Art de la guerre monétaire et économique

Mondialisme : Les banques centrales commencent-elles à nationaliser l’économie ? – Quand la BCE possèdera-t-elle toute la dette souveraine des nations européennes ? La BCE s’achète-t-elle des obligations ?

Les banques centrales commencent-elles à nationaliser l’économie ? (Ph. Herlin)

Je l’avais souligné il y a quelques jours, les principales banques centrales possèdent désormais des quantités astronomiques d’actifs financiers, achetant même massivement des  actions et des obligations d’entreprises… Nous ne sommes plus dans une économie libre de marché, mais dans une économie manipulée et des marchés presque totalement administrés. Ce qui montre bien que contrairement à l’opinion couramment admise, ce n’est pas le “libéralisme” qui pervertit et détruit l’économie mondiale, mais bien le capitalisme de connivence et la toute-puissance des banques centrales, dont la politique sert avant tout les intérêts de l’oligarchie financière. OD

Federal-Reserve-Banksters-Central-Planners

« La question pourrait paraître saugrenue, mais pourtant ce mouvement est très concrètement à l’œuvre et il gagne en ampleur : les banques centrales mettent progressivement la main sur des actifs privés, avec une puissance de feu qu’elles seules détiennent. Les grands médias ne l’évoquent pas, la presse économique à peine ; il s’agit pourtant d’une évolution majeure. Les politiques monétaires « classiques » (Quantitative easing, taux zéro) ne donnant pas les résultats attendus, loin de se remettre en cause, les banques centrales persistent et étendent leur emprise sur l’économie.

La Banque du Japon (BoJ) deviendra, d’ici à la fin 2017, le premier actionnaire des principales sociétés nippones cotées en Bourse, selon Bloomberg. Comment faut-il appeler cela sinon une nationalisation rampante ? La BoJ achète massivement des actions, à travers des ETF, et elle va doubler ce montant en passant de 28 à 56 milliards de dollars par an. Son gouverneur, Haruhiko Kuroda, a fait valoir que ces achats d’actions contribueront à stimuler l’activité économique et l’inflation. On ne note pourtant aucun progrès sur ces deux indicateurs depuis que l’institution intervient sur la Bourse de Tokyo, et ils constituaient déjà les objectifs annoncés pour les politiques de taux zéro et de rachat d’obligations de l’État… Bref, ça ne marche pas, continuons ! Les effets pervers se révèlent pourtant inquiétants : gonflement artificiel du cours des actions, diminution du « flottant » (les actions qui s’échangent en permanence par opposition à celles détenues par des investisseurs sur le long terme) et, donc, hausse de la volatilité.

L’économie devient ainsi de plus en plus contrôlée par des institutions publiques : « La Banque du Japon va devenir le premier acheteur et le premier détenteur d’actions au Japon. Le marché devient, et c’est regrettable, administré », soulignait le 18 août Romain Boscher, directeur des gestions chez Amundi sur BFM Business.

La Banque centrale européenne (BCE) s’inscrit dans la même logique, avec une nuance, elle n’acquiert pas les actions des grandes entreprises mais leurs obligations. En plus de ses achats de dettes publiques des pays de la zone euro (75 milliards d’euros par mois), la BCE rafle pour 5 milliards d’euros par mois de dettes privées de grands groupes européens. L’objectif consiste à abaisser le coût de financement des entreprises (pour qu’elles investissent plus et relancent la croissance). Cependant, les grandes entreprises n’ont déjà aucun mal à se financer; le problème concerne plutôt les PME. L’action de la BCE sera donc inefficace mais, comme à la BoJ, si ça ne marche pas, continuons !

