Douce France

Douce France-Présidentielles : Pourquoi vous ne devez pas suivre les consignes de vote de ceux qui ont échoué, de ceux qui vous ont trahi et de ceux qui vous ont privé d’alternance ! Par Bruno Bertez

La fonction du Le Penisme n’est pas une fonction politique ordinaire et Jean Marie Le Pen, qui l’a créée, le sait parfaitement. Il a toujours été persuadé qu’il ne pouvait gagner les présidentielles. Et il a tenu et géré « sa boutique » en conséquence.

Contrairement aux affirmations de beaucoup qui, non seulement ne le connaissent pas, mais ne le lisent, ni ne l’écoutent, JMLP est un démocrate, il n’a jamais envisagé de prendre le pouvoir par les armes, l’insurrection, la violence; il reste à l’intérieur de la règle du jeu et c’est pour cela que, mieux que quiconque, il sait que le Front ne peut pas accéder au pouvoir.

La fonction du Front est :

-de maintenir présente, d’entretenir l’idée Nationale, Patriotique, la Mémoire, l’Identité

-de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas

C’est comme cela et pour cela que le Front est utile, qu’il a une fonction historique. Et qu’il existe, il répond à un besoin, une nécessité, et donc il existe.

Il a gagné une troisième fonction depuis la crise, celle de récolter les suffrages des laissés pour compte de la mondialisation, de l’européisation et de la financiarisation.

Il a récolté ceux qui ont été trahis par le virage Fabien/Blairien du socialisme et la disparition du communisme réel. Il a aussi été alimenté par la disparition suicidaire des gaullistes et du gaullisme avec sa fonction sociale, les Juppé et autres.

La nouvelle étape de croissance du Front a été causée par la régression, par l’agression contre les couches populaires, par les attaques contre les Français moyens inférieurs. Le Front, avec et à cause de cet apport nouveau des laissés pour compte, a donc une mission nouvelle complémentaire, celle d’empêcher, de gêner la mondialisation, l’européisation, le remplacisme, et la fameuse ouverture universaliste.

Le Front n’a pas le pouvoir de stopper ces phénomènes, ils sont historiques ; non, mais il a celui de les ralentir, de les modérer, de faire en sorte qu’ils soient supportables et compatibles avec le rythme souhaité par les plus faibles et les moins représentés.

Pour ce faire, il n’a nul besoin, surtout pas besoin de conquérir le pouvoir. Conquérir le pouvoir, c’est ruiner sa mission, cesser de pouvoir parler, c’est se frotter à une réalité que, de toutes façons, on ne peut modifier. Le Front est par essence d’opposition.

Conquérir le pouvoir, c’est le problème de Marine et des petits messieurs en costumes qui l’entourent, ils ont les dents qui griffent le parquet. Mais l’essence du Front est ailleurs et donc son utilité historique également.

C’est pour cela que je ne cesse de proclamer criminels les procédés qui empêchent les Français de venir exprimer leur souffrance, et ce qui leur reste d’espoir en apportant leur suffrage au Front.

Le Front exprime ce qui reste de forces de vie dans le peuple, forces vives, mais primaires. Le Front est dyonisiaque. Dieu que c’est beau la vie quand on voit les petits morts serviles  qui nous entourent.

Le Front est un haut-parleur, un outil pour parler haut et fort, un colossal moyen de communiquer la souffrance des Français, petits et moyens, de demander un peu de chaleur et de compréhension à ces salauds qui ne songent qu’à les maudire et les rejeter dans le non-politique.

Le Front c’est la mise en musique politique de l’opposition entre la « France périphérique », celle des couches populaires humiliées, laissées pour compte, qui s’estiment à juste titre victimes d’une exclusion à la fois politique, sociale et culturelle, et celle des métropoles urbanisées où vivent les cadres supérieurs et les bobos, les classes possédantes et la bourgeoisie intellectuelle intégrée, qui profitent de la mondialisation/financiarisation  et aspirent à toujours plus d’« ouverture ».

D’un côté la France qui gagne bien sa vie, de l’autre celle qui souffre et qui s’inquiète du lendemain, qui perd sa dignité en tendant  la main. L’opposition est réelle concrète, pas idéologique.  Elle traverse non plus le droite-gauche (A. de Benoist) , mais le haut et le bas. Pourquoi ces gens n’auraient ils pas droit à une représentation politique? pourquoi mériteraient il le goulag ou la rééducation? La faute, à qui en revient elle? D’abord à ceux qui gèrent, ensuite à ceux qui ont tourné le dos au peuple et qui ont choisi de le mépriser au lieu de le représenter.

Mes analyse économiques m’ont conduit à penser que le capital a trahi sa mission lorsqu’au lieu de produire, il a commencé à jouer sur les écarts, les dénivellations, les différences  de niveau, quand il est passé de rhénan à anglo-saxon.  On comprend qu’ils soient pour l’ouverture, ils gagnent sur les dénivellations, