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Souverainisme vs Mondialisme : Trump, Brexit et la guerre contre l’UE ! Par Philippe Grasset

A vendor flies the confederate flag prior to a Republican U.S. presidential candidate Donald Trump rally in Pittsburgh, June 11, 2016. REUTERS/Aaron Josefczyk - RTX2FOT5

A vendor flies the confederate flag prior to a Republican U.S. presidential candidate Donald Trump rally in Pittsburgh, June 11, 2016. REUTERS/Aaron Josefczyk – RTX2FOT5

brexit


Plus les jours passent, et plus les actes de Trump suivis de certains de ceux qu’il met en place dans le gouvernement montrent d’extraordinaires évolutions de la politique des Etats-Unis avec cette nouvelle administration, dans un sens antiSystème ouvert et proclamé, notamment et essentiellement grâce à la puissance du système de la communication.

Ainsi comme on là vu avec cette interview de l’ambassadeur pressenti des Etats-Unis auprès de l’UE, dont les propos au cours d’une interview de la BBC se sont avérés totalement destructeurs et déstructurants. C’est James Delingpole, de BreitbartNews, qui nous présente cette interview de l’ambassadeur-pressenti Ted Malloch. Son discours est du type de celui que tiendrait un Farage dans cette position, – Farage qui va aller à FoxNews mais qui tiendra aussi un rôle de conseiller informel mais néanmoins statutaire du président Trump. Il semble assez logique qu’on puisse considérer que le choix de Malloch, la façon dont celui-ci procède au niveau de la communication, sont en bonne partie le fruit des appréciations de conseillers type-Farage, c’est-à-dire de Farage lui-même et d’activistes du type de Delingpole lui-même, qui dirige Breitbart, News UK et qui est un fervent partisan du Brexit…

Le thème du Brexit autant que l’événement lui-même semblent absolument fasciner Trump, comme on l’a vu et entendu surtout lors de sa rencontre avec Theresa May. Trump l’utilise comme une image-symbole de sa politique, presque aussi descriptive que la formule America First. Il semble alors assez logique de comprendre, notamment au travers de l’interview de Malloch, que le Brexit autant comme symbole que comme description d’une manœuvre stratégique, constitue effectivement le mot d’ordre résumant la politique de Trump vis-à-vis de l’UE ; et cette politique, sans beaucoup de doute à cet égard, serait constituée par une tentative directe de faire éclater l’UE.

Voici le texte de Delingpole, du 28 janvier sur Breitbart.News :

« Plus je vois l’Administration de Donald Trump à l’œuvre, plus j’aime son style. En voici un exemple parfait où le probable futur ambassadeur de Trump à l’Union européenne, Ted Malloch, parle sans détour à Andrew Neil qui l’interviewe dans l’émission Daily Politics de la BBC. Neil vient de demander à Malloch qu’est-ce qui peut bien l’intéresser dans le poste d’ambassadeur à l’UE.

« Andrew Neil : « Il me semblait que vous étiez loin d’être un grand fan de Bruxelles et des bureaucrates comme Juncker. »

 » Ted Malloch : « Eh bien, j’avais autrefois un poste diplomatique qui m’a permis de contribuer à l’effondrement de l’Union soviétique, alors peut-être qu’il y a un autre Union qui aurait besoin d’être un peu domptée. »

 » Un peu plus tard, Neil a demandé à Malloch ce qu’il pensait du président de la Commission européenne.

 » Andrew Neil : « Que pensez-vous de M. Juncker ?

 » Ted Malloch : « Eh bien M. Juncker était un bon maire d’une ville du Luxembourg et peut-être qu’il devrait retourner faire la même chose.

