1984

Douce France – Présidentielles : Cabinet noir et ligne rouge – Hollande fait la morale, Fillon accusé de complotisme !

Cabinet noir et ligne rouge :
Hollande fait la morale, Fillon accusé de complotisme

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A l’Emission politique sur France 2, François Fillon a accusé le « cabinet noir » de François Hollande d’avoir lancé la campagne qu’il subit. En retour les médias lui font la morale : accusé de « complotisme », il a franchi la ligne rouge qui sépare du populisme.

Rappelons d’abord la situation politique objectivement incontestable d’il y a quelques mois : la gauche, minoritaire dans le pays, déchirée en factions, à la fois découragée et discréditée par un quinquennat désastreux ou au moins perçu comme tel et un Hollande unanimement décrié, ne devait pas, selon la plupart des observateurs, figurer au deuxième tour de la prochaine présidentielle. En conséquence, Fillon, après sa fulgurante percée lors de la primaire à droite, devint le grand favori de l’élection. Il lui suffisait d’aller au bout. La création ex nihilo d’Emmanuel Macron et les affaires Fillon ont changé la donne du tout au tout. Est-il illégitime et déraisonnable de se demander comment ces opérations ont été montées ?
 

Qui a dénoncé l’accusé Fillon ?

 
Ici même, depuis de nombreuses semaines, j’ai relevé le rôle important de médias tenus par de riches mondialistes (Drahi, Arnaud, Berger, Minc), et/ou par des amis de la gauche (le Canard, Médiapart d’Edwy Plennel) dans les deux opérations. J’y ai notamment rappelé, pour les lecteurs qui n’ont pas l’habitude de la tambouille journalistique, que le prétendu journalisme d’investigation n’existe (presque) pas, et que la plupart des informations qui font tomber les grands sont obligeamment fournies par d’autres grands par l’intermédiaire d’organes spécialisés, dont le Canard et Médiapart notamment.
 
Depuis le début l’affaire Fillon, avant de noter avec quelle célérité le parquet se lançait sur la piste du malheureux châtelain de la Sarthe, on a bien été forcé de constater que des informations par nature confidentielles tombaient sur la table des journalistes. Transmises par qui ? François Fillon a donné la réponse hier sur France 2 lors de l’Emission politique : par le pouvoir. Par l’Elysée lui-même.
 

Un livre écrit à l’encre rouge qui dénonce le cabinet noir ?

 
S’appuyant sur « les bonnes feuilles » de Bienvenue Place Beauvau, les secrets inavouables d’un quinquennat, publié par trois journalistes, Didier Hassoux, Christophe Labbé et Olivia Recasens, il a affirmé ceci : « C’est un livre qui, en 250 pages, explique que François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l’intéressent à son bureau, ce qui est d’une illégalité totale, comment il est branché directement sur Bercy, sur Tracfin, sur les informations qui lui sont apportées en permanence, comment il est au courant des moindres faits, des moindres filatures, y compris concernant son ancien premier ministre Manuel Valls ». Et de conclure : « On cherchait un cabinet noir, on l’a trouvé, en tout cas, à travers ces allégations (…) Moi, ce soir, solennellement, je demande qu’il y ait une enquête ouverte sur les allégations qui sont portées dans ce livre, parce que c’est un scandale d’Etat ».
 

Des démentis dans la ligne Hollande

 
Evidemment, Hollande a dénoncé ces « allégations mensongères » dans la foulée, « avec la plus grande fermeté ». Ajoutant que, « sur les affaires particulièrement graves concernant François Fillon (…) le président de la République n’en a été informé que par la presse ». Pour l’Elysée, qui ne rate jamais une occasion de faire la morale, les propos de Fillon jettent un « trouble insupportable » dans la campagne présidentielle.
 
Plus beau encore, Didier Hassoux, l’un des co-auteurs de Bienvenue Place Beauvau, a « démenti » : « On n’a jamais écrit ça (…) La seule personne qui croit qu’il y a un cabinet noir à l’Elysée c’est François Fillon. Il y croit tellement que le 24 juin 2014 (…) il est allé voir Jean-Pierre Jouyet, qui est le numéro 2 de l’Elysée, pour lui demander d’activer ce cabinet noir. Ce cabinet noir n’existe pas ».
 

Un Fillon « aux abois » accusé de complotisme

 
Forts de ce double démenti, les grands médias n’ont pas manqué d’ironiser sur la légèreté des accusations portées par François Fillon contre Hollande, et même, c’est le cas du Huffington Post, sur son « complotisme » présumé. Empêtré, englué dans ses affaires, « aux abois »,  promis à disparaître de la présidentielle dès le premier tour, Fillon se livrerait à une fuite en avant sur les « thèmes de l’extrême droite ». Après une récente charge contre le « racisme anti-français » jugée borderline par la presse de gauche, il aurait cette fois franchi la ligne rouge entre républicains et populistes en parlant du cabinet noir de Hollande.
 

