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Vers un effondrement de civilisation ? Les cinq étapes de l’effondrement d’une économie….

Vers un effondrement de civilisation ?


Par François Roddier − Le 20 mars 2017 −  Source dedefensa.org

Le scientifique François Roddier, astronome et physicien, spécialiste des questions de thermodynamique et de leurs rapports avec l’évolution des civilisations, donne ici une interprétation thermodynamique de l’hypothèse de l’effondrement de notre civilisation. Bien plus qu’un « sujet à la mode » et malgré qu’il le soit parfois dérisoirement, l’hypothèse de l’effondrement de notre civilisation est d’abord une très haute et très pressante exigence intellectuelle et spirituelle des événements de notre temps présent, ceux que nous voyons défiler chaque jour, dans une sorte de vertige métahistorique. Nul ne peut y être indifférent, parmi ceux qui n’acceptent pas une soumission aveugle et mécanique au Système. Chacun y apporte la contribution de son savoir et de ses connaissances, dans son domaine et dans l’esprit de la recherche d’une compréhension générale.

dedefensa.org

Après avoir lu l’article Welcome To The Next Awakening de Neil Howe, j’ai mis sur la version anglaise de mon blog un texte, About secular cycles, en accord avec les grandes ligne de cet article et en donnant une explication générale. Depuis lors, Pepe Escobar et maintenant Alastair Crooke ont aussi publié des articles sur ce sujet et dedefensa, commentant l’article de Crooke, a écrit : « Il y a maintenant plusieurs années qu’on ne mesure plus les possibilités de crise aux seuls chiffres du chômage, de la Bourse ou de la croissance, mais que le sentiment général est celui d’une crise de civilisation en train de se préparer ou déjà en train de se dérouler, affectant par définition tous les domaines, un bouleversement à la fois métahistorique et eschatologique»

C’est bien une énorme crise de civilisation qui est en train de se préparer. J’ai donc traduit et en partie repris mon texte pour le présenter ici sur ce blog, dont je me sens très proche : entropie oblige !

Dans un livre intitulé The Fourth Turning : An American Prophecy » 1, William Strauss et Neil Howe affirment qu’en Amérique (et par extension, dans la plupart des autres sociétés modernes), l’histoire se déroule selon un cycle récurrent de quatre générations, impliquant que l’Amérique se dirige maintenant vers un « quatrième tournant » durant lequel le populisme, le nationalisme et l’autoritarisme étatisé pourraient être à la hausse. L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis est aujourd’hui largement considérée comme un tournant dans la vie politique de ce pays. Cela semble confirmer leur prédiction.

J’ai déjà parlé des cycles économiques  et de l’évolution des opinions politiquessur mon propre blog. Comme je suis arrivé à une conclusion analogue à celle de Strauss et Howe, cela m’incite à résumer ici plusieurs billets de ce blog.

Des cycles récurrents ont été signalés depuis longtemps en économie, d’abord par Clément Juglar en 1862, puis par Joseph Kitchin en 1920. Ce sont des cycles économiques dont les périodes typiques sont inférieures à 10 ans. Un économiste russe, Nicolaï Kondratiev, a été le premier à montrer l’existence de cycles économiques ayant une période beaucoup plus longue, typiquement de 45 à 60 ans. L’économiste autrichien Joseph Schumpeter a interprété ces cycles comme dus à la récurrence dans les innovations, processus qu’il a qualifié de « destruction créatrice », tandis que Simon Kuznets et plus récemment Thomas Piketty ont montré leur relation avec la répartition inégale du revenu.

Dans leur livre publié en 2009 2, les historiens Peter Turchin et Sergei A. Nefedov ont montré l’existence de cycles séculaires en Histoire. Ces cycles démographiques sont de même longueur que ceux de Howe et Strauss, avec des virages successifs, appelés « phases », décrits comme une phase de dépression suivie d’une phase d’expansion puis d’une phase de stagflation. Selon leur description, l’élection de Trump marquerait le début d’une phase de crise.

