Art de la guerre monétaire et économique

Lettre ouverte de Olivier Delamarche aux banquiers centraux.

Taux négatifs : un quart de la dette d’Etat mondiale est désormais touché

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GUILLAUME BENOIT / JOURNALISTE | LE 04/02 / Les Echos

Taux négatifs : quart dette d'Etat mondiale touché

La dette souveraine à taux négatif représente 5.500 milliards de dollars, dont 1.700 milliards pour les Etats de la zone euro.

Une anomalie qui devrait durer, portée par les craintes de déflation.

Et si les taux américains à 3 mois passaient bientôt en territoire négatif ? Une situation qui paraît hautement improbable. Et pourtant, elle figure officiellement dans un scénario de la Réserve fédérale. Il ne s’agit en fait que d’une hypothèse formulée dans le cadre des futurs « stress tests » que vont subir les banques américaines cette année. La Banque centrale prend même le soin de préciser que ce cas de figure « ne représente pas une prévision » de sa part.

 Néanmoins, la question semble légitime, tant ce phénomène s’est répandu au cours des dernières années. A tel point que selon un calcul de JP Morgan, cité par le « Financial Times », l’encours des dettes d’Etat dont le rendement est négatif atteint désormais 5.500 milliards de dollars, soit un quart du montant global des emprunts d’Etat, selon les chiffres de la BRI. Cela signifie qu’une fois sur quatre les investisseurs sont prêts à perdre de l’argent lorsqu’ils placent leurs liquidités dans des titres d’Etat.

La palme revient à la Suisse

Pour la seule zone euro, 1.500 milliards d’euros de dette ont un taux inférieur à 0 %. La France « offre » ainsi, sur lemarché primaire, un rendement négatif pour ses obligations jusqu’à 4 ans. L’Autriche ou les Pays-Bas bénéficient de ces conditions exceptionnelles quand ils empruntent jusqu’à 5 ans et l’Allemagne jusqu’à 6 ans. Le taux allemand à 2 ans a même touché mercredi le seuil de -0,50 % pour la première fois de l’histoire. Hors zone euro, la palme revient à la Suisse, dont les taux sont inférieurs à zéro… jusqu’à 15 ans !

Cette anomalie à grande échelle est une conséquence directe des efforts soutenus des banques centrales en Europe pour faire repartir l’inflation et la croissance. Les unes après les autres ont brisé le tabou de « la barrière de taux zéro » pour leurs taux directeurs. « C’est clairement une réaction aux résultats décevants de leurs précédentes actions, souligne Frederik Ducrozet, chez Pictet. Elles ont passé une barrière que l’on pensait infranchissable il y a quelques années. » Les institutions de Suède, du Danemark, de Suisse puis la BCE ont ainsi opté pour un passage en territoire négatif. La semaine dernière, c’est la Banque du Japon qui a surpris en adoptant à son tour un taux de -0,10 % pour certains dépôts que lui confient les banques.

Ces taux de dépôt négatifs ont une influence directe sur le coût de financement de court terme des Etats et se propagent, par contagion, aux taux de plus long terme. D’autant qu’en zone euro, le programme de rachat d’actifs de la BCE lancé en mars dernier vient amplifier le mouvement. Cette dernière a racheté pas moins de 435 milliards d’euros d’emprunts d’Etat en 2015. Une demande massive qui fait monter la valeur des titres et donc baisser son rendement.

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/021670031736-taux-negatifs-un-quart-de-la-dette-detat-mondiale-est-desormais-touche-1197566.php?LpyCTJrMcOAuPGvA.99

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https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2016/02/04/lettre-ouverte-de-olivier-delamarche-aux-banquiers-centraux/

1 réponse »

  1. C’est tout à fait normal, quand on voit le passé des décideurs. Ajoutez y le fait égalité -hommes femmes et vous aurez les 2 plus bêtes du monde à la tête des 2 institutions les plus puissantes : le F.M.I et la FED.
    Pas la peine d’en rajouter.
    Très cordialement.

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