Art de la guerre monétaire et économique

La réalité économique rattrape les fantaisies du marché (Brandon Smith)/ Plus de 46 millions d’américains font la queue devant les banques alimentaires

La réalité économique rattrape les fantaisies du marché

«...Le travail de la Fed est de détruire l'économie américaine et le dollar, pas de les sauver. Cela explique pourquoi la Fed continue de nier la tourmente économique et fonce à corps perdu dans un scénario de hausse des taux, même si personne dans les médias ne le leur a demandé. [...] Pour toute personne ayant un sens critique, la fin de partie est claire : la centralisation totale est le but, et la peur économique est l'outil qu'ils espèrent utiliser pour y arriver [...] Ce n'est qu'en admettant qu'il y a une fin à la fantaisie, une fin douloureuse, que nous serons en mesure d'aider à déterminer notre future réalité.» Brandon Smith

Par Brandon Smith – Le 7 août 2015 – Source alt-market/ Le Saker Francophone

Dans l’esprit d’une personne schizophrène, les éléments internes de la fantaisie (positifs et négatifs) sont rendu manifestes dans la psyché et projetés sur le monde réel. Souvent, les images fantasmées de l’esprit ne sont pas simplement des images pour eux. Plutôt, ce qu’ils imaginent devient inconsciemment la réalité. Leurs facultés d’observation deviennent tellement limitées, soit en raison d’une réaction à un traumatisme ou simplement d’une incapacité inhérente à faire face, qu’ils ne peuvent pas déchiffrer la différence entre réalité et fiction. Une personne pourrait continuer comme ça pendant un certain temps si tous ses besoins sont assumés par quelqu’un d’autre. Mais au moment ou le soutien se termine (et ça vient toujours), les réalités de la nécessité, sans mentionner l’offre et la demande, referont surface. On ne peut pas vivre dans un monde schizophrénique indéfiniment.

L’entrelacement actuel des économies mondiales interdépendantes et socialisées est, au fond, schizophrène. Nos marchés ne sont basés sur aucune réalité fondamentale. Il y a très peu de fondements tangibles auxquels se retenir, et cela est le cas depuis plusieurs années. Pourtant, certaines personnes pourraient faire valoir que depuis le krach des produits dérivés de l’année 2008, une grande partie du monde a continué à marcher sur l’eau et il y a eu peu d’entre nous pour s’en inquiéter.

La puissance de la fantaisie est qu’elle est auto-entretenue. Elle est alimentée le plus souvent par des espoirs mal placés et des désirs malsains ou irréalistes, et de telles choses sont obscurément et grotesquement énergisantes. Les fantaisies peuvent en effet garder les économies autour du monde fonctionnellement en vie, même quand elles sont cliniquement mortes. Mais encore une fois, il y a toujours une fin.

Les actions et les marchés des matières premières, en particulier, ont fait de la lévitation, malgré la réalité économique, rendant leur chute éventuelle de plus en plus spectaculaire. Cette chute a commencé mi-2015.

Regardons les dures vérités froides de notre situation actuelle.

Les nouveaux signaux de crise du marché sont générés tous les deux à quatre semaines alors que nous les  passons à la moulinette pour le troisième trimestre. Ceci est en contraste frappant avec le comportement relativement prévisible et stable des marchés de ces trois dernières années. Je me rends compte que nous vivons une ébullition lente et que beaucoup de gens peuvent même ne pas se rendre compte de l’augmentation exponentielle des signaux économiques négatifs, mais vraiment, pensez y – au début de 2014, quel était le sentiment général financier par rapport à aujourd’hui?

L’Europe vient de frôler la correctionnelle avec la crise grecque, une crise qui n’est pas encore terminée et pourrait finir dans le chaos alors que l’accord de dernière minute avec la Banque centrale européenne est contesté par l’intervention du Fonds monétaire international.

Gardez à l’esprit que l’Europe est submergée par la dette avec l’effondrement des pays périphériques à sa frontière et que les nations centrales comme la France flottent dans un air de récession, qu’elles refusent de reconnaître ouvertement.

L’Asie est le point chaud du moment, avec les marchés chinois littéralement en chute libre, malgré toutes les tentatives par le gouvernement communiste pour réprimer la vente d’action à découvert, au point de menacer d’arrestation et d’emprisonnement certains vendeurs nets à découvert.

La bourse de Shanghai en Chine a connu une baisse de 30% en valeur de marché dans un délai d’un mois. L’argument courant destiné à marginaliser ce fait est que moins de 2% des actions de la Chine sont détenues par des investisseurs étrangers ; par conséquent, un accident ne nous affecterait pas ici. Ceci est, bien sûr, de l’idiotie pure.

La Chine est le plus grand importateur / exportateur dans le monde; et elle est en passe de devenir la plus grande économie du monde au cours des deux prochaines années, dépassant celle des États-Unis. L’économie de la Chine est une économie de production, et la nation est le fournisseur principal pour tous les biens de consommation partout dans le monde. Ainsi, la Chine est un test décisif pour la santé financière du reste du monde. Lorsque les entreprises chinoises sont en difficulté, lorsque les exportateurs voient une baisse globale et régulière et quand la fabrication commence à se traîner, ce n’est pas seulement un reflet de l’instabilité économique de la Chine, mais c’est aussi le reflet de l’effondrement de la demande dans tous les autres pays qui achètent auprès de la Chine.

L’effondrement de la demande signifie l’effondrement des ventes et l’effondrement des valeurs de marché. Pour un système économique mondial tributaire d’une consommation toujours croissante, ceci sonne le glas.

Aux États-Unis, les marchés ont connu une réaction retardée , en grande partie grâce à des injections constantes de la Réserve fédérale en carburant sous forme de liquidités depuis que la crise du crédit a commencé. Ce genre de soutien artificiel des marchés est devenu une partie attendue et essentielle de la psychologie du marché, générant une totale dépendance envers l’argent facile siphonné dans les grandes banques qui l’utilisent ensuite pour renforcer les actions par le biais de rachats d’actions massives (entre autres méthodes). Maintenant, cependant, l’assouplissement quantitatif a été arrêté et la politique de taux d’intérêt à zéro arrive presque à terme. L’escroquerie des rachats d’actions est presque finie.

Déjà, les marchés d’actions américains commencent à sentir la douleur de la réalité qui grignote lentement les gains. Il y a une bonne raison à cela : les salaires sont en baisse constante ; la fabrication est en baisse constante ; les ventes au détail sont en baisse, mais les dettes gouvernementales et personnelles continuent d’augmenter. Nous ne sommes pas à l’abri du chaos financier dans d’autres pays justement parce que nous avons été mis sur les rails d’un système économique mondial fortement interdépendant. En fait, beaucoup des incertitudes financières internationales sont directement liées à la chute de la consommation américaine qui était comme une pompe à cash fiable et un moteur économique.

Alors, où tout cela nous mène-t-il ?

Les matières premières racontent une partie de l’histoire, avec le prix du pétrole en glissement constant, signalisant ce que nous, dans la communauté économique alternative disons depuis des années : la relance avec des liquidités a fait caler les marchés (y compris les marchés de l’énergie) qui aurait dû être autorisé à se dégonfler il y a longtemps, et maintenant nous allons en subir les conséquences. Les prix du pétrole brut ont chuté de 19% pour le seul mois de juillet alors que les sociétés d’énergie dans le monde entier s’activent pour s’adapter. Le prix de l’or et de l’argent, en fait leur valeur papier, a baissé de façon considérable tandis que les achats physiques continuent de monter en flèche, ce qui signifie que le prix des métaux, dans la rue, pourrait bientôt être découplé du prix des marchés illégitimes et manipulés.

Certaines économies plus petites ou moyennes continueront de surprendre les marchés avec des problèmes de volatilité de la dette, comme Porto-Rico (approchant un possible défaut) et le Venezuela (approchant une mort certaine). Ce sont des canaris supplémentaires dans une mine de charbon, qu’il faut surveiller attentivement.