Hollande fait la morale, Fillon se fait des nœuds

 
Les apparences ne sont pas favorables à François Fillon. D’abord, lors de l’émission politique, il a dû encore une fois se livrer à un mea culpa à propos de costumes de luxe donnés par l’un des personnages les plus douteux des coulisses politiques. Ensuite, il a mal lu la fiche qu’on lui a donnée sur Bienvenue Place Beauvau. Les écoutes existent bien, et le système installé par Hollande. Mais pas sous la forme qu’il a dite, en tout cas l’intégralité des écoutes judiciaires qui intéressent Hollande ne finit pas sur son bureau, du moins cela ne figure-t-il pas noir sur blanc dans le bouquin cité. Hassoux peut sans mentir s’écrier « On n’a jamais écrit ça » !
 
Ensuite, Hassoux noie le poisson par une référence assassine à la démarche maladroite et déplacée qu’a faite Fillon en 2014 auprès du secrétaire général de l’Elysée, qui était son ami, pour faire activer la justice contre Sarkozy – démarche qui fait tache évidemment aujourd’hui que le même Fillon se plaint d’une justice qui sort de son calendrier pour l’assassiner politiquement.


 

Le livre établit ce que son auteur dément : le cabinet noir

 
Mais que François Hollande se soit servi de la police illégalement pour manipuler le jeu politique, ce n’est pas Fillon qui l’affirme à la légère, c’est Didier Hassoux, Christophe Labbé et Olivia Recasens qui le disent au terme d’une enquête qui a duré « plusieurs années ». Voici en effet ce qu’on peut en lire sur la présentation de l’éditeur de Bienvenue Place Beauvau qui pousse à sa vente sur le site d’Amazon : « La machine policière française est opaque et sclérosée. Hollande et ses ministres, faute de vouloir et de pouvoir la transformer en profondeur, ont tenté de s’en servir à des fins politiques. Pour qui veut contrôler les affaires, le ministère de l’Intérieur est en effet un lieu stratégique, grâce aux grandes oreilles des renseignements et aux yeux aguerris des flics en tous genres. Pourquoi la légalité est-elle si souvent bafouée chez ceux qui sont précisément censés faire régner l’ordre ? Le Président a-t-il un cabinet noir ? »
 

Fillon est mauvais comme un cochon mais il a raison

 
On doit donc tenir le « démenti » d’Hassoux pour un signe d’hostilité politique envers Fillon en qui il voit un homme de droite, et pour une marque de prudence visant à éviter d’éventuelles poursuites de Hollande contre le livre. Celui-ci établit en fait l’existence du cabinet noir dont son auteur nie tardivement l’existence après s’être complu pour un peu d’argent et de notoriété à le décrire. Il n’est d’ailleurs pas le premier. Chez notre très pondéré confrère le Figaro, Marion Mourgue rendait compte en avril 2016 d’une enquête menée par les journalistes Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri, concluant à « l’existence d’un « cabinet noir » » à l’Elysée, au terme d’un « chapitre au titre sans ambiguïté : « Le cabinet noir ». La dispute d’aujourd’hui est donc sans objet, du point de vue des faits, et François Fillon a raison à la fois de dénoncer l’acharnement dont il est la victime et de réclamer l’ouverture d’une enquête.
 

La gauche morale oublie de défendre les libertés

 
Mais la question la plus intéressante n’est pas là, elle apparaît dans la réaction de la classe médiatique unanime contre Fillon. On la mesure particulièrement bien dans un détail un peu ridicule de l’émission politique. Fillon, toujours maladroit, se comparait en quelque sorte à Pierre Bérégovoy, sali par la presse lui aussi, ce qui l’aurait poussé selon la version officielle à se suicider. Et de dire : « J’ai compris pourquoi on pouvait être amené à cette extrémité ». C’était encore une fois nous la jouer geignard, deux semaines après avoir accusé à tort les médias d’avoir annoncé le suicide de Pénélope. En réponse, une furie, Christine Angot, qui n’est pas journaliste, mais qui se prend pour un écrivain et qui est pour cela invitée sur les plateaux, lui a fait la morale : « Vous savez ce que c’est le pompon de toute cette histoire ? C’est le coup de Bérégovoy que vous nous avez fait tout à l’heure, ça, ça passe pas ». Etrange posture : si, en tant qu’intellectuelle de service, elle tenait à dégager une morale de l’affaire, ce devrait être que n’importe qui se trouve maintenant à tout moment de sa vie sous la menace des grandes oreilles de la police, à toutes fins politiques utiles : cela, c’est un fait qu’une gauche éprise de justice et de liberté aurait pu dénoncer à bon droit.
 

Ligne rouge et diabolisation : à quoi sert le complotisme ?

 
Mais il est plus urgent de tuer le méchant Fillon pour promouvoir le gentil Macron. Et donc de l’installer dans la même zone morale qu’une Marine Le Pen et le populisme en général afin de l’y flinguer. Voilà donc Fillon accusé de complotisme aujourd’hui par l’Obs et le Huffington comme il avait été accusé de « braconner en eaux troubles » par Libération la semaine dernière pour avoir prononcé l’expression racisme anti-français, selon « une rhétorique chère au Front national », comme l’écrit l’Express. Bref, comme l’expliquait dans l’Obs l’historienne Valérie Igounet, « le candidat LR emprunte les mots de l’extrême droite ».
 
On voit par là à quoi sert l’esquisse de dédiabolisation partielle dont jouit Marine Le Pen : elle permet de mieux coller la vérole à François Fillon, et à quiconque se trouve employer des mots ou des thèmes propres à décrire la situation sociale actuelle. Or Fillon s’y trouve obligé puisqu’il lui faut séduire l’électorat droitier comme l’avait réussi Sarkozy en 2007.
 

Fillon, bouc chargé de tous les péchés de l’extrême droite

 
Il s’y trouve même plus fortement obligé puisque les campagnes de presse et ses propres maladresses l’ont mis dans une position difficile. C’est pour cela qu’il doit paraître dur, qu’il doit tenir des propos fermes, qu’il doit dénoncer l’origine de la campagne dont il est victime, qu’il doit désigner Hollande et donc franchir la ligne rouge qui sépare « l’acceptable » de « l’inacceptable ». Donc se trouver accusé de tous les péchés de l’extrême droite, dont celui de complotisme n’est pas le moindre. Reste à savoir si cela va lui nuire ou lui servir au contraire. Il faudrait être aujourd’hui sur les marchés et au zinc, et dans la tête de l’électorat populiste pour le savoir. Une chose est sûre, avec son cabinet noir, Hollande a réussi à semer la zizanie à droite : il pourrait bien aussi sauver la mise à la gauche grâce à Macron.

http://reinformation.tv/cabinet-noir-hollande-fillon-complotisme-mille-67901-2/

Les bonnes feuilles de Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d’un quinquennat, éclaboussent comme jamais auparavant la présidence de François Hollande. L’affaire est grave. Elle met en lumière les dérives de la présidence de la République, qui a cherché à s’informer et à déstabiliser, par (presque) tous les moyens, ses opposants.

Trois journalistes d’investigation lèvent ainsi le voile sur la manière dont François Hollande a tenté d’utiliser le ministère de l’Intérieur et ses outils de surveillance et de collecte d’informations pour servir sans succès un intérêt politique : sa réélection. Mais aussi la presse, en n’hésitant pas à faire fuiter opportunément des informations compromettantes sur ses opposants, jusque dans son propre camp, comme ce fut le cas manifestement contre Manuel Valls et son équipe rapprochée — son chef de cabinet sera photographié au téléobjectif.

« Difficile de ne pas voir la patte de Hollande »

L’espionnage politique au sommet de l’État semble être devenu une manie, tout comme les nominations au sein de l’appareil judiciaire, pour pouvoir “être branché” en permanence avec les affaires politico-financières du moment.

À lire les trois auteurs, les écoutes téléphoniques et la diffusion de leurs transcriptions sur des “blancs” se sont presque généralisées. Plus accablant : la production de ces notes blanches sur la vie privée de concurrents et sur les affaires judiciaires touchant à la politique a même explosé depuis 2012.

Méthodiquement, chaque adversaire politique fait l’objet d’un traitement individuel avec une utilisation systématique de leviers variés : campagnes de presse, divulgations de procédures judiciaires, révélations et menaces sur la vie privée de candidats potentiels à la présidentielle. Les auteurs du livre ne l’affirment-ils pas ? « Derrière ces ennuis à répétition qui ciblent les principaux rivaux du président sortant, difficile de ne pas voir la patte de Hollande. » 

Pas vraiment classés à droite, Didier Hassoux, journaliste au Canard enchaîné, Christophe Labbé, qui a rejoint le “palmipède” il y a quelques mois après avoir été au Point pendant de longues années, tout comme Olivia Recasens, qui a quitté l’hebdomadaire il y a quelques semaines, publient cette enquête implacable nourrie aux meilleures sources. S’ils révèlent que le chef de l’État ne s’était pas préparé à prendre en main l’appareil policier, ils racontent comment toutefois il se serait servi d’un cabinet noir pour discréditer ses concurrents à la présidentielle de 2017. Élection à laquelle il s’était préparé à concourir en duel face à Nicolas Sarkozy, avant de se prendre les pieds dans le tapis et de finalement disparaître du jeu.

La technique des “poupées russes” ou des “filets dérivants” se révèle d’une efficacité redoutable

En octobre 2013, lorsque Valeurs actuelles révèle l’existence d’un cabinet noir à l’Élysée, personne n’imagine ce qui va être écrit moins de quatre ans plus tard dans ce livre, qui prouve et même aggrave — si les informations sont confirmées — les charges pesant contre l’Élysée. Une cellule aux ramifications profondes, dans les plus hautes sphères de l’appareil de l’État, a été mise en place par François Hollande. Objectif : empêcher par tous les moyens que Nicolas Sarkozy puisse se présenter à l’élection présidentielle. Écoutes abusives, fuites de dossiers judiciaires (en théorie protégés par le secret de l’instruction), publication des comptes rendus de ses auditions devant les juges et de ses conversations téléphoniques. Les policiers et les magistrats qui nourrissent la presse, en violation de la loi, ne seront jamais inquiétés. Sous la pression, Nicolas Sarkozy sera même obligé d’ouvrir une ligne sous un faux nom — Paul Bismuth — afin d’échanger avec son avocat — un comble ! — pour échapper aux écoutes. Même ce téléphone finira par être identifié par la justice et finalement placé, lui aussi, sur écoute. Le système médiatique, aidé par une partie de l’appareil judiciaire et de certains fonctionnaires de police, participe ainsi au petit jeu de massacre. 