 » Neil a éclaté de rire, ravi de cette réponse. Les politiciens parlent rarement franchement à la TV. Les diplomates encore moins parce que soi-disant, dans leur fonction il faut être discret et ne pas faire de vagues. Quant à l’UE, aucune personne d’influence, à l’exception de Nigel Farage, n’a jamais osé en parler à la télévision de façon aussi désobligeante. Mais voilà que Ted Malloch, qui parle tout droit devant lui et qui méprise l’UE, est la personne que le président Trump a choisie pour représenter les États-Unis à l’Union européenne. Et la raison pour laquelle il a fait cela, c’est parce que, tout comme Malloch l’a clairement avoué lui-même, le président Trump n’aime pas l’UE :

 » Ted Malloch : « Il n’aime pas les organisations supranationales, non élues où les bureaucrates font n’importe quoi et qui ne sont pas vraiment démocratiques ».

 » On assiste à une révolution et je pense que même ceux d’entre nous qui soutiennent Trump et le Brexit sont surpris par la rapidité du changement. Rappelez-vous que l’Union européenne a été en partie la création des États-Unis, qui a vu cela comme un moyen de maintenir la paix en Europe en utilisant la France comme contrepoids à l’Allemagne, avec une Angleterre qui jouait à contrecœur les intermédiaires. C’est pourquoi les présidents successifs des États-Unis ont tous soutenu cette institution corrompue, inefficace et antidémocratique. Et voilà que tout à coup, tout change.

 »L’UE est finie et le nouveau président des États-Unis fait de son mieux pour accélérer sa fin. »

Il y a une “guerre de la communication” qui est menée par Trump et son administration, et surtout avec des individualités depuis longtemps persuadées de la puissance de la communication et de la nécessité d’une révolution, et ces personnalités de type activiste se trouvant dans l’orbite de Breitbart d’une part, des Britanniques eurosceptiques fortement sinon idéologiquement anti-UE proche de l’UKIP d’autre part.

Cette “guerre de la communication” est purement destructrice (essentiellement déstructurante, par les chocs successifs dont elle procède). Elle consiste d’abord dans des déclarations sensationnelles et absolument différentes du style diplomatique et retenu qui a cours dans le Système, et bien entendu complètement étrangères au Politically Correct ; les tweets de Trump sont l’archétype de cette tactique, mais aussi, désormais, des déclarations individuelles du type de celles de Malloch dont on peut penser qu’elles sont une amorce de la diffusion de cette tactique.

La réaction du Système est classique : le silence. La presse-Système a appris, durant la campagne EU-2016, que le silence était l’arme ultime, la dernière possible, contre les attaques incessantes de Trump. C’est une tactique désespérée, montrant bien l’embarras du Système, et une tactique qui ne peut être complètement verrouillée parce que le milieu du journalisme n’est ni contrôlable d’une façon hermétique, ni disciplinée comme l’est une administration soumise aux directives précises de sa direction. Il y a l’attrait professionnel et le bénéfice concret (audience, notoriété, rapport vénal) du sensationnel, en même temps que les attitudes personnelles qui ne peuvent être contrôlées. Ce passage de commentaire de Delingpole, qui s’y connaît dans ces milieux-là de la presse-Système (à noter qu’il désigne le journaliste de la BBC par son prénom, c’est un ami), explique bien ce que nous voulons dire :

« Neil se mit à rire comme un homme qui ne pouvait croire à sa chance. Les politiciens ont rarement cette franchise durant les shows politiques à la TV. Les diplomates encore plus parce que, en principe, leur travail est d’être discret, arrangeant en adoucissant le propos, évitant les propos abrupts. Pour ce qui concerne l’UE, personne de quelque influence que ce soit, à l’exception de Nigel Farage, n’en a jamais parlé d’une façon aussi libre d’entraves à la télévision. Pourtant ce Ted Malloch, au parler si direct et ne dissimulant pas une seconde son hostilité à l’UE, c’est l’homme que le président Trump a choisi pour représenter les EU à l’UE… »