La planche à billets et la manipulation du taux d’intérêt déstructurent les marchés, l’ensemble des prix sont plus ou moins faussés, de multiples bulles apparaissent, mais les banques centrales veulent aller plus loin et influer directement sur les grandes entreprises. Avec les mêmes conséquences ? En achetant leurs actions et leurs obligations, les banques centrales les déconnectent du marché, et celles qui sont mal dirigées verront de toute façon le cours de leur action progresser et leurs obligations souscrites. Le rôle discriminant du marché s’estompe, c’est toute l’efficacité de l’économie qui en pâtit, et au final la croissance. Derrière des intentions vertueuses, les politiques intrusives des banques centrales détruisent l’économie en profondeur. »

Philippe Herlin, Goldbroker.fr, le 1er septembre 2016

https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2016/09/04/banques-centrales-nationaliser-economie/

Quand la BCE possèdera-t-elle toute la dette souveraine des nations européennes ?

By Mish, www.24hgold.com 30 aout 2016

Huky Guru a publié un graphique sur son blog afin de répondre à la question suivante : Combien de temps faudra-t-il à la BCE pour posséder la dette souveraine de tous les pays de la zone euro ?

Au rythme actuel de ses achats d’obligations souveraines, la BCE aura acheté toute la dette souveraine émise par l’Espagne d’ici 9 ans, et celle de l’Allemagne d’ici 8,8 ans.

Distorsion du marché des obligations

La distorsion du marché des obligations d’entreprises s’est aggravée depuis que la BCE a commencé à acheter des obligations d’entreprises. Le graphique ci-dessus présente une comparaison des rendements des obligations éligibles au programme de la BCE avec ceux des obligations du même secteur et de même taux qui ne le sont pas.

Les rendements des obligations d’entreprises se sont effondrés depuis l’annonce de la BCE, et notamment ceux des obligations éligibles.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-quand-la-bce-possedera-t-elle-toute-la-dette-souveraine-des-nations-europeennes-.aspx?article=9078355318H11690&redirect=false&contributor=Mish.

Article du Wall Street Journal (Mike Bird), publié le 1er septembre 2016, sous-titré :

La BCE fait face a une pénurie de certaines obligations qu’elle doit acheter dans le cadre de son QE

« La BCE s’achète peut-être des obligations alors qu’il n’y a pas suffisamment de titres pour satisfaire les achats prévus dans son QE. Cette affirmation provient d’économistes de Jefferies.

Le programme d’achat d’obligations de la BCE est en cours depuis près de 18 mois ; les investisseurs et les analyses se sont souvent demandés si la banque centrale trouve suffisamment de dette à acheter.

D’après Marchel Alexandrovich et David Owen de Jefferies, la BCE pourrait être en train de s’acheter indirectement des obligations. C’est ce qu’ils ont indiqué dans une note publiée ce jeudi. La BCE n’a pas répondu dans l’immédiat à notre sollicitation pour un commentaire.

Néanmoins, voici comment Jefferies pense que cela fonctionne. Le QE de la BCE est implémenté à travers plusieurs banques centrales nationales, comme la Bundesbank allemande ou la Banco de Espana espagnole. Les banques centrales nationales achètent des obligations en suivant les règles établies par la BCE.

Le problème est que les contraintes fixées limitent les actifs que les banques peuvent acheter. Ces règles empêchent par exemple l’achat d’une quantité trop importante de dette d’un même pays, ou encore l’achat d’obligations présentant un taux négatif trop important. La dette portugaise et irlandaise, par exemple, devient rare aujourd’hui.

Mais les banques centrales nationales vendent également des obligations d’État. Il leur arrive de réduire certains actifs de leur portefeuille dans le cadre de leurs activités de gestion de leurs réserves. Ceci dans le cadre de leur objectif de s’assurer que les banques, les institutions d’État et d’autres organisations « gèrent leurs réserves libellées en euros de façon globale et efficace dans un cadre sûr, confidentiel et fiable ».

Cela signifie, par exemple, que tandis que la Bundesbank achetait pour 209 milliards d’euros d’obligations d’État entre mars et juillet, la banque centrale allemande a également vendu pour 43 milliards de ces actifs, d’après Jefferies.

Ces obligations se retrouvent alors sur le marché, ce qui potentiellement pourrait aider les banques centrales à contourner les restrictions du programme de la BCE.

