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Douce France : Pourquoi écrire sur la guerre civile ? Par Laurent Obertone

Chers lecteurs,

Voici ma tribune, refusée par le Huffington post.

Merci de la partager massivement : personne d’autre ne le fera !

Il y a juste Big Brother en face de vous, et vous êtes en train de gagner…

Pourquoi écrire sur la guerre civile ?

Peut-être parce que tout le monde y pense, et que personne n’ose en parler.
En janvier 2013, sortait La France Orange Mécanique, enquête avertissement, conspuée par la plupart des grands médias. Deux ans et demi plus tard, la France a enterré plus de 250 victimes du terrorisme. On ne compte plus les « déséquilibrés » et les victimes de l’insécurité « ordinaire ».

En fin de quinquennat, on parle de construire les 10 000 places de prison annulées en début de quinquennat… Certains s’effarant du fait qu’on risque bien de les remplir. Qu’on applique enfin un peu – si peu ! – la loi.
Le scandale est toujours d’en parler…

Comme l’expliquait La France Big Brother, sorti en janvier 2015, certains grands médias et faiseurs d’opinion criminalisent les inquiétudes, et réduisent le « débat » à quelques formules quasi-religieuses : « pas d’amalgame », « union sacrée », « tolérance, « ouverture », « ne pas stigmatiser »…

Menaces à l’appui, on fait comprendre au citoyen qu’il ferait mieux de renoncer à sa sécurité, à ses libertés, à son jugement.

Quoi d’autre ? Sa fierté ? Son pays ? Sa civilisation ?

Oui, lui dit-on. S’il est un bon citoyen, il doit tout sacrifier au vivre ensemble. Et avec le sourire : sa mauvaise humeur fait le jeu de l’extrême droite.
Jusqu’où ira-t-on ? Jusqu’où le citoyen doit-il renoncer ? En quoi un vivre ensemble qui ressemble à une tyrannie est-il défendable ?
Et si continuer, accepter, attendre, c’était voter le désastre ?

La guerre civile…

Voici quelques années, elle n’était qu’un fantasme, un délire. C’est peu à peu devenu un possible. Aujourd’hui, c’est un probable. On ne se demande plus pourquoi, on se demande comment.

Comment, c’est ce que j’ai voulu raconter dans Guerilla.

On comprendra que la police n’a pas les moyens de faire face à un soulèvement généralisé des quartiers « sensibles », compliqué d’attaques terroristes d’envergure, de complicité militante, de paralysie étatique. On comprendra que chacun, soudain confronté à ce terrible réel, privé d’informations, d’aides, d’électricité, sera réduit à ses propres moyens, et devra faire face, seul, à un véritable carnage. On comprendra, à la lecture de ce livre, que cette gigantesque bataille de la France n’a plus rien d’invraisemblable, et est même largement déjà vécue par nos policiers d’une part, et prévue par le renseignement d’autre part.

La guerre civile est-elle possible si un camp ne se bat pas ?

Oui. Ça s’appelle un massacre.

Dans Guerilla, les faits viennent à ceux qui pensaient leur échapper, comme ça finira par nous arriver, si nous persistons à refuser les faits.
Alors que le « vivre ensemble » nous entraîne chaque jour un peu plus loin dans le chaos, tous les éditorialistes, décideurs, littérateurs, gouvernants, producteurs, artistes, ne font que matérialiser des utopies. C’est la France « Plus belle la vie ».

Guerilla matérialise un futur proche et infernal, que tout le monde redoute aujourd’hui, parce qu’il se fait chaque jour plus perceptible. On peut créer tous les faux débats qu’on veut, on ne peut plus dissimuler le délitement du tissu social, l’énorme pression qui monte dans le pays, autour de l’ultraviolence criminelle, des « déséquilibrés » de l’islam radical, et des incantations républicaines…

Le citoyen moyen se débat, depuis longtemps déjà, entre les « engagés » qui parlent en son nom, entre les criminels et les terroristes qu’il ne faut pas amalgamer, entre les grands moralistes qui lui interdisent de s’inquiéter…

Face aux autorités et aux condamnations, face au grand spectacle qui doit continuer, le citoyen se rend bien compte que lui, sa toute petite voix, son art de vivre, sa souveraineté pèsent bien peu de choses… Son angoisse demeure suspecte. Comme si elle créait le mal… On marginalise, on ignore, on menace… Mais plus personne n’entend le peuple. Il y a un fossé gigantesque entre l’opinion et la morale que les médias lui imposent.

