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Le FMI lance un pavé dans la mare de l’autosatisfaction des Européens !

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Le FMI lance un pavé dans la mare de l’autosatisfaction des Européens !

Dans un mémorandum de moins de 1200 mots, le FMI descend en flammes la soi-disant solution grecque de Schauble. A partir des projections fiscales, le FMI explique que la dette Grecque n’est pas soutenable et donc qu’il ne peut participer à un nouveau sauvetage.

La condition pour participer à un nouveau bail-out serait un colossal haircut, un abandon d’une grosse partie de la dette. Le FMI écrit que les risques que le plan de Schauble ne marche pas sont « considérables ». Le plan suppose que la Grèce connaisse une croissance supérieure à celle des autres pays européens et en plus que les salariés aient une progression de leur productivité très supérieure à celle des autres pays ! Totalement irréaliste. En plus il faudrait que la Grèce connaisse un surplus primaire de son budget important pendant de nombreuses années, ce qui est contradictoire avec l’accélération de la croissance.

Ce mémorandum, anodin, va très loin, puisque, si on sait le lire, il signifie que le FMI considère que la situation actuelle de l’Euro et de l’Eurozone implique soit la possibilité de la cassure de la zone, le break-up de l’union , soit la fameuse union fiscale.

Le FMI considère donc que l’Eurozone ne peut fonctionner sous sa forme actuelle et il avance trois options, qui toutes équivalent à une union fiscale. Il s’agit dans tous les cas de faire payer les autres membres pour soutenir la Grèce. Bien entendu, ce sont des solutions dont les pays du Nord n’ont jamais voulu entendre parler.

Option1

L’Europe accepte la réduction des dettes, le haircut. Cela équivaut à donner à la Grèce en une fois l’équivalent du haircut. C’est comme si on donnait à la Grèce de quoi rembourser une partie de ses dettes. C’est l’équivalent d’un transfert à fonds perdus. Que l’on donne ou que l’on fasse une compensation pour réduire la dette, c’est un transfert des pays créanciers vers le pays endetté. Si je vous prête un million et que j’accepte de ne pas être remboursé, c’est comme si je vous avais donné un million.

Option 2

Conversion de la dette en dette à très long terme et baisse du taux d’intérêt. Cela équivaut à baisser la valeur actuarielle, mathématique de la dette en la repoussant dans le temps. Plus les délais sont longs et plus les Grecs économisent et symétriquement plus les créanciers perdent. C’est un transfert, mais c’est le moins visible.

Option 3

Les pays de l’Eurozone versent chaque année à la Grèce une somme, une aide, qui permet à la Grèce de payer les intérêts de sa dette et d’honorer les remboursements. Sorte de transfert fiscal progressif, annuel.

The International Monetary Fund questioned the ability of Greece to deliver on promised bailout overhauls and warned in its starkest language yet that the eurozone must commit to debt restructuring to ensure the program will work.

  • Le FMI met en doute les solutions Germaniques au problème Grec

The IMF’s warning—made in a three-page paper circulated to eurozone officials over the weekend and published more broadly Tuesday—is a reality check for Europe and Greece about the political and economic commitments needed from both sides.

  • Il le fait publiquement ce qui a un sens

“The dramatic deterioration in debt sustainability points to the need for debt relief on a scale that would need to go well beyond what has been under consideration to date—and what has been proposed by” eurozone authorities, the IMF said in its latest assessment of Greece’s economy.

  • La dette est dramatiquement non soutenable

The IMF’s dour debt assessment is a clear warning that the fragile bailout accord hasn’t removed the risk of a Greek exit from the eurozone and that the IMF needs a strong commitment for debt restructuring from the eurozone to participate. It could also bolster German Finance Minister Wolfgang Schäuble’s argument that a Greek exit from the eurozone may be a better alternative than the bailout as Berlin considers whether to back another round of emergency financing.

  • Le FMI veut une restructuration , ce qui renforce l’idée de Schauble que le Grexit était une bonne solution

The IMF has repeatedly warned eurozone officials in recent days that Greece will need more debt restructuring than originally thought as capital controls asphyxiate its already-weakened economy. Under the tentative eurozone deal reached early Monday, officials say they would consider debt maturity extensions and rate reductions if Greece delivered on promised economic overhauls and budget cuts.

  • L’extension des maturités ne sera pas suffisante

But the IMF said that even extending debt maturities by decades might not be enough to put Greece’s debt back on a sustainable path after the ravages of capital controls.

The eurozone’s failure to provide a stronger commitment on restructuring could jeopardize the proposed bailout as it may prohibit IMF involvement.

  • Le refus de restructurer des  Allemands pourrait empêcher le FMI de participer au sauvetage

The currency bloc’s commitment so far is “not very concrete,” a senior IMF official said. “It’s somewhat weak.”

“We have made it very clear that before we go to the board, we need a concrete and ambitious solution to this debt problem,” the official said.

The IMF said one option was “a very dramatic extension” of Greece’s debt. Cutting rates and delaying the grace periods of the entire stock of European debt, including new assistance, by 30 years could kick Greece’s debt burdens well into the second half of the century, when a new generation of Greeks would bear the costs of the current era.

Borrowing at anything but the cheapest rates in the near term “will bring about an unsustainable debt dynamic for the next several decades,” the IMF warned.

EN BANDE SON : 

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