Il est également important de garder à l’esprit que les prix sur les produits de base comme la nourriture et le logement restent élevés malgré une déflation dans d’autres domaines (comme les salaires). Cela donne à penser que nous sommes au milieu d’un environnement fiscal stagflationniste.

La centralisation est la clé de tout le développement économique unique que nous avons vu depuis le krach de 2008. Le Venezuela, en particulier, est un marqueur pour savoir où nous allons tous : le contrôle total des prix, la confiscation de la nourriture dans les fermes, le rationnement et les cartes de rationnement informatisées afin de contrecarrer toute tentative par les citoyens de stocker l’essentiel. Ne présumez pas que de telles mesures draconiennes sont limitées aux enfers socialistes du tiers monde. Ou, à tout le moins, ne présumez pas qu’un pays comme les États-Unis ne soit pas sur le point de devenir un enfer du tiers-monde.

Quant à l’Europe, le président français François Hollande a appelé ouvertement à un système centralisé de gouvernement de la zone euro, afin de faire face à la crise économique actuelle (c’est quelque chose sur lequel je vous ai mis en garde depuis plusieurs années). Le gouvernement supranational est une fin de partie pour une humanité souveraine, et l’UE est sur la voie rapide pour le réaliser.

En Chine, la marche continue vers l’inclusion du yuan dans le panier de monnaies des DTS du FMI, le plus grand système de centralisation économique de tous les temps. La récente suggestion par des gens du FMI de retarder cette inclusion jusqu’en 2016 ne fait que renforcer la probabilité que le yuan sera ajouté au panier. Si le FMI n’avait pas l’intention de faire rentrer la Chine dans la bergerie, ils auraient suggéré un délai de 5 ans comme ils l’ont fait en 2010. Pour ceux qui pensent que la récente crise des marchés en Chine viendrait en quelque sorte contrecarrer l’inclusion du yuan dans le DTS, détrompez-vous. Le FMI a déjà annoncé que l’état des marchés en Chine n’aura aucune incidence sur la conférence sur les DTS, qui est fixée à la fin de novembre.

Aux États-Unis, les marchés attendent les hausses de taux de la Réserve fédérale. La question de la hausse des taux est sous-estimée par certains analystes, qui semblent penser que les hausses initiales seront mineures et se traduiront par peu ou pas de répercussions. Les taux d’intérêt n’affectent pas seulement quelques prêts bancaires ; ils sont le premier pilier soutenant la psychologie du marché actuel. Il n’y a pas d’autre élément financier donnant une influence positive à la psychologie des investisseurs. Il n’y a pas de bonnes nouvelles économiques pour justifier le marché haussier de ces dernières années. Il n’y a aucune forme discutée ouvertement de QE (et un futur QE semble peu probable car ces stimuli renouvelés serait un aveu que les trois premières tentatives de QE ont lamentablement échoué, empêchant toute nouvelle forme d’assouplissement). Il n’y a aucune retour à la normale. Et quand toute bonne nouvelle, même mineure ou fabriquée, est présentée dans les médias dominants, les marchés ont réagi négativement, de peur que cela hâte l’augmentation des taux d’intérêt.

Au-delà de la psychologie et des faux espoirs, les augmentations, même mineures, des taux d’intérêt vont essentiellement tuer le système de prêts bancaires à grande échelle. Nous savons grâce aux quelques audits des plans de sauvetage TARP que des milliers de milliards de monnaie fiduciaire ont été créés simplement pour nourrir les banques et les sociétés internationales à travers le ZIRP et que ce genre de prêt d’argent gratuit a été un pilier de la financiarisation depuis. ZIRP est le principal moteur de rachats d’actions et du marché d’actions haussier. Mais cela ne se poursuivra que tant que les prêts de la Fed resteront gratuits (ou presque gratuits). Des milliers de milliards de prêts peuvent générer des milliards en intérêt, même avec une hausse mineure des taux, ce qui signifie, avec la fin des ZIRP et de l’argent gratuit, que les banques et les sociétés vont cesser d’emprunter, que les rachats d’actions vont s’évaporer et que les actions vont perdre le soutien artificiel dont elles ont joui jusqu’à présent.

