Dans tous les cas, la Grèce doit se préparer à l’exit
Syriza a perdu parce que Tsipras n’était pas prêt à aller jusqu’au bout. Le seul moyen de se préparer aux affrontements est d’élaborer et planifier la procédure de sortie.
Tout eurosceptique qui refuse d’aller jusque-là, se condamne à l’humiliation. Le vrai eurosceptique doit rendre l’Exit possible et crédible pour ses adversaires. Nous l’avons dit et répété, la faute majeure de Tsipras et même de Varoufakis a été de croire qu’il s’agissait d’un jeu, ils se sont trompés: c’est une lutte à mort.
Dans une tribune en ligne ce lundi, l’économiste Charles Wyplosz enfonce le clou: « En matière de jeux de stratégie, c’est de la menace que découle l’issue de la partie. Entre la Grèce et ses créanciers, la menace a toujours été le Grexit (…) Mais la menace doit être crédible, et les Grecs n’étaient pas prêts [à sortir de l’euro] ».
Il fallait, dès le premier jour après l’élection et la victoire de Syriza, empêcher le « run » sur les dépôts bancaires, car c’est le point faible de tout gouvernement. La BCE n’a pas hésité un seul instant à serrer le nœud coulant autour de la gorge de Syriza en soufflant quotidiennement la peur, et en incitant à vider les comptes bancaires. Ce faisant elle a asphyxié le système bancaire, et grâce à cette asphyxie, elle a fait mettre un genou à terre à Tsipras.
La proposition, refusée, de Varoufakis de mettre en place rapidement une Drachme était déjà trop tardive, les caisses étaient vides et il fallait un trésor de guerre d’au moins 15 milliards d’euros pour se lancer dans cette opération.
Ils ont cru que c’était un jeu, ils ont peut être compris maintenant que c’était une guerre, il est trop tard. Une classe sociale, une alliance a conquis l’Europe, ils ne lâcheront pas prise facilement. Avis aux imitateurs.
Alexis Tsipras aurait sollicité Vladimir Poutine pour aider la Grèce à imprimer des drachmes
Emmanuel Garessus/ Le Temps 23/7/15
Le président russe aurait annoncé son refus le jour du référendum, selon la presse grecque. Le ministre allemand des Finances aurait offert des garanties en faveur d’un Grexit
Le mystère de l’étonnante capitulation d’Alexis Tsipras au lendemain du référendum est-il en train d’être élucidé? Selon le journal grec To Vima, un média de référence politiquement plutôt à droite, le plan B d’Alexis Tsiprasconsistait à introduire une nouvelle drachme et à financer l’impression de cette nouvelle monnaie avec l’aide de la Russie. Depuis janvier dernier, dès sa nomination, Alexis Tsipras avait tenté de prendre ses distances avec Bruxelles et de se rapprocher de la Russie. L’Allemagne n’aurait guère apprécié la remise en question du programme d’aide. La Bundesbank aurait par exemple averti la Grèce des risques que cela représentait pour les banques locales.
Athènes aurait pourtant demandé un prêt de 10 milliards de dollars à la Russie pour imprimer les nouvelles drachmes, confirme la plateforme d’information Greek Reporter. Pour qu’un pays puisse imprimer sa propre monnaie, il a besoin de réserves dans une monnaie forte. «En somme, le gouvernement Tsipras aurait demandé à la Russie de financer un Grexit», selon le site Zerohedge.
Les personnalités qui, selon les médias grecs, étaient au courant sont Panos Kammenos, Yiannis Dragasakis, Yanis Varoufakis, Nikos Pappas, Panagiotis Lafazanis et d’autres membres clés de la coalition.
L’idée d’introduire une nouvelle drachme «a été examinée par des technocrates et des employés du Ministère grec des finances qui auraient étudié le modèle de scission de la Tchécoslovaquie en 1993 et l’introduction de la couronne slovaque», selon Greek Reporter.
Malheureusement pour le chef d’Etat grec, la nuit même du référendum du 5 juillet, Vladimir Poutine lui aurait signifié son refus. La réponse du gouvernement russe n’aurait comporté qu’une vague avance de 5 milliards de dollars sur le transit du pipeline South Stream à travers la Grèce.
Dans ces conditions, malgré l’appui du peuple grec, Alexis Tsipras n’aurait plus eu d’autre choix que d’accepter le plan d’austérité des créanciers.
Si elle devait se vérifier, ce serait «l’information la plus sous-estimée de l’année. Elle suggère que la perpétuation du rêve d’unité de la zone euro, cher à Angela Merkel, n’aurait été possible qu’avec l’aide de Vladimir Poutine», selon Zerohedge.
La nouvelle a suscité suffisamment d’émoi en Grèce pour que 17 parlementaires issus des rangs de la droite conservatrice (Nouvelle Démocratie) adressent une lettre à Alexis Tsipras afin de savoir si ces allégations étaient correctes.
Selon nos sources, le Ministère allemand des finances aurait également soutenu l’idée d’une aide à l’introduction d’une nouvelle monnaie grecque. Au sein du gouvernement, le changement de monnaie aurait paru excessivement risqué. La stabilité du système financier aurait été sérieusement remise en cause.