Les déclarations de Malloch n’ont pas fait grand bruit, et notre hypothèse est qu’elles seront à peine diffusées à l’intérieur de l’UE et au niveau de sa direction, parce qu’elles ne sont pas “convenables”, comme ne sont pas convenables “ces gens-là”. De même, l’UE a mis plus de six semaines après l’élection de Trump avant de seulement envisager de chercher à entrer en contact avec l’équipe de transition du président-élu, selon l’argument implicite, – car le problème ne fut jamais posé explicitement mais les mots employés par les fonctionnaires parlent d’eux-mêmes, – qu’on ne parle pas avec “ces gens-là” avant qu’ils n’aient été conduits à demander merci. Dans ce cas ce ne fut pas le cas, puisque la lettre de “félicitations” Tusk-Juncker envoyée le 9 novembre, après son élection, qui proposait à Trump un sommet avec les dirigeants de l’UE “à condition” que ce sommet se fasse sous les auspices des “valeurs” que ces personnages chérissent et dont ils semblaient douter que Trump en fût préoccupé, – la démocratie, les droits de l’homme, les frontières ouvertes, etc., – cette lettre n’a toujours pas reçu de réponse et le sommet UE-Trump languit d’autant de ne pas exister…

Ainsi, le silence comme politique de la communication pour traiter les informations venues de l’adversaire, qui trouve d’ailleurs sa riposte dans le silence de Trump lorsqu’on lui envoie une lettre de cette sorte, a-t-il des limites comme tactique ; les élections EU-2016 l’ont d’ailleurs largement démontré, la presse-Système n’ayant pu empêcher cette élection. Il existe désormais une presse-antiSystème qui se charge du travail de diffusion des nouvelles antiSystème venues du cœur du Système. Finalement, même si ces déclarations, qui font partie du dispositif de destruction de Trump, sont en général barrées et ignorées par la presse-Système et les institutions-Système, elles circulent tout de même au niveau du Système et finissent par atteindre, parfois dans une mesure inespérée, leur but principal qui est de créer un climat d’extraordinaire insécurité pour les dirigeants du Système.

Ce climat d’insécurité est certes une création de la communication, mais il est aussi, pensons-nous, également justifié comme une vérité-de-situation opérationnelle. Notre analyse est de plus en plus que les relations avec l’UE, et l’attaque prédatrice contre l’UE qui est inextricablement liée à l’attaque contre la politique de migration “Frontières Ouvertes” que cela implique, vont constituer un des pans majeurs de la politique trumpiste, peut-être plus important que les relations avec la Russie. L’on parle déjà de la possibilité de “sanctions” de l’Allemagne (de l’UE) contre les EU après le premier executive order de Trump pour interdire l’accès pour une période de trois mois de musulmans de sept pays de la zone moyenne-orientale, ce qui est plutôt l’indication de l’extrême précarité de la position de Merkel aussi bien que de la position impossible où pourrait se trouver l’UE. (Bien entendu, ces restrictions ont été faites avec l’esprit sélectif correspondant aux intérêts des EU, puisque l’Arabie n’est pas dans la liste alors que l’Iran s’y trouve, ce dernier point ayant provoqué une réaction furieuse de l’Iran : la politique de Trump n’est en aucun cas vertueuse elle est essentiellement prédatrice et il faut d’abord la considérer pour cet aspect antiSystème.)

La première rencontre internationale de Trump n’était pas un salut et une résurgence des “special relationships”, comme les Britanniques se sont sans doute un peu trop plus à l’imaginer et comme Theresa May a tenté de la présenter, mais une façon symbolique de saluer le Brexit comme un des outils essentiels de la stratégie trumpiste. Ce fut aussi une façon, également symbolique mais à notre avis extrêmement significative, de déclarer la guerre à l’UE et d’afficher cette intention de tout faire pour parvenir à la destruction de cette infrastructure supranationale, – parce que Trump est un ennemi acharné de cette sorte de structures comme il l’est de la globalisation dont elles sont les garantes.