Même les traditionnels soutiens de la presse financière commencent à se demander pourquoi la Fed devrait pousser pour des hausses de taux et prétendre que le système financier américain est en convalescence, alors que toutes les autres informations conduiraient une personne rationnelle à la conclusion contraire. Je tiens à souligner que dans le but de comprendre les planificateurs centraux et les motivations mondialistes, vous devez regarder ce qu’ils chassent.

Le travail de la Fed est de détruire l’économie américaine et le dollar, pas de les sauver. Cela explique pourquoi la Fed continue de nier la tourmente économique et fonce à corps perdu dans un scénario de hausse des taux, même si personne dans les médias ne le leur a demandé. Le travail de la banque centrale chinoise est de prendre toutes les dispositions pour l’inclusion du yuan dans les DTS, malgré le fait que la Chine est soi-disant en conflit avec les banques occidentales. La BCE et l’Europe sont obsédés par un gouvernement centralisé, même si elles doivent casser plusieurs œufs pour l’obtenir. Et le FMI et la Banque des règlements internationaux sont programmés pour être les héros économiques de la journée, nous avertissant tous (mais trop tard, bien sûr) de la chute potentielle des politiques de relance des banques centrales et des obligations d’état.

Dans le monde trouble des fantaisies du marché, nos premiers repères sont les fondamentaux eux-mêmes. L’offre et la demande peuvent être présentées pour un temps par des statistiques manipulées, mais les effets tangibles du déclin ne peuvent pas l’être. Nos repères secondaires sont les chemins des internationalistes et des banques centrales tracés au bulldozer à travers la forêt budgétaire. Pour toute personne ayant un sens critique, la fin de partie est claire : la centralisation totale est le but, et la peur économique est l’outil qu’ils espèrent utiliser pour y arriver. J’ai écrit à de nombreuses reprises sur cette menace dans les articles précédents ; mais la première et la plus importante action est pour chacun de nous de reconnaître, de tout cœur, que le système que nous connaissons se termine. C’est fini. Ce qui va remplacer ce système dépend soit de nous soit d’eux. Ce n’est qu’en admettant qu’il y a une fin à la fantaisie, une fin douloureuse, que nous serons en mesure d’aider à déterminer notre future réalité.

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Brandon Smith

Liens

Un large survol de notre discours sur les marchés par Le Blog A Lupus

Traduit par Hervé, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/la-realite-economique-rattrape-les-fantaisies-du-marche/

Plus de 46 millions d’américains font la queue devant les banques alimentaires et parfois dès 6 h 30 le matin

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Ceux qui gèrent les banques alimentaires partout aux Etats-Unis disent que la demande pour leurs services continue d’exploser. Je suis toujours surpris qu’il y ait encore des gens là-bas qui insistent sur le fait qu’un “effondrement économique” n’est pas en train d’arriver. De leurs maisons climatisées dans leurs quartiers de banlieue pépères, ils se moquent de l’idée même que l’économie américaine est en ruine. Mais s’il voulaient juste sortir et venir voir les banques alimentaires locales dans leurs secteurs, ils verraient à quel point les gens souffrent.

Selon Ross Fraser, porte-parole de Feeding America, 46 millions d’Américains ont reçu de la nourriture provenant d’une banque alimentaire au moins une fois au cours de l’année 2014.

Allez voir le nombre exact d’américains (46,537 millions) qui vivent grâce à des bons alimentaires ( SNAP: Supplemental Nutrition Assistance Program) qui est le programme alimentaire fédéral des États-Unis. Historiquement et communément connu comme le Food Stamp Program (« Programme de bons alimentaires »), il fournit une assistance aux personnes et familles à faible ou aucun revenu vivant dans le pays.