« Cela suggère que l’une des façons dont le QE a été implémenté, surtout dans les pays où la pénurie peut être un problème, est que les banques centrales nationales s’achètent des obligations ; ou, plus singulièrement encore, à d’autres banques centrales nationales de la zone euro, » a déclaré Alexandrovich.

La prochaine réunion de la BCE du 8 septembre, qui sera suivie par une conférence de presse, sera observée de près afin de savoir si la banque centrale européenne renforcera son QE, peut-être en assouplissant les restrictions qui ont provoqué la pénurie de dette éligible. »

http://or-argent.eu/la-bce-sachete-t-elle-des-obligations/

Les entreprises européennes émettent de la dette pour la BCE

By Mish, www.24hgold.com 1er septembre 2016

Le paradis des vendeurs de dette

La situation devient si absurde en zone euro que la BCE achète désormais des placements privés de dette sans se soucier de questions de sécurité. A leur tour, les sociétés privées émettent de la dette simplement parce qu’elles savent d’avance que la BCE la leur achètera.

C’est un exemple édifiant de la manière dont s’adapte le marché aux politiques monétaires extrêmes, et qui nous indique que cette expérience ne pourra que mal finir.

Mais pour l’heure, nous vivons dans un paradis des vendeurs de dette, et les entreprises émettent de la dette pour qu’elle puisse être rachetée par la BCE :

Le programme d’achat d’obligations de la Banque centrale européenne a tant fait parler de lui sur les marchés du crédit que certaines banques d’investissement et entreprises créent aujourd’hui de la dette simplement pour la voir achetée par la BCE.

A deux reprises, la BCE a acheté des obligations directement auprès de sociétés européennes, au travers de ce que l’on appelle des placements privés, qui permettent à de la dette d’être vendue à un petit cercle d’acheteurs sans la formalité d’enchères traditionnelles.

Les achats de la banque centrale ont beaucoup soulagé les entreprises et gouvernements, qui peuvent désormais emprunter à taux très faibles. Mais beaucoup pensent que ces politiques extrêmes étouffent les rendements disponibles aux autres investisseurs tels que les fonds de pension, et chargent l’économie et le système financier de dette potentiellement surévaluée.

La BCE est arrivée un peu en retard à la grande fête des banques centrales – elle n’a entamé ses politiques de QE qu’en 2015, après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon – mais a depuis embrassé ses achats d’obligations avec ferveur. En mars, elle a élargi son programme pour le faire passer de 60 à 80 milliards d’euros par mois, et a surpris les investisseurs en déclarant l’ajout imminent d’obligations d’entreprise à sa liste de courses.

Elle avait alors déjà acheté tant d’obligations gouvernementales que les produits disponibles à l’achat commençaient à se faire rares.

Les placements privés sont des ventes de dette privées qui ne sont pas ouvertes au marché, et reposent typiquement sur une poignée d’investisseurs qui cherchent à acheter les obligations d’une entreprise. « Il n’y a généralement pas de prospectus, il n’y a pas de transparence, il n’y a pas de communiqué de presse. Tout est fait dans la plus grande confidentialité, » a expliqué Apostolos Gkoutzinis, directeur du département des marchés des capitaux européens chez Shearman & Sterling LLP.

La BCE effectue des achats d’obligations au travers des banques centrales nationales de la zone euro, qui fonctionnent à la manière de succursales.

La Banque d’Espagne détient quelques 500 millions de placements privés émis par la société pétrolière espagnole Repsol SA le 1er juillet, et une partie d’un accord de 200 millions d’euros avec la société énergétique espagnole Iberdrola SA, qui a été vendue le 10 juin, deux jours après le lancement du programme de la BCE.

Ces deux accords ont certainement été arrangés par Morgan Stanley, et sont les seuls placements privés à avoir été achetés par une banque centrale nationale depuis le lancement du programme d’achat d’obligations d’entreprise de la BCE. Morgan Stanley a refusé de commenter.

