Art de la guerre monétaire et économique

L’effondrement mondial des matières premières montre qu’une crise financière déflationniste majeure est imminente Par Michael Snyder

L’effondrement mondial des matières premières montre qu’une crise financière déflationniste majeure est imminente Par Michael Snyder

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Si nous nous dirigeons réellement vers une crise financière mondiale déflationniste, nous pourrions nous attendre à voir les prix des matières premières s’effondrer violemment.

C’est ce qui s’était passé juste avant le grand krach des marchés financiers en 2008, et c’est précisément ce qui se passe une fois de plus actuellement.

Le jeudi 10 décembre 2015, l’indice des matières premières « Dow-Jones UBS Commodity Index » a clôturé à 79,1544.

La dernière fois qu’il avait clôturé à un si faible niveau, c’était il y a 16 ans. Pas même pendant les pires moments lors de la dernière récession, il n’était allé aussi bas. Globalement, l’indice des matières premières « Dow-Jones UBS Commodity Index »est en baisse de plus de 28 % au cours des 12 derniers mois, et il a même chuté de plus de 50% depuis la mi-2011. A la suite de cet effondrement impressionnant des matières premières, de très grandes sociétés minières comme Anglo American sont en train d’imploser, des géants du négoce de matières premières telles que Glencore et Trafigura sont en pleine crise, et des pans entiers du système financier mondial menacent de s’effondrer.

Ces derniers jours, j’avais souligné qu’un bon nombre d’événements similaires dont nous avions été témoins juste avant le grand krach de 2008 des marchés financiers sont en train de se produire une fois de plus. Cela inclut cet énorme crash du prix des matières premières auquel nous assistons actuellement, et même CNN reconnaît qu’il existe des parallèles à ce que nous avions connu il y a sept ans…

La dernière fois que les matières premières comme le cuivre et le pétrole étaient si bon marché et donc si peu cher, une dépression économique avait surgit juste après.

Ce n’est pas un secret de dire que les matières premières ont en général passé une horrible année 2015. Une mauvaise combinaison entre une offre surabondante et une demande atone a fait des ravages dans cette industrie.

Mais tous les prix des matières premières allant du pétrole brut aux métaux industriels comme l’aluminium, l’acier, le cuivre, le platine et le palladium se sont encore effondrés davantage ces derniers jours.

Comme je l’ai souligné ci-dessus, cette chute des prix frappent durement les sociétés minières. Juste cette semaine, la cinquième plus grande société minière au monde a annoncé une restructuration massive avec à la clé des milliers de licenciements parmi les salariés

Le géant Anglo American a annoncé qu’il allait supprimer les deux tiers de ses emplois, soit 85.000 postes, d’ici 2018. C’est l’une des conséquences sociales de la chute des cours des métaux.

Le nombre d’actifs de l’entreprise sera réduit de 60%, les détails sur le futur portefeuille de l’entreprise devant être dévoilés en février.

Le groupe va suspendre le versement d’un dividende à ses actionnaires au titre du deuxième semestre et de 2016.

Dans l’ensemble, les Etats-Unis ont perdu environ 123.000 emplois bien rémunérés dans le secteur minier depuis la fin de 2014. Et si les prix des matières premières restent aussi faibles, ce secteur continuera de détruire des emplois bien rémunérés.

Article de OilPrice.com, publié le 26 novembre 2015 :

« Le pétrole vient d’enregistrer une 3e semaine de déclin consécutif alors que le baril du WTI approchait la barre des 40 $. Goldman Sachs a une fois de plus évoqué la possibilité de voir le brut plonger à 20 $ le baril.

Cette nouvelle signifie des difficultés supplémentaires pour le secteur énergétique. De nombreuses sociétés ont déjà abaissé leurs coûts notamment en se séparant d’une partie de leur personnel mais le nombre de licenciements ne cesse de grimper.

D’après Graves & Co., consultant du secteur, les sociétés pétrolières et gazières ont déjà licencié plus de 250.000 travailleurs à travers le monde, un bilan qui s’alourdira si le cours du pétrole reste dans les limbes.

« J’ai été surpris par l’ampleur des dégâts, » a déclaré John Graves dans une interview accordée à Bloomberg. Graves a précisé que 79 % des licenciements ont eu lieu dans le secteur pétrolier.

