela reste défaillant.

C’est en cela que l’affaire Grecque est grave, elle souligne, elle met le doigt sur la faille du système d’ajustement voulu par Merkel et accepté par Sarkozy. « Aide contre austérité », cela ne marche pas. L’économie, c’est une dynamique, pas un contrat! C’est dramatique car on ne voit aucune solution proposée. Nous le répétons, ce qui ne peut être payé ne le sera pas et dire le contraire est un non-sens qui empêche l’examen d’autres pistes telles que les restructurations, moratoires, conversions/swaps de dettes.

« Angela Merkel attend donc désormais ce qu’Alexis Tsipras a à dire aux Européens. Mais, pour elle, il ne saurait être question de négocier un troisième programme d’aide et encore moins de rediscuter de la dette ». Un allègement de la dette « n’est pas un sujet pour nous », a indiqué le porte-parole du ministère des finances, Martin Jäger. « Je ne vois pas de raison de nous lancer à nouveau dans cette discussion », a-t-il ajouté.

Tout se passe donc comme si l’Allemagne se préparait désormais à une sortie de la Grèce de la zone euro. Celle-ci deviendra inévitable au fur et à mesure qu’Athènes se révélera, faute d’accord avec ses créanciers, incapable d’honorer ses remboursements et que la Banque centrale européenne cessera d’assurer le financement de son économie.

Une sortie de la Grèce de la zone euro serait-il un échec pour Angela Merkel ? Evidemment, celle-ci ne le voit pas ainsi. Du moins ne le reconnaît-elle pas. Mercredi, au Bundestag, la chancelière a donné sa définition de ce qu’est un bon Européen.

« Je le dis clairement : un bon Européen n’est pas celui qui recherche l’unité à tout prix. Un bon Européen est celui qui respecte les traités européens ainsi que le droit national et qui, de cette façon, contribue à ce que la stabilité de la zone euro ne se détériore pas. » Hélas, cela s’appelle penser faux, car  dans ce domaine, ce qui compte ce n’est pas le respect de la parole, mais la possibilité concrète de respecter sa parole! On le voit, mois après mois avec la dérive Française, les dates butoirs pour le rééquilibrage sont cesse reportées, et elles finiront par être abandonnées.

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Contrairement à la plupart des autres pays de la zone euro, dont la France, l’Allemagne – conservateurs et sociaux-démocrates confondus – est désormais convaincue qu’une zone euro sans la Grèce serait plus stable qu’une zone euro dont les principes seraient bafoués par un de ses membres. Dans cette fausse logique, ne pas sauver la Grèce, c’est, pour les Allemands, d’une certaine façon, sauver l’Europe.

C’est en fait toute une conception de l’Histoire et de la philosophie qui est en cause, une conception qui nie le mouvement, qui nie la dialectique et le dépassement des antagonismes.

L’esprit positif Allemand ne peut intégrer le mouvement de l’Histoire et concevoir que ce qui a été fixé par les pères fondateurs de l’Europe, Kohl en particulier, soit dépassé, inadéquat. Les pères fondateurs ont conçu un carcan adapté aux préoccupations du moment-faire un euro solide, un euro-DM- ceci se révèle une faille qui met en danger l’esprit même du dispositif européen: la volonté des peuples de vivre ensemble.

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BRUNO BERTEZ Le 06/7/15

illustrations et mise en page by THE WOLF

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6 réponses »

  1. Oui pour soulager le pauvre peuple grec qui souffre

    Non pour les bénéficiaires, les banques qui ont refilés leurs prêts pourris aux contribuables, non aux capitaux grecs a l étranger

    Il y a de quoi se rembourser amplement et de donner une respiration à nos amis grecs. Les vrais !

  2. Bonsoir,
    Je suis un simple citoyen qui tente de comprendre les évènements, sans être économiste, financier.
    Tout le monde parle de l’Euro en tant que monnaie unique, mais la situation actuelle ne serait-elle pas une chance pour passer à un Euro, monnaie commune?
    Ainsi chaque pays de l’Eurozone aurait sa propre euro-monnaie : euro-franc, euro-lire, euro-drachme (pour les échanges internes) et ces euromonnaies s’ajusteraient dans un intervalle de variation défini par une Chambre de Compensation Européenne.
    Les monnaies s’écartant de cet intervalle serait pénalisées par une dévaluation ou une réévaluation (ceci reviendrait à constater un haircut (dévaluation) pour la Grèce et une réévalution du mark pour l’Allemagne).
    A priori, cette solution stabiliserait l’Euro qui deviendrait la monnaie pour les échanges internationaux.
    Merci d’être toujours aussi didactique.

  3. Vous affirmez que la dette grecque n’est pas remboursable mais nous sommes nombreux à penser comme les Allemands qu’elle l’est.

    D’ailleurs les Grecs ne payent même pas les intérêts qui sont pourtant très réduits (2,3% en moyenne).

    En 2011, leur dette a été réduite de 107 milliards d’Euros, soit 9.000 Euros par Grec ! Soit 27.000 Euros par foyer fiscal. C’est-à-dire la plus grosse aide qu’ait reçu un pays depuis la 2ème guerre mondiale.

