Art de la guerre monétaire et économique

POUR INFO : Voilà pourquoi le rapport sur l’emploi américain est loin d’être aussi bon qu’on vous le dit…

A votre avis, tout semble être reparti comme au bon vieux temps ?Vendredi dernier, les médias frétillaient à l’annonce des 255.000 créations d’emplois au cours du mois de Juillet. Mais comme vous allez le voir ci-dessous, l’économie américaine n’a pas créé 255.000 emplois durant le mois de Juillet 2016. En vérité, sans un effet d’ »ajustement saisonnier » extrêmement accommodant, ce nombre d’emplois créés au cours du mois de Juillet n’aurait même pas suivi la croissance démographique américaine. Mais ce chiffre sonnant tellement mieux que la réalité, c’est bien ce dernier qui a été mis en avant afin de frapper les esprits.

Pourquoi le gouvernement américain ne se borne-t-il pas à rester factuel ? Malheureusement, nous vivons à une époque où tout est biaisé et surtout enjolivé, et à peu près tous les médias semblaient euphoriques vendredi dernier à l’annonce de ce soit disant bon rapport sur l’emploi américain. Cependant, comme le site zerohedge l’a fait remarquer, la vérité est que les chiffres «non corrigés» racontent une histoire très différente…

Comme l’a écrit John Herrmann, stratégiste chez Mitsubishi UFJ dans une note sortie peu de temps après la publication du rapport sur l’emploi américain, la communication faite autour de ce rapport a exagéré la dynamique des créations de postes. Il ajoute que les données non désaisonnalisées montrent un «rapport médiocre» qui ne colle pas à la communication optimiste qui en a été faite et il ajoute que les créations de postes non ajustées dans le privé sont de + 85.000 en Juillet par rapport aux 217.000 désaisonnalisées.

Selon John Herrmann, le gouvernement a appliqué un « petit facteur d’ajustement saisonnier sur les créations d’emplois du privé afin de les rendre beaucoup plus conséquentes. »

Il n’a pas fourni la raison pour laquelle le gouvernement aurait fait cela.

Chaque mois, l’économie américaine doit créer au moins 150.000 nouveaux emplois ne serait-ce que pour suivre le rythme de la croissance démographique aux Etats-Unis. Selon les chiffres non ajustés, on n’a pas atteint ce seuil, et donc la situation de l’emploi aux Etats-Unis n’a fait que s’aggraver le mois dernier.

En Amérique aujourd’hui, il y a 7,8 millions d’Américains qui sont officiellement déclarés au chômage, et il y a 94,3 millions d’américains qui sont en âge de travailler mais qui n’ont aucun emploi actuellement. Il sont considérés comme ne faisant plus partie de la population active.

Lorsque vous ajoutez ces deux nombres, vous obtenez un total de 102 millions d’Américains en âge de travailler et qui sont sans emploi aujourd’hui.

Plutôt que de se concentrer sur le taux de chômage officiel, on obtient une vision beaucoup plus juste sur la crise de l’emploi aux États-Unis lorsqu’on examine le rapport emploi-population (nombre de personnes employées en pourcentage de la population totale en âge de travailler). Le graphique ci-dessous provient directement du département du travail américain ( Bureau of Labor Statistics ), et il montre que le pourcentage d’Américains qui sont employés par rapport la population totale en âge de travailler n’est jamais revenu au niveau où il était juste avant la dernière récession…

Durant les deux dernières années, nous avons vu une légère augmentation de ce pourcentage, ce qui n’est pas négatif, mais normalement lorsqu’une récession est terminée, ce ratio entre les gens qui sont employés et la population totale en âge de travailler devrait être revenu au moins là où il était avant. Malheureusement, ce n’est pas ce qui s’est passé après les deux dernières récessions. Ce qui suit provient de Wolf Richter

Le ratio entre le nombre de gens employés et la population totale chute toujours en période de récession, mais avant 2001, il était toujours remonté plus haut que ses précédents sommets lors de reprises. La récession de 2001 et la reprise qui avait suivi ont changé cela. Pour la première fois, ce ratio n’a jamais complètement rattrapé le terrain perdu, et n’a même jamais été en mesure de revenir là où il était avant. C’était un phénomène nouveau: la croissance de l’emploi n’arrivait plus à suivre le rythme de la croissance démographique.

Lorsque cette énorme récession avait frappé en 2001, le ratio avait plongé à son rythme le plus rapide depuis 1948. Les efforts de la Fed avaient principalement été axés au renflouement des détenteurs d’obligations, à la ré-inflation des marchés financiers, du marché immobilier, et plus généralement à un effet de création de richesse qui était devenue la politique officielle de la Fed de l’époque (voici Bernanke l’expliquer lui-même) . Cela a fait grimper le prix des actifs bien au-delà des des bulles et des sommets précédents.

Mais attention, cette relance économique menée par la politique accommodante de la FED s’est faite au détriment des créations d’emplois.

D’ailleurs, même le Wall Street Journal admet que nous assistons à la plus faible reprise économique depuis 1949, et maintenant, il y a de nombreux signaux qui nous indiquent que nous sommes entrés dans un nouveau ralentissement économique.

http://www.businessbourse.com/2016/08/09/voila-pourquoi-le-rapport-sur-lemploi-americain-est-loin-detre-aussi-bon-quon-vous-le-dit/

Article d’Anthony B. Sanders, publié su son blog le 31 juillet 2016 :

2011 ? La première reprise économique depuis 1930 sans 3 % de croissance du PIB réel, et ce malgré l’intervention massive de la Fed et une dette fédérale à vous donner le vertige !

Il y a peu de doute (sauf si vous écoutez les discours des politiques) que la reprise de La Grande récession a été décevante.

Il s’agit en réalité de la première reprise depuis 1930 où le taux annuel de croissance du PIB réel n’a pas dépassé les 3 %. Et ce malgré le bref intervalle entre les récessions de 1981 et de 1983 qui a généré une croissance annuelle de 2,6% en 1982. Cela dit, une croissance de 2,6 %, dans le cadre d’une année entre deux récessions, ne fait guère office d’une reprise économique (voir graphe- ci-dessus).

Notons également que cette performance douteuse, inférieure à 3 % de croissance du PIB réel, a eu lieu dans un contexte d’efforts conséquents de la part du gouvernement des Etats-Unis et de la Réserve fédérale, qui a injecté des sommes impressionnantes de fonds fédéraux et mis en place un programme tout aussi impressionnant en termes d’assouplissement quantitatif (QE).

En ce qui concerne le chômage (U-3), le pic de son taux lors de la Grande récession a été inférieur à celui lors de la récession de 1982. Mais la baisse du chômage après la récession de 1982 a été plus impressionnante (il est question d’une baisse de 11,4% à 5 %, soit une différence de 6,4 %) que la baisse à l’issue de la Grande récession (soit une baisse de 10,6% à 5,1%, ou une différence de 5,5 %).

Notez qu’après chaque récession, le taux de chômage s’améliore un peu plus, si on le compare aux récessions précédentes. Mais le chômage U-6 (chômage total, plus les travailleurs marginalement attachés) demeure malheureusement très élevé, en particulier par rapport aux reprises des deux récessions précédentes.

Mais ce qui ne s’est réellement pas amélioré depuis la Grande récession, c’est le revenu médian des ménages. Depuis la fin de 2008, le revenu médian des ménages a augmenté, en moyenne, de 1,2 %. Cela dit, depuis 1983, le revenu médian des ménages a augmenté en moyenne de 3,4 % en glissement annuel (jusqu’en 2014).

La moyenne en glissement annuel des revenus horaires est également plus faible depuis 2008, si on la compare à la moyenne entre 1984 et 2008 (+ 3,2% en glissement annuel contre + 2,1 %).

En plus de l’intervention de la Fed, avons-nous mentionné que le gouvernement fédéral a profité de l’émission de la dette à des taux faibles pour s’autofinancer ?

Oui, la tentative de relance depuis la Grande récession (qui n’a pas été aussi mauvaise que la récession de 1982 en termes de chômage) requiert que la Réserve fédérale procède à des distorsions massives du marché, ainsi qu’à des emprunts gigantesques de la part du gouvernement fédéral. Et dire que tout ce stimulus n’a fait que générer une faible croissance des salaires. Voici les conséquences de la sur-réglementation et de politiques économiques peu judicieuses !

http://or-argent.eu/premiere-reprise-economique-avec-une-croissance-reelle-de-moins-de-3-depuis-1930/

Le graphique ci-dessus est éloquent, plusieurs constats peuvent être faits. Cela dit, tous mènent à la même conclusion, à savoir le fait que 2016 est une année où les Etats-Unis sont bel et bien en récession économique, et ce malgré les déclarations du gouvernement américain, qui affirme le contraire. Voyons cela en détail (article de David Haggith, publié le 4 août 2016 sur SafeHaven.com).

Les évolutions du PIB américain indiquent, sur base des tendances historiques, que nous sommes déjà en récession

La ligne rouge sur le graphique représente le PIB actuel des Etats-Unis (1,2 %), tel qu’il est estimé par le Bureau of Economic Analysis (BEA). A ce propos, il est intéressant de noter qu’à peu près à chaque fois que le PIB des Etats-Unis a atteint ce niveau durant les soixante-dix dernières années, l’Etat est entré en récession (voir les zones bleues). En effet, lorsque l’Etat nord-américain n’était pas sur le point d’entrer en récession à ce moment précis – c’est-à-dire lorsque le PIB atteignait 1,2 % –, il l’était déjà, et ce à chaque fois à part dans trois cas exceptionnels. Deux de ces cas s’avèrent être des « exceptions qui confirment la règle générale » :

A seulement deux reprises depuis la Grande récession, les Etats-Unis ne sont pas entrés en récession lorsque leur PIB a été aussi bas. La raison à cela est que, dans les deux cas, la Réserve fédérale a immédiatement – et massivement – injecté des « doses » d’assouplissement quantitatif. Cela étant dit, la Réserve fédérale ne fera pas autant cette fois-ci, si l’on en croit à son discours qui tourne autour d’une augmentation des taux d’intérêt. Un assouplissement quantitatif prouverait en effet que le gouvernement fédéral est inapte à augmenter ces mêmes taux d’intérêt.

Qui plus est, le graphique nous rappelle quelque chose dont nous sommes tous conscients : si l’on se fie à la fréquence moyenne entre les récessions, les Etats-Unis sont voués à entrer en récession en 2016.

Une observation encore plus intéressante à noter concerne le déclin général sur le long terme de la croissance économique des Etats-Unis. Soixante-dix années plus tôt, ils sont sortis de la récession avec un taux de 12 % de croissance en termes de PIB. Durant les trente années suivantes, ils sont sortis des récessions avec une croissance qui tourne autour de 8 %. Lors des vingt années après cela, le mieux que les Etats-Unis pouvaient espérer était une croissance autour de 4 %. Enfin, concernant la dernière décennie, les plus hauts pics que l’Etat nord-américain a pu atteindre en termes de croissance économique, furent autour de 3 %.

Le déclin de la croissance du PIB pourrait être expliqué, du moins partie, par le fait qu’il est difficile d’arriver à un pourcentage dont la croissance augmente aussi vite que le PIB en soi. En guise d’exemple, il est plus facile de doubler votre vitesse sur un laps de dix kilomètres par heure que sur un laps de cinquante kilomètres par heure.

Toutefois, en voyant comment la dette nationale américaine s’est accumulée, tout cela reflète aussi comment la capacité des Etats-Unis à générer de la croissance a diminué significativement, en raison notamment de toute la charge économique que l’Etat doit transporter.

L’on pourrait également blâmer les régulations ascendantes, mais il y a une chose particulière que vous ne pourriez pas blâmer… et il s’agit des impôts. Le fait est que nous avons atteint des taux de croissance bien plus élevés par le passé, et ce lorsque les impôts entrants (en particulier les impôts sur les gains en capital) étaient, eux aussi, bien plus élevés (qu’il s’agisse des impôts corporatifs ou individuels). En ce sens, le déclin de la croissance ne peut certainement pas être imputé aux impôts élevés, juste parce qu’ils sont élevés.

Constater que la diminution des taxes et impôts n’a pas fait grand-chose pour booster la croissance des Etats-Unis, c’est certainement quelque chose qui va irriter bon nombre d’entre nous. Cela dit, l’on peut clairement affirmer que diminuer ou tout simplement supprimer les impôts, ne va pas sauver l’économie américaine. Il y a d’autres problèmes sérieux qui ne peuvent pas être résolus avec une simple diminution – ou suppression – des impôts.

L’on ne pourrait pas non plus blâmer le libre-échange pour les problèmes de croissance, car les pires déclins en termes de croissance sont arrivés bien avant l’avènement du libre-échange. Toutefois, en retournant la question, certains pourraient très bien dire que le libre-échange n’a pas réellement boosté le taux de croissance américain, tout comme les impôts bas ne l’ont pas fait non plus.

Tout cela étant dit, la chose la plus cohérente que l’on peut blâmer pour le déclin de la croissance, c’est bel et bien le gouffre de la dette nationale qui a miné l’économie américaine. En effet, l’Etat et les entreprises ont tenté de faire croître la croissance économique sans avoir à payer pour cela. En d’autres termes, ils ont élargi la dette aux mauvais moments pour créer un stimulus de croissance, mais ils n’ont jamais remboursé cette dette aux bons moments.

Indépendamment de la cause de ce déclin, nous sommes arrivés à un moment où la croissance des Etats-Unis est tellement basse, que nous avons besoin d’un stimulus extraordinaire pour garder la tête au-dessus de l’eau. Et même si les Etats-Unis ne sont pas entrés en récession à chaque fois qu’ils ont atteint un niveau du PIB aussi bas (nous avons mentionné les trois exceptions, dans deux d’entre elles la récession ayant été évitée avec des mesures draconiennes), chaque récession des Etats-Unis lors des soixante-dix dernières années a eu lieu au moment – ou juste avant – que son PIB arrive au niveau actuel. Et il est bien question de toutes les récessions !

La récession de 2016 se déploie

Les récessions ne deviennent officielles que lorsqu’elles sont annoncées comme telles, et non pas quand elles commencent. Par définition, une récession ne devient officielle qu’à l’issue de deux trimestres consécutifs de déclin du PIB. Qui plus est, les récessions ne sont habituellement pas déclarées avant que les chiffres ne soient révisés, et, en règle générale, tous les gouvernements semblent optimistes avant cette révision.

Par conséquent, les récessions sont reconnues à peu sept mois après leurs débuts. Souvent même, elles ne sont reconnues qu’un an après ceux-ci. Dans l’imaginaire commun, nous ne sommes pas en récession tant que celle-ci n’a pas été officiellement annoncée.

Néanmoins, l’on peut dire que nous sommes actuellement en récession, et il s’agit d’une grande récession. Et même si le graphique montre clairement que la première période d’assouplissement quantitatif a sorti les Etats-Unis du ventre de la Grande récession, et donc de la ligne rouge de la récession, il montre également que l’Etat nord-américain est retourné en dessous de la ligne rouge dès que le tour d’assouplissement quantitatif (AQ) a pris fin. L’économie américaine a par conséquent besoin d’une autre injection d’assouplissement. En d’autres termes, cette dernière a atteint le niveau critique à chaque fois que le stimulus économique a pris fin. L’on peut dire que sans stimulus, l’économie américaine végète dans un état de perpétuelle récession : elle est, en réalité, un mort-vivant.

Notez comment la ligne de croissance titube vers le haut au cours de la dernière période d’AQ. C’est parce que cette période a été une injection d’argent frais (une nouvelle injection tous les mois pour une période de deux ans).

Remarquez aussi comment les Etats-Unis ont maintenu un mouvement descendant et stable vers la ligne rouge après que le dernier cycle d’assouplissement quantitatif continu (AQ3) ait pris fin à l’automne 2014.

L’économie américaine a été maintenue marginalement en vie seulement grâce à une série de stimulus, dont elle est devenue tout simplement dépendante. Ce graphique le démontre d’ailleurs très bien.

Cette même économie a fait l’objet de doses de stimulus répétées au travers de la plus grande impression d’argent dans l’histoire du monde, et ce aux taux d’intérêt les plus bas jamais connus, applicables et appliqués par les banques centrales à travers le monde entier, juste pour maintenir artificiellement le patient en vie depuis la Grande récession.

Une fois ce traitement fini, nous découvrirons en réalité à quel point le patient est mort, tout en s’enfonçant en direction du ventre de la Grande récession. Ce graphique montre clairement qu’à chaque fois que l’AQ prend fin, nous sombrons aussi vite vers les niveaux de croissance que l’on associe aux récessions. Mais cette fois-ci, il n’y aura pas d’assouplissement quantitatif pour nous sauver.

Cela ne veut pas dire pour autant que, une fois de retour en dessous de la ligne rouge, comme c’est le cas actuellement, la Réserve fédérale ne lancera pas un programme massif de relance, juste pour garder le patient un tant soit peu en vie ; mais il faut dire que la prochaine période d’AQ viendra trop tard et qu’aucun montant ne sera suffisant pour faire le travail.

Les économistes contemporains : les dinosaures les plus bêtes à avoir parcouru la Terre

Les économistes contemporains ne sont pas capables de voir une récession qui arrive, et ce même quand elle leur saute aux yeux.

En effet, ils [on inclut ici les économistes de la Réserve fédérale et du gouvernement, bien évidemment]ont arrêté de croire dans les lois économiques, et ce depuis de longues années. Ils vivent dans des mondes imaginaires et, en ce faisant, ils créent des économies de merveilles qui fonctionnent à l’envers.

Dans l’histoire du monde, il n’y a jamais eu un nombre aussi conséquent de personnes intelligentes, qui restent pourtant constamment muettes dans le domaine de leur propre expertise, et qui sont en plus constamment récompensées pour ce faire.

Ce graphique est une illustration claire de la faillite totale ayant résulté de la croyance économique moderne en une économie basée sur la dette. L’on peut même dire que c’est un témoignage de l’échec ayant résulté de la foi religieuse des économistes de relance en la banque centrale, ainsi que de leur refus de croire en l’ancienne loi éprouvée des rendements décroissants.

La vitesse à laquelle les bénéfices des relances ont diminué au cours des dernières décennies, alors même que l’ampleur du stimulus a augmenté de façon exponentielle, montre clairement que la prochaine injection (d’argent à des taux d’intérêt négatifs) sera en réalité l’injection la plus massive que le monde ait connue. Pourtant, elle ne sera suffisante que pour envoyer le patient dans un état comateux au bord de la ligne rouge. La prochaine dose de stimulus pourrait peut-être remuer brièvement le rythme cardiaque du patient, mais, en réalité, elle le tuera définitivement.

2016, l’année de l’« Apocalypse économique »

Voilà pourquoi nous pouvons appeler 2016 l’année de l’« Apocalypse économique » : cette année où nous sombrerons de nouveau dans le ventre de la Grande dépression. Ce sera l’année où les plus grandes injections de relance ne nous permettront que de garder la tête au-dessus de l’eau, et ce juste le temps de voir les prochaines élections arriver.

Tout le monde au sein du gouvernement (démocrates et républicains … ainsi que le jeton socialiste) fera tout pour « réparer » brièvement l’économie, afin de s’assurer que Donald Trump ne sera pas élu.

Si Trump se fait élire, les sorciers des fausses finances abandonneront la bataille le lendemain de l’élection, et alors tout l’enfer atterrira sur l’économie américaine. Cela dit, ce sera peut-être une bonne chose pour certains de ces économistes, car ils vont essayer d’utiliser Trump comme boucé missaire, afin d’imputer leur échec à la panique que son élection aura causée. Dans le pire des cas, le gouvernement perdra tout contrôle sur l’économie avant même l’élection, car même les pires sorcelleries pourraient ne pas maintenir la marche de l’économie de zombies actuelle.

Au risque de nous répéter, ce graphique est une preuve très cohérente de la baisse des rendements, pourtant dans un contexte d’efforts exceptionnels. Qui plus est, il démontre malheureusement que l’économie américaine se dirige sans relâche vers le ventre du deuxième tour de la Grande récession.

« Le rétablissement » du gouvernement et de la Réserve fédérale est entièrement artificiel et insoutenable. Tout économiste qui manifeste un tel mépris flamboyant pour les vrais économiques (c’est-à-dire tout économiste qui croit en une économie basée sur la dette) a une courge en guise de tête. En effet, ce graphique témoigne clairement de la faillite d’une économie dont les fondations reposent sur la dette. Malheureusement, nombreux sont ceux et celles qui détournent les yeux face à cette réalité.


Economists on the marchin Washington

http://or-argent.eu/ce-graphe-est-eloquent-une-recession-est-deja-en-cours-aux-usa/

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