Cela n’empêche pas des sociétés d’éprouver de nouvelles difficultés en raison de la baisse continue des prix du pétrole. D’après une analyse de l’alliance texane des producteurs énergétiques, une nouvelle vague de licenciements pourrait être en marche au Texas par exemple. L’alliance avait prédit de 40 à 50.000 pertes d’emploi après la première chute du cours du pétrole. Cette nouvelle tendance baissière depuis la fin de l’été pourrait en amener bien d’autres. Pour le moment, l’alliance s’attend à environ 56.000 pertes d’emploi tout en affirmant que le chiffre total pourrait être bien plus élevé. (…)

Les sociétés qui travaillent pour le secteur pétrolier commencent aussi à licencier, par exemple celles qui construisent les pipelines. La semaine dernière, Enbridge a confirmé le licenciement de 500 personnes ainsi que le gel des embauches de 100 personnes d’après le Financial Post. Cette perte d’emploi s’élève à 5 % des effectifs de la société en Amérique du Nord.

Son concurrent canadien TransCanada a déclaré qu’elle allait aussi renvoyer du personnel, sans toutefois donner de chiffres. (…) »

Parallèlement, les investisseurs se sont débarrassés des dettes d’entreprises qui ont un lien avec les matières premières. Tout cela a considérablement contribué à faire émerger une crise des junk bonds (obligations pourries / à haut risque), sujet que j’avais abordé dans mon dernier article. Alors que j’écris ces lignes, l’obligation à haut rendement dont le code est JNK a nettement chuté jusqu’à 34,31, il n’a jamais été aussi bas depuis la dernière récession. Pour beaucoup plus d’informations sur l’implosion des junk bonds, je voudrais vous encourager à lire un article que Wolf Richter vient de publier et qui s’intitule “Bond King Gets Antsy as Junk Bonds, Which Lead Stocks, Spiral to Heck“…

Alors pourquoi les prix des matières premières baissent-ils aussi rapidement ?

De nombreux analystes pointent du doigt le ralentissement économique chinois comme étant la principale cause. Pendant des années, l’économie chinoise avait englouti avec voracité les matières premières venant du monde entier, mais maintenant les choses sont en train de changer. L’économie chinoise est vraiment, vraiment en train de ralentir, etcertains chiffres publiés récemment nous donnent quelques indices quant à la véritable ampleur de ce ralentissement…

  • les exportations chinoises ont chuté de 6,8 % en novembre par rapport à l’année précédente après avoir été en baisse de 6,9 ​​% au mois d’octobre(en glissement annuel).
  • Les importations chinoises étaient en baisse de 8,7 % au mois de novembre par rapport à il y a un an.

Et bien sûr, il ne s’agit pas seulement de la Chine. La Goldman Sachs vient de dire que la septième plus grande économie mondiale, le Brésil, a plongé dans une ” profonde dépression”. Et comme je le disais l’autre jour, sur les 93 plus grands indices financiers au monde, 47 d’entre eux, soit plus de la moitié sont en baisse d’au moins 10 % sur l’année en cours.

Même si les actions ont baissé aux États-Unis cette semaine, les principales d’entre-elles semblent encore assez stables. Mais c’est un peu une illusion. Oui, les plus grands noms de Wall Street évoluent toujours à des niveaux élevés pour le moment, mais les actions d’une multitude de petites et moyennes entreprises étaient en chute libre. A ce stade, près de 70 % de toutes les actions américaines sont déjà en dessous de leurs moyennes mobiles à 200 jours. Il s’agit là d’un exemple supplémentaire dont nous nous attendions voir juste avant d’assister à l’effondrement des marchés financiers.

Tout ce que je viens d’écrire cette semaine à ce sujet (voir ici et ici) est parfaitement compatible avec tous mes avertissements donnés plus tôt cette année.

Nous plongeons dans une crise financière déflationniste de la même manière que dans un manuel scolaire. Et si la Réserve fédérale américaine ne décide pas d’aller de l’avant en relavant les taux d’intérêt la semaine prochaine, cela va tout simplement rendre les choses encore plus difficile.(Elle a remonté ses taux de 0,25% depuis)

Mais la plupart des gens n’ont pas assez de patience pour attendre et voir se jouer un processus. La plupart des gens qui écrivent à propos de “l’effondrement économique à venir” en font un énorme battage médiatique comme une sorte de superproduction hollywoodienne qui va se passer d’ici plus d’une semaine voire un mois et ensuite s’arrêter d’un coup. Or, ce n’est certainement pas de cette manière que je vois les choses.

Pour moi, “l’effondrement économique” est quelque chose qui se passe depuis des décennies dont le long processus se joue actuellement, et qui va continuer à se produire alors que nous avançons dans l’avenir. Les tendances à long terme qui impactent notre économie continuent de s’intensifier, et nos dirigeants ne font rien pour régler nos problèmes de fond.

Et la crise financière dont j’avais prévu le début pendant l’année 2015  et l’accélération en 2016 a déjà commencé. Plus de la moitié de tous les principaux indices financiers mondiaux sont en baisse d’au moins 10 % sur l’année en cours, et certains d’entre eux ont chuté de plus de 30 voire 40 %. En terme de richesse, depuis la mi-2015, des milliers milliards de dollars ont disparu des marchés financiers à l’échelle mondiale et ce n’est qu’un début.

