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Humeur de Loup : Une première jacquerie contre le roi Hollande….Les Paysans ne sont pas des moutons, eux !

Les Paysans ne sont pas des moutons, eux !

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François Hollande a inauguré samedi sous les huées et les insultes le traditionnel Salon international de l’agriculture à Paris. La grogne des agriculteurs français est telle qu’ils s’en sont pris violemment au stand du ministère concerné.

« Il s’en fout complètement de nous », « bon à rien », « connard », « fumier »: une haie d’éleveurs en colère a accueilli avec des bordées d’injures le chef de l’Etat, arrivé dès l’aube sur le site du salon, dans le sud de Paris.

Un peu plus tard, des dizaines de manifestants du principal syndicat d’agriculteurs ont démonté le stand du ministère de l’agriculture et protesté, poussant les forces de l’ordre à intervenir. Au moins deux agriculteurs ont été interpellés.

Si je suis là aujourd’hui c’est pour montrer qu’il y a une solidarité nationale, (…) on va tout faire (…) car en défendant l’agriculture je défends toute la nation.

« Les cris de détresse, je les entends », a immédiatement réagi M. Hollande après les premiers sifflets. « Si je suis là aujourd’hui, c’est pour montrer qu’il y a une solidarité nationale », et « on va tout faire » pour aider l’agriculture, a-t-il déclaré.

Cette réponse de Hollande est totalement inadéquate.

Hollande ne se rend même pas compte, tant sa pensée est polluée, qu’il parle à des personnes qui travaillent, qui ont un métier, un statut et une fierté. Ces gens ne demandent ni aumône ni charité; surtout pas l’indigne solidarité brandie par les socialistes, non ils demandent de pouvoir exercer leur profession dignement dans un  système non biaisé ou les choses et les produits ont un prix. Un vrai prix. Hollande, pris dans son idéologie marquée par la victimisation, parle aux paysans comme il parle aux banlieues, aux chômeurs. Il n’a pas la capacité à comprendre que ce qui est en cause c’est un ensemble de règles du jeu idiotes, perverses imposées d’ailleurs.

Les paysans constituent le seul groupe social capable de se rebeller.  Les jeunes, les étudiants, les lycéens se sont fait noyauter, manipuler par les vieux, par les roublards, les professionnels de l’encadrement type Julien Dray, ils ont été émasculés, fourvoyés, instrumentalisés. Les autres, qui ne le sont pas, sont passés au FN.

Agriculture: une première jacquerie contre le roi Hollande Par Eric Verhaeghe

Les heurts au Salon de l’Agriculture confirment que l’année 2016 ne sera pas une année comme les autres! Jamais la contestation du pouvoir exécutif sur des sujets structurants n’avait atteint une telle puissance.

L’agriculture défie le pouvoir central

Les images sont accablantes: une profession, lors de son salon « publicitaire » à Paris, insulte collectivement le Président de la République qui la visite, puis démonte le stand du ministère de tutelle. Le pouvoir central est ici clairement défié. C’est le monarque républicain en personne qui est visé, conspué, et même bousculé par des jets de bouse de vache.

Le spectacle est immédiatement amplifié par les réseaux sociaux, et même déformé. Des rumeurs circulent sur « l’exfiltration » du Président. Pour le monde entier, l’image donnée par la France est forcément cataclysmique. Trois et demi après les attentats du 13 novembre qui auraient dû souder les Français, la colère gronde dans le peuple.

L’agriculture face au gouvernement profond

Derrière cette image déplorable, c’est l’idéologie européiste de François Hollande, et son incurie politique qui sont visés.

En digne représentant du gouvernement profond, François Hollande semble en effet encourager la crise dont souffrent nos éleveurs. Il se satisfait des sanctions contre la Russie qui ont justifié un embargo russe sur la viande, créant ainsi une crise de surproduction. Il a laissé passivement les quotas laitiers disparaître l’an dernier, favorisant les exploitations allemandes au détriment de la production française.

Non content de contempler le désastre, il l’encourage! Il n’est pas un discours de Hollande qui ne fasse l’apologie de l’Europe et plaide en faveur d’une intégration politique renforcée. Peu à peu, les Français comprennent que, dans une telle hypothèse, ils disposeraient d’encore moins de marges de manoeuvre pour faire face à leur crise.

L’agriculture face au paradoxe européiste

Les européistes béats touchent ici au paradoxe qu’ils n’expliquent jamais.