Alors qu’arrive la fin du quinquennat, les langues se délient. Et les acteurs de la présidence Hollande livrent les secrets les plus inavouables. Déjà, dans l’Élysée off , Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri, en 2016, confirmaient : « Oui, il y a bien un cabinet noir à l’Élysée. » Selon eux, les informations collectées transitent par Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Élysée, qui les « distille ensuite au président de la République ».

Sans surprise, François Fillon est depuis le début de sa campagne sous le feu nourri du même système qui ne veut pas de candidat de droite à la présidentielle. Qu’il s’appelle Sarkozy ou Fillon. Le candidat aura mis du temps à établir les liens. Il a affaire aux mêmes juges que Nicolas Sarkozy : Serge Tournaire, Aude Buresi ; au même service d’enquête, l’OCLCIFF ; au même parquet, le PNF ; les journalistes qui bénéficient de la violation du secret de l’instruction pour publier leurs scoops sont aussi précisément les mêmes. La technique des “poupées russes” ou des “filets dérivants” se révèle d’une efficacité redoutable : une affaire permet d’en ouvrir une autre, et ainsi de suite. Diaboliquement efficace pour convaincre l’opinion publique de la culpabilité d’un homme politique. Mais aussi, de moins en moins discrète, c’est l’objet de cette enquête : montrer comment, depuis le sommet de l’État, sont orchestrées les cabales politiques, judiciaires et médiatiques. Extraits.

 

Sarkozy sous surveillance étroite

Seize mois après avoir quitté l’Élysée, Nicolas Sarkozy a été placé sur écoute. Pendant près d’un an, la police judiciaire a espionné ses conversations. Une première dans les annales de la Ve République. Depuis l’arrivée de Hollande au pouvoir, c’est comme si une malédiction judiciaire s’était abattue sur son prédécesseur. En 2017, cinq ans après sa défaite électorale, ce sont pas moins de treize affaires judiciaires qui empoisonnent Nicolas Sarkozy ou son entourage. Au point que les sarkozystes, prompts à s’afficher en victimes, y voient la main d’un cabinet noir.

Comment Hollande utilise la chancellerie et Tracfin

Plusieurs observateurs bien placés dans l’appareil policier nous ont ainsi décrit par le menu l’existence d’une structure clandestine, aux ramifications complexes, et dont le rayon d’action ne se serait pas cantonné au seul renseignement territorial. […]

Pour orchestrer les affaires judiciaires il existe une mécanique complexe aussi efficace que redoutable. Hollande a su en tirer profit. D’abord il y a Tracfin, le service de renseignement financier de Bercy, le ministère piloté durant tout le quinquennat par Michel Sapin, un ami de quarante ans du président. La plupart des affaires judiciaires qui ont empoisonné Sarko et les siens ont trouvé leurs racines ici, dans cet immeuble ultra-sécurisé du IXe arrondissement de Paris, entièrement classé secret-défense. Là, cent vingt fonctionnaires sont habilités à fourrer leur nez dans les comptes en banque de n’importe qui. Chaque semaine, le patron de Tracfin prend le chemin de l’Élysée pour assister, avec les directeurs des six autres services secrets, à la réunion organisée par le coordinateur du renseignement. […] Afin d’allumer la mèche d’une affaire politico-financière, il suffit que Tracfin pêche au bon endroit, remonte dans ses filets une infraction et la transmette officiellement à la justice. Ou officieusement à un service enquêteur qui se chargera de mener “une enquête d’initiative” avant qu’un magistrat ne la reprenne à son compte.

Une fois la machine lancée, le dossier emprunte un alambic judiciaire, sous le regard d’un autre ami du président, le directeur des affaires criminelles et des grâces, Robert Gelli, qui a partagé la même chambrée que François Hollande et Michel Sapin lors de leur service militaire. […] Lorsqu’il dirigeait l’association des procureurs, Gelli en avait fait l’arme de guerre des “petits pois” (expression péjorative de Nicolas Sarkozy pour désigner les juges, qui « se ressemblaient tous ») contre Sarkozy, déclenchant même une pétition chez les parquetiers — une jacquerie sans précédent. Il avait à cette époque comme adjoint au sein de l’association Bruno Dalles, l’actuel patron de Tracfin.

Depuis la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), véritable tour de contrôle de la Place Vendôme, Gelli peut suivre en temps réel l’avancement de tous les dossiers politico-financiers. « La DACG n’est pas seulement l’oeil de la chancellerie, c’est aussi un moyen de piloter discrètement les dossiers politiquement sensibles », allègue un parquetier. Une pratique assumée par la chancellerie. Sur le papier, pourtant, c’en est fini de l’ère Sarkozy : il n’y a plus d’“affaires signalées”, ces dossiers que le pouvoir exécutif surveille de près et sur lesquels il intervient autant que de besoin, par le biais d’“instructions individuelles” adressées aux magistrats. « En fait, les choses se font plus subtilement, par exemple, sur l’opportunité d’ouvrir une information judiciaire, des consignes sont données… mais oralement », nous précise un magistrat. Chaque fois, ce sont les mêmes juges d’instruction qui sont désignés pour les affaires qui intéressent le Château. Ils sont moins de cinq, dont on retrouve le nom dans tous les dossiers qui concernent Sarkozy. Des habitués de la méthode des poupées russes.

Hollande informé par des “blancs” : Sarkozy dans le viseur

Un dérapage verbal incontrôlé : « Sarkozy, je le surveille, je sais tout ce qu’il fait », fanfaronne le président devant dix-neuf députés socialistes qu’il reçoit, le 17 février 2014, à l’Élysée. « Hollande a toujours voulu garder un oeil sur ses ennemis et même sur ses alliés de circonstance qui pourraient devenir ses adversaires », prévient en écho un éléphant socialiste qui a pratiqué à ses dépens l’ancien premier secrétaire du PS. Un “allié de circonstance” comme Alain Juppé, fidèle de Chirac s’il en est ? François Hollande n’a-t-il d’ailleurs pas nommé Augustin de Romanet, un des soldats du maire de Bordeaux, à la tête de l’un des plus gros fromages de la République : Paris Aéroport. Est-ce pour garder un oeil sur lui que Hollande y a également placé l’ex-préfet de Corrèze Alain Zabulon [celui-ci a régulièrement été cité dans les enquêtes de Valeurs actuelles comme une pièce maîtresse du cabinet noir, NDLR], ancien coordinateur national du renseignement ? Un homme en qui le président a toute confiance et qu’il a suggéré à Augustin de Romanet comme directeur de la sûreté.

Les propos imprudents de Hollande sur la surveillance de Sarkozy, Bruno Le Roux, le patron du groupe PS à l’Assemblée nationale, s’est aussitôt empressé de les démentir : « Le président de la République n’écoute ni ne surveille personne ! » Celui qui n’était pas encore ministre de l’Intérieur avait sans doute encore à apprendre, du moins si l’on en croit un vieux routard de la PJ : « Quand on branche une personnalité, on sait que les infos récoltées ne partent pas toujours uniquement au bureau du juge. Elles peuvent aussi nourrir des “blancs”. On sait que notre hiérarchie va faire remonter ces informations en haut lieu. C’est une pratique qui a toujours existé… » Lui comme ses collègues, manifestement rompus à ces méthodes, ne croient pas une seconde au scénario servi par l’Élysée, selon lequel François Hollande aurait découvert la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy en lisant le journal le Monde. Pas plus qu’ils n’imaginent un Manuel Valls laissé dans l’ignorance.

[…] Quant à la Place Beauvau, elle est nécessairement dans la boucle dès le départ, puisque ce sont les fameux policiers de la Division nationale de l’investigation financière et fiscale, devenue l’Office central de lutte contre la corruption, les infractions financières et fiscales, qui ont branché les téléphones de l’ancien président, puis retranscrit ses conversations, tout en le géolocalisant en temps réel.

La police judiciaire de la préfecture de police de Paris pilotée depuis l’Élysée

Le patron de la PJ parisienne [Bernard Petit, NDLR] règne sur deux mille deux cents policiers et voit passer des dossiers politiquement très sensibles. En lien direct avec l’Élysée, véritable contre-pouvoir au ministère de l’Intérieur, la PJPP est aussi un sacré panier de crabes où les carrières se font et se défont, et les rivalités s’exacerbent.

L’étonnante demande de Bernard Petit

À peine arrivé, [le vallsiste Bernard Petit, patron de la PJ parisienne de décembre 2013 à février 2015, au moment des révélations contre Nicolas Sarkozy, NDLR] aurait demandé au chef de la Crim’ s’il avait quelqu’un pour faire des fadettes en toute discrétion. Une demande aussitôt ébruitée.

Une cellule de renseignement occulte d’une dizaine de personnes

Afin de prendre le contrôle de la boutique, Jack Bauer [surnom de Bernard Petit, NDLR] se donne six à huit mois. Et il a un plan. Dupliquer le service de renseignement criminel dont il avait fait une arme de guerre lorsqu’il était à Nanterre. […] Pour monter au 36 cette cellule rens’ d’une dizaine de personnes, Petit recrute même à la DGSE. Avec, en appui opérationnel, des hommes fiables qu’il dissémine dans différents services de la PJ sous la casquette de “documentaliste”.