Tous les chiffres nous racontent la même chose.

De terribles problèmes se profilent.

Mon travail est de vous informer sur ces faits. Ensuite ce que vous décidez de faire avec ces informations reste votre choix.

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Source: theeconomiccollapse

http://www.businessbourse.com/2015/12/19/leffondrement-mondial-des-matieres-premieres-montre-quune-crise-financiere-deflationniste-majeure-est-imminente/#.VnW1IDMaOYI.facebook

http://theeconomiccollapseblog.com/archives/the-global-commodity-crash-tells-us-that-a-major-deflationary-financial-crisis-is-imminent

Article de Michael Snyder, publié sur The Economic Collapse Blog le 2 décembre 2015 :

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« L’activité économique ralentit aux quatre coins du monde. De nombreux signes montrent que nous sommes exactement dans la même situation que celle qui a précédé le grand crash boursier de 2008. Hier, j’expliquais que les économies du Japon, du Brésil, du Canada et de la Russie sont tout en récession. Aujourd’hui, je vais me focaliser sur les États-Unis (…) :

  1. Jeudi, le cours du pétrole a clôturé en-dessous des 40 $ le baril. En 2008, le brut s’était également effondré en dessous des 40 $ juste avant le crash de septembre.
  2. Le cours du cuivre s’est effondré jusqu’à 2,04 $. La dernière fois que c’est arrivé, c’était juste avant le crash boursier de 2008.
  3. Les prévisions de la Business Roundtable concernant les investissements 2016 n’ont plus été aussi basses depuis la dernière récession.
  4. Les défauts sur les crédits d’entreprise n’ont plus été aussi élevés depuis la dernière récession. Ce problème est de taille vu que la dette des entreprises américaines a approximativement doublé depuis les prémices de la crise financière de 2008.
  5. L’index de surprise économique de Bloomberg est plus négatif aujourd’hui qu’à n’importe quel moment de la dernière récession.
  6. Les statistiques d’utilisation des cartes de crédit qui viennent d’être publiées montrent que les ventes pour les fêtes de fin d’année sont négatives pour la première fois depuis la dernière récession.
  7. Comme je l’ai mentionné hier, la production industrielle américaine se contracte au rythme le plus élevé depuis la dernière récession.
  8. La vélocité de la monnaie a atteint son plus bas de l’histoire aux États-Unis. Elle n’a jamais été aussi basse, même au pire moment de la dernière crise financière.
  9. En 2008, les cours des matières premières se sont effondrés juste avant les actions. À la fin du mois dernier, l’index des matières premières de Bloomberg a atteint un plus bas de seize ans.
  10. Historiquement parlant, les actions ont tendance à chuter environ 12 à 18 mois après le dernier pic des profits des entreprises. Actuellement, ce dernier pic date de 15 mois…
  11. Vous vous rappelez peut-être qu’en 2008, le marché des obligations risquées à haut rendement s’était littéralement effondré et ce juste avant que la bourse ne subisse le même sort. En ce moment, ce marché obligataire est au plus bas depuis la dernière crise financière.

Si deux ou trois de ces indicateurs clignotaient, ce ne serait pas bien grave mais le fait qu’ils se manifestent tous ensemble, comme ce fut le cas en 2008, semble signaler que de gros problèmes nous pendent au nez. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à le dire. Aujourd’hui, un article de Reuters parlait d’une étude de Citigroup dont les analystes estiment que l’économie américaine a 65 % de chances de tomber en récession en 2016. (…)

Personnellement, je suis convaincu que nous sommes déjà en récession. Les chiffres officiels sont communiqués avec une certaine latence. (…) Par exemple, nous savons que la récession de 2008 a commencé en début d’année alors que durant l’été 2008, Ben Bernanke et l’élite politique affirmaient avec assurance qu’il n’y aurait pas de récession. Ils refusaient d’admettre la vérité qui se présentait à leurs yeux. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. (…) »

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http://or-argent.eu/11-signes-que-nous-sommes-a-laube-dun-nouveau-crash-boursier/

http://theeconomiccollapseblog.com/archives/alarm-bells-go-off-as-11-critical-indicators-scream-the-global-economic-crisis-is-getting-deeper

Article de Michael Pento, publié le 14 décembre 2015 sur SafeHaven.com(légèrement modifié pour refléter la décision connue de la Fed concernant son taux directeur) :

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La propension de Wall Street à créer des bulles en série sur le dos du crédit bon marché augure de nouveau un désastre pour les classes moyennes. Les signes avant-coureurs de la prochaine correction se sont clairement manifestés, mais ils sont systématiquement occultés et minimisés par les institutions financières. Néanmoins, voici 10 signes importants que devraient voir les investisseurs futés alors que nous nous préparons à entrer en 2016 :

1. Le Baltic Dry Index, l’indicateur des prix du fret maritime et un baromètre de la consommation, est tombé à son plus bas depuis 1985. Cet index met en exergue la baisse dramatique du commerce mondial et augure d’une récession planétaire.

