Art de la guerre monétaire et économique

Marchés : S’enrichir avec @realdonaldtrump? Mieux que la FED, voici l’indice POTUS !

Le président élu Donald Trump, qui devrait s’installer à la Maison-Blanche la semaine prochaine, a déjà eu un impact significatif sur Wall Street depuis son élection le 8 novembre dernier. Depuis le 4 novembre, le Dow Jones a progressé de près de 11 %, mais le nouvel indice à surveiller est l’indice POTUS.

En effet, les actions n’ont pas toutes bénéficié de la frénésie de tweets du président Trump. Sur le site Bloomberg, le gérant de fortune Barry Ritholtz a établi un classement des gagnants et des perdants provisoires des tweets du 45e président des USA.

L’indice POTUS

Selon Rithotz, on distingue 2 indices POTUS (Potus est un acronyme formé avec l’expression “President of the United States”) : l’indice Oligarch (ligne grise) et l’indice Drain the Swamp (littéralement « Asséchez le marécage », ligne bleue).

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Les grands groupes américains peuvent désormais se ranger derrière l’un ou l’autre de ces indices en fonction de ce que le président américain tweete sur eux.

L’indice Oligarch

L’indice Oligarch rassemble les actions de sociétés dont Trump parle d’une manière positive ou dont il a recruté certains de leurs cadres pour intégrer son cabinet, ou devenir ses conseillers. Ritholtz cite ainsi PayPal, Exxon Mobil, Goldman Sachs, JP Morgan, et United Technologies.

L’indice « Drain the Swamp »

L’indice Drain The Swamp regroupe les entreprises que Trump a fustigées et dont il a brisé la réputation, parfois en un seul tweet. On y retrouve Jeff Bezos, qui est à la tête du journal Washington Post, résolument anti-Trump, Boeing, General Motors, Kellogg, qui a décidé de ne plus financer de publicité sur le média Alt Right Breitbart, Twitter, qui a refusé de concevoir un emoji « Hillary la menteuse », et dont le CEO n’était même pas invité au dernier sommet de la technologie qui s’est tenu dans la Trump Tower, Time Warner (propriétaire de « You’re fake news » de CNN) ou même la voiture électrique Tesla (parce que, d’après Trump, le changement climatique est « un canular » des Chinois).

@realdonaldtrump

Le résultat final est remarquable. Depuis le 8 novembre, l’indice Oligarch a gagné 18,8 %, c’est-à-dire plus que l’indice S&P 500, qui a progressé de 8,8 %. En revanche, l’indice Drain The Swamp n’a dû se contenter que d’un gain de 6,63 %, c’est-à-dire moins des deux tiers. Ritholtz conclut ainsi son analyse :

« Certains d’entre vous, membres des élites démocrates de la Côte, n’apprécieront pas le concept de bâtir des portefeuilles spécifiques à partir des tweets de Trump ; mais c’est seulement parce que vous ne comprenez pas la nouvelle ère de populisme, des médias sociaux viraux, et des politiques non fondées sur des faits.

Vous êtes englués dans la vieille manière de penser – croissance, évaluation, capitalisation de marché, et dynamique. L’ère de la « post-truth », où les émotions, et non pas les faits, prédominent, s’applique non seulement à la vie politique, mais aussi aux marchés financiers ».

Désormais, aucune entreprise ne sera à l’abri de la «  question du jour » du nouveau président, quels que soient les bénéfices qu’elle réalise.

Autrement dit, pour gagner de l’argent sur les marchés boursiers, il n’est plus nécessaire d’analyser les rapports annuels ou les résultats trimestriels. Il suffit de deviner qui sera la prochaine cible du compte Twitter de Trump, @realdonaldtrump.

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https://fr.express.live/2017/01/16/indice-potus-tweets-trump/

Les traders mexicains sur les devises ont une idée pour améliorer les finances du pays : plutôt que de puiser dans les réserves du pays pour défendre la monnaie locale, le peso, le Mexique devrait racheter Twitter Inc., la société qui gère le réseau social éponyme, et procéder immédiatement à la fermeture de ce dernier.

Cette idée leur a été suggérée après que l’on a appris la semaine dernière que la banque centrale mexicaine avait consacré près de 2 milliards de dollars de ses réserves pour tenter de défendre en vain le peso contre les effets dévastateurs d’une série de tweets hostiles vis-à-vis du Mexique que le président élu américain Donald Trump avait auparavant postés.

« Je suggère qu’ils fassent cela rapidement, parce que nous pouvons déjà à peine nous le permettre, maintenant», a plaisanté Juan Carlos Alderete, un trader sur les devises de Mexico City. Actuellement, Twitter est évaluée à environ 12 milliards de dollars.

Bien sûr, il ne s’agit que d’une plaisanterie, il est peu probable que le Mexique rachète effectivement le média social, d’autant que cela ne serait pas forcément efficace pour sauver l’économie du pays. Mais l’émergence de cette plaisanterie témoigne de la frustration des Mexicains à l’égard de leur économie, et du fait que leur épargne est maintenant à la merci des tweets émanant du futur président américain.

https://fr.express.live/2017/01/17/mexique-tweets-twitter-peso/

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EN BANDE SON : 

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