À les entendre, l’Europe, c’est forcément la prospérité, le progrès, la paix, le bonheur des peuples. Au nom de cette idéologie bêlante, toujours présentée de façon péremptoire et méprisante comme le seul discours sérieux qui puisse être tenu quand on est intelligent et responsable, une intégration renforcée dans l’Union est la seule façon de retrouver la croissance. En dehors de l’Europe, point de salut.

Dans le même temps, toutes les statistiques publiques produites depuis l’avénement de l’euro montrent le contraire: la croissance est plus faible dans la zone euro que dans le reste du monde, et la France reste accrochée à un chômage de masse, avec des armées d’exclus et des marges dégradées pour les entreprises. Des difficultés sociales sérieuses apparaissent. La désindustrialisation galope.

Il y a bien entendu un paradoxe caché derrière l’idéologie européiste, qu’aucun de ses défenseurs ne prend le temps d’éclaircir: l’Europe, c’est la prospérité assurée pour certains Européens, mais pas pour tous. Et c’est le progrès pour certains, mais pas pour tous.

L’agriculture: dernière spécificité nationale à éradiquer

Dans le « pas pour tous »… il faut comprendre que l’Europe, telle qu’elle est conçue par les europhiles français, a une utilité première: débarrasser la France de ses spécificités nationales, qui sont autant de freins dans la course à une intégration au coeur d’un monde atlantiste.

Parmi ces freins, notre agriculture constitue un mets de choix. Avec nos petites exploitations plus ou moins rétrogrades, souvent subventionnées, chouchoutées, nous disposons d’une sorte de réduit national qui fait horreur au grand monde lisse rêvé par les adeptes de l’Europe mondialisée. La passivité de Le Foll depuis début 2015 sur la disparition des quotas laitiers en est une preuve: au-delà de la posture de regret, pourquoi se battre contre un mouvement historique souhaitable? Et qu’y a-t-il de plus souhaitable que de voir la France débarrassée de cette vieille scorie que sont ses paysans?

L’agriculture: enjeu régalien

Tout dépend, évidemment, de nos options politiques. Voulons-nous une France intégrée à une irréversible division européenne du travail, ou nous dépendrons, pour notre suffisance alimentaire, de nos voisins? et où nos vieilles exploitations personnelles disparaîtront au profit d’une industrie de la terre? ou voulons-nous garder notre indépendance régaliennes en subventionnant une agriculture moins rentable que celle de nos voisins, plus chères, mais qui nous garantira notre suffisance alimentaire le jour venu?

C’est ce débat-à qu’il nous faut avoir, et notre naufrage politique, c’est que ce sujet-là est tabou.

L’agriculture: coup d’envoi d’une crise sociale à répétition?

L’ultime question de cette affaire porte sur le caractère précurseur ou non de la jacquerie à laquelle nous assistons. Les jets de bouse de vache au Salon de l’Agriculture sont-ils un geste isolé ou annoncent-ils un printemps chaud qui mettra le pouvoir finissant de François Hollande dans une impasse difficile à surmonter?

Le rapport de la Commission Européenne sur la situation française rappelle que la France a pratiqué peu de réformes de structures depuis 2008, et singulièrement depuis 2012. La loi El-Khomri illustre la difficulté pour le pays de s’attaquer aux sujets de fond. Cette difficulté tient d’ailleurs autant à la réticence civile qu’à l’incompétence de notre classe politique. Il fallait en effet être irresponsable pour confier ce dossier à une jeune ministre apparatchik qui n’a jamais mis les pieds dans une entreprise.

Alors? début d’une suite?

http://www.eric-verhaeghe.fr/agriculture-une-premiere-jacquerie-contre-le-roi-hollande/

NOTE DU LUPUS

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Eric Verhaeghe pose superbement l’alternative posée aux Français en termes de choix de Société…Chez Lupus nous avons déjà la réponse et fait nos choix puisque Coté contre nous nous posons désormais comme anti européiste, anti mondialiste et anti socialiste fabien… et Coté Pour Nous nous considérons comme des Souverainistes Européens et nous soutenons la création d’une Europe des Nations forte, respectueuse de la diversité de chacun de ses membres et qui entretiendrait des relations privilégiées avec la Russie…..Un monde multipolaire donc où il s’agirait à la fois de contrer les ambitions hégémoniques du Bloc atlantiste, du bloc asiatique et de celui tout naissant du bloc islamiste….En aucun cas la réponse mondialiste et non localiste de la nouvelle « Urss européenne » ne saurait relevé les défis ainsi posés et pire encore ni même assurer de quelque manière qui soit la prospérité et la protection des  citoyens et travailleurs européens…Nos compatriotes agriculteurs français en savent quant à eux déjà quelque chose…