Trouve-t-on normal que les médias décident de l’accès d’une opinion à l’existence publique, en vertu d’une morale qui n’est pas représentative du public ? L’expression est libre, mais ce sont eux qui décident ou non de la relayer. Ils n’ont aucun mandat pour le faire.

La souveraineté du peuple est maltraitée, niée, conditionnée, accusée…

Après la parution de Soumission, on demandait à Houellebecq s’il était « responsable ». Il serait bon que les médias, les partis, les gouvernants, se posent la même question. Pourquoi, alors que le Français rejette depuis soixante ans l’immigration, s’est-il vu imposer une telle immigration ?
C’est lui, qui subit aujourd’hui la situation.

Il n’est responsable que d’avoir montré jusque-là son extrême patience, que partis, médias et gouvernants sont pourtant loin de mériter.
Il est temps de se fier à son intelligence, à son jugement. Il est temps de lui rendre sa souveraineté morale et intellectuelle. Il est temps de lui donner, plutôt que des conseils et des réprimandes, une véritable information, donc un véritable choix.

En lui faisant lire le désastre, je ne l’oblige plus à le voter.

Laurent Obertone Le 26 Septembre 2016

4 réponses »

  1. Lorsqu’on regarde les exemples de l’Histoire, ceux que l’on trouve aux Etats-Unis, en Grèce ou en Espagne ( La Russie est plus particulière), on s’aperçoit que la guerre éclate quand le fossé idéologique entre deux parties de la population devient trop grand pour qu’il puisse y avoir conciliation.
    Nous sommes aujourd’hui exactement dans cette configuration puisque chaque camp, mondialistes et antimondialistes n’arrivent plus à se comprendre mutuellement et chaque parti déteste les autres et ne veux faire aucune concession.
    La rupture a eu lieu, à mon avis, dans les années 90.
    Une partie de la gauche est nostalgique du rêve communiste qui s’est effondré, ils veulent faire un nouveau projet. Il y alors scission de la gauche, d’un côté l’extrême gauche anti-mondialisation, de l’autre beaucoup de sociaux-démocrates qui veulent à travers l’union européenne faire un nouveau vivre ensemble. A droite les centristes rejoignent ce projet même si chacun a sa vision personnelle de l’Europe, plus de social pour la gauche, plus de compétitivité pour la droite. Une partie de la droite rejette ce modèle d’autant plus qu’il s’accompagne d’un projet d’une société multiculturelle inapplicable dans la réalité.
    Dès lors le fossé va grandir entre les européistes pressés de bâtir leur nouveau paradis vivrensembliste et ceux qui le rejettent.
    L’invasion migratoire est la goutte d’eau qui fera déborder le vase car on trouve d’un côté les européistes qui essayent d’accélérer le mouvement pensant que cela ne va pas assez vite et les autres qui s’y opposent.
    Pour les européistes ( mondialistes) qui veulent plus de migrants et d’Europe et le camp d’en face qui veut le contraire, il n’y a plus rien à dire, il y a un vide compréhension, plus personne n’écoute l’autre, ce sont deux mondes qui s’ignorent et se haïssent.
    Plus les musulmans deviennent agressifs, plus le ton monte, plus les incidents surviennent et personne ne veux faire machine arrière.
    A noter que le camp des vivrensembliste s’effrite au profit du camp anti vivrensemble qui se renforce depuis quelques années.
    Si Trump est élu, que l’Europe se disloque, les vivrensembliste vont péter les plombs et tout casser, eux ne peuvent supporter qu’il existe une autre réalité que la leur. Nous, on a supporté Hollande, alors…
    Quand j’ai vu le fanatisme des gauchistes avec qui il n’y avait plus de dialogue possible avec eux et que leur vision menait la société dans le mur, j’ai compris il y a une dizaine d’années que la guerre civile aurait lieu car il devient presque impossible chaque jour un peu plus d’arrêter le processus. Il peut toujours surgir un homme providentiel mais l’hypothèse reste de moins en moins crédible.

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