A Chaud!!!!!

Geopolitique Friction : – Trumpinator et les barbus ! Horreur, enfer et damnation….

Horreur, enfer et damnation

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9 Novembre 2016 , Rédigé par Observatus geopoliticus Chroniques du Grand Jeu

Je commençais un billet sur la débandade des djihadistes à Alep – car ça va mal pour eux – quand est tombée la nouvelle de la défaite de l’hilarante barbue en chef. Oh quel délicieux spectacle mes amis. Le système impérial est en pleine crise de nerf : banksters, volaille médiatique, euronouilles et néo-conservateurs sont en émoi. Ce ne sont que sanglots dans la voix, yeux mouillés et regrets éternels.

Après le Brexit, voilà un nouveau coup dur pour l’establishment qui nous assurait pourtant que l’abominable Donald des neiges n’avait aucune chance. Comme pour le Brexit, comme pour le référendum de 2005… A l’Elysée, Flamby n’avait préparé qu’une seule lettre de félicitations (pour Clinton !) tandis que la clique américanisante est sous le choc en Allemagne.

Quant à la boboïtude médiatique, n’en parlons pas… Les soutiens internationaux de Clinton, eux, font grise mine et l’on imagine aisément les visages tirés et soucieux à Riyad, Kiev ou Doha.

Géopolitiquement, qu’est-ce que ça nous donne ? Il est évidemment trop tôt pour faire une analyse générale et exhaustive de la future politique étrangère du nouveau président états-unien, qui n’entrera d’ailleurs en fonction qu’en janvier, mais l’on peut déjà esquisser schématiquement quelques évolutions possibles ou probables :

Rapprochement avec la Russie. Poutine a été l’un des premiers à féliciter Trump et espère que son élection conduira au rétablissement des relations américano-russes qui ont atteint un plus bas historique sous Barack à frites.

La relative proximité entre le Donald et Vladimirovitch est un secret de polichinelle, au grand dam des officines impériales. Dans son premier discours post-élection, Trump a dit quelque chose qui devrait avoir l’heur de plaire à Moscou : « Nous nous entendrons avec tous les autres pays qui ont la volonté de s’entendre avec nous ». Loin des lénifiants « exceptionnalisme américain » et autre « nation indispensable » du parti de la guerre à Washington.

Assad peut dormir tranquille. Trump n’a jamais caché sa détermination à combattre les djihadistes et pas seulement l’utile épouvantail daéchique. Les coupeurs de tête « modérés » syriens et leurs parrains pétromonarchiques doivent l’avoir mauvaise. Fin du soutien de la CIA à Al Qaïda, Ahrar al-Cham & co ? Probable. Ajoutons pour finir que la modération de Poutine autour d’Alep ces derniers temps (deux semaines sans bombardements russes, y compris au plus fort de l’offensive barbue sur le secteur ouest de la ville) avait peut-être pour but de ne pas prêter le flanc à la propagande de la MSN jusqu’à l’élection présidentielle américaine, dans l’espoir que Trump soit élu et s’entendre ainsi avec lui. Désormais, l’offensive peut reprendre et il n’y aura plus aucun bâton dans les roues (à moins d’une possible fronde des secteurs néo-conservateurs de l’armée d’ici janvier).

Apaisement du front de l’est. Trump et OTAN, ça fait deux. Le Donald a choqué son monde il y a quelques mois quand il a déclaré qu’avec lui, l’article 5 de l’organisation atlantique ne serait pas automatique avec les pays qui ne payent pas leur écot. Plus généralement, l’OTAN ne semble absolument pas au coeur de ses préoccupations et on peut parier que la course militaire vers la frontière russe connaîtra un gros coup de mou.

Tout ceci étant dit, le monde ne deviendra pas tout rose du jour au lendemain. D’abord parce que Trump tient des positions plus dures vis-à-vis de certains alliés de la Russie : Chine (mais uniquement sur le plan économique) et Iran (mais avec des déclarations contradictoires). Il sera intéressant de voir comment tout cela se combinera avec le prévisible rapprochement américano-russe. A l’instar de ce qu’il a fait sur la scène américaine où il a transcendé les habituels clivages politiques, le Donald risque de faire la même chose sur le plan international. Ses prises de position n’entrent en effet dans aucun schéma actuel.

Oui à Assad mais non à l’Iran ; oui à Moscou mais non à Pékin ; non à l’Iran mais non égalementaux pétromonarchies sunnites… Bien sûr, ce ne sont que des esquisses et beaucoup d’eau peut couler sous les ponts, mais la chose est intéressante car l’on pourrait assister à une nouvelle donne internationale assez complexe.

Reste enfin à savoir quelle sera la réaction de l’establishment US, c’est-à-dire du parti de la guerre. Un président américain n’est pas Louis XIV et on a constaté à plusieurs reprises la désobéissance presque ouverte de plusieurs secteurs de la CIA, du Pentagone ou même du Département d’Etat sous Obama. Qu’en sera-t-il sous Trump ? Saura-t-il garder la main et imposer ses vues ?

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http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/11/horreur-enfer-et-damnation.html

Trumpinator et les barbus

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12 Novembre 2016 , Rédigé par Observatus geopoliticus Chroniques du Grand Jeu

On le sentait très fortement et ça se confirme : le Donald arrêtera le soutien US aux coupeurs de tête modérés en Syrie. C’est ce qu’il a annoncé dans sa première grande interview post-élection :

La Syrie mène une lutte contre l’EI et nous voulons nous débarrasser de l’EI. En ce moment, nous soutenons des insurgés contre la Syrie alors que nous ne savons même pas qui sont ces individus.
 
