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Mondialisme : Ils, Les Chefs Kleptos, ont peur de balancer au bout d’une corde. Maintenant Ils veulent partager. Ah Les Braves Gens ! Ils Ont Peur ! les élites ont peur !

Ils, Les Chefs Kleptos, ont peur de balancer au bout d’une corde. Maintenant Ils veulent partager. Ah Les Braves Gens ! Ils Ont Peur !

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By Brunobertezautresmondes, brunobertez.com décembre 2, 2016

Sans commentaire autre que celui- ci: les élites ont peur, je les lis, je les écoute et je vous assure, elles ont peur. Ce n’est pas le moment de relâcher la pression. Attention, elles sont prêtes à lâcher des miettes pour conserver le gâteau.

Leurs réflexions s’aiguisent, elles acceptent de reculer sur la globalisation pour préserver le système, l’ordre  qui se cache derrière et qui est la financiarisation/la financialisation. Le stade financier du capitalisme. Elles veulent préserver ce capitalisme pervers, ce que j’appelle « capitalisme financialiste de banque centrale » par similitude dérisoire avec le « capitalisme monopoliste d’état ».

Elles vont lâcher du lest. Déjà elles reculent sur la question de la guerre.  La guerre est maintenant moins probable. Elles lâchent même sur l’unilatéralisme et l’impérialisme, vous allez voir. Ce n’est pas encore sûr, mais cela se pressent. Trump va leur servir d’alibi pour couvrir ces mutations tout en sauvant la face.

Je pense que l’on va vers une détente, une tentative d ‘apaiser tous azimuts. Je ne serais pas étonné que dans cette perspective les élites essaient de rentrer la Russie à nouveau dans le jeu.  En le faisant, elles retrouveraient des marges de manœuvre et les contestataires, les rebelles, les gens d’en bas, perdraient un allié, une référence.

Suivez bien l’actualité avec cette clef d’interprétation en tête : les élites font machine arrière !

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« Si le Brexit et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis ont « en commun une volonté de repli à l’intérieur des frontières », ce n’est pas pour autant que cela condamne un « système économique largement fondé sur le commerce international », estime la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde dans un entretien accordé à ‘L’Obs’…

CROISSANCE « INCLUSIVE »

La directrice de l’institution estime cependant que cela doit nous amener à repenser impérativement les conséquences de tels événements… Christine Lagarde plaide pour une « croissance inclusive ».

Selon la définition fournie par l’OCDE, il s’agit de l’idée selon laquelle « la croissance économique est importante mais pas suffisante pour générer une augmentation durable du bien-être ». Cela suppose donc « un partage équitable des dividendes de la croissance entre individus et groupes sociaux ».

RÉDUIRE LES INÉGALITÉS

Pour Christine Lagarde, la priorité doit donc être donnée aux réductions des inégalités, car le commerce international n’y est pas parvenu. Pour cela, le FMI dipose de trois leviers : « l’analyse économique, la surveillance qui nous permet de donner des conseils, les programmes de financement pour les pays en grande difficulté, assortis de recommandations », détaille-t-elle encore…

Cela passe aussi par la redistribution des revenus. Dans le cas des Etats-Unis par exemple, « nous avons recommandé l’augmentation du salaire minimum, qui est une forme de redistribution par le système privé, et la distribution par l’Etat d’un complément de revenu aux foyers les plus modestes », rappelle-t-elle.


Aveux, bombes, bourdes et Marie-Antoinette

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30 Novembre 2016 , Rédigé par Observatus geopoliticus

 » En parlant de retournement de veste, il convient d’évoquer l’inénarrable Juncker :

«L’Union européenne occupe un territoire de 5,5 millions de kilomètres carrés. La Russie, c’est 17,5 millions de kilomètres carrés. Il faut traiter la Russie comme une grand ensemble et comme une nation fière. La Russie n’est pas comme le disait le président Obama « un pouvoir régional ». Lourde erreur d’appréciation. Il n’y a pas d’architecture sécuritaire en Europe sans la Russie, il faut le savoir (…) L’Union européenne est très ignorante concernant la Russie (…) Les Etats-Unis feront ce que les Etats-Unis voudront faire. Les Européens ont leurs propres intérêts et leur propre champ d’actions à gérer».

Soyons honnêtes, ce n’est pas la première fois que l’ami Jean-Claude tient ce genre de propos, nous le relevions l’année dernière :

« Nous devons faire des efforts en vue d’une relation concrète avec la Russie. On ne peut pas continuer comme ça… L’influence des États-Unis sur les relations de l’UE avec d’autres pays doit cesser. La Russie doit être traité de façon décente… Nous ne pouvons pas laisser nos relations avec la Russie être dictée par Washington ».

Au fond de lui-même, l’eurocrator luxembourgeois ne doit pas être si russophobe que ça ; il serait même un chouilla russophile que ça ne m’étonnerait pas. Mais quand on dirige une institution obéissant au doigt et à l’oeil au système impérial US, on n’a plus qu’un remède : la dive bouteille.

Dans la même veine, mais en mode Brutus assumé, l’Australie fait fort. On a déjà vu que Canberra ne s’embarrassait guère de scrupules pour passer du TTP américain mort-né au traité de libre-échange de l’Empire du milieu. Après la défaite de l’hilarante, le pays des kangourous cesse désormais ses dons à la fondation Clinton. Mémé la tremblotte (expression d’un fidèle lecteur) a décidément déçu beaucoup de monde…

En parlant d’allégeance, petite parenthèse libyenne : le chef de l’armée, le général Haftar, est venu solliciter l’aide de la Russie pour lutter contre les djihadistes. Encore un pays « libéré » par le camp du Bien universel mais qui préfère visiblement l’assistance de Moscou aux belles paroles occidentales.

Mentionnons enfin l’étonnant article du Financial Times qui se demande le plus sérieusement du monde si l’establishment n’est pas en train de vivre son « moment Marie-Antoinette ». Le FT dresse en effet un parallèle acerbe entre l’aveuglement du pouvoir dans la France pré-révolutionnaire et l’actuelle inconscience têtue des élites politico-économiques. Le lecteur du ce blog ne sera certes point surpris, mais que ce genre d’interrogation ébranle maintenant jusqu’au plus grand journal financier de la planète en dit long sur le degré de panique du système.

http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/11/aveux-bombes-bourdes-et-marie-antoinette.html


Le FT demande: Est-ce que c’est le moment Marie-Antoinette des Élites?


Par Wolfgang Munchau – Le 29 novembre 2016 – Financial Times via ZeroHedge /Le Saker Francophone

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Source: Kirsten Dunst dans Marie Antoinette, film réalisé par Sofia Coppola,NYT

Certaines révolutions auraient pu être évitées, si la vieille garde s’était abstenue de toute provocation. Il n’y a aucune preuve du fameux «Qu’ils mangent de la brioche». Mais c’est le genre de chose que Marie-Antoinette aurait pu dire. Cela sonne vrai. Les Bourbons représentaient indubitablement la quintessence d’un establishment intouchable.

Ils ont de la concurrence maintenant.

Notre establishment libéral démocratique mondial se comporte de la même façon. Au moment où la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’UE, quand Donald Trump a été élu président des États-Unis, et avec Marine Le Pen qui marche vers l’Élysée, nous – les gardiens de l’ordre libéral mondial – continuons de mettre les bouchées doubles.

La campagne de Tony Blair, ancien Premier ministre britannique, pour empêcher le Brexit est probablement l’exemple le plus curieux de tous. Un incident plus grave a été la prévision par le Bureau de la responsabilité budgétaire au Royaume-Uni, qui a déclaré la semaine dernière que le Brexit aurait de graves conséquences économiques. Venant à peine quelques mois après que la profession économique s’est discréditée avec une prévision douloureuse sur les conséquences du Brexit, c’est un rappel étonnant de l’inadéquation des modèles de prévision économique.

La vérité au sujet de l’impact du Brexit est qu’il est incertain, au-delà de la capacité de prévision de tout être humain et presque entièrement dépendant de la façon dont le processus sera géré. «Ne sais pas» est la réponse techniquement correcte. Avant le référendum, La tactique de la peurn’était qu’une erreur monumentale. Aujourd’hui c’est stupide. L’un des débats était de savoir si les gens devraient écouter les experts. Nous avons dépassé cela. En raison d’une tendance à l’exagération, les macroéconomistes ne sont plus considérés comme des experts de la macroéconomie.