EN BANDE SON 

11 réponses »

  1. Eric Verhaeghe pose superbement l’alternative posée aux Français en termes de choix de Société…Chez Lupus nous avons déjà la réponse et fait nos choix puisque Coté contre nous nous posons d2SORMAIS comme anti européiste, anti mondialiste et anti socialiste fabien… et Coté Pour Nous nous considérons comme des Souverainistes Européens et nous soutenons la création d’une Europe des Nations forte, respectueuse de la diversité de chacun de ses membres et qui entretiendrait des relations privilégiées avec la Russie…..Un monde multipolaire donc où il s’agirait à la fois de contrer les ambitions hégémoniques du Bloc atlantiste, du bloc asiatique et de celui tout naissant du bloc islamiste….En aucun cas la réponse mondialiste et non localiste de la nouvelle « Urss européenne » ne saurait relevé les défis ainsi posés et pire encore ni même assurer de quelque manière qui soit la prospérité et la protection des citoyens et travailleurs européens…Nos compatriotes agriculteurs français en savent quant à eux déjà quelque chose…

  2. à propos d’agriculture et de Russie : suite aux sanctions unilatérales prises par l’Europe, les Russes ont répliqué par la fermeture de leur marché intérieur aux porcs et poulets, notamment français, dont ils étaient importateurs nets. Il semble qu’ils aient réussi à ainsi achever très vite leur propre développement d’un élevage de type « bio » (qu’ils avaient commencé tranquillement dès 2012).

    Du coup nos exportateurs de porc et de poulet qui pouvaient espérer trouver d’autres clients, ceux dont le fournisseur serait passé côté russe, risquent de ne plus trouver de débouchés. Pire les Russes sont désormais exportateurs de porc et bientôt de poulet de bonne qualité à des tarifs dopés par la chute du rouble … les anciens bons clients sont désormais devenus de redoutables concurrents.

    De même les récoltes de blé d’hiver s’annoncent excellentes en Russie (hé oui, il n’y a pas que l’Ukraine comme grenier à blé de l’Europe), donc encore de la concurrence à l’export avec une devise très basse …

    • Pour faire un parallèle il faut se souvenir de comment Peugeot a perdu le marché iranien pour cause de sanctions politiques, ce qui fut une des causes rarement évoquées des difficultés financières que l’entreprise a connu par la suite…Compte tenu de la géopolitique syrienne il est à parier que ce marché restera à jamais perdu…

  3. Les agriculteurs devraient trouver un moyen de s’émanciper de la grande distribution. Sinon quitte a ne rien gagner et a devoir faire faillite, ils pourraient tout simplement arrêté de produire et de vendre. Pourquoi travailler pour ne rien gagner. De toute façon si les prix augmentent les clients n’achèteront plus. C’est du chantage, certes, mais que peuvent ils faire d’autre. Arr^té de bosser pour engraisser les commerçants et les intermédiaires. Ils veulent la guerre faite leur la guerre a la Ghandi ou a la russe lors de la campagne napoléonienne. De toute façon le pouvoir ne comprends que la force…

    • @logique.

      pourquoi donc continuent t-il de produire a perte?

      Mais tout simplement parce-qu’il ont des frais fixes et des dettes qu’il doivent rembourser.

      m^me constat pour les producteur de pétrole : les frais fixes font que l’on continue a produire m^me si le retour sur investissement des frais fixes est insuffisant.

      • c’est tout à fait ça.. et ceux qui avaient trop de frais fixes ont laché le manche.. plus de 50% des producteurs de lait..

        rajoutez y le coté démentiel en ce moment du traitement des erreurs sur les photos satellites dans toutes les ddt… les fameux SNA ( surface non agricole) avec par exemple l’ombre d’un arbre considéré comme non exploité donc non sujet à aide avec déplacement d’un fonctionnaire sur place pour voir qu’effectivement il y a de l’herbe. pleins d’exemples comme le chemin mal situé, le tas de bois ou la remorque dans le champ.. c’est démentiel ! renseignez vous , les médias n’en parlent pas.

