1984

Elections US – Localistes vs Impérialistes : Pourquoi Madame Clinton ne peut être « élue » !

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Le Clan Clinton est à bout de souffle ; il ne propose aux Américains que la poursuite de la politique du déclin mise en œuvre sous Obama.

Obama dirige un peu comme si les Etats-Unis étaient un pays moyen, de la taille de la France. Pas la moindre ambition pour ce grand peuple qui s’est toujours porté, à travers sa courte histoire, au secours des démocraties, lorsque celles-ci étaient menacées.

Le clan Clinton est porteur d’une idéologie mortifère dont les fondamentaux ont été mis au point dans les années 60-70. Cette idéologie dont Michel Foucault fut le plus brillant initiateur, prône le renversement de toutes les valeurs de l’humanisme, lui-même fondé sur le retour aux valeurs de l’Antiquité grecque et à celle de la Bible, à savoir : liberté individuelle-responsabilité morale-autonomie de la volonté —sens de l’esthétique. A la Renaissance, la sortie du «Moyen-âge» s’accomplit par le triomphe de l’individu sur les castes, les corporations, les Ordres immuables, par la création artistique.

Le crédo foucaldien est la «mort de l’homme» et le triomphe des structures sur l’individu. A la fin de son ouvrage majeur «Les Mots et les choses*», Foucault annonce prophétiquement, après la mort de Dieu, chère à Nietzsche, la mort de l’homme : «L’homme est une invention dont l’archéologie de notre pensée montre aisément la date récente. Et peut-être la fin prochaine.»

Cette philosophie nihiliste de la «mort de l’homme» que l’on retrouve chez d’autres philosophes et sociologues, notamment chez Louis Althusser avec son «antihumanisme théorique», va paradoxalement alimenter l’idéologie des «gauches», autoproclamées «progressistes», et rendre possible la grande mutation induite par le développement des technologies de pointe qui tend effectivement à faire de l’homme «une marionnette mue par des structures.». En gros, pour les «gauches» (droites incluses), le bonheur passe par la médiation des lourds appareils bureaucratiques (privés ou publics) alimentés par des prélèvements obligatoires confiscatoires. Les Etats démocratiques basculent dans une sorte de nouveau «Moyen-âge».

Ce que les lourdes bureaucraties staliniennes du feu bloc communiste n’étaient pas parvenues à réaliser—la mort de l’homme par le triomphe des structures sur l’individu—, les idéologies mortifères des gauches (très très faiblement combattues par les «droites») vont le rendre possible et accompagner sa réalisation.

Par la soumission des lois fondamentales aux pulsions, on sort du cadre civilisationnel posé par la Renaissance, pour basculer dans une sorte de paganisme nihiliste. S’affranchissant de toute contrainte, la liberté devient licence, validant tout et son contraire, notamment le renfermement des femmes sous le voile épais de l’obscurantisme religieux d’inspiration musulmane. La société s’enfonce dans le chaos, l’Etat ne parvenant plus à maîtriser la violence qu’il a déchaînée.

Le chemin emprunté par les «pseudo— progressistes» pour parvenir à la destruction des fondamentaux de l’humanisme (qui sont autant de barrières à la réalisation de leur hyperpuissance), est simple : d’abord, détruire les nations, puis affaiblir, éliminer le citoyen ; paupériser et humilier les classes moyennes ; réécrire la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en réduisant l’homme à une pure abstraction, vidée de toute tradition, de toute historicité ; nous comprenons pourquoi ces «gauches» cèdent à l’antisémitisme (sous couvert d’antisionisme) et font preuve de tant de compréhension à l’égard de l’islam dont la problématique exclut les valeurs de l’humanisme évoquées ci-dessus.

Le culte de l’homme abstrait et vide, propre à cette nouvelle religion des droits de l’homme que toutes les grandes organisations privées et publiques tentent d’imposer à la planète, est en réalité le fer-de-lance d’un capitalisme sans vergogne, sauvage, affranchi de toutes les valeurs humanistes qui en limitaient le pouvoir.

Le clan Clinton est le représentant de ces nouvelles castes avides de richesses, imbues d’elles-mêmes, ivres de leur pouvoir, réduisant les peuples à des masses indistinctes, informes. Au bout de cette logique destructrice, le «camp», pris en charge par les ONG, où sont parqués et végètent des millions d’hommes, de femmes, d’enfants.

Paradoxalement, y compris dans ses excès, le candidat Trump représente la vie, la volonté, la liberté.

Ce n’est pas l’un des moindres paradoxes de cette élection que de voir la candidate démocrate défendre le capitalisme technocratique le plus brutal, être soutenue par le lobby militaro-industriel (les ventes d’armes ont «explosé» sous Obama…) et le candidat républicain, un self-made-man milliardaire, se faire le porte-parole du peuple, de cette classe moyenne paupérisée par les castes titulaires de l’hyper pouvoir que leur confère la maîtrise et la possession des nouvelles technostructures.

Le peuple américain a compris. Il rejette à 80 % l’ensemble de la classe politique qui a conduit le peuple américain et le monde entier dans les dédales d’une contradiction insoluble : une poignée d’hommes, s’affranchissant des particularismes nationaux, des traditions… exerce tous les pouvoirs sans partage.

Dans ce contexte, ainsi que nous l’avons exprimé dans un autre article, Madame Clinton, héritière de cette idéologie mortifère, ne peut gouverner. En bonne logique, étant imposée par ces forces destructrices, elle ne peut être «élue», même si l’on ne peut exclure que la complexité du système électoral, ici comme ailleurs, puisse empêcher la volonté populaire de s’exprimer.

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© Sidney Touati pour Dreuz.info.