« Nous nous penchons actuellement sur les chiffres, a expliqué le directeur du crédit d’une grosse banque européenne. Il n’y a qu’un nouveau client. Mais c’est un très gros client. »

Et les banques s’empressent de le servir. Crédit Suisse AG a réorganisé ses ventes ces dernières semaines, après que son comptoir de négociations a réalisé qu’il n’en faisait pas suffisamment pour faire affaires avec le plus gros acheteur du moment, selon une source proche du dossier.

Les effets de la BCE

La BCE nous a simplement dit qu’elle achèterait. Elle ne nous a pas indiqué dans quelles quantités. Et pourtant, sa déclaration a donné lieu à un jeu de paris qui porte les rendements toujours plus bas.

Dès que la BCE achète une dette, les taux d’intérêt de cette obligation s’effondrent. Et nous voyons maintenant apparaître de nouveaux placements privés de dette spécifiquement conçus pour la BCE.

Le QE est supposé stimuler l’investissement et le prêt. En réalité, il étouffe les pensions tout en maintenant les bulles sur les obligations.

Tant que ces entreprises ne font pas défaut, la BCE sera en mesure de conserver leur dette jusqu’à maturité, comme elle le fait aujourd’hui. Et pendant ce temps-là, les bulles continuent de gonfler.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-les-entreprises-europeennes-emettent-de-la-dette-pour-la-bce.aspx?contributor=Mish.&article=9069746772H11690&redirect=False

La Banque nationale suisse est désormais le huitième plus gros investisseur sur les actions cotées en bourse de Facebook, en raison de sa récente frénésie d’achats sur les marchés boursiers :

La banque centrale suisse possède désormais plus d’actions cotées en bourse de Facebook que Mark Zuckerberg lui-même, en raison de son récent gonflement de son portefeuille d’actions, qui devrait encore se poursuivre.

Mais le géant de la technologie et directeur de Facebook a d’autres moyens de contrôler sa société : Zuckerberg possède une majorité de ses parts dans une différente classe d’actifs. Il n’en est pas moins que cet exemple illustre la manière dont la Banque nationale suisse a pu investir plusieurs milliards de dollars sur les actions dans le cadre de sa campagne de maintien du franc suisse à la baisse.

Elle est désormais le huitième plus gros investisseur public, comme le montrent les chiffres publiés par l’Official Monetary and Financial Institutions Forum. Bien que de nombreux analystes pensent sa stratégie solide, ces achats exposent la banque centrale suisse à des risques liés au marché boursiers que la BCE et la Réserve fédérale ont tendance à éviter.

« La Banque nationale suisse se retrouve coincée, elle a acheté de grandes quantités de devises étrangères dans ses efforts d’affaiblir le franc, et doit maintenant les investir quelque part, » a expliqué Alessandro Bee, économiste chez UBS. « Le marché des obligations s’assèche, c’est pourquoi elle se tourne maintenant vers les actions. »

Les bilans de la banque centrale suisse sont proportionnellement les plus larges parmi ceux de toutes les banques centrales majeures. Son portefeuille d’actions a aussi augmenté à un rythme deux fois plus rapide que le reste de ses bilans.

Au cours de ces douze derniers mois, les réserves d’actions de la banque centrale suisse ont augmenté de 41% pour atteindre environ 127 milliards de francs, selon les calculs de Reuters. Cette hausse est partiellement due à la hausse de la valeur des actions ces derniers mois, mais est aussi liée aux nouveaux achats de la banque.

La Banque nationale suisse a également diversifié ses investissements au travers des marchés boursiers. Les Etats-Unis sont son marché de prédilection, et ses réserves sur Wall Street sont récemment passées à près de 62 milliards de dollars à la fin juin, contre 38,6 milliards l’année précédente, comme le montre un document de la SEC.

La Banque nationale suisse a accru son investissement sur ses dix sociétés américaines depuis le début de l’année, alors même que de gros investisseurs réduisaient une partie des leurs. Les investissements de la banque sur Apple ont augmenté d’1,07 million d’actions au second trimestre, alors qu’Invesco vendait 9,53 millions de ses actions et que Fidelity se débarrassait de 9,23 millions des siennes.

