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FUCK NEWS : Le Washington Post admet que son article sur «la propagande russe» se base sur des sources douteuses

Le Washington Post admet que son article sur «la propagande russe» se base sur des sources douteuses

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4-red-scare-fake-news-rt-588x400© Jonathan Ernst Source: Reuters

Washington Post reconnaît ses erreurs 

Faisant face à des menaces de poursuites judiciaires, The Washington Post a dû ajouter une note de la rédaction le distanciant d’un site douteux, PropOrNot, sur lequel le journal s’était basé pour citer des experts sur «la propagande russe».

Le quotidien américain The Washington Post a suscité la critique sur les réseaux sociaux pour son article au titre provocateur : «L’effort de propagande russe a essayé de propager de fausses nouvelles lors des élections, disent des experts» et publié fin novembre. L’article se référait à des «chercheurs indépendants» qui affirmaient que des médias russes, dont RT et l’agence de presse Sputnik, avaient produit «des articles trompeurs ayant pour but de dénigrer la démocrate Hillary Clinton, d’aider le républicain Donald Trump et miner la confiance en la démocratie américaine».

Une des sources principales citées par The Washington Post était PropOrNot, «une équipe indépendante de citoyens américains concernés» qui selon le journal, «consacrent leur temps et compétences bénévolement pour identifier la propagande, surtout la propagande russe ciblant l’audience américaine».

Après la publication de cet article ne présentant aucune preuve, le journal a reçu une lettre d’un des sites mentionnés, accompagné de menaces de poursuite pour diffamation, Naked Capitalism. «Si le site manque apparemment de respect pour des choses qui peuvent être vérifiées, pourquoi The Washington Post et ses idiots utiles des médias de masse ont-ils validé et amplifié son message ?», lit-on dans cette lettre écrite par l’avocat représentant le site Jim Moody. Selon lui, le journal américain «n’a fourni aucun exemple de « fausses nouvelles » qui auraient été distribuées ou promues par Naked Capitalism».

Le journaliste Glenn Greenwald, connu pour avoir rendu publiques les révélations d’Edward Snowden, a qualifié The Washington Post d’«ordure journalistique totale».

WashPost disgracefully promotes a McCarthyite blacklist from a new and very shady group https://interc.pt/2gKlwtu @BenjaminNorton@ggreenwald

Photo published for Washington Post Disgracefully Promotes a McCarthyite Blacklist From a New, Hidden, and Very Shady...

Washington Post Disgracefully Promotes a McCarthyite Blacklist From a New, Hidden, and Very Shady…

With the help of uncritical journalists, a story about “fake news” ended up disseminating far more than it exposed.

theintercept.com

L’auteur de l’article du journal américain, Craig Timberg, n’a même pas ajouté un hyperlien vers le site PropOrNot. «Si des lecteurs avaient l’opportunité de visiter le site, ils se seraient tout de suite rendu compte que ce groupe de prétendus experts ressemblait plutôt à des colporteurs amateurs de clichés propagandistes qu’à une analyse et expertise sérieuse et complète», a commenté Glenn Greenwald sur le site The Intercept, à propos de l’article du Washington Post.

Un hyperlien au rapport PropOrNot a cependant été ajouté dans une mise à jour.

Après une avalanche de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux et des accusations de mensonge, l’article douteux a été élargi.

«The Washington Post du 24 novembre a publié un article sur le travail de quatre groupes de chercheurs qui ont examiné ce qu’ils qualifient d’efforts de la propagande russe visant à miner la démocratie et les intérêts américains. L’un d’entre eux, PropOrNot, un groupe insistant sur l’anonymat public qui a émis un rapport identifiant plus de 200 sites, qui de son point de vue avaient publié volontairement ou non de la propagande russe… The Washington Post, qui n’a nommé aucun de ces sites, ne se porte pas garant de la véracité des découvertes de PropOrNot concernant un média en particulier, ce qui n’était pas le but de cet article. Depuis la publication du Washington Post, PropOrNot a retiré plusieurs sites de sa liste», a écrit le journal pour se justifier.

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https://francais.rt.com/international/30342-washington-post-admet-article-propagande-russe-fausse

Le Washington Post avoue la non-fiabilité de ses sources

Le 24 novembre, le Washington Post a publié un article citant un groupe de chercheurs indépendants qui affirmaient avoir examiné des cas de propagande russe lors de la présidentielle américaine. L’un des groupes cités dans l’article était PropOrNot, dont les membres ont masqué leurs noms et contacts.

« Le (Washington) Post n’a cité aucun cite et ne se porte pas caution pour la validité des conclusions du groupe PropOrNot à l’égard des médias concrets, l’article ne présumait pas non plus de telles allégations », lit-on dans la remarque du rédacteur ajoutée à la publication initiale de l’article.

D’après le Washington Post, le groupe PropOrNot a publié un rapport sur plus de 200 sites qui auraient publié des matériaux « contenant de la propagande russe ». D’après le groupe, certaines de ces actualités avaient initialement été publiées sur Sputnik et RT et contenaient dans le même temps de fausses informations.

A son tour, la rédactrice en chef de Sputnik et RT, Margarita Simonian, a démenti cette information dans une interview à la chaîne CNN.

Selon elle, Sputnik et RT « n’ont jamais était impliqués dans cette sorte d’activité et c’est sans doute pour ça que le Washington Post n’a pu apporter aucune preuve », a confié à CNN Margarita Simonian.

Et de souligner que le Washington Post n’a pas contacté RT afin de recueillir des commentaires pour son article.

Le site Intercept souligne à son tour que le site PropOrNot avait donné une grande liste des organisations qui auraient été liées au groupe, pourtant, la plupart d’entre elles ont déclaré que ce n’est qu’après la publication de l’article dans le Washington Post qu’elles ont entendu parler du groupe.

Margarita Simonian n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’ironie de la situation:

« Le plus ridicule est que les journalistes « top niveau » du Washington Post qu’on nous cite à titre d’exemple ont publié il y a deux semaine un mensonge sur Sputnik et RT. Et après avoir été montrés du doigt par nous et une centaine de personnes sur les réseaux sociaux, ils ont été contraints de reconnaître qu’il s’agissait d’un fake ».

David Kramer, directeur de l’Institut McCain et ex-président de l’ONG Freedom House, qui a proposé de fermer Sputnik et Russia Today pour faire taire la machine à ré-informer russe, a également proposé de faire la distinction entre les « vrais » journalistes et ceux de Sputnik et RT.

« Par exemple, les journalistes de RT aux États-Unis essayent de faire partie d’un dialogue conventionnel entre les journalistes et les porte-paroles des structures étatiques américaines. Ils essayent de semer le doute dans les esprits de la population, insinuant que le gouvernement ne dit pas la vérité et prétendant qu’il y a une autre vérité. Nous devons tracer une ligne entre les vrais journalistes comme ceux du Voice of America (La Voix de l’Amérique, contrôlé directement par l’État, ndlr), de la radio Liberté, du New York Times ou du Washington Post et ceux travaillant pour Sputnik ou RT », a déclaré David Kramer.

https://fr.sputniknews.com/international/201612091029097837-article-washington-post-rt-sputnik/

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