Les ex-dirigeants déconnectés et l’establishment économique ne sont pas uniques. En Italie, l’establishment politique envisage de modifier la loi électorale récemment modifiée, afin d’empêcher l’accès au pouvoir du mouvement rebelle Cinq étoiles de Beppe Grillo. C’est étroitement lié au référendum sur la réforme constitutionnelle qui aura lieu dimanche prochain.

La loi électorale qui est entrée en vigueur en juillet donne au parti le plus puissant des pouvoirs quasi-dictatoriaux. Il s’agissait d’une magouille convenue en 2014 entre le Parti démocrate du Premier ministre Matteo Renzi et l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi de Forza Italia. Ni l’un ni l’autre ne croyaient alors que le Mouvement Cinq Étoiles serait jamais en mesure de secouer le duopole confortable. Peu importe comment le référendum sur les réformes constitutionnelles se termine, attendez-vous à voir l’un des efforts les plus flagrants de manipulation de la politique moderne. Mais le problème de M. Renzi n’est pas le Mouvement Cinq Étoiles. Ce sont les électeurs.

L’UE elle-même, elle aussi, met les bouchées doubles partout. L’accord commercial avec le Canada et le Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement, qui n’est pas encore conclu, sont aujourd’hui aussi populaires que le stationnement de missiles nucléaires à moyenne portée dans les années 1980. Une insurrection populaire est en cours contre eux, parce que les gens craignent une réduction de la protection des consommateurs et une prise de pouvoir par les multinationales.

Pourquoi cela arrive-t-il? Les macroéconomistes pensaient que personne n’oserait contester leur autorité. Les politiciens italiens jouent depuis toujours des jeux de pouvoir. Et le travail des fonctionnaires de l’UE est de trouver des façons ingénieuses pour faire passer des législations et des traités politiquement délicats par dessus les législatures nationales. Même si des personnalités comme Mme Le Pen, M. Grillo et Geert Wilders, du parti d’extrême-droite néerlandais de la liberté, se dirigent vers le pouvoir, l’establishment continue à agir de la même façon. Un régent Bourbon, dans un moment de lucidité, aurait reculé. Notre ordre capitaliste libéral, avec ses institutions concurrentes, est constitutionnellement incapable de le faire. Mettre les bouchées doubles est ce qu’il est programmé à faire.

La bonne solution consisterait à ne plus insulter les électeurs et, plus important encore, à résoudre les problèmes dus à un secteur financier incontrôlable, à des flux non contrôlés de personnes et de capitaux et à une répartition inégale des revenus. Dans la zone euro, les dirigeants politiques ont jugé opportun de se débarrasser de la crise bancaire puis d’une crise de la dette souveraine – seulement pour découvrir que la dette grecque est insoutenable et que le système bancaire italien est en sérieuses difficultés. Huit ans plus tard, il y a encore des investisseurs qui parient sur un effondrement de la zone euro, comme nous le savons.

M. Renzi aurait pu utiliser son ample capital politique pour réformer l’économie italienne, au lieu d’essayer de consolider son pouvoir. Et imaginez ce qui aurait été possible si la chancelière Angela Merkel avait dépensé son capital politique encore plus important, pour trouver une solution aux multiples crises de la zone euro, ou pour réduire les surplus excédentaires de la balance courante de l’Allemagne. Si vous voulez combattre l’extrémisme, résolvez les problèmes.

Mais ce n’est pas le cas, pour la même raison que cela n’a pas eu lieu dans la France révolutionnaire. Les gardiens du capitalisme occidental, comme les Bourbons avant eux, n’ont rien appris et n’ont rien oublié.

Wolfgang Munchau

Note du Saker Francophone Cet article a aussi été vu par le blog Observatus geopoliticus dans un article récent. On devrait voir beaucoup de signes apparaître, sur l’émoi des élites, leur tentatives de retournement de veste, pas trop tôt mais pas trop tard. Le fait que le FT commence à s’interroger publiquement, après les excuses du New York Times, est sans doute un signe que les lignes craquent. Il faut donc continuer à les pilonner. Comme pour les djihadistes à Alep, l’effondrement suit très vite les premiers signes de faiblesses.

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.fr/le-ft-demande-est-ce-que-cest-le-moment-marie-antoinette-des-elites

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