Art de la guerre monétaire et économique

L’effondrement économique de l’Amérique du Sud est sur la bonne voie ! Par Michael Snyder (Economic Collapse)

L’effondrement économique de l’Amérique du Sud est sur la bonne voie !

south-america

La 7ème plus grande économie au monde est littéralement en train d’imploser. J’ai écrit précédemment au sujet de la dépression économique qui sévit au Brésil, mais depuis mon dernier article, la situation s’est encore aggravée. Au cours de l’année 2015, l’économie brésilienne s’est contractée de 3,8 %, mais sur le dernier trimestre, la baisse a été de 5,89 % par rapport au même moment de l’année précédente. Le chômage augmente rapidement, le taux d’inflation a augmenté de plus de 10 %, et la monnaie brésilienne a perdu 24 % de sa valeur par rapport au dollar américain au cours des 12 derniers mois.

A ce stade, le Brésil connaît déjà sa plus longue récession économique depuis la Grande Dépression des années 1930, et les choses s’aggravent chaque jour pour les Brésiliens ordinaires. Ce qui suit provient de CNN

brazil-recessionMais avec le Brésil qui plonge dans sa pire récession depuis plus de deux décennies – l’espoir d’un avenir meilleur s’assombrit.L’économie brésilienne s’est contractée de 3,8% en 2015, selon les données publiées par le gouvernement jeudi. C’est la plus forte baisse annuelle depuis 1990 et le pays est dans sa plus longue récession depuis les années 1930.

“Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça “, a déclaré Alves, 24 ans , alors qu’il se tenait sur ​​son balcon donnant sur ​​Rocinha, un important quartier de la classe moyenne inférieure qui se situe dans une favela de Rio de Janeiro où il a grandi. ” Mes parents me racontaient leurs moments difficiles, mais aujourd’hui, c’est vraiment devenu difficile. Les prix sont en train d’augmenter tous les jours “.

Alors, comment est-ce arrivé ?

Eh bien, il y a de multiples facteurs qui ont vraiment pénalisé les économies d’Amérique du Sud. 

Le premier facteurest lié aux «années d’euphorie» où les gouvernements et les entreprises en Amérique du Sud se sont littéralement gavés de dettes. Malheureusement, bon nombre de ces prêts ont été libellés en dollars américains, et maintenant que le dollar américain s’est renforcé par rapport aux monnaies locales sud-américaines, ces derniers voient croître le poids de leur dette libellée dans la devise américaine.

Le second facteur est lui lié à l’effondrement des prix du pétrole et d’autres matières premières ce qui a été dévastateur pour les économies d’Amérique du Sud. Leurs économies reposent très largement sur l’exportation des matières premières dans le reste du monde, et ainsi en même temps que les prix baissent, leurs problèmes d’endettement explosent étant donné qu’ils obtiennent beaucoup moins d’argent des produits pétroliers et industriels qu’ils essaient de vendre en Amérique du Nord, en Asie et en Europe.

Je veux que vous prêtiez attention sur le tableau et l’analyse suivante de zerohedge. Comme vous pouvez le voir, les problèmes économiques au Brésil semblent s’accélérer grandement…

brazil-economy«Le ralentissement économique brésilien a pris un très mauvais tournant en Février,” selon l’indice PMI composite de Markit, qui s’est effondré à des niveaux records à 39,0. En dépit d’une publication d’un PIB un peu moins mauvais que prévu ce matin (toujours en baisse record de 5,89% en glissement annuel), l’espoir a été rapidement douché par les indices PMI montrant une activité économique qui continue de se contracter à un rythme record, avecdes pertes d’emplois qui s’accélèrent, et un effondrement de l’activité manufacturière qui s’accélère aussi. Comme le marché le laisse augurer, «Avec une économie mondiale qui montre également des signes de ralentissement, cela aura un impact sur ​​la demande extérieure et il semble que le ralentissement devrait se poursuivre au cours des prochains mois.”

En résumé, le PIB brésilien a été un désastre (mais c’est mieux que prévu)
brazil-pib

Et bien sûr, le Brésil n’est pas la seule économie latino-américaine qui soit un cas désespérée actuellement. En réalité, ce qu’il se passe au Venezuela est encore bien pire. En 2015, l’économie vénézuélienne a plongé de 10 %, et le taux d’inflation officiel était de 181 %, ce qui est astronomique.

Pouvez-vous imaginer vivre dans une économie avec un taux d’inflation de 181 % ?

Comme les prix ont augmenté en devenant incontrôlables, les citoyens vénézuéliens ont tenté d’amasser des produits de première nécessité à l’avance, ce qui a entraîné des pénuries alimentaires absolument effrayantes

no-breadLes panneaux en carton où il est écrit “Pas de pain” sont devenus de plus en plus courant dans les boulangeries vénézuéliennes.

Le Venezuela tire 96 % de ses revenus à l’exportation du pétrole, et comme les prix du brut ont plongé, les importations de blé ont elles aussi plongé.

Le gouvernement de gauche du président Nicolas Maduro a étroitement contrôlé l’accès aux devises fortes, et cela a affecté les importations allant des médicaments au papier toilette. Maintenant, cela affecte sérieusement les importations de blé que le Venezuela ne produit pratiquement pas.

Ajoutez à cela l’inflation galopante – 181 % en 2015, le plus élevé du monde – et vous comprenez pourquoi les gens se battent pour obtenir des produits élémentaires tel le pain .

Ici aux Etats-Unis, il y a encore des gens qui doutent qu’une crise économique ait lieu.

Mais au Venezuela et au Brésil, il n’y a plus aucun débat.

Malheureusement, ce qui se passe au Venezuela et au Brésil commence à arriver lentement à la plupart du reste de la planète aussi. Il est vrai qu’ils sont un peu plus préservés pour l’instant. Les bulles économiques et financières éclatent partout dans le monde, et j’aime la manière dont l’auteur Vikram Mansharamani décrit ce phénomène lors d’ une récente interview sur CNBC

Mansharamani_Vikram1Vikram Mansharamani, professeur à l’Université de Yale, a déclaré sur CNBC jeudi: “Les marées déflationnistes qui enroulaient toutes les côtes des pays à travers le monde ainsi que les bulles financières se sont mis à éclater partout”.

“Je pense que tout a commencé avec la bulle d’investissement chinoise qui a éclaté et qui a amené avec elle des vagues de produits et a poussé à une pression déflationniste à travers le monde et leurs ondulations sont arrivées un peu partout sur les rivages des pays,« Voilà ce que cet universitaire a dit au Forum mondial des marchés financiers à Abu Dhabi.

Et bien sûr, la preuve de ce qu’avançait Mansharamani se voit maintenant partout. 

Cette semaine , nous avons découvert queles industries de l’Etat chinois prévoient de licencier cinq à six millions de travailleurs, les commandes à l’industrie américaine ont baissé pour le 15ème mois d’affilée, et le taux de défaut des entreprises aux États-Unis a maintenant augmenté au-dessus du niveau où il était lorsque Lehman Brothers s’était effondrée.

Il y a des gens qui voudraient souligner le fait que les stocks ont rebondi un peu au cours des deux dernières semaines comme étant la preuve selon laquelle la crise est terminée.

S’ils veulent y croire, tant mieux pour eux.

Malheureusement, la vérité est que les mauvais chiffres économiques qui viennent de partout dans le monde nous montrent très clairement que l’ activité économique mondiale ralentit considérablement.

Une nouvelle récession mondiale a déjà commencé, et les problèmes qui se font déjà sentir sur toute la planète ne sont justes que les prémices des problèmes à venir.