Aucune surprise, il le répète depuis des mois, provoquant la crispation du parti de la guerre à Washington (notez que celui que la presstituée présente continuellement comme un populiste niais a en réalité parfaitement compris la situation internationale, y compris le Grand jeu eurasien) :

L’élection du Donald semble d’ailleurs avoir changé la donne avant même qu’il ne mette le pied à la Maison Blanche. Ainsi, on peut lire cet incroyable aveu subliminal dans le Washington Post,  porte-voix de la clique néo-conservatrice favorable à l’hilarante :

Le Président Obama a ordonné au Pentagone de rechercher et éliminer les leaders d’un groupe lié à Al Qaida en Syrie [Al Nosra, ndlr] que l’administration avait largement ignoré jusque là et qui est l’un des fers de lance du combat contre le gouvernement syrien.

Bien sûr, ça reste un euphémisme d’une immense hypocrisie : nous avons montré plusieurs fois que Washington a de facto soutenu les enfants de Ben Laden pendant des années via la soit-disant Armée syrienne libre. Mais que cette admission voit le jour dans la MSN quelques jours après celle du New York Times en dit long sur l’onde de choc créée par l’élection de Trump. Car c’est évidemment ce qui a provoqué ce changement à 180°. Soit qu’Obama l’ait toujours souhaité (pas impossible) mais n’ait jamais osé l’imposer au parti de la guerre persuadé que Clinton allait gagner, soit que Barack à frites tente de sauver piteusement les meubles avant janvier, quand le Donald aura tous les éléments en main et pourra expliquer au peuple américain la politique amoureusement pro-djihadiste suivie par son prédécesseur…

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La nouvelle ne pouvait en tout cas pas mieux tomber pour l’armée syrienne et ses alliés qui continuent d’avancer sur tous les fronts. Ghouta, nord de Hama… Et Alep ! La considérable offensive barbue à l’ouest de la ville, visant à lever le siège de l’enclave rebelle, a tourné au fiasco et n’est plus qu’un souvenir. Infligeant de sérieuses pertes à leur adversaire, les loyalistes ont repris tout le terrain perdu et plus encore :

C’en est fini des espoirs des djihadistes de « libérer » Alep-est (en vert tout à droite de la carte), désormais encerclée par un cordon fortifié de plusieurs kilomètres de profondeur. Surtout, les barbus perdent pied et sont sur le reculoir un peu partout tandis que les jets russes détruisent leurs lignes de ravitaillement (ici ou ici). Comme si ça ne suffisait pas, le Hezbollah prépare une grande opération sur le flanc sud (pourquoi ils l’annoncent à l’avance reste un mystère…) Cerise sur le gâteau, la flottille russe est arrivée à bon port et les Kalibr vont participer à la fiesta.

En attendant janvier et l’entrée en fonction du Donald qui officialisera le changement de direction états-unien et coopérera sans doute avec Moscou. Si les Folamour veulent espérer renverser la vapeur et éviter la défaite définitive à leurs hommes de paille djihadistes, ils n’ont plus que deux mois. Mais leur fenêtre de tir est chaque fois plus réduite.

http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/11/trumpinator-et-les-barbus.html

L’Otan craint que Trump ne retire les troupes US d’Europe

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cxfpbuoxaaa0catL’Alliance atlantique craint qu’à son poste de président des États-Unis, Donald Trump ne réduise la présence militaire américaine en Europe, écrit la presse européenne, se référant à l’un des scénarios exposés dans le rapport de l’état-major du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg qui est « extrêmement » préoccupé par l’élection du milliardaire.« Nulle part ailleurs, la préoccupation par l’élection de Donald Tump président des États-Unis n’est aussi vive qu’au sein de l’Alliance atlantique », constate le Spiegel, ajoutant que l’Otan reporte même son sommet prévu au printemps. Selon l’hebdomadaire allemand, M. Stoltenberg était sûr et certain de la victoire d’Hillary Clinton à l’élection présidentielle aux États-Unis et se préparait déjà à la féliciter lors du sommet, mais après l’élection de Donald Trump, l’Alliance décide de reporter sa grande messe à l’été. A part le retrait éventuel de troupes américaines, le secrétaire général redoute d’autres scénarios indésirables. Ainsi, le nouveau président américain pourrait revenir sur l’aval des États-Unis sur la rotation de leurs forces en Europe.D’après le scénario le moins pessimiste mentionné dans le rapport, le nouveau président américain se limiterait à exiger que les alliés européens augmentent leurs dépenses de leur propre défense. C’est ce qu’a notamment déclaré le milliardaire américain cet été dans une interview accordée au New York Times, soulignant que de nombreux membres de l’Otan « ne réglaient tout simplement pas leurs notes ». À l’époque, certains journalistes avaient conclu qu’élu président, Donald Trump refuserait d’aider les alliés en cas de conflit militaire si ces derniers ne remplissaient pas leurs engagements.Source : https://fr.sputniknews.com/international/201611121028666623-otan-trump-preoccupation-retrait-troupes-usa-europe/

EN BANDE SON : 

1 réponse »

  1. Rien à dire de plus, Lupus : merci pour cette analyse fouillée et pertinente. On n’a pas fini de rigoler à entendre bêler les moutons qui ont inventé le loup.

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