Dans mon propre livre 3, j’ai expliqué que les sociétés humaines sont des « structures dissipatives », un terme d’abord inventé par Ilya Prigogine. Les physiciens réalisent aujourd’hui que toutes les structures dissipatives de l’univers s’auto-organisent, suivant un processus universel appelé « transition de phase continue ». Ce processus a été mis en évidence pour la première fois en physique des particules et en cosmologie. Un physicien danois nommé Per Bak 4 a montré qu’il s’applique aussi bien aux écosystèmes, à notre cerveau ou à l’économie humaine. Il l’a nommé « criticalité auto-organisée ».

La criticalité auto-organisée consiste en cycles de même nature que les cycles de Carnot d’un moteur thermique, autour d’un point critique. Les oscillations consistent en une transition de phase lente dite continue, suivie d’une transition rapide dite abrupte. La transition continue, aussi appelée macro-évolution, donne naissance aux grands animaux, aux plantes de longue durée de vie, ou aux grandes structures économiques telles que l’URSS et l’Europe. Les biologistes appellent cette phase « sélection K ».

Au cours de la transition de phase abrupte, appelée aussi microévolution, les grandes structures se dégradent ou disparaissent et donnent naissance à des structures plus petites et plus adaptables telles que des petits animaux, des petites plantes ou des structures économiques comme les villes en transition. Les biologistes appellent cette phase « sélection r ».

Selon ce schéma, nos civilisations actuelles aborderaient une transition de phase abrupte, durant laquelle les États-Unis ou la communauté européenne pourraient se scinder, au moins partiellement comme l’a fait le bloc soviétique. Suivra ensuite une lente transition de phase dite continue, durant laquelle l’humanité tout entière pourrait progressivement former une seule et même civilisation planétaire.

Pour explorer davantage ce processus, j’ai identifié les cycles économiques à des cycles de Carnot décrits par les variables traditionnelles P, V, T, mais pour lesquels P reflète ce que les économistes appellent la « demande » et joue le rôle d’une pression sociale. La variable V représente le « volume » de la production (quantité d’objets manufacturés). La variable T mesure ce que j’ai appelé la « température » de l’économie, et que l’on peut assimiler à ce que les économistes appellent « l’offre ». Le revenu $ joue le rôle de l’entropie. Dans un état stable, l’équilibre entre l’offre et la demande est donné par l’équation P.dV = T.d $. (avec les variables habituelles l’équation est P.dV = T.d S).

À un instant donné, l’état d’un ensemble économique peut être représenté par un point dans l’espace (P, V, T). L’ensemble des points se trouve sur une surface décrite par une équation d’état de l’économie. Cette équation d’état est analogue à celle des fluides condensables. Comme un fluide, une économie peut se condenser en deux phases distinctes : une économie de gens riches et une économie de gens pauvres. Ces deux économies se dissocient l’une de l’autre, à l’intérieur d’un certain domaine représenté en sombre sur la figure 2a ou à l’intérieur du pli dans la figure 2b.

point critique
Figure 2. L’état d’une économie peut être décrit par un point sur la surface ci-dessus. C est appelé point critique, d’où le nom de criticalité auto-organisée.

La figure 2a représente l’équation bien connue de Van der Waals pour les gaz réels, mais tournée de 90° dans le sens direct. Les trois axes de coordonnées sont toujours P, T, V maintenant désignés sous leur appellation économique de demande, offre et production. La production économique étant une grandeur extensive, celle-ci est maintenant portée sur un axe vertical en fonction des deux grandeurs intensives que sont l’offre (vers l’arrière) et la demande (vers la gauche). Les courbes dites « isothermes » sont les lignes le long desquelles l’offre reste constante. La figure 2b représente la même surface avec une vue perspective. À mesure que l’économie évolue, son point représentatif tourne autour du point critique C, passant d’une phase de dépression à une phase de dilatation, puis à une phase de stagflation, processus qui rappelle l’image de Schumpeter d’une tornade.

La figure 2 montre que pendant la phase de crise, deux économies coexistent dans le même pays, de la même manière que deux phases, comme le liquide et le gaz, coexistent dans le même fluide lors d’une transition de phase abrupte. À tout moment, la production peut chuter du niveau supérieur, où l’ancienne économie basée sur les énergies fossiles s’effondre, jusqu’au niveau inférieur où une nouvelle économie fondée, espérons-le, sur des énergies renouvelables, prend le relais.

Figure 3. Modèle de métamorphose de Mensch. Entre les flèches a et b, les économies successives se chevauchent comme dans la fig. 2.

Ce schéma se compare bien au « modèle de métamorphose » développé par l’économiste allemand Gerhard Mensch dans les années soixante-dix 5. Ce modèle est représenté sur la fig. 3 reprise de son livre. Aujourd’hui, le modèle de métamorphose de Mensch est largement utilisé chez les économistes schumpeteriens. Il a même été utilisé par des historiens tels que Giovanni Arrighi. 6

Le circuit de la figure 2a représente un cycle économique arbitraire autour du point critique. Projetée dans le plan production/demande, son aire représente l’énergie dissipée au cours d’un cycle. Celle-ci étant positive, la rotation a nécessairement lieu dans le sens des aiguilles d’une montre. Par analogie avec les fluides, la partie du cycle située dans la zone sombre a été représentée par une « isotherme » de condensation, ici un segment de droite verticale.

Résultats de recherche d'images pour « falaise de seneque images »

Cette zone sombre est dans un plan vertical. Il paraît naturel de l’identifier à une zone d’effondrement de l’économie, zone baptisée « falaise de Sénèque » par Ugo Bardi. Dans cette zone d’instabilité, la production s’effondre verticalement, quelle que soit l’offre (température) ou la demande (pression) correspondante. L’effondrement de la production s’interprète alors par le fait que les gens pauvres ne peuvent plus acheter ce que produisent les gens riches. Peu à peu, l’ensemble de la population s’appauvrit.

Le cycle économique de la figure peut être suivi et interprété de la façon suivante. Si l’on part du pied de la falaise, la production économique commence par passer par un minimum. Cette partie du cycle se caractérise par une pénurie de biens matériels et une demande grandissante. Elle est clairement identifiable à la phase de dépression de Turchin et Nefedov. On arrive ensuite dans la partie gauche du cycle durant laquelle la production économique reprend. Cette partie se caractérise par des inégalités de richesses faibles et une absence quasi-totale de chômage. L’offre tend à satisfaire la demande et la production augmente. La paix et le bien-être s’étendent, de sorte que la population tend à croître. C’est la phase dite d’expansion de Turchin et Nefedov.

Une fois satisfaite, la demande tend à décliner mais, liée aux investissements, l’offre se maintient. On arrive dans la zone chaude de l’économie de luxe. Celle-ci suit des lois proches de celles des gaz parfaits. L’offre y maintient la demande, de la même façon que la température maintient la pression dans une chaudière. Les gens riches sont de plus en plus nombreux, mais peu à peu la production stagne et le chômage s’installe. C’est la phase de stagflation de Turchin et Nefedov. On arrive alors au bord de la falaise de Sénèque, du haut de laquelle la production économique s’effondre. Les sociétés tombent en faillite, les populations se soulèvent et les gouvernements sont renversés. C’est la phase de crise de Turchin et Nefedov.

Semblables à Sisyphe, les civilisations portent le fardeau de la production le long de leur ascension économique, jusqu’au sommet de la falaise d’où elles voient le fruit de leur labeur s’écrouler. Au pied de la falaise, de nouvelles civilisations prennent le relais.

François Roddier

Notes

 
  1. The Fourth Turning : An American Prophecy, Broadway (1997).
  2. Secular cycles, Princeton (2009).
  3. La thermodynamique de l’évolution, un essai de thermo-bio-sociologie, Parole (2012)
  4. How Nature Works, Springer (1996).
  5. Stalemate in Technology, Ballinger, English ed. (1979).
  6. The Long Twentieth Century, Verso (1994, 2010).

http://lesakerfrancophone.fr/vers-un-effondrement-de-civilisation

L’effondrement de la société telle que nous la connaissons aujourd’hui ne saurait tarder. Sa destruction se fera en cinq étapes distinctes, telles qu’elles sont décrites ci-dessous. Notons que ce processus peut être accéléré tant par la guerre, les catastrophes naturelles ou pandémiques, les attaques terroristes que par l’impact d’un astéroïde. Afin de survivre à un tel séisme, interprétons-en les signes avant-coureurs et comprenons quels actifs sont importants afin de vous aider à vous préparer au pire. L’essentiel étant de survivre en évitant au mieux les dommages et la souffrance.

PHASE 1 : Le déclin

Tout se passe pour le mieux, l’économie est florissante. La population jouit d’un niveau de vie élevé. Et c’est ainsi que les choses devraient être. Les biens sont disponibles à bas prix et abondent. Les magasins sont emplis de produits prêts à être achetés et consommés. La vie est agréable. Les infrastructures de la nation sont intactes et fonctionnent parfaitement. Cependant, l’idée que tout le monde devrait avoir accès à ce que d’autres ont gagné en travaillant se généralise. Les politiques de redistribution de richesse intègrent lentement la société. Sous l’apparence de justice et d’égalité, ces politiques ralentissent peu à peu la productivité et intensifient la dépendance des citoyens envers le gouvernement et ses aides sociales.

Besoins primaires :

  1. Carrière
  2. Habitation
  3. Epargne
  4. Investissement – actions et obligations
  5. Assurance maladie
  6. Qualité de vie
  7. Amélioration de la cote de crédit par l’accumulation de dettes

PHASE 2 : La descente

Le déclin de l’économie est entré dans une phase descendante. Le taux de chômage augmente. Davantage de personnes demandent l’assistance du gouvernement sous une forme ou sous une autre. Les citoyens sont payés pour ne pas travailler. Les dépenses du gouvernement augmentent considérablement. Les prix de l’or, de l’argent et autres métaux précieux augmentent jusqu’à atteindre des records encore inimaginables quelques années auparavant. Le taux d’inflation est à deux chiffres.

Besoins primaires :

  1. Monnaie
  2. Métaux précieux, pièces d’or et d’argent
  3. Emploi stable
  4. Elimination de la dette
  5. Assurance maladie
  6. Valeur nette de l’immobilier
  7. Voitures à faible consommation de carburant
  8. Achat de terres situées à plus de 40km des zones à forte densité de population

PHASE 3 : La situation s’aggrave

Suite à un déclin significatif et prolongé, l’effondrement total de l’économie apparaît. Le gouvernement met en place de nouveaux contrôles de prix. La pénurie de biens nécessaires à la vie de tous les jours se généralise. Les maisons saisies demeurent vacantes et se délabrent. Les quartiers de classe moyenne commencent à ressembler à des taudis. Le gouvernement se met à imprimer de la monnaie afin de payer ses factures et millions destinés à l’assistance publique. L’inflation ne cesse de s’accroître et le taux de chômage franchit la barre des 25%. Les banques et entreprises financières ne sont plus en mesure d’augmenter les taux d’intérêts. Plus personne ne semble avoir d’argent. Les SDF sont de plus en plus nombreux dans les rues. Les syndicats appellent à la grève, tandis que guerres civiles et émeutes se multiplient. Les services du gouvernement sont interrompus et très peu fiables. Les infrastructures nationales et régionales se délabrent. Le gouvernement confisque les armes à feu de ses citoyens. La violence se généralise. Les villes et zones urbaines deviennent de plus en plus dangereuses pour ceux qui y vivent.

A ce stade, le pays semble avoir atteint un point de non-retour. Cependant, les choses peuvent encore rentrer dans l’ordre, si tant est que les dirigeants croient aux concepts fondamentaux de Liberté, d’Indépendance et de Droits Individuels, et ne soient pas effrayés de prendre les décisions nécessaires à un renversement de la situation. L’homme qui prendra ces décisions sera haï pour son attitude envers le peuple et pour avoir mis fin aux programmes d’aide sociale. Mais si cette personne avait été au pouvoir dès le début, il est clair qu’elle n’aurait pas laissé les choses se détériorer à ce point.

Besoins primaires :

  • Pièces d’or et d’argent
  • Monnaie
  • Emploi
  • Voiture
  • Habitation
  • Réserves de nourriture
  • Réserves d’essence
  • Armes et munitions
  • Déménagement en zone rurale
  • Bétail – poules, lapins, poissons…
  • Réseaux d’amis à l’état d’esprit similaire
  • Connaissance des techniques de survie

PHASE 4 : La prise de pouvoir

Le stade de la phase 3 atteint, la phase 4 peut alors se manifester à tout moment. Une grande majorité de la classe moyenne a tout perdu. Les quartiers de classe moyenne autrefois bien entretenus sont désormais des rues entières de maisons désertées et détruites par les vandales. Les infrastructures nationales ont été laissées à l’abandon et auraient grand besoin d’être restructurées. Les réseaux électriques tombent en panne plus d’une fois par jour. Il n’est plus possible d’acheter ni or ni monnaie. L’inflation est incontrôlable. L’économie s’effondre. Les rayons des magasins se vident en seulement quelques heures. Le chaos règne. De gangs violents prennent le contrôle des villes et des banlieues. Le gouvernement met en place des restrictions afin de tenter de reprendre le contrôle de l’économie. La nourriture est rationnée. Le prix du pétrole augmente considérablement et n’est disponible qu’en de très faibles quantités. Les assurances maladies ne sont plus disponibles tandis que le taux de chômage s’est généralisé à l’ensemble de la population. Vous ne vivez plus que de ce que vous pouvez produire. Peu à peu, vous vous rendez à l’évidence : vous vivez dans un pays du Tiers-Monde.

Besoins primaires :

  1. Déménagement en zone rurale
  2. Armes à feu et munitions
  3. Réserves de nourritures pour au moins un an
  4. Réserves de pétrole
  5. Sécurité de votre famille et de vos biens
  6. Chiens de garde
  7. Connaissances en jardinage
  8. Connaissance des techniques de survie

Passé ces quatre phases, il sera trop tard pour vous préparer. Vous ne serez plus en mesure d’acheter ce que vous n’avez pas acheté auparavant. Tout bien pouvant avoir une utilité quelconque à votre survie a déjà été acheté par quelqu’un d’autre. Et la situation ne fait que s’empirer…

La phase 5 entre alors en scène… Et elle ne fait pas plaisir à voir.

PHASE 5 : Perte totale d’indépendance, de liberté et d’égalité

Le gouvernement met à exécution la loi martiale. Les conflits entre citoyens et forces du gouvernement se généralisent. Disposer de réserves de nourriture supérieures à trente jours est désormais illégal. La pauvreté et la famine deviennent communes. Le gouvernement offre de la nourriture, des foyers et de l’eau en échange de la liberté et de l’indépendance de ses citoyens. La démocratie n’est plus, et un gouvernement socialiste prend le pouvoir en promettant de pouvoir ramener paix et prospérité. Pour ce nouveau pouvoir totalitaire, les libertés et droits individuels dont jouissaient autrefois ses citoyens sont désormais perdus à jamais.

Besoins primaires :

  1. Cachette en zone rurale
  2. Plans de protection de votre famille et de vos biens
  3. Vie en communauté
  4. Armes à feu et munitions
  5. Chiens de garde
  6. Connaissance des techniques de survie
  7. Jardin agricole capable de nourrir 150% de votre groupe
  8. Réserve d’eau potable
  9. Graines pour production agricole future
  10. Volonté de vivre dans un climat politique rude

Comme vous pouvez le constater, les priorités changent dans le même temps que la société se transforme. Les biens que vous chérissez le plus aujourd’hui – votre cote de crédit, votre voiture de luxe, et votre carrière – ne seront plus d’aucune importance lorsque l’économie s’effondrera.

Mieux vaut être prêt 10 ans en avance que d’avoir 10 minutes en retard.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-les-cinq-etapes-de-l-effondrement-d-une-economie.aspx?contributor=Mac+Slavo.&article=3822130802G10020&redirect=False

Dans la journée de lundi, le chef de la majorité parlementaire, Paul Ryan, nous a expliqué que si son programme de soins de santé était rejeté, le système ObamaCare s’effondrerait. C’est un sentiment que partage le fondateur de The Market Ticker, Karl Denninger, depuis des années. Selon lui, de simples calculs suffisent à prouver que l’Affordable Care Act adopté en 2009 ne pourra pas subsister.

Mais avant que vous vous réjouissiez de la possible abrogation les lois actuelles susceptibles d’être remplacées par le projet de Ryan, sachez que ce dernier est voué à l’échec pour les mêmes raisons. Il s’agit d’une simple question mathématique, qui montre qu’il n’y a tout bonnement pas assez d’argent pour couvrir les coûts d’un système de santé rongé par la corruption et les tendances monopolistiques, peu importe ce que nous disent Paul Ryan, le président Trump ou leurs opposants du Congrès.

La conséquence finale, comme l’explique Denninger dans une récente interview avec Future Money Trends, est un effondrement total non seulement du régime de soins de santé, mais de l’économie américaine. Cet effondrement, nous dit-il, sera dévastateur et causera la mort de beaucoup de ceux qui sont devenus dépendants de contribuables toujours plus fauchés :

Il est difficile de déterminer exactement ce qui détonnera et qui trouvera la mort d’un point de vue corporatif et économique, parce que si vous pensez que ce monstre se contentera de tomber sur son flanc pour s’endormir paisiblement, vous vous trompez grandement.Quand tout partira en fumée, il y a certaines choses qui se produiront certainement, et l’une d’entre elles est que ceux qui dépendent lourdement de traitement coûteux… qui ont une maladie grave… vont mourir. Comprenez-le bien. Ils vont mourir. A moins qu’ils aient autant d’argent que Trump.

Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est qu’à mesure que le système se rongera par lui-même, chose qu’il a déjà commencé à faire… à mesure qu’ils ne pourront plus prendre à ceux qui n’auront plus rien, ils commenceront à prendre tout à ceux à qui il restera encore quelque chose.

La seule manière d’éviter cela est de ne pas avoir besoin du système. Si vous n’en avez pas besoin, alors il ne vous reste plus qu’à faire la paix avec Dieu et à laisser ce que vous avez aux personnes de votre choix, sans quoi vous le donnerez à un système corrompu qui vole environ un dollar sur cinq.

Il y a d’autres options, certaines d’entre elles pas très légales… mais parmi les options légales, la meilleure est de devenir indépendant autant que possible.

Devenir indépendant du système est la clé de notre survie face à l’effondrement à venir. Bien que l’échec de notre système de santé s’avèrera être un facteur significatif de la dégradation de la vie telle que nous la connaissons aux Etats-Unis, d’autres systèmes fondamentaux deviendront défectueux, dont les marchés financiers et l’économie dans son ensemble.

C’est pourquoi Denninger nous a déjà conseillé de nous préparer :

Cette fois-ci, l’espoir et la fraude ne nous suffiront pas à nous relever – cette carte a déjà été jouée, ce qui signifie que les fonds de pension et les rentes versées au travers du pays s’envoleront en fumée.

Ils viendront tout nous prendre – fonds de pension, fonds de retraite privée, comptes épargne, et tout le reste.

Ils porteront les taxes jusqu’à des niveaux extrêmes, comme nous le voyons déjà en Californie, où ils ont commencé à taxer les pets de vache.

Cette folie ne fera que se poursuivre. A vrai dire, elle s’intensifiera, ce qui signifie que l’autosuffisance sera notre seule manière d’échapper à l’effondrement total de notre environnement.

Si tant est que le désastre soit pire que celui de 2008 et face planer sur les Etats-Unis un climat de Grèce, nous pourrons nous attendre à une variété de problèmes comme la limitation des retraits bancaires, de l’accès aux médicaments, à la nourriture…

C’est pourquoi j’exhorte mes lecteurs à se préparer à une variété de désastres en accumulant de la nourriture sèche durable en prévision d’une réduction de leur chèque mensuel. J’encourage également à ceux qui ont besoin de médicaments d’accumuler des réserves, parce qu’ils pourraient vite devenir inaccessibles. Pour finir, l’or et l’argent seront d’une grande utilité, comme une diversification de votre portefeuille sur les sociétés minières. Nous ne pouvons pas prédire l’avenir du prix de l’or, mais les preuves historiques du rôle de l’or et de l’argent en tant que valeurs de réserve en temps de crise sont difficiles à nier. Que leur prix monte ou descende en termes de dollars, ce qui compte est leur pouvoir d’achat, qui a su demeurer constant des milliers d’années durant.