Comment Sarkozy a «aidé» la Grèce
Ram Etwareea/ Le Temps 23/7/2015
La France a réussi à vendre deux frégates à une Grèce exsangue grâce aux crédits avancés par des banques françaises. Celles-ci partaient du principe que les Etats, européens de surcroît, ne font pas faillite
Quand on parle de la crise grecque, c’est bon de ne pas oublier cette histoire. Elle n’est pas anecdotique. Elle montre comment le pays est allé en s’enfonçant dans la dette.
Nous sommes en octobre 2009. Le socialiste Georges Papandréou vient de remporter les législatives. Il succède au poste de premier ministre au conservateur Kostas Karamanlis qui était en fonction depuis 2004.
Onze jours après son arrivée au pouvoir et dans un souci de transparence, il demande un état des lieux des finances publiques. Il n’a pas fallu longtemps pour réaliser que le pays avait vécu largement au-dessus de ses moyens durant plus d’une décennie. Pour l’année 2009, le déficit budgétaire était de 12%.
Les créanciers, plus particulièrement des banques privées françaises et allemandes, avaient prêté allègrement sans jamais se soucier de la capacité du pays à rembourser ses dettes. Ces banques partaient sûrement du principe que les Etats, européens de surcroît, ne font pas faillite. Par ailleurs, le pays n’avait pas encore payé les factures des JO 2004 à Athènes.
La Grèce avait adhéré à l’UE en 2002 et les milliards en provenance des fonds européens finançaient le développement économique du pays. Les nouvelles routes, les trains flambant neufs, le nouvel aéroport international d’Athènes faisaient croire aux Grecs qu’ils étaient les bénis des dieux.
Face à ce constat amer et inquiétant, le tout nouveau premier ministre sonna l’alerte. Le dérapage des finances publiques grecques pouvait mettre en danger les banques créancières, et par ricochet de nombreux Etats européens.
C’est dans ce contexte qu’il s’est rendu à Paris pour exposer le problème à un certain Nicolas Sarkozy. Le président français d’alors a promis d’aider la Grèce à trouver une solution européenne. Mais il fallait du donnant-donnant. La France a alors réussi à vendre deux frégates à une Grèce exsangue grâce aux crédits avancés par un consortium de banques françaises.
La responsabilité des créanciers, il faudra bien qu’on en parle un jour.
EN BANDE SON:
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En conclusion, l’€ et l’UE, ennemie de Poutine, ne tiennent que grâce à Poutine.
Il ne tient peut-être pas à une 3ème guerre mondiale immédiate. Il pousse ses pions partt, Nicaragua , Afrique, Chypre, où ses navires de guerre se déploient comme il l’entend, alors que faire de la Grèce ? Il a son Turkish Stream en cours et d’excellents rapports avec Erdogan, ses Brics etc … La Grèce ?
Le problème de Tsipras et Varoufakis, c’est leur européisme, alors, des discussions mais pas d’action et pas de moyen de pression. Pourquoi Tsipras n’a t’il pas accepté la proposition de Schauble, d’une sortie ordonnée ? Parce que c’est un europathe.l’europathie est la mort des nations et des peuples.
« Nous l’avons dit et répété, la faute majeure de Tsipras et même de Varoufakis a été de croire qu’il s’agissait d’un jeu, ils se sont trompés: c’est une lutte à mort. »
Parfait
C’est un peu le problème des gens de gauche lorsqu’il s’agit des relations internationales, ils ne sont pas très bons dans ce domaine. Ils ont toujours l’espoir de remplacer le jeu des intérêts par la solidarité entre les peuples. Ils étaient dans l’idée qu’une « autre Europe » est possible. L’universalisme c’est sympathique, sans doute en faut-il un peu, mais en faire un principe de négociation face à un adversaire qui est prêt à tout, ça mène au désastre.
Bonsoir à vous
Simple observation
L’usage du conditionnel
Avec des SI on met Paris en bouteille 🙂
Autre observation
depuis 1 semaine et c’est un fait
Les bourses descendent
le perdant est
l’argent pour l’argent
qui n’a personne à dépouiller
Même l’Ukraine vient de se donner un peu d’air
Tsipras fait alliance avec Varoufakis 3ème fait
Le plan Poutine Tsipras survit à la tempête
Personne ne donnait la Grèce « vivante » aujourd’hui
Je mise toujours ma chemise sur ces deux -là
et je ne suis pas là de a perdre
jusqu’à preuve du contraire 🙂
Pour une fois que je joue,perdre ma chemise ne serait pas un bon début
Pour consolider le propos que j’ai tenu sur http://leblogalupus.com/2015/07/22/chute-des-reserves-en-chine-un-facteur-baissier-pour-leuro/comment-page-1/#comment-100055
à 23 h 30 Hier
http://fr.sputniknews.com/international/20150724/1017222561.html#ixzz3gp9VX3FF
Attendons pour le sujet du jour de pouvoir utiliser la forme affirmative
qui surprendra comme cet article provenant d’INDE
à voir pour vous faire une idée