Des francs à partir de rien

La Banque nationale suisse n’a pas souhaité commenter quant aux détails de sa stratégie, mais a déclaré ne pas sélectionner d’actions individuelles, et plutôt se pencher sur certaines sociétés dépendamment de leur poids sur divers indices.

« La banque centrale suisse crée des francs à partir de rien, » a expliqué James Grant, éditeur de Grant’s Interest Rate Observer, un journal financier américain.

« Une stratégie solide »

  • « Il s’agit pour elle d’une stratégie de diversification, et il lui est de plus en plus difficile de trouver des opportunités d’investissement, » nous explique Alexander Koch, directeur en macroéconomie chez Bank Raiffeisen, à Zürich. « Dans l’environnement actuel de taux d’intérêt très bas, nous avons de fortes chances de voir les prix des obligations fluctuer bien plus que ceux des actions. »
  • « Il est tout à fait sensé pour elle de procéder ainsi, et je m’imagine très bien la voir accroître ses investissements sur les actions au cours de ces prochains mois, ajoute-t-il. Elles pourraient selon lui bientôt représenter 50% de ses investissements.
  • Nannette Hechler-Fayd’herbe, directrice en stratégie d’investissement chez Crédit Suisse, pense que le risque lié au portefeuille d’investissements de la banque centrale suisse est « tout à fait gérable ». La diversification de ses réserves est bien plus importante que le recul potentiel des actions globales, pense-t-elle.

Il semblerait donc qu’acheter les actions de corporations soit tout à fait sensé. Et les risques en seraient gérables.

Fascinant.

Si la Banque nationale suisse cherche vraiment à affaiblir le franc et à générer une inflation, je peux l’aider. Je pourrais même lui offrir une garantie de remboursement de mes frais si elle n’était pas satisfaite de mes performances.

Et voici tout ce que je lui demanderais : me donner 129 milliards de dollars dont je m’efforcerais de gaspiller 128 milliards. Si cela ne suffisait pas, alors je lui demanderais 129 milliards supplémentaires chaque mois, jusqu’à ce que je parvienne à mes fins.

Et pour mes efforts humanitaires, tout ce que j’exigerais serait le versement d’un milliard de dollars d’or au prix actuel. Si mon plan ne générait pas d’inflation après deux ans, je lui rembourserais avec plaisir mes frais d’un milliard de dollars.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-banque-nationale-suisse-possede-129-milliards-d-actions.aspx?contributor=Mish.&article=9107738894H11690&redirect=False

3 réponses »

  1. Les banques centrales ne nationalisent ni l’économie ni la finance car elles n’exercent pas les droits qui sont normalement attachés à la propriété des actifs financiers. Ce ne sont pas des hedge funds ou des SWF. Elle font cadeau au capital financier des droits attachés à la propriété, pour rien. Celui ci renforce donc son pouvoir.

    Elles socialisent la politique monétaire d’une façon nouvelle par extension de ce que l’on peut appeler les équivalents monétaires, les « money like » et c’est très différent.

    L’une des meilleure analyse sur ce sujet est celle qui est fournie par une interview d’un responsable de la BNS au FT il y a peu.

    Etendre le champ de la politique monétaire fait changer de système certes , mais ce n’est pas par la nationalisation c’est par le dirigisme des taux d’une part et la volonté de monétiser tous les assets pour étendre son pouvoir de transmission d’autre part. Cette extension sauve les détenteurs de capital ancien inefficace et évite les destructions.

    Je soutiens que c’est exactement l’inverse dune nationalisation. La nationalisation serait l’utilsation de la politque monétaire élargie au profit de la Nation. Ici c’est l’inverse, c’est l’accaparemment, la privatisation de la politique monétaire au profit d’une classe, celle du capitalisme financier, il accapare, détourne à son profit quelque chose qui devrait être commun et gouverné par le seul intérêt général.

    C’est en ce sens que je pretends que c’est un socialisme , un socialisme monétaire fabien c’est à dire concu au profit du maintien des classes ultra-riches dans le cadre d’un projet de société à deux vitesses.

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