Parce que la demande est devenue si difficile à gérer, certaines banques alimentaires réduisent ​​le nombre de jours où ils opèrent ainsi que la quantité de nourriture donnée à chaque famille. Comme vous le verrez ci-dessous, de nombreux Américains pauvres font la queue devant les banques alimentaires dès 6h30 du matin, juste pour qu’ils puissent être sûr d’obtenir quelque chose avant que la nourriture vienne à manquer. Et pourtant, il y a encore beaucoup de gens là-bas qui ont l’audace de dire que tout va bien en Amérique.

Honte à eux que d’ignorer la douleur de millions et de millions de leurs concitoyens !

La pauvreté en Amérique s’aggrave et ne s’améliore pas. Et ni la propagande de Barack Obama ou de ses défenseurs peuvent changer cet état de fait.

Cette année, il est prévu que les banques alimentaires aux Etats-Unis distribueront 1,492 milliard de tonnes (4 billion pounds ) de nourriture soit le record de tous les temps.

Au cours de la dernière décennie, ce nombre a plus que doublé.

Et ce nombre serait encore plus élevé si les banques alimentaires avaient plus de nourriture à donner. La demande est devenue si écrasante que certaines banques alimentaires ont effectivement réduit la quantité de nourriture que chaque famille reçoit …

Les banques alimentaires à travers le pays connaissent une demande croissante pour les produits d’épicerie en dépit de la croissance de l’économie, ce qui conduit certains organismes de bienfaisance de réduire la quantité de nourriture qu’ils offrent à chaque famille.

Ceux qui se trouvent dans le besoin commencent à réaliser ce qu’il se passe, de sorte qu’ils arrivent de plus en plus tôt devant les banques alimentaires. Par exemple, une banque alimentaire dans le Nouveau-Mexique voit maintenant se former de longues files de personnes chaque jour dès 6h30 du matin …

“Nous recevons des files de personnes chaque jour, à partir de 6h30 le matin», a déclaré Sheila Moore, qui supervise la distribution de nourriture à l’entrepôt de stockage, le plus grand du Nouveau-Mexique à Albuquerque , et celui où la distribution alimentaire a grimpé de 15 % sur l’année écoulée.

Est-ce que cela ressemble à une «reprise économique» pour vous ?

Juste parce que votre famille n’a pas à faire la queue pour de la nourriture ne signifie pas que tout va bien en Amérique.

Ce qu’il se passe au Nouveau-Mexique se passe également dans l’Ohio. Des personnes nécessiteuses font la queue dès l’aube afin de pouvoir être sûr d’obtenir quelque chose “avant que la nourriture vienne à manquer” …

Lisa Hamler-Fugitt, directrice générale de l’Association des banques alimentaires de l’Ohio, qui a travaillé dans des organismes de bienfaisance bénévoles depuis les années 1980, a dit que lorsque les ralentissements économiques précédents prenaient fin, la demande alimentaire baissait, mais pas cette fois-çi.

“Les gens continuent d’arriver de plus en plus tôt, ils font la queue, en espérant arriver avant que la nourriture vienne à manquer», a déclaré Hamler-Fugitt.

Et gardons à l’esprit que nous sommes à la veille de la prochaine crise financière mondiale et de la prochaine récession majeure.

Alors, comment évoluerons les choses, quand déjà des millions d’Américains perdent leurs emplois et leurs maisons ?

L’augmentation de la pauvreté se reflète également dans le nombre d’Américains bénéficiant de coupons d’alimentation. Le graphique suivant a été publié par le Economic Policy Journal, et il montre comment l’utilisation des coupons alimentaires a littéralement explosé dans les cinq états les plus peuplés…

snap-

Je ne vois pas de “reprise économique” dans ce graphique, et vous qu’en pensez-vous ?

Au lieu de cela, ce qu’il montre est que le nombre d’Américains utilisant des coupons alimentaires a continué d’augmenter pendant des années et même après la fin de la récession.