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2. L’index CRB est un autre indicateur qui valide le ralentissement significatif de la croissance mondiale. Cet index suit la valeur de 19 matières premières. Après un petit regain de forme en 2011, il a de nouveau chuté en dessous des niveaux de 2009, soit du nadir de la grande récession.

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3. La croissance nominale du PIB américain au T3 s’est élevée à 2,7 %. Le souci est que Mme Yellen a relevé ses taux alors que le PIB signale la déflation et la récession. La dernière fois que la Fed a entamé un cycle de hausse des taux, c’était au T2 2004. À l’époque, la croissance nominale du PIB était de 6,6 %, une performance robuste. De plus, ces cycles de hausse des taux démarrés dans un passé récent ont toujours lieu dans uncontexte de croissance de 5 à 7 %.

4. Le ratio entre les stocks et les ventes ne dit rien qui vaille : les ventes sont en déclin alors que les stocks augmentent. Un évènement qui s’est manifesté avant toutes les récessions précédentes.

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5. La courbe de rendement des Treasuries, qui mesure l’écart de rendement entre les obligations à 2 et 10 ans, rétrécit. Récemment, l’obligation américaine de référence, celle sur 10 ans, a vu son taux atteindre un plus bas de 3 semaines tandis que le taux de l’obligation à 2 ans atteignait son plus haut de 5 ans. Cela s’est produit en raison de l’anticipation de la hausse des taux de la Fed, tandis que le taux des obligations à plus long terme, en baisse, indique que des inquiétudes planent à propos de la déflation et de la faible croissance.

Les banques, qui empruntent à court terme et prêtent à long terme, ont moins intérêt à faire des prêts lorsque cet écart se rétrécit. Ce qui étrangle la croissance de la masse monétaire et provoque une récession.

6. Les bénéfices des sociétés du S&P 500 non PCGR ont baissé de 1 % au 3e trimestre, alors que les PCGR ont vu leur bénéfice chuter de 14 %. Il est clair que ces sociétés ne savent plus quoi faire pour faire plaisir à Wall Street et sont de plus en plus agressives dans la classification de leurs transactions non récurrentes afin de rendre leurs chiffres plus attractifs. La question est de savoir pourquoi payer 19 fois les bénéfices sur le S&P 500 lorsque les bénéfices sont en baisse, et surtout lorsque ceux-ci sont manipulés agressivement via les rachats d’actions et des écritures comptables.

7. Le dollar fort impacte négativement les chiffres d’affaires et les bénéfices des multinationales. Jusqu’il y a peu, les multinationales américaines bénéficiaient d’un dollar dont la valeur déclinait lentement et sûrement depuis les plus hauts des années 80.  (…)

dollar

8. Les données récentes montrent que les États-Unis sont actuellement dans une récession manufacturière. L’ISM manufacturier de novembre est entré pour la première fois en contraction depuis 36 mois (48,6). Soit un déclin par rapport à la performance anémique d’octobre (50,1). De plus, cela fait 5 mois d’affilée que cet indicateur est en baisse. Le PMI de novembre s’est élevé à 48,7, un niveau signalant une contraction.  (…)

9. Les écarts de crédit se creusent alors que les investisseurs fuient les obligations Corporate pour la sécurité des Treasuries. L’écart TED, la différence entre les taux des obligations à 3 mois sur les crédits en eurodollars et les obligations américaines à 3 mois ne cesse d’augmenter depuis octobre 2013. Fin septembre, il atteignait son plus gros écart depuis août 2012, soit au pire de la crise européenne de la dette.

10. Le S&P 500 a atteint la seconde valorisation la plus importante de son histoire. Par exemple, le ratio CAPE (ratio prix/bénéfice ajusté) s’élevait à 26,19 en novembre. Au-dessus de 25, cet indicateur montre que les marchés sont historiquement trop chers. Depuis 1881, ce ratio est en moyenne de 17. (…)

Si ces 10 signes ne sont pas suffisants pour inquiéter les investisseurs, ils le devraient. La Fed vient de faire quelque chose de très inhabituel : relever son taux directeur alors que l’économie mondiale est au seuil de la récession. (…)

Le cycle de croissance actuel a démarré il y a désormais 78 mois, ce qui en fait l’un des plus longs de l’histoire des États-Unis. Depuis 1971, nous avons connu 6 récessions. En moyenne, elles ont fait chuter le S&P 500 de 36,5 %. Vu que le début de cette récession imminente coïncidera avec un marché flirtant avec ses plus hauts, le prochain crash boursier devrait être plus proche de ce que nous avons connu en 2001 et en 2008 (donc pire).