Philippe Grasset | 29 janvier 2017 | Dedefensa

Traduction de la partie en Anglais / source Dominique Muselet

http://arretsurinfo.ch/trump-brexit-et-la-guerre-contre-lue/

Ted Malloch, pressenti pour devenir le futur ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union Européenne, a fait savoir que Donald Trump entendait démanteler l’UE. Interrogé par le journaliste britannique Andrew Neil pour la BBC, Ted Malloch n’a pas caché la volonté du président américain d’en finir avec cette structure :

Andrew Neil : Je veux dire, vous n’êtes clairement pas un grand fan de Bruxelles ou de ces bureaucrates comme Juncker. Ted Malloch : Et bien, j’ai été il y a quelques années à un poste diplomatique où j’ai aidé à faire tomber l’Union Soviétique, donc peut-être qu’il y a une autre union qui a besoin d’un peu de dressage.

Un peu plus tard lors de l’interview, Ted Malloch a été interrogé sur ce qu’il pensait du président de la Commission Européenne :

Andrew Neil : Que pensez-vous de M. Juncker ? Ted Malloch : Et bien M. Juncker était un très bon maire d’une certaine ville au Luxembourg et peut-être qu’il devrait y retourner et refaire ça.

Encore interrogé sur les sentiments de Donald Trump à propos de l’UE, Ted Malloch a ajouté :

Il n’aime pas une organisation qui est supranationale, qui est non élue où les bureaucrates font n’importe quoi et qui n’est pas franchement une démocratie.

L’offensive anglo-américaine contre l’Union Européenne et ses partisans à Paris et Berlin devrait rapidement prendre forme.

Source : http://breizatao.com/2017/01/30/ted-malloch-futur-ambassadeur-us/

Plus tôt cette semaine, Malloch a également prédit que l’effondrement de l’euro est proche, et dit qu’il la « shorterait » (c’est-à-dire, qu’il parierait sur l’effondrement de sa parité en bourse).

«Je pense que c’est une monnaie qui est non seulement en déclin, mais qui a un réel problème et qui pourrait s’effondrer dans les 12 à 18 prochains mois ».

Donald Tusk compare les USA de Trump à la Chine ou à l’islam radical et estime que l’avenir de l’UE est imprévisible

c1rm1fqviaaoqxsLes «déclarations inquiétantes de la nouvelle administration américaine [ainsi que] la nouvelle situation géopolitique dans le monde rendent notre avenir hautement imprévisible», a annoncé Donald Tusk, président du Conseil européen, dans une lettre envoyée ce 31 janvier aux chefs d’Etat et de gouvernement de 27 pays de l’Union européenne (UE) en préparation du sommet informel de Malte sur l’avenir de l’UE.Selon Donald Tusk, les Etats-Unis sous Donald Trump seraient au même plan que «la Chine, la Russie ou l’islam radical». Selon lui, cette nouvelle situation internationale exige des pays européens «des efforts conséquents» pour éviter la dislocation de l’UE. Selon lui, des nations séparées seraient rendues «dépendantes de la Chine ou de la Russie». La politique économique de Donald Trump constituerait cependant une «opportunité de booster les liens économiques» de l’UE.«Pour la première fois dans notre histoire, dans un monde de plus en plus multipolaire, nombreux sont les antieuropéens», ajoute Donald Tusk. «La remise en cause des 70 dernières années de politique étrangère américaine met l’Europe en difficulté», précise-t-il.Les «déclarations inquiétantes de la nouvelle administration américaine» ainsi que la «nouvelle situation géopolitique dans le monde rendent notre avenir hautement imprévisible», a annoncé Donald Tusk, président du Conseil européen, dans une lettre envoyée ce 31 janvier aux chefs d’Etat et de gouvernement de 27 pays de l’Union européenne (UE) en préparation du sommet informel de Malte sur l’avenir de l’UE.Ce n’est pas la première fois que des responsables européens formulent d’aussi violentes critiques contre les Etats-Unis de Donald Trump. Par le passé, Guy Verhofstadt, négociateur en chef pour le Brexit, avait également comparé la «menace russe et la menace de l’islam radical» avec celle que constitueraient, selon lui, les Etats-Unis sous Donald Trump.Source : https://francais.rt.com/international/33270-donald-trump-constitue-menace-pour-ue-donald-tusk-conseil