Malheureusement, les choses ne vont qu’empirer à partir de maintenant. Finalement, les choses que nous voyons se produise dans des endroits tels que le Venezuela vont arriver ici aussi. Actuellement, les jeunes mères au Venezuela dorment la nuit devant des supermarchés vides dans une tentative désespérée d’obtenir quelque chose pour leurs familles dès que le jour se lève…

Dès l’aube sur la ville vénézuélienne torride de Maracaibo, les trafiquants, les jeunes mères et une poignée d’enfants s’agitent à l’extérieur d’un supermarché où ils ont passé la nuit, dans l’espoir d’être en première ligne pour obtenir du riz, du lait ou tout ce qui peut être disponible.

Certaines des personnes dans la file sont à moitié endormies sur des cartons aplatis pendant que d’autres boivent du café.

Regardez cette scène dramatique dans un supermarché vénézuélien pour obtenir du lait en poudre

La plupart des Américains ne peuvent pas s’identifier à ce niveau de souffrance, mais cela pourrait arriver à notre pays un jour aussi. Pour en savoir plus sur la situation vénézuélienne, lisez cet article de Reuters

“Je ne peux pas obtenir du lait pour mon enfant. Qu’allons-nous faire ? “, A déclaré Leida Silva, 54 ans, fondant en larmes à l’extérieur du supermarché Latino dans le nord de Maracaibo, où elle est arrivée à trois heures du matin.

Il y a tout juste quelques jours, j’écrivais comment le nombre d’Américains vivant dans des zones concentrés de grande pauvreté avait doublé depuis l’an 2000.

Au cas où vous vous poseriez la question, non, ce n’est pas un signe de progrès.

Ce n’est pas parce que vous pouvez vivre dans un quartier confortable que cela ne vous donne pas le droit de regarder vers le bas sur ceux qui souffrent.

Et lorsque vous ajoutez à cela, l’augmentation des tensions raciales aux problèmes précédents, il devient plus facile de comprendre pourquoi il y a tant de colère et de frustration dans certaines zones urbaines. Selon  Business Insider, le pourcentage d’Américains qui considèrent les relations interraciales comme bonnes aux Etats-Unis  a chuté de manière spectaculaire …

Au cours des deux dernières années, il y a eu une baisse de 23% dans le nombre d’Américains qui voient les relations entre Noirs et Blancs comme «très bonne» ou «assez bonne».

Aujourd’hui, seulement 47% des Américains voient les relations entre Noirs et Blancs positivement, selon un sondage Gallup, le plus bas depuis les 14 dernières années.

Le sondage a également montré que les Noirs voient les relations plus positives (51%) que les Blancs (45%), mais les deux pourcentages ont connu de fortes baisses ces deux dernières années.

Exemple des tensions actuelles: État d’urgence décrété à Ferguson après les violences de la nuit

Tous les ingrédients sont là pour que des troubles civils éclatent dans les villes partout aux États-Unis.

Lorsque le prochain grand ralentissement économique va poindre, la colère et la frustration vont s’exacerber à des niveaux extrêmement dangereux. À ce stade, il n’en faudra pas beaucoup pour que les choses se déclenchent.

Les gens désespérés font des choses désespérées, et le désespoir est même à la hausse dans ce pays.

Alors, pourquoi les choses vont-elles si mal ?

La cause vient de décisions stupides qui conduisent à des résultats stupides, et très bientôt nous allons commencer à payer un très grand prix à des décennies de décisions incroyablement stupides.

Source:theeconomiccollapseblog

http://www.businessbourse.com/2015/08/18/plus-de-46-millions-damericains-font-la-queue-devant-les-banques-alimentaires-et-parfois-des-6-h-30-le-matin/

EN BANDE SON: 

4 réponses »

  1. L’ EQUATION DU PIRE?

    « Le travail de la Fed est de détruire l’économie américaine et le dollar, pas de les sauver. Cela explique pourquoi la Fed continue de nier la tourmente économique et fonce à corps perdu dans un scénario de hausse des taux » + « La BCE et l’Europe sont obsédés par un gouvernement centralisé » + « Le travail de la banque centrale chinoise est de prendre toutes les dispositions pour l’inclusion du yuan dans les DTS » + « le FMI et la Banque des règlements internationaux sont programmés pour être les héros économiques de la journée, nous avertissant tous (mais trop tard, bien sûr) de la chute potentielle des politiques de relance des banques centrales et des obligations d’état. » = DESTRUCTION CREATRICE/ENFUMAGE = NOUVEL ORDRE MONDIAL/SERVITUDE VOLONTAIRE GLOBALE = (INTER)NATIONAL SOCIALISME????