La dette américaine publique et privée a grimpé jusqu’à 327 % du PIB, soit presque 600 % des recettes fiscales fédérales. Cette énorme dette et les grandes quantités de capitaux mal investis ont préparé le terrain pour le 3e effondrement boursier depuis 2000. Les investisseurs doivent donc agir avec grande prudence vu les signes avant-coureurs mis ici en évidence. »

PS : il faudra tout de même attendre d’autres hausses de la Fed pour véritablement parler d’une hausse des taux. Car en fin de compte, voici où nous en sommes :

taux-americains

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Source OR-ARGENT.EU 14/12/2015

http://www.safehaven.com/article/39853/ten-investor-warning-signs-for-2016

http://or-argent.eu/10-signes-augurant-dun-crash-boursier-en-2016/

Les cadres supérieurs des entreprises se débarrassent de leurs propres titres

déc 11, 2015 or-argent.eu

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Article de John Rubino, publié le 10 décembre 2015 sur SafeHaven.com :

« Voici un très bel exemple montrant que les actes sont plus importants que les paroles (source CNBC) :

Les ventes massives des initiés inquiètent les marchés

Les porteurs d’actions au sein même des entreprises (corporate insiders) ont vendu leurs titres à des niveaux records. Pour certains, il s’agit d’un signe que le moment de vendre est venu pour les investisseurs.

La société de recherche financière TrimTabs a rapporté mercredi que les ventes d’initiés ont atteint 7,6 milliards de dollars en novembre, le 4e record mensuel de l’histoire. Il s’agit pour certains d’un signal alarmant vu que ces porteurs (note : PDG, CEO et cadres supérieurs) ont tendance à en savoir plus que les investisseurs publics sur les rouages de la société, ce qui pourrait augmenter ou faire baisser son cours.

Historiquement, lorsque les initiés se mettent à vendre en masse leurs titres, ce n’est pas très bon signea déclaré le CEO de TrimTabs (David Santschi) dans une interview téléphonique à CNBC mais vu les valorisations actuelles, je suis surpris qu’ils ne vendent pas plus.(…fin de la citation CNBC)

Est-ce une surprise de voir les initiés quitter le navire ? Qui d’autre voit mieux la réalité en face ? Les chiffres d’affaires n’ont cessé de baisser durant cette année dans de nombreux secteurs et ont littéralement chuté dans celui des matières premières.

Après des années passées à faire gonfler les profits rapportés via toute une série d’artifices comptables, les sociétés sont à court de tours de passe-passe. Les profits commencent à refléter la réalité qui n’est pas très rose :

ventes-inities-novembre

Ce graphique ne peut déboucher que sur une décision : la vente. La question n’est donc pas de savoir pourquoi les initiés quittent le navire mais de savoir pourquoi ils ont mis si longtemps à se décider.

Ne perdez pas non plus de vue que les initiés vendent alors que les sociétés qu’ils dirigent continuent de racheter leurs propres actions avec de l’argent emprunté. Pourquoi ? Pour soutenir le cours du titre et leur permettre ainsi de sortir tant qu’il en est encore temps. »

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http://www.safehaven.com/article/39820/the-least-surprising-stat-of-the-week-corporate-insiders-are-dumping-their-stock

http://or-argent.eu/les-cadres-superieurs-des-entreprises-se-debarrassent-de-leurs-propres-titres/

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EN BANDE SON : 

Note de LUPUS :  Ce Cher Michael Snyder d’Economic Collapse tout compris à la mécanique du système…

Le système financier tient en otage l’économie réelle via la mécanique du crédit qui s’appuie non pas sur l’économie réelle comme beaucoup semble le penser mais sur les assets financiers…Si les assets financiers déflatent c’est toute la mécanique du crédit qui s’enraye et par là même l’économie réelle…Dans sa nature profonde le système est inflationniste et n’est plus capable de fonctionner que dans ce cadre-là…Il est de plus aujourd’hui tout en virtualité il y a belle lurette qu’il a évacué de son champ tout collatéral de l’économie réelle en les substituant peu à peu par des money like, les auto référents que sont les actions, les obligations et leurs batteries d’indicateurs…En conséquence de quoi il importe peu de savoir qui de l’offre ou de la demande sur les MP est en chute libre mais seulement de savoir si la myriade de crédit adossé aux cash-flow des entreprises du secteur et les dérivés qui vont avec sont capables et, dans quelle mesure, de résister à la moindre contraction de la liquidité (offerte par les Banques Centrales) compte tenu de plus de l’interconnexion ambiante existante entre tous les différents segments du (et des) marché et les interactions complexes mises en jeu…

10 réponses »

  1. Il ne faut rien connaitre de la dynamique des industries minières pour écrire tout cela. L’offre doit forcément correspondre à la demande mais cela prend des années à équilibrer et les industries minières sont en perpétuelle adaptation a cela. L’effondrement de civilisation annoncé a d’autres causes.