Des “Imsi-catchers” utilisés contre Nicolas Sarkozy ?

Comment le portable caché de Sarkozy, le “toc”, comme on dit dans un jargon commun aux flics et aux voyous, a-t-il été repéré ? Quand Thierry Herzog achète dans une boutique SFR, à Nice, deux puces téléphoniques prépayées, avec la carte d’identité de l’un de ses anciens copains de lycée, Paul Bismuth, les deux hommes sont persuadés d’avoir parfaitement sécurisé leurs communications secrètes d’autant qu’ils n’utilisent ces lignes que pour échanger entre eux. D’où la sidération de l’avocat, lorsque des policiers se présentent à son domicile à la recherche du toc en question. « Les collègues lui ont ordonné de présenter ses téléphones. Il leur en a donné deux ou trois. Ils ont demandé s’il en avait un autre. Herzog a répondu “non”. Ils ont alors composé le numéro du téléphone de Bismuth, qui s’est mis à sonner dans la poche de son peignoir. L’avocat était livide… », raconte avec gourmandise un officier de la PJ de Nanterre. […]

« Savoir que la personne “branchée” utilise aussi un toc est une chose, identifier le numéro caché en est une autre, ajoute notre OPJ. […] le plus simple est d’utiliser un Imsi-catcher. » Des appareils [utilisés dans les affaires de terrorisme, NDLR] dissimulables dans un sac à dos ou une valise qui, en imitant le fonctionnement d’une antenne relais de téléphonie mobile, avalent à distance les communications de tous les portables qu’ils identifient y compris en mode veille. La plupart des Imsi-catchers sont en dotation à la DGSI et à la DGSE : les espions des deux services secrets en possèdent au moins une douzaine.

Une cellule chargée des surveillances discrètes dans les domaines sensibles

Pour placer des hommes fiables à des postes clefs dans l’appareil sécuritaire, des “flics” chiraquiens sont appelés à la rescousse. Le plus marqué est sans conteste Philippe Klayman. […] [Il] a tout de suite dit “oui” lorsque, quatre mois après l’élection de Hollande, le nouveau pouvoir lui a proposé de devenir patron des CRS. Un poste ultra-sensible parce que le maintien de l’ordre est une matière politiquement explosive, encore plus sous la gauche. Et puis les CRS ont une autre mission, plus confidentielle, celle de protéger en deuxième rideau l’intimité du président et des membres du gouvernement.

C’est cette même proximité avec la Chiraquie qui conduit la gauche à nommer directeur du renseignement territorial Jérôme Léonnet. À cette place stratégique, cet ancien conseiller sécurité de Dominique de Villepin […] a pour mission de redéployer une force susceptible de collecter autant d’infos que les ex-Renseignements généraux. […] Il dote ce nouveau service d’un bras armé, la Division nationale de la recherche et de l’appui (DNRA). Forte d’une soixantaine de personnes, la DNRA, ou “D7” pour les intimes, est officiellement chargée des surveillances discrètes dans les domaines sensibles. […] Léonnet nourrit la curiosité du Château avec des notes “qui n’ont jamais existé” sur des sujets politico-financiers.

Le chef de cabinet de Valls photographié soudainement par la police

À l’époque où François Hollande n’a pas encore renoncé à être candidat à sa propre succession, un autre rival potentiel que Sarkozy est dans son collimateur : Manuel Valls. Le chef de l’État ne va pas se priver de brider les ambitions de son Premier ministre.

Le 5 septembre 2014, Sébastien Gros et Serge Kasparian, attablés au Caméléon, un bistrot chic de la rive gauche parisienne, ne se doutent pas un seul instant qu’ils sont photographiés au téléobjectif. Les policiers des Courses et Jeux qui immortalisent la scène savent que leurs clichés vont faire date. Le chef de cabinet du Premier ministre Manuel Valls est surpris en grande conversation avec le patron de l’un des cercles de jeux parisiens visés par une opération mains propres. Sébastien Gros, trente-cinq ans, est l’homme de confiance de Valls. […] Ce jour-là, il rencontre un drôle de zigoto. Serge Kasparian, la cinquantaine, silhouette massive et visage buriné, dirige le Cercle Cadet, un établissement de jeux du nord parisien où l’argent coule à fl ots. En toute logique, le parquet de Paris [a ouvert] une enquête préliminaire le 28 décembre 2012 [concernant le Cercle Cadet]. Six mois plus tard, l’embryon de dossier [était] transmis à Serge Tournaire. Ce juge d’instruction est apprécié à l’Élysée pour son opiniâtreté dans les affaires mettant en cause Sarkozy. Star du pôle financier, il est l’un des premiers à découvrir les surprenantes photos de Sébastien Gros mais aussi à entendre ce qui se dit au cours du déjeuner. […] À la Direction des affaires criminelles et des grâces, Robert Gelli, proche de Hollande, suit avec attention le déroulé des événements.

Si la volonté de l’Intérieur est de nettoyer les cercles de jeux, considérés à juste titre comme des lessiveuses à argent sale, l’Élysée y voit sûrement un autre avantage. […] avec cette opération main propres, qui touche un proche conseiller de Manuel Valls, l’Élysée double la mise.

L’entourage de Manuel Valls en est pour sa part totalement persuadé : le Château fomente des coups bas. Comme cette fâcheuse rumeur d’une liaison entre le chef du gouvernement et sa ministre de l’Éducation qui alimente les conversations dans les salles de rédaction. L’ami Stéphane Fouks est illico appelé à la rescousse pour éteindre l’incendie médiatique. Le pape de la communication de crise, patron de Havas Worldwide, ex-Euro RSCG, est un copain de fac du Premier ministre. C’est le même qui joue le pompier volant, lorsque l’épouse de Manuel Valls, Anne Gravoin, est épinglée dans l’Obs. Un article décrit les conditions de financement de l’orchestre de la jeune femme par un curieux attelage : un mystérieux homme d’affaires algérien représentant en France un conglomérat koweitien, un marchand d’armes sud-africain, qui préside le plus grand groupe d’armement du continent, et l’homme de confiance du président congolais Denis Sassou Nguesso, un ancien de la Françafrique décoré en catimini de la Légion d’honneur par Manuel Valls. Dans les couloirs de Matignon, on fait remarquer aux curieux que cette enquête à charge a été conduite par une société d’intelligence économique proche de l’Élysée, qui travaille en sous-main avec la DGSE…

Valls à son tour victime de Hollande

En octobre 2016, alors que Manuel Valls caresse l’idée de se présenter à la présidentielle, sort un livre qui déstabilise un de ses amis. Dans Nos très chers émirs, consacré aux liens entre la France et les monarchies du Golfe, le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de l’ambassade du Qatar. Le jour même de la publication, le chef du gouvernement dénonce sur les ondes de France Inter une « campagne de déstabilisation » à son encontre. Dans sa tête, les munitions contre Le Guen ont été, en partie, fournies par le Château avec l’aide d’un dévoué artificier, Bernard Bajolet, le directeur de la DGSE.

La cible était d’autant plus idéale que Le Guen, censé consacrer tout son temps aux députés et aux sénateurs, accompagne Valls dans nombre de ses déplacements à l’étranger. Avec une prédilection pour les destinations africaines. Parce qu’il se croyait intouchable, le Premier ministre n’a pas vu venir le coup…

“Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d’un quinquennat”, d’O. Recasens, D. Hassoux et C. Labbé, Robert Laffont, 264 pages, 19,50 €.


Le Président des bisous serait-il le Président des coups tordus ?

La question ne se pose plus. Il faut dire que l’Élysée savait pouvoir compter sur de fidèles soutiens dans la police… Les journalistes le disent clairement dans Bienvenue Place Beauvau :

« Les policiers sont attirés par les lumières des temples franc-maçons telles des lucioles par les lanternes. »

La franc-maçonnerie ne pose pas de problèmes, sauf quand l’avancement dans un corps de la fonction publique est conditionné à son appartenance. C’est malheureusement trop souvent le cas.

De son côté, Emmanuel Macron semble comme protégé. Rien ne l’atteint. Pas un papier vraiment méchant. Pas une seule boule puante. Je ne crois toutefois pas à un complot en bonne et due forme. Simplement, des amis ont tout intérêt à s’entraider pour essayer de conserver le pouvoir par tous les moyens. Et pour y faire quoi ? Encore une fois, pour qui sait lire entre les lignes, Bienvenue Place Beauveau y répond : poursuivre la politique laxiste qui retient la Cocotte-Minute des « quartiers » d’exploser ! En effet, on apprend qu’en Seine-Saint-Denis, le trafic de drogues n’est plus une « économie souterraine » mais bien un commerce organisé et partiellement autorisé, rapportant la bagatelle d’un milliard d’euros par an au département ! Une partie du trafic autorisé, sous le nom d’« opération Janissaire », aurait même pu servir à financer des terroristes islamistes… Une ripouxblique vraiment exemplaire que celle de Moi Président.

http://www.bvoltaire.fr/cabinet-noir-plus-grave-quon-ne-limaginer/?mc_cid=5ae8a7c420&mc_eid=b338f8bb5e

Nouvelles des foldingos complotissses

La preuve irréfutable que comment que ce Fillon là, il est pas trop paranoïaque !
« Je suis probablement sur écoute ». N’importe quoi !

Cela voudrait dire que Serge Tournaire, le juge d’instruction aurait fait mettre sur écoute quelqu’un qu’il a mis en examen. Mais enfin, cela n’arrive jamais !

Pourquoi ne pas dire, tant qu’on n’y est, qu’il a mis Nicolas Sarkozy sur écoute pendant huit mois sans que celui-ci n’ait jamais été mis en examen ? Pourquoi ne pas prétendre aussi que les autres protagonistes (Pénélope, les enfants et d’autres encore) ont aussi été placés sur écoute. Là on est dans le délire, personne n’a jamais vu cela au pôle financier. Et puis de toute façon, ce serait normal, parce que comme ça, cela permet d’écouter les conversations de tous ces gens avec leurs avocats. Et que si on respecte le secret professionnel on ne va pas s’en sortir.