Source: theeconomiccollapseblog

http://www.businessbourse.com/2016/03/06/leffondrement-economique-de-lamerique-du-sud-est-sur-la-bonne-voie/

EN BANDE SON 

9 réponses »

  1. 200 millions de Brésiliens n ‘ont plus de pain parce qu’ils ne vendent plus de pétrole,mais vendre du pétrole,ce n ‘est pas travailler…..idem pour le Vénézuéla
    Ils peuvent retourner dans la forêt Amazonienne retrouver leurs gestes originaux
    Seulement….fini la télé et surtout le FOUTE BAL
    Je me suis organisé
    réduit les déplacements et le nombre de véhicules
    maintenant je me chauffe au bois
    La vente de pétrole produit une société de profiteurs,de glandeurs
    c’est pas demain la veille que je consommerai plus de pétrole
    et je suis ….nombreux 🙂
    Ceux qui ont appris à faire eux mêmes ,jardin,réparations ,maison à la campagne et
    ne changeront jamais plus leur fusil d ‘épaule
    Leur pétrole,ils peuvent le boire

    • Ce que vous décrivez là a à voir avec les méfaits engendrés par le fait d’être un producteur de matières premières, une rente à la fois bénédiction et damnation…Ce n’est pas cependant irrémédiable voir l’exemple de la Norvège….Il nous semble ici cependant que les problèmes de l’Amérique du Sud ont plus à voir avec la proximité de l’Oncle Sam, de son Dollar et de sa satanée Mondialisation….N’est pas, quoiqu’on en pense, Lula et Chavez qui veut….surtout quand on sait entre autre chose que le pétrole vénézuélien est d’excellente qualité…Et on en revient au pétrole off et on shore….

      • Bonjour,The Wolf
        La Norvège et son climat âpre a fait des gens solides et méfiants
        Le dollar,bien sûr le dollar,lui c’est l’arme des « urbanises »,ceux du NWO
        Cette organisation veut non seulement anéantir ce qui fait de l’ombre au dollar,à commencer par les BRICS,mais mécontents de l’accord de la City avec Pékin sur le rôle qu’elle accorde au yuan,
        la pieuvre s ‘attaque au Royaume Uni en le contraignant au Brexit,la livre sterling est au plus bas depuis 7ans
        c’est donc une guerre tous azimuts que déclare le dollar,,neutralisés que sont les militaires US
        et empêchés de rétablir leur suprématie par la voie des armes,les tentatives ,Ukraine,Syrie étant des revers
        Quant aux Brésiliens,ils n’ont pas montré la moindre pitié envers les Peuples Premiers d’Amazone
        …L OR…..LE PETROLE….L Argent facile,sous des latitudes où le climat est clément
        plus comme vous le dites ,off et on shore
        Amicalement
        Grand merci pour tout ce que vous apportez avec Bruno Bertez

      • Lula n’est pas Chavez quand même et le Brésil n’est pas le Vénézuela, c’est quand même une économie plus diversifiée et solide.
        Mais il y a des points communs entre tous ces pays latino-américains qui historiquement ont toujours eu du mal à pérenniser leurs décollage économique et leurs institutions politiques par la constitution d’une classe moyenne solide et la construction d’une économie pas trop dépendante de l’exploitation des matières premières et des richesses agricoles. La proximité de l’Oncle Sam n’a rien arrangé, car les USA avait intérêt à maintenir cette zone dans un relatif sous-développement pour pérenniser son protectorat économique. Toute expérience politique sociale-démocrates visant à créer une société plus juste et équilibrée étant vite disqualifiée en menace communiste. Cf Le Chili.
        La Colombie se porte mieux, Medellin est une ville qui renait. C’est pas parfait, mais Quand on sait dans quel état était ce pays il y a 20 ans… Il y a toujours un espoir, rien n’est écrit.
        Concernant le pétrole, ça me rappelle une expression du Congo-Brazza où l’on appelle le pétrole « la merde du diable ». Dans des pays n’ayant pas atteint une certaine maturité étatique et sociale, c’est une malédiction.
        Le RU et la Norvège sont finalement des exceptions. Et encore . Après tout on appelle les effets pervers de l’économie de rente  » la maladie hollandaise », même des Etats bien structurés ont du mal à résister. Et quand on sait que le RU touche quand même pas mal d’argent avec la Mer du Nord, quand sera-t-il dans 15 ans ? Après tout, leurs performances du point de vue des finances publics est bien médiocres malgré ce complément de revenu quand même bien appréciable. Pourront-il maintenir le paradis fiscal londonien en l’état sans ces revenus ?

      • « N’est pas, quoiqu’on en pense, Lula et Chavez qui veut » : je vous suis sur ce point. Chavez fut un très grand dirigeant à mon sens, capable de rendre sa dignité à son peuple, et de semer les graines pour l’avenir (éducation, émancipation, démocratie, souveraineté, …) et ce au risque de sa vie. Malheureusement sa maladie l’a empêché de passer à la phase suivante, celle d’une gestion pratique, efficace et sans doute difficile qu’il aurait pu expliquer et faire approuver et non plus de la vision utopique nécessaire à créer l’élan initial — mais l’aurait-il réellement fait ? son successeur Maduro en est visiblement incapable et reste noyé dans le rêve bolivarien, surtout qu’en face les salauds ont sorti leurs armes. Dommage, hélas, pour les Vénézueliens.

  2. C’est en fait la conséquence de l Urbanisation
    URBA BANIT l’homme…..comme au bagne
    ainsi BANLIEUE c’est mettre au BAN du LIEU central

    Comment mieux contrôler l’homme et l’asservir qu’en le rendant dépendant
    Et ces mêmes « urbanistes  » lui ont « offert » une société de loisirs depuis 40ans
    c’est devenu un oisif
    Quand le nombre est devenu critique
    c’est LA FAILLITE
    et tous les pays sont concernés
    à court terme ou …..à court terme 🙂
    Le courage serait salutaire
    mais il fait cruellement défaut

  3. L’effondrement économique de l’Amérique du Sud est sur la bonne voie.

    L’effondrement économique de l’Europe est sur la bonne voie.

    1- La bulle de dette publique :

    Italie : dette publique de 2192,001 milliards d’euros, soit 134,6 % du PIB.

    L’Italie est en faillite.

    2- La bulle de dette privée :

    Les banques italiennes ont dans leurs livres 202,05 milliards d’euros de créances irrécouvrables.

    Les banques italiennes sont en faillite.

    Mercredi 9 mars 2016 :

    Plus de 202 milliards de créances douteuses de banques en Italie.

    Le montant brut total des créances douteuses des banques italiennes a encore augmenté en janvier pour atteindre 202,05 milliards d’euros, contre 200,94 milliards d’euros le mois précédent, montrent les données publiées mercredi par la Banque d’Italie.

    Ce montant a progressé de 9% sur un an en janvier, après + 9,4% en décembre.

    Lisez cet article :

    ALERTE : l’effondrement des banques italiennes menace de faire plonger dans le chaos le système financier européen.

    Le système bancaire italien est une « Tour de Pise » qui pourrait littéralement s’effondrer à tout moment. Et comme les banques italiennes commencent à tomber comme des dominos, cela déclenchera une panique financière dans toute l’Europe comme nous ne l’avons jamais vu auparavant.

    http://www.businessbourse.com/2016/03/09/alerte-leffondrement-des-banques-italiennes-menace-de-faire-plonger-dans-le-chaos-le-systeme-financier-europeen/

  4. c’est donc un tsunami que l’on va se prendre en pleine poire……bon , ben , je vais réaprendre à faire du pain et apprendre à cultiver mon jardin ; les fleurs c’est beau mais ça ne se mange pas ….sauf en dernière extrémité peut être…..

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