Ainsi, Mère Theresa (May) a fait un détour par Washington avant de se rendre, samedi, à Ankara. Mission : faire rentrer dans le rang Trump et Erdoğan, les deux maillons faibles de l’atlantisme. Utile, quand on doit vider le Brexit de sa substance sous les directives d’un ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui pense fort à l’effondrement du château de cartes européen.

Le Premier ministre britannique s’est d’abord rendu jeudi à Philadelphie pour parler aux parlementaires républicains réunis en conclave afin « de se coordonner » avec un Donald Trump décidément étourdissant puisqu’il a consacré sa première semaine à très exactement mettre en branle l’application de ses promesses électorales, et drainer le marais, tout en déroutant les médias par une myriade de faux outrages. Theresa May a donc tenu à rassurer les élus sur les quatre sujets qui séparent Trump de la Sorosphère : le commerce international, l’ONU, l’OTAN et Vlad le Vampire. Réception soulagée des parlementaires républicains, qui enfin retrouvaient la pédale de frein…

Le lendemain fut consacré à l’entente cordiale entre Trump et May, qui ont passé deux heures trente ensemble, avant de produire un numéro d’équilibriste réussi.

Madame May a forcé la main de Trump en le citant sur l’OTAN (« Je suis à 100 % derrière » »), ce qui est devenu le message officiel repris par tous les médias européens, cependant qu’elle affirmait : « Ce qui nous réunit [Donald Trump et moi-même], c’est notre combat pour les travailleurs [désorientés par l’évolution du monde]. » Ce message de la défense des laissés-pour-compte étant largement repris sur les médias américains.Selon l’ambassadeur du Royaume-Uni à Washington, trois sujets ont été discutés en privé (Fox News, 27 janvier) : les liens privilégiés entre les deux nations, le principe d’un pacte économique bilatéral prenant le relais immédiatement après la sortie de l’Union européenne et les questions internationales. Sur le premier point, il est certain que chacun des deux leaders a besoin du succès de l’autre afin d’affirmer sa propre stature internationale. Sur le second, les deux exercent un effet de levier important sur Bruxelles et Berlin. Sur le troisième, il semblerait que la cybersécurité ait beaucoup été discutée, ainsi qu’un repositionnement de l’OTAN. Nile Gardiner (The Margaret Thatcher Center for Freedom, Heritage Foundation) précisait vendredi sur Fox News : « Trop de membres en influencent les processus… il nous faut une alliance plus robuste… au bénéfice des États-Unis et du Royaume Uni. »

Cette conférence de presse se tenait le lendemain de l’annulation, par le président du Mexique, de sa prochaine visite aux États-Unis, ce qui fit baisser le peso, mais surtout la veille d’une importante conversation téléphonique entre Trump et Poutine, sachant que le bras de fer entre les néocons du Sénat et Trump se resserre. Poussé par les journalistes britanniques, aussi modestes que compétents, Trump a dansé sur le sujet russe, rappelant que la lutte contre le terrorisme islamiste est un sujet majeur sur lequel l’on pourrait bâtir ensemble, et qu’il était trop tôt pour lui pour parler des sanctions ou de leur levée. May s’est, de son côté, réfugiée sur les accords de Minsk…

Décodons : May fait semblant de quitter l’Europe, et Trump fait semblant de rester dans l’OTAN. Ils ont, pour survivre, besoin l’un de l’autre… en attendant Poutine.

http://www.bvoltaire.fr/andrearchimbaud/trump-may-sorosphere,310093?mc_cid=cca6a3684f&mc_eid=b338f8bb5e

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