    • Il ne faut rien connaitre au monde de la finance et à sa dichotomie avec l’économie réelle pour pondre un commentaire pareil…obsolescence et suffisance quand tu nous tiens…

  2. Perso je ne comprends pas pourquoi autant d’alarmisme. Certes les prix des MP chutes. Mais elle avaient tellement monté par rapport au taux de croissance mondial que cela me semble tout a fait naturelle de les voire descendre. Les MP étant directement lié au dollar, au énergie et a la demande mondiale. Le dollar ayant monté, l’énergie baissé et la demande mondiale ratatiné a cause de la hausse des MP. Qu’une baisse est plutôt bien vue, sauf pour les spéculateurs bien sur. Cette baisse va a la fois permette une baisse des prix, donc amélioration de la consommation finale et une amélioration des marges des entreprises.
    Le problème as plutôt été l’explosion des prix des MP a partir de 2002, guerre au moyen orient qui a favorisé la hausse du pétrole, ainsi que les sanctions sur la production iranienne. Sans oublié la tentative de main basse sur le pétrole russe, qui n’as pas fonctionné.
    Pour conclure : Afin de profité du développement rapide des pays émergeant, beaucoup se sont amusé a leur faire payer cher leur approvisionnement en MP, en spéculent sur le prix du pétrole et d’un dollar bas. Le but étant de leur faire payer le plus cher possible leur développement. Ensuite il suffisait de faire monter le dollar pour faire baisser le reste, et les coincé sur le remboursement des dollars empruntés pas cher. Tout cela ressemble plus a une stratégie de guerre économique qu’a autre chose. Et pas de chance pour tout ceux qui n’ont pas compris le système dans lequel nous vivons. Les petits se font toujours manger par les gros. Le long terme n’existant plus, tout se passe sur le court terme. C’est d’ailleurs le règle en spéculation.
    Et le sous jacent centrale reste bien la monnaie, c’est elle qui détermine la valeur. Le but ayant d’avoir une monnaie forte au moment ou les valeurs sont basse. Pour faire monter on imprime du crédit, pour faire baisser on détruit la monnaie de ceux qui ont emprunté.
    M’enfin regarder l’économie avec les lunettes des siècles précédents et devenu une grosse erreur. L’économie est devenu spéculative, point barre. Il faut donc s’attendre a des bulles et des éclatement de bulles en permanence. Le but étant de bien suite l’ensemble de la manoeuvre.
    L’image du moteur a explosion a plusieurs piston me semble en être la meilleur représentation. Celui qui vous dit d’acheter et celui qui veux vendre. Tout est biaisé, c’est a chacun de comprendre qu’écouter les autres ne sert a rien il faut vraiment plutôt faire l’effort de comprendre le système de synchronisation des pistons dans le temps. Sachant qu’il y a un décalage entre le temps nécessaire a la mise en tension, l’information, et l’instauration du courant, le mouvement.

  3. Note de LUPUS : Ce Cher Michael Snyder d’Economic Collapse a tout compris à la mécanique du système…Le système financier tient en otage l’économie réelle via la mécanique du crédit qui s’appuie non pas sur l’économie réelle comme beaucoup semble le penser mais sur les assets financiers…Si les assets financiers déflatent c’est toute la mécanique du crédit qui s’enraye et par là même l’économie réelle…Dans sa nature profonde le système est inflationniste et n’est plus capable de fonctionner que dans ce cadre-là…Il est de plus aujourd’hui tout en virtualité il y a belle lurette qu’il a évacué de son champ tout collatéral de l’économie réelle les substituant peu à peu par des money like, les fameux auto référents que sont les actions, les obligations et leurs batteries d’indicateurs…En conséquence de quoi il importe peu de savoir qui de l’offre ou de la demande sur les MP est en chute libre mais seulement de savoir si la myriade de crédit adossé aux cash-flow des entreprises du secteur et les dérivés qui vont avec sont capables et, dans quelle mesure, de résister à la moindre contraction de la liquidité compte tenu de plus de l’interconnexion ambiante existante entre tous les différents segments du marché dans son ensemble…