  2. La situation de déliquescence continue aux USA est elle une préfiguration de ce qui se produira en occident?

    La puissance de cette crise repose d’abord et avant tout sur son aspect systémique et donc global. La crise et le systeme se sont affranchis des frontières, celles-ci n’étant plus imperméables et ne constituant plus des barrieres protectrices naturelles aux effets de contagion destructeur des économies, au contraire, l’ingénierie financière promus par le systeme financier s’est développé à mesure que l’ingénierie sociale, son jumeau, prenait lui meme son essor.

    Il y a un état de fait constatable et contestable moralement de cette situation délétère parceque s’accompagne une ontologie ad hoc. Il y a jonction ente Etre et Faire.

    Les USA ont refusé de se plier aux règles essentielles du libéralisme. En prévenant la destruction inhérente aux excès du passé, nécessité d’une saison automnale/hivernale comme prélude au réajustement et aux repousses printanière, non!, ils ont poussé plus loins le bonneteau financier et développé le Ponzi financier jusqu’à outrance, ils ont décidé de trafiquer le Reel comme ils l’ont toujours s’improvisant les alchimistes de la matière économique et financière… en fait, il s’agirait plutot de matière fissible et nos alchimistes de se transformer en artificier.
    Ce que la nature des lois naturelles n’a pu faire, leur nature stupide s’en chargera.

    Le grand glissement qui opère aux USA, comme en Europe et par extension/transmission au reste du monde, laisse poindre un chaos qui suit la flèche accélérative du temps et dont le contenus se comprime dans un espace de plus en plus réduis… c’est la sensation entropisante par exellence, celle qui vous fait gouter le reel tangible et qui s’émancipe des virtualisations de l’ingénierie… les lois naturelles redeviennent la force première et rappelle à nos élites que mentir c’est se mentir et qu’à la longue croire et se croire au dessus des lois conduit à parier sur des intellectuations euphorisantes… la descente est parfois violente et meme mortelle.
    Mais mortelle pour qui et pour quoi?

    Elle est mortelle pour l’économie et son tissus conjonctif… les classes moyennnes.
    Elle est mortelle pour les représentations que se sont faites les populations de leurs maitres, les politiques.
    Elle est mortelle pour la démocratie, puisqu’elle révelle la grande entourloupe que constituèrent les politiques jusqu’ici menées.
    Elle est mortelle… pour l’espoir qu’entretenaient ceux qui pensaient encore pouvoir glisser entre les goutes.

    Les civilisations, in illo tempore, naissaient et mourraient dans les interrogations que l’oubli et la redécouverte de leur dépouille suscitait pour les générations suivantes nourrient qu’elles étaient à l’édulcoration des mythes… saveur transmise au de la de l’horizon temporel par leurs pères.
    Aujourd’hui elles naissent, meurent et se réincarnent simultanément.
    Aujourd’hui est déjà demain, tout est là n’attendant plus que le moment ou, du chaos finissant, se tissera un nouvel ordre des choses… ces choses sont acquises, elles bourgeonnent sous l’humus du passé.
    Ce que l’on croit devoir voir mourir et ne point renaitre, l’ingénierie financière et sociale, renaitra dans un environnement socio-économique transformé et radicalisé par la substance technologique. Les idées « novatrices », implémentées dans ce nouveau biotope, qui font les racines de l’avenir ne sont pas une génération spontanée, ex-nihilo.
    La mutation des idées est formelle mais celles-ci conservent indéniablement une puissance archétypale qui transcendent le temps long du fait qu’elles sont l’expression première des atavismes chez l’Humain.
    La mosaique des idées constitue une oeuvre qui ne peut nous laisser insensible et c’est particulièrement vrai quand celle-ci a trait à l’idée que l’on se fait de l’Humain, sa place ici-bas et son devenir au delà.
    La révolution technologique qui s’accélère sous nos yeux profile d’une situation dangereuse, qu’un environnement socio politique aux accents fascistes, implique nécessairement d’expliciter:

    Comme je l’ais toujours mentionné, l’Humain est habité, primitivement, d’un fort désir de réalisation par l’entremise de son hybris, expression archétypale de son désir de puissance/jouissance. Ce désir au contact du technologisme laisse entrevoir des reves qui étaient jusqu’ici la part irréalisable des fantasmes propre aux films/livres de sciences fiction… Mais ce n’etait point science-fiction mais… Anticipation, car on modélisait en le formulant artistiquement ce qu’un jour on comptait réaliser par le saint Graal du technologisme sans limite mais pas sans fin! Car il y a bien une finalité que le concours des N.B.I.C nous laisse entrevoir… L’idéal du SUR HOMME ou encore HOMME NOUVEAU dit AUGMENTE… bref, une expression sensible de ce que le désir primitif chez l’Humain est de transcender et de s’affranchir des lois naturelles en s’en faisant l’alchimiste afin de SE transcender et SE transformer soi-meme… Ni DIEU, NI MAITRE.
    Ils veulent accéder au Mont Olympe comme de nouveaux Dieux et regarder le monde des hommes dont ils auraient quitté les dimensions temporo-spatiales. Ces avortons de l’esprit, pas encore chimères, ont besoins de leur GOLEM pour se parachever. En effet, l’intelligence Artificielle que Google affectionne et traduit par « algorithme » est une fidèle représentation du procédé, tout en évolution adaptative, sensé nous faciliter la vie sur le web mais qui, quand l’environnement leur sera devenus favorable, pourra montrer son autre visage celui du GOLEM-BIG BROTHER au service de ses maitres… bien (in)humains ceux-là aussi.
    Ce qui est recherché, c’est le controle absolus sur une humanité resté à la traine du TRANSHUMANISME, néandertal cotoyant un cro-magnon qui lui est en tous points supérieurs et que la « sélection naturelle » finira bien par éliminer de la longue chaine du vivant… vestige du passé dont l’oraison funèbre semble déjà binairement inscrite en filigrane dans le cerveau global.

    Nous le voyons, le monde de demain est révolutionnaire, il s’entend comme un glissement long et continus, de moins en moins lent, causé par la densité du réseau synaptique global dont la plasticité le doit autant à son « inconscient », procédant des inter-relations humaines sur le web, qu’à sa propre évolution cognitive permettant l’émergence de sa conscience propre.
    Le Golem est aussi un Lievathan, il se veut partout, savoir tout et deviendra, in fine, le concurrent de ses créateurs… les transhumanistes!.

    Le monde qui est à notre porte, déjà entrouverte, est TOTALITAIRE., mais jamais rien n’est écrit à l’avance car aux forces nihilistes s’opposent d’autres forces, élévatrices.
    Dieu ne joue pas aux dés!.

  3. Il faut relire ce genre d’article chaque matin au petit déjeuner.
    « La première et la plus importante action est pour chacun de nous de reconnaître, de tout cœur,
    que le système que nous connaissons se termine. C’est fini. Ce qui va remplacer ce système dépend soit de nous soit d’eux. »
    On ne saurait être plus clair. Qui ne dit mot consent.
    « De tout cœur »(sic) est la signature éthique. Dans cette affaire chacun fait son choix, mais ne
    peut prétendre qu’il n’a pas entendu.
    Si « Destin » il y a (mot cher à Bertez), pourvu que ce soit celui décrit au chapitre 11 de la
    Genèse: la tour de Babel ! Plus vite on l’abandonnera, mieux ce sera.

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