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Hillary Clinton est perçue comme la candidate de cette oligarchie mondialiste. Tout un chacun l’envisage comme l’instrument des grands lobbies : finance, armement, homosexuel, féministe, etc. Son discours politique se résume à « voter pour une femme favorable aux “minorités”, quelles qu’elles soient ».

Sans doute était-il programmé de lui opposer un candidat falot, mais Donald Trump est apparu. Après avoir balayé les postulants républicains – idéalement falots, s’il en est –, il s’est imposé comme le pivot de cette campagne électorale dont l’alternative se résume désormais à « pour ou contre Trump ».

Bien évidemment, l’oligarchie républicaine française, donc aux ordres de l’oligarchie mondialiste US, fait la promotion de H. Clinton. C’est normal, leurs maîtres sont là-bas. Mais le peuple français, lui, a les yeux de Chimène pour ce Trump charismatique attaquant frontalement cette oligarchie mondialiste. A ce jour, la question qui est sur toutes les lèvres est de savoir s’il réussira son pari. Lui-même accuse le camp adverse de corruptions, de fraudes passées et futures, de naturalisations massives de clandestins et de toutes les malversations envisageables pour pérenniser leur dominance. Et s’il triomphait s’impose désormais l’hypothèse de son assassinat et d’un conflit majeur.

Pourquoi l’Amérique surpuissante hier est-elle à deux doigts de sombrer dans l’anarchie ?

La réponse proposée par ces lignes est que deux systèmes politiques antagonistes s’opposent frontalement. Le premier, dominant, vit de la rente impérialiste justifiée par une idéologie mondialiste. C’est lui qui veut contrôler les ressources mondiales et attaque la Russie, entre autres, pour ce faire. C’est lui qui contrôle les « élites » des pays sous tutelle comme la France. C’est lui qui déclenche les révolutions colorées, dépèce nos entreprises, organise les migrations, notamment vers l’Europe, etc. En un mot, c’est lui qui impose un Nouvel Ordre mondial, centré aux USA, faisant du passé table rase. Mais l’Amérique historique, comme nous, pâtit de cette ambition messianique.

L’Amérique s’appauvrit. La classe moyenne blanche US se déclasse socialement. L’ouvrier n’a plus de travail car son usine a été délocalisée au Mexique ou ailleurs ; l’ingénieur est en concurrence avec des Chinois ou des Indiens. La mondialisation a fait des ravages dans la classe moyenne US. L’Amérique blanche souffre et regrette le temps béni de sa prospérité. En outre, son modèle très traditionaliste – une famille unie par des valeurs chrétiennes – se voit éliminé au profit d’une vision dont le métis transgenre est l’icône. Ce que nous vivons chez nous ne sont que les secousses de ces fractures US.

Cette Amérique blanche s’appauvrissant au profit du mondialisme n’a plus les moyens d’acheter une maison, d’élever des enfants qu’elle ne fait plus, de travailler, de se distraire, etc. Et, bien évidemment, les gens ayant fait fortune grâce à cette prospérité s’appauvrissent, eux aussi. Trump a compris cela. C’est son intérêt, comme promoteur immobilier, de recentrer l’Amérique sur ses fondamentaux, comme on dit en management d’entreprise. Car si l’Américain blanc est pauvre, il ne pourra pas lui vendre une maison, ni un immeuble pour son entreprise partie ailleurs.

Le clivage fondamental oppose des « localistes » à des impérialistes.

Donald Trump, donc, est le candidat de l’Amérique isolationniste en voie de déclassement contre le candidat d’une Amérique oligarchique impérialiste. Qui gagnera ? On verra. Une certitude s’impose toutefois : cette élection est la manifestation d’un des clivages majeurs animant notre temps. D’autres épisodes suivront.

2 réponses »

  1. On oublie trop souvent que ce sont des hommes et des femmes de paille qui ne sont mis en place dans les structures du pouvoir que parce que ce sont des faibles top dépendant de besoin déviant comme le sexe, la puissance du pouvoir exercé et l’appât du gain non derrière tout ce théâtre d’ombre ce tiennent les puissants de ce monde que l’on retrouve dans les conseils d’administration des grandes banques centrales du font monétaire international de la banque mondial et pour coiffer le tout la banque des règlements internationaux avec comme supplétif les grandes multinationales de l’armement et des médias où de communication…

  2.  » l’oligarchie républicaine française, donc aux ordres de l’oligarchie mondialiste US, fait la promotion de H. Clinton. C’est normal, leurs maîtres sont là-bas. Mais le peuple français, lui, a les yeux de Chimène pour ce Trump charismatique attaquant frontalement cette oligarchie mondialiste.é
    C’est hélas tout à fait faux, la propagande a eu cet effet recherché sur le peuple français de provoquer chez eux la répulsion et la peur du personnage Trump. Dans mon entourage professionnel ou je n’avais jamais caché mon soutiens à Trump on m’opposait le dégout et la peur avant le résultat et plus encore après, et ceci, alors que les médias les avaient conditionné à l’idée qu’il incarnait le Mal absolus et que Clinton c’était le bien qui nous sauverait du populisme dévastateur.
    La veille des élections, à force d’expliquer la réalité des enjeux, j’ai parié un bon billet sur la victoire de Trump… le lendemain matin, évidemment ils furent choqué que je puisse gagner. Je leur ai alors rappelé à quel point les médias mentent, les sondeurs biaisent les questions qu’ils posent et au bout du compte pourquoi l’arroseur finit arrosé puisqu’il croit lui meme ses propres mensonges, professant ses propres désirs. La propagande est un boomerang plus malin que ses initiateurs… et c’est tant mieux!.

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