Pourquoi ne pas poursuivre la calomnie en prétendant que les transcriptions ne sont pas tout de suite versées au dossier au cas où les avocats, qui comme chacun sait ne sont que des complices, en auraient connaissance ? Ça non plus ça n’arrive jamais. Pas plus que la transmission de ces transcriptions au parquet qui les adresserait au Garde des Sceaux.

L’épisode de Taubira en conférence de presse brandissant les extraits des écoutes Sarkozy en prétendant qu’elle ne les avait pas reçues était une illusion. Mais collective l’illusion. Les journalistes étaient fins saouls. Et les téléspectateurs pareils.

Et puis maintenant, tu vas voir que le parano de la Sarthe va prétendre que les transcriptions pourraient aussi être transmises illégalement aux duettistes du Monde ou à Médiapart ! Non mais, le complotiste ! Comme si ce genre de choses pouvait arriver.

Et puis de toute façon, qu’est-ce qu’il a à pinailler Fillon. Qu’est-ce que ça peut foutre qu’il ne puisse plus, ainsi que ses collaborateurs, se servir de son téléphone pendant sa campagne électorale. Qu’est-ce que ça a de si gênant que son adversaire le télévangéliste héritier de Pépère soit informé en temps réel de ce que Fillon et ses collaborateurs racontent ? Il est le candidat officiel de la caste, lui? Non, alors les pigeons voyageurs ne sont pas faits pour les chiens.

Fou à lier Fillon. À Sainte-Anne, en cellule capitonnée.

EN BANDE SON :

 

3 réponses »

  1. Le seul soucis pour F. Fillon c’est de ne pas être Franc maçon. Si vous voulez faire une carrière au sein de ministère de l’intérieur faut être franc maçon à partir du grade de commissaire idem pour la défense à partir du grade de colonel… La Franc maçonnerie à mis deux siècles pour faire main basse sur la république avec une grosse accélération après l’affaire Dreyfus ce sont les mêmes qui sont aux affaires de l’autre côté de l’atlantique… La nature à horreur du vide le catholicisme a été éradiqué la Franc maçonnerie a pris le relais ensuite comme c’est parti ça sera l’Islam au plus grand profit de qui ? faites vos jeux Messieurs Dames.

  2. Vous pouvez ajouter en plus du « cabinet noir » !

    Officines (connues) au service des dirigeants politiques pour le dézingage des concurrents:
    DGSI : Direction générale de la sécurité intérieure. Son patron, Patrick Calvar, a précédemment dirigé la DCRI.
    DNRA : Division nationale de recherche et d’appui, créée sur le modèle de la SORS, le bras armé des anciens Renseignements généraux. De son petit nom : la D7.
    DNRED : Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières. Elle est, avec Tracfin, l’un des deux services de renseignement du ministère de l’Économie et des Finances. Directeur actuel : Jean-Paul Garcia.
    DRM : Direction du renseignement militaire. Relève de la Défense. À sa tête, le général Christophe Gomart.
    DRPP : Direction du renseignement de la préfecture de police, en charge des affaires liées au renseignement sur la capitale et sa région. L’actuel directeur du renseignement est René Bailly.
    DRSD : Direction du renseignement et de la sécurité de la défense. L’ex- DPSD est dirigée par le général Jean-François Hogard. Comme son nom l’indique, elle dépend du ministère de la Défense.
    DSPAP : Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne, sous la houlette de Jacques Meric, elle est compétente sur Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.
    DST : Direction de la surveillance du territoire. En 2008, elle a fusionné avec les Renseignements généraux pour donner naissance à la DCRI, devenue depuis DGSI.
    IGPN : Inspection générale de la police nationale. Directement rattachés à la DGPN, les « boeuf-carottes » sont dirigés depuis 2012, par Marie-France Monéger.
    PJ : Police judiciaire. Elle relève de la direction centrale de la police nationale. Actuel DCPJ, Mireille Ballestrazzi.
    PP : Préfecture de police de Paris. Le préfet de police actuel est Michel Cadot.
    RAID : Acronyme de Recherche, assistance, intervention et dissuasion.
    L’unité d’élite de la police nationale est dirigée par Jean-Michel Fauvergue.
    RG : Renseignements généraux. Ils ont disparus en 2008 au moment de la création de la DCRI.
    SDAO : Sous-direction de l’anticipation opérationnelle. Créée en décembre 2013 par la gendarmerie nationale pour faire du renseignement territorial. À sa tête : le général Pierre Sauvegrain.
    Tracfin : Cellule de traitement et action contre les circuits financiers clandestins du ministère de l’Économie et des Finances, elle a pour directeur un magistrat, Bruno Dalles.

    Vaut mieux pas se trouver dans le viseur de l’exécutif socialiste eux qui dénoncent la fin de la démocratie si le FN arrive au pouvoir difficile de faire pire !…

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