Un effondrement approche. C’est une certitude mathématique. Si vous n’êtes pas préparé à vivre indépendamment du système, du moins en partie, alors vous ressentirez de plein fouet la souffrance à venir.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-denninger-nous-met-en-garde-contre-l-effondrement-a-venir.aspx?contributor=Mac+Slavo.&article=10566777326H11690&redirect=False

4 réponses »

  1. L’article tombe un peu tard…
    Je n’ai personnellement pas connu l’étape 1 et monsieur Macron non plus, sauf trop grande disparité territoriale.
    L’étape 2 nous ramène dans les années 1970, au mieux, lorsque le dollar puis tout le monde s’est mis à déconnecter l’économie de la réalité, sachant que l’étalon or était déjà bien bidouillé.
    Les conséquences de l’étape 3 sont actuellement bien visibles, entre une vacance excessive d’une part et des difficultés à se loger d’autre part (principalement à cause des assureurs qui demandent trop de garanties, mais pas que : emménager ça coûte déjà du pognon et la caution par dessus n’aide pas).
    L’étape 4 ne se voit pas tellement du fait de l’évolution de nos habitudes et de l’excès manifeste de préoccupation concernant la tension du côté de l’agriculture (il faudra dire adieu notamment aux lentilles dont le rendement à l’hectare est absolument ridicule, et alors? Notons que le blé, avec 7 tonnes à l’hectare, n’est pas si glorieux que ça non plus)
    L’étape 5 se voit d’ores et déjà dans les médias et prises de position « politiques », le terrorisme étant un prétexte idéal et permettant au passage de faire peur à la population de sorte qu’elle ne réfléchisse pas aux vrais problèmes et s’aperçoive en masse d’une supercherie, certes utile au départ (la « vie à la ferme » est beaucoup trop calme et son rythme trop marqué par les saisons, bien qu’au moins on voie pour quoi on travaille : manger, se vêtir et se chauffer l’hiver, le reste tenant à des habitudes sociales), mais qui aura trop duré. Paradoxalement, notre ouverture au « grand » monde nous pousse à l’isolement et nous avons perdu quasiment tout lien avec la réalité pour ne conserver comme bénéfice que l’amélioration relative de l’enseignement par une standardisation excessive qui achève le peu de villages restants.
    Trop peu de travail productif encore effectué par rapport à la masse globale, la seule solution pour corriger ça est de revenir au principe des productions à l’échelle familiale dans la mesure du possible, en limitant la mécanisation compensatoire que seule l’échelle permet d’exploiter et qui est seule capable de rentabiliser certaines cultures (dont le rendement n’augmente pas pour autant) : ce faisant, le chômage exploserait, certes, mais finalement tout ça nous ramène à une période pas si lointaine où les femmes ne « travaillaient » pas, les hommes pouvant aussi se limiter à nettement moins d’heures de travail non-domestique contrairement à la fable habituelle, qui considère beaucoup trop d’emplois inutiles sinon fictifs, destinés à faire baisser le chômage et non augmenter l’emploi, à l’inverse des curés et bonnes soeurs… Tous les profils « intellectuels » sous-stimulés pètent les plombs d’une façon ou d’une autre et tous ceux qui ont connaissance du dysfonctionnement en profitent à fond faute de repères ne serait-ce que moraux parachèvent le tableau… effectivement, pas facile d’acquérir des repères quand l’illusion s’efface et qu’on constate que tout va de travers.


    https://polldaddy.com/js/rating/rating.js

  2. Le philosophe et ancien ministre de l’education Luc Ferry, pour sa part, ne concoit pas de risque special a moyen terme lie au rechauffement climatique mais reste beaucoup plus pessimiste quant a l’epuisement des matieres premieres non renouvelables et preche non pas pour une decroissance, mais pour une croissance non polluante Plus generalement, si les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’evolution du climat (GIEC) expriment de graves preoccupations quant a l’intensite du rechauffement climatique et a ses effets, ils n’evoquent pas explicitement, sans l’exclure pour autant, un risque d’effondrement de la civilisation dans leurs rapports

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