        Vous allez me répondre avec humour qu’ils n’ont pas eu la m^me précision pour retrouver les colonnes de camions citernes de Daesh qui restaient invisibles en plein désert……

      • Je comprends bien. Mais je pense qu’une famille de paysans qui ne gagne rien a travailler aurait beaucoup plus de chance de s’en sortir au RSA par exemple. Le stratégie étant la suivante. Cela obligera l’état a importer et a faire du déficit sur l’approvisionnement plus du déficit sur les aides sociales. Se qui a terme sera insupportable pour l’état et les contribuables. De plus rien ne les empêchent de produire pour eux même et les environ sous le manteau comme on dit.
        Le problème reste la gestion des dettes mais là encore en ne remboursant pas se sont les banques qui seront baisés. Car la procédure de surendettement pourrait les aider a ne pas se faire tout saisir. Quitte a mourir a petit feux sous une pression extérieur ou décidé soi même d’en finir autant qu’il puissent faire en sorte que leur morts impacte aussi ceux qui les y destinent.
        De toute façon tout me semble être fait pour que les petits producteur périssent au profits des très gros producteurs.
        De toute façon l’esclave n’as pas conscience que sans son labeur leurs maitres n’ont plus de fortune. Si l’esclave arrête de travailler c’est le maitre qui se retrouve aussi en faillite.

  4. Alerte !

    Bulle obligataire !

    Alerte !

    La bulle obligataire gonfle de plus en plus !

    Lundi 29 février 2016 :

    Les analystes sont perplexes. Les rendements obligataires s’enfoncent sous le seuil de 0 % à une vitesse effroyable.

    Ce lundi, les taux des obligations européennes poursuivent cette décrue que rien ne semble pouvoir arrêter. Les taux de l’Allemagne sont négatifs jusqu’à 9 ans (-0,013 %), ceux de la France jusqu’à 7 ans (-0,023 %), ceux de la Suisse jusqu’à 20 ans (-0,018 %). Et, en dehors de l’Europe, les taux japonais sont aussi passés sous la barre de zéro sur la maturité à 10 ans.

    http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/021731449795-les-taux-demprunt-des-etats-senfoncent-plus-loin-en-territoire-negatif-1203646.php

    • quand vous êtes à la retraite vous avez droit de garder une parcelle dite de subsistance mais sur laquelle on vous précise bien que vous n’avez pas le droit d’avoir une activité marchande. p
      Pire que les soviets.

      Et combien de fermes ont heureusement leurs ainés encore vivants pour avec leur retraite faire bouillir la marmite plus des pépés de 80 ans sur leurs tracteurs… il y a meme un au village on lui attelle l’outil et on l’aide à monter dans la cabine.. en plus avec la passion de la terre c’est ça qui le maintient en vie..

      les vieux sont là mais les jeunes désertent.

  5. ne cherche t’on pas à éradiquer le monde paysan , en france , en europe , dans le but de  » laisser la place  » à la viande américaine issue du traité transatlantique ?

  6. Non « on » ne cherche rien, « on » suit la ligne de plus grande pente de la soumission au plus fort, lequel dicte les idées dominantes.

    Le négatif n’est pas voulu en tant que tel, ces gens , même Macron, Gattaz ou Hollande ne sont pas méchants volontairement, ce sont des idiots utiles.

    Ils sont les gestionnaires d’un ordre qui les dépasse, voila le fond de l’affaire. Ce n’est pas très différent de ce que faisaient les collabos en 1940. Eux aussi, même Pétain, croyaient faire pour le mieux, un mieux qu’ils ne comprenaient pas, un mieux venu d’ailleurs. L’histoire les jugera comme tels.

    Nous sommes obligés de lutter contre eux, de les critiquer, de les jeter plus bas que terre pour des commodités de compréhension et d’expostion, mais la réalité est que ce sont des malheureux. Il faut bien lutter contre ce que l’on voit! J’engueule le gendarme idiot, mais je sais bien qu’il n’est qu’un intermédiaire! L’intermédiaire d’un état criminel.

    Ils font ce qu’ils font parce que ce sont des aliènés, de pauvres types soumis à leurs désirs d’occuper le devant de la scène, d’exercer une médiocre volonté de puissance et de lire l’admiration dans le regard des sots et sutout des sottes.

    Il faut être sans pitié ou concession à l’égard de ce qu’ils représentent fonctionnellement, officiellement, mais toujours garder présent à l’esprit que ce sont des victimes en tant que personnes.

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