    • En effet il y a une montagne de crédit. Crédit qui a servi principalement a la mondialisation, guerre de colonisation économique. Mais une fois que l’investissement a été fait. Il n’est plus nécessaire d’en faire plus et tout se qui était nécessaire pour construire, par exemple des carrefour tout autour du monde, ne l’ait plus. Il devient donc normal que se qui était fortement demandé pour être le premier a finir son centre ou son usine ne le soit plus. Qu’il s’agisse d’acier de cuivre ou autre machine de levage.
      J’ai parfois l’impression que personne ne suis réellement l’évolution des choses dans le temps. La mondialisation semble terminé dans se phase structurel. La production et max et l’investissement depuis 2002 n’est que financier et immobilier. Certes il y a toujours des usines qui ouvrent ici ou là. Mais la course est terminé.
      Il me semble donc normal dans ces conditions que les MP soient en baisse. La production a certes augmenter mais le problème reste la consommation. Et comme ceux qui consommaient était les pays riches. Maintenant qu’il deviennent de plus en plus pauvres et que le tiers monde n’a pas les moyens de compenser la classe moyenne occidentale. Si a cela je rajoute l’inflation et la pertes de rente financière d’une grande partie de la classe moyenne. Il ne faut pas espérer s’attendre a autre choses qu’un ralentissement inévitable ait lieu.
      Pour faire vite, sinon c’est trop long. La baisse des MP va surement fragiliser beaucoup de secteur mais puisque l’extraction est fonction de la demande et de l’énergie la rentrabilité devrait être amélioré pour les anciennes structure et moins pour les nouvelles. Et que le ralentissement touchera encore l’outils de production, humaine sachant que beaucoup de nouvelle entreprise on parié sur l’automatisation, même de la caissière. Donc la Baisse des MP va dans un premier temps améliorer les marges de ceux qui sont gros consommateur d’énergie et de MP. Par contre l’inflation passé et en cours dans les pays dit en développement va surement impacter sérieusement beaucoup des grandes entreprises internationale. Et par conséquence la valeur de leurs actions et autres obligations. Et qu’en plus les financiers et banquiers ne sont pas con. Ils ont bien compris que tout cela pourrait bien se retourner contre eux si il ne lâchaient pas un peut de leste. C’est donc se qu’ils vont faire doucement mais surement. De toute façon pour eux que cela baisse ou que cela monte il peuvent gagner. Donc leur problème n’est pas ceux des petits investisseurs ou fond de pension qui seront comma a l’habitude les larrons de la farce.
      Dernier point concernant le pétrole. Tout est fait pour passer rapidement a l’électrique, sauf dans la chimie. Du coup la consommation d’énergie fossile irait en décroissant. Maintenant pour ceux qui pense que l’or a de grande chance de flamber. Je pense qu’il n’arrive pas a comprendre que la réserve mondiale d’or est de 2000 millard et des poussière au prix ou il est. Et que dans une économie mondiale qui fait 80 000 millard de dollar. Je ne voir pas se que pourrait bien faire l’or pour en devenir la contrepartie de référence. Par contre il est fort possible qu’au niveau du FMI cela ait tout de même une certaine importance. Donc pour moi la meilleur solution semble être le cash, même si il vous font peur et vous incite a la transformer en autre chose de surévalué, pour une rentabilité des plus médiocre. Parce que lorsqu’il vont décidez de devenir cash, tout va descendre vite et se sera déjà trop tard. D’ailleurs les vrais spéculateur finissent la journée ou la semaine pour les plus téméraires en cash. Et se sont eux qui gagne. Ensuite il y a ceux qui veulent posséder les entreprises, c’est autres choses. Mais eux aussi on une grosse réserve de cash pour pouvoir effectuer des rééquilibrages a la baisse.

      Il ne faut surtout jamais oublié que pour les 0.001% des plus riches nous ne sommes que du bétail et encore pour beaucoup nous ne sommes que de la merde.

      Je pense avoir fait le tour. Prenez cela comme un petit cadeau de noèl.

  4. Bonjour,
    Je lis souvent votre blog même si je ne suis pas un spécialiste et je ne comprend sûrement pas tout …
    Par exemple je n’ai jamais compris en quoi une baisse des matières première (et de tout les biens en fait) était une mauvaise chose ?
    Quand ça monte c’est la catastrophe, des peuples entier voient leur nourriture de base tripler en quelques mois, les prix des transports explosent (ce qui écologiquement n’est pas plus mal c’est vrais), les rendements et les marges se réduisent et les bénéfices avec, les spéculateurs et les intermédiaires s’en mettent plein les fouilles …
    Quand ça baisse ça ne devrait pas faire l’effet contraire ? Les gens peuvent de nouveau acheter leur nourriture qui baisse de prix, les biens sont de nouveau abordable par le plus grand nombre qui gagne un peu de pouvoir d’achat et relance la consommation.

    Et si je regarde les graphiques j’ai plutôt l’impression qu’on est simplement revenu à une situation normale ? Pour moi c’est plutôt les énormes pics qui sont des anomalies. Et donc si ces pics sont déconnectés de la réalité les seul qui risquent de bien morfler ce sont les spéculateurs et je ne vais certainement pas pleurer sur leurs sorts.