    Or la Grèce a-t-elle été victime d’un tremblement de terre dévastateur, genre Haiti ?

    Non, en 2009, elle avait augmenté ses fonctionnaires de 70% depuis son entrée dans l’euros en 2001, elle en avait créé 200.000 en surnombre, les fonctionnaires partaient en retraite à partir de 50 ans,… En regard de ces dépenses délirantes, les Grecs n’ont jamais accepté de payer leurs impôts (taxe foncière inexistante alors que 80% de la population est propriétaire, TVA massivement fraudée, impossibilité de payer autrement qu’en cash même dans les grands hôtels,…).

    C’est cela qui a créé la dette grecque équivalente à 170% de son PIB en 2009. Soit AVANT l’intervention du FMI et de la « troïka ». Ce n’est donc pas la troïka qui a ruiné la Grèce, c’est la Grèce qui a fait faillite.

    De plus, certains oublient que les Grecs reçoivent CHAQUE ANNEE près de 4% de leur PIB en donc directs de la part de l’UE (appelés « fonds structurels »).

    Après leur faillite, les Grecs ont été massivement aidés. Mais ils n’ont pas fait de réformes, continuant à se spécialiser dans la mendicité et la culpabilisation des autres.

    On connaît la suite.

  4. Si Varoufakis porte fièrement l’aversion des banksters, le Peuple Grec et tous les peuples qui subissent cette Europe mortifère portent la Fierté de Varoufakis. « La Grèce a triché » : ça devient le secret de Polichinelle , Goldman Sachs a maquillé les comptes à la demande du gouvernement grec ET de l’Allemagne , qui voyait s’ouvrir de nouveaux marchés. Et l’entrée d’un pays faible assurait mieux l’hégémonie allemande. Combien de routes et de ponts qui n’aboutissent nulle part ont été construits par des entreprises allemandes ? Vinci s’y est mise aussi. Le coût du km X 15 par rapport à la France. Alors ? Tout cela sort maintenant. GD a eu besoin de jouer les CDS et voilà Papandreou qui dévoile la « tricherie  » en majorant les chiffres. (Pas compliqué, il wemande à Elsat un nouveau calcul qui intègre toutes les dettes, ce que ne font pas les pays de l’UE, donc Secu, hopitaux, collectivités, retraites etc… à ce rythme-là, la dette francaise est entre 5000 et 7000 milliards). Tout bénef pour les prédateurs de tout poil et désastre humanitaire (reconnu par Merkel il y a 2 mois). Des gouvernements corrompus ont été forcés de signer des contrats d’armements inutiles contre prêts par les vautours allemands et français. Cette dette est illégitime. Les routes et ponts inutiles et dont le prix a été « légèrement » majoré c’est de la dette illégitime. Les prêts octroyés par des banques qui connaissaient l’impossibilité de règlement du débiteur, c’est de la dette illégitime. Et pour la catastrophe humanitaire, l’UE doit des dommages de guerre. Europe basta ! Europe, va fanculo ! Que la Grèce sorte, et au plus vite.

  5. Ajoutons, gross skandal, que la dette grecque des banques, qui est une dette privée , a été transférée sur la dette publique (contribuable). Sarko et Hollandreou et Merkel, 1000 merci de Deutch Bank , de Bnp Paribas, SG et Ca.
    En 2013, hollande, surnommé Mr Paribas, allez savoir pourquoi, rachete toute la dette grecque des banques françaises et à un prix imbattable . Pourquoi ? Elles ont eu des taux d’intérêts à la limite de l’usure, pour la partie visible et usuriers , pour l’autre partie. Et de plus, elles ont joué les CDS. Il ne s’agissait donc pas de « sauver » les banques mais de leur faire « une belle manière « . Elles ont donc joué contre leur propre dette, et gqgné, elles ont empoché la prime des prêts et vendu à Hollande (nous, malheureusement ) au prix d’émission. Joli tout de passe-passe. Ensuite, hollande les refile à Draghi mais le contribuable français est redevable si la dette , d’ailleurs illégitime , n’est pas payée par la Grèce. L’ami de la Finance nous l’a mise grave et nous sommes impuissants. Le crime de forfaiture n’existe plus, merci Sarko.
    Avant de vous occuper de la Gtece, intéressez vous d’abord aux modalités de vente à une sté qui n’existe pas de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Cf Figaro et Mediapart. La poutre dans ton œil, la paille dans l’œil du voisin .

  6. Pour terminer, ajoutons que « l’aide à la Grèce » n’a profité qu’aux créanciers pour 80 à 90%, l’état grec ne conservant que le solde, avec interdiction d’utiliser fût-ce 1 € pour la Santé ou l’Education.
    Par contre, achat d’armes inutiles et/ou obsolètes , oui. Achats de voix, oui. Voyages à 30€ Ar pour voter oui. Fausses déclarations de têtes de bétail, subventions UE empochées par les gouvernants, oui. Le refus de l’exploitant était impossible. Oh ! Il touchait dans les 10% ou embauche des enfants dans la fonction publique. « Ça ne coûte rien, c’est l’Etat qui paie », ça ne vous rappelle rien ? La troïka a regardé ailleurs puisque l’UE ne survit que par la corruption.

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