Droit

Etats-Unis : Trump joue à l’anguille Par Andre Archimbaud

Trump joue à l’anguille

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 Pendant que le bulldozer “America First”de la transition Trump effectue un parcours sans faute marqué par une vive remontée dans les opinions favorables, une deuxième Amérique s’organise méthodiquement pour le dégommer.
D’un côté du rideau de fer intra-américain, Donald Trump n’est pas encore juridiquement élu, le collège électoral devant se réunir et l’élire – en principe – le 19 décembre. Mais il a pratiquement monté son équipe, composée principalement de fidèles, de self-made-men et de militaires, avec quelques ajouts de circonstance en provenance de la caste qu’il exècre : les politiciens. Le message est clair, inquiétant : la réorganisation de la bureaucratie est à l’ordre du jour. Des centaines de milliards d’économies en perspective….

Restent les Affaires étrangères à pourvoir.

De l’autre, animés par Soros dans le rôle du “Doctor Evil”, se trouvent tous ceux qui ont orchestré en quatre semaines une remarquable campagne stalino-capitaliste, qui a commencé par une alerte au coup d’État fasciste, suivie d’un procès en légitimité démocratique, accompagné de troubles de l’ordre public, assaisonnés d’une attaque en règle contre les hérétiques médias sociaux « désinformateurs », tous assimilés à la Russie, chef d’orchestre présumé du Pearl Harbor électoral du 8 novembre 2016.

Ce qui explique que l’on tente, depuis quelques jours, de recompter les votes des États ouvriers de la Rust Belt afin de vérifier si Poutine a bourré les urnes, ou que les membres du Congrès lancent, le 9 décembre, une enquête « bipartisane » sur les agissements de la Russie (les démocrates minoritaires soutenus par le dernier carré des va-t-en-guerre républicains), ou encore que le Washington Post et le New York Times publient, le 10, des « fuites » en provenance de la CIA, et surtout que monsieur Obama demande le même jour aux services de renseignement de faire un état des lieux complet, avant son départ, des ingérences russes dans le processus électoral de la campagne présidentielle (il faut dire que le narcissique Obama ne supporte pas la récente poussée de popularité de Trump et, surtout, la perception dans l’opinion publique qu’il est déjà le président ayant directement mis la main dans le cambouis (emplois, diplomatie) plutôt que se donner des grands airs.

Il ne reste que deux moyens pour neutraliser Trump : le ruiner financièrement (en le forçant de vendre ses actifs à perte, afin d’éviter les conflits d’intérêt) ou le révoquer pour intelligence avec une puissance étrangère (dossier en cours de constitution). Certains croient dur comme fer, comme le cinéaste Michael Moore, à un impeachment inéluctable de Trump.

Il est donc fascinant d’observer Trump jouant à l’Electrophorus electricus (anguille électrique), esquivant et envoyant ses décharges à haute tension. Il sait que la majorité de l’establishment politique et métapolitique veut se débarrasser de lui, certains républicains souhaitant cependant l’utiliser à court terme (les leaders du Sénat et de la Chambre) avant de le vidanger sous deux ans.

Sauf que Trump est en train de gagner la bataille de l’opinion publique. Difficile, dans ce cas, de retourner le prochain vote du 19 décembre… Mais il y a peut-être une raison inattendue à vouloir le sortir tout de suite : la pilule empoisonnée préparée par Trump. En cas d’éviction tardive, son successeur serait l’intelligent Mike Pence (son vice-président), jugé pire que l’Opus Dei par les oligarques. Nous verrons…

http://www.bvoltaire.fr/andrearchimbaud/trump-joue-a-languille,298549

USA : FIN DES DÉCOMPTES, LA DÉMOCRATIE, LA VRAIE, A GAGNÉ…

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Donald Trump a bien gagné le Wisconsin, fin des recomptes aux États-Unis...

Après dix jours de recomptes, les autorités du Wisconsin ont annoncé que Donald Trump avait bien devancé Hillary Clinton dans l’État. Après celui du Michigan, également favorable à Trump, ce dernier recompte met un terme définitif au scrutin.
 
Donald Trump est effectivement arrivé en tête des suffrages dans l’Etat du Wisconsin, ont annoncé les autorités locales, mettant un terme définitif aux espoirs de ceux qui pensaient pouvoir encore inverser le résultat de l’élection du 9 novembre.
 
Après dix jours de recomptes, les autorités du Wisconsin ont annoncé lundi que Donald Trump avait devancé son adversaire démocrate de 22.748 voix, soit 131 de plus que ce qui avait été initialement comptabilisé.
 
Le résultat final du Wisconsin a été annoncé et, devinez quoi ? Nous avons récupéré 131 voix de plus. Les démocrates et les Verts peuvent aller se coucher. Arnaque, a commenté Donald Trump sur son compte Twitter.
 
Un magistrat avait rejeté plus tôt la demande de Jill Stein, candidate écologiste à la présidentielle, qui demandait un recompte en Pennsylvanie, disant soupçonner un piratage du matériel électronique de vote.
 
Jill Stein avait déjà été déboutée dimanche dans le Michigan.
Les trois Etats concernés sont des bastions traditionnels démocrates.
 
Dans le système électoral américain, le président n’est pas élu directement par les Américains, mais par un Collège électoral dont les 538 grands électeurs sont désignés Etat par Etat. Hormis le Nebraska et le Maine, le candidat arrivé en tête dans un Etat remporte la totalité des grands électeurs en jeu.
 
Fin de la récréation !
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