    Vous dite que le système est inflationniste et qu’il ne sait plus que fonctionner comme ça, mais un système qui a besoin toujours d’une inflation et une inflation modérée en plus (si il y en a trop c’est la cata aussi … ) peut-il réellement fonctionner à long terme ? Maintenir une pression sur les prix au environs de 2% alors que en même temps ce même système pousse les salaires vers le bas est tellement contradictoire que ça doit bien ce casser la figure régulièrement pour remettre les choses à plat ?
    (Pour moi c’est donc ce système qui n’est pas viable et certainement pas fait pour que l’humanité prospère et se développe harmonieusement mais cela est une autre histoire).

    Décrire et expliquer ce qui est en train de se passer est excellent et je vous en remercie.
    Mais pourriez-vous expliquer la suite ? Que pourrait-il se passer dans un monde déflationniste sur une année, 10 ans, une génération, une vie ? Un système ou les prix baisse ou se maintienne peut-il être « viable » ? Un peu de lecture « boule de cristal » pour les gens comme moi qui ne sont pas du tout des spécialistes 🙂

    • Dans le cadre d’un décryptage du système financier (et c’est dans ce cadre-là, cette grille de lecture qu’il faut se situer ici) ce qui est bon pour le peuple ne l’est pas nécessairement pour le système (et c’est le cas ici)….

      Le système est basé sur la dette et le crédit il est donc par nécessité (question de survie) inflationniste, le but étant de soulager la dette et de proroger le recours au crédit…On est donc bien là devant un conflit d’intérêt majeur : entre d’un côté l’intérêt général ( celui des populations) par nature déflationniste et l’intérêt (l’usure) des banquiers/gouvernants avide d’inflation pour perdurer et asseoir leur pouvoir…
      Dans un système normal c’est-à-dire non totalitaire et non oligarco-kleptocratique la déflation irait de pair avec le progrès technologique, les gains de productivité et l’augmentation des revenus des populations….C’est tout le contraire qui se produit actuellement : les gains technologiques et de productivité sont accaparé par une minorité qui « ubérise » l’ensemble des populations pour déflater davantage les revenus et inflater l’ensemble des services, biens et marchandises rendant toujours plus difficile l’accès à un revenu décent, une éducation de qualité…Vous l’aurez compris ce sont les classes moyennes des pays occidentaux les 1eres visées puisque ce sont les seules qui ont beaucoup encore à perdre….

      • Entièrement d’accord, sauf sur l’ubérisation. Dire que l’ubérisation soit indirectement responsable d’une diminution du niveau d’éducation et du revenu, me semble un peut exagéré. C’est croire que le système de taxi ne triche pas et paie tout se qu’il devrait. Au moins avec l’ubérisation tout est enregistré et que la fraude est réduite. Il faut regarder les problèmes sous tous les angles, sinon l’analyse est obligatoirement faussé. Perso je trouve que tout ces bala car, uber et autre redonne du pouvoir d’achat au peuple même si cela permet a certains de gagner de l’argent sans fournir d=le moindre travail une fois que l’application est fonctionnelle. Si cela fonctionne c’est que les utilisateurs y trouvent leur compte. Tant pis pour les taxi. Le seul problème est d’empêcher UBER de trafiquer ses comptes. Mais se n’est pas vraiment compliqué a Mettre en oeuvre. Il faut bien innover si on veut avancer.

        • Le rôle de l’état c’est de veiller à ce que les règles de concurrence soient équitables entre toutes les parties…et non pas de dresser les corporations les unes contre les autres pour mieux régner par la taxation arbitraire et le faux arbitrage sur fond de déréglementation sauvage….Le tout dans le but de livrer le consommateur sans aucune protection ni prévention à l’américanisation de la société française…

          • De toute façon la concurrence n’est rien d’autre que mettre les corporations les uns contre les autres. Par contre vous avez raison sur un point. C’est le fait qu’UBER étant une société américaine il se taille une part du marché français sans devoir être assujetti a la législation Française voir en la contournent puisque les chauffeurs ne sont pas soumis au même obligations.
            C’est vrai que sur se point je ne peut qu’être d’accord avec vous. L’état ne fait pas son boulot et ne protège pas les entreprises Française. Mais c’est aussi cela la mondialisation. C’est la suppression du pouvoir des états et du même coup la non protection des citoyens et entreprises.
            Je reconnais que se qui peut être bon pour le consommateur ne l’ait pas obligatoirement pour le citoyen.
            Merci de m’avoir ouvert les yeux sur se point. Je tacherais de l’intégrer dans mon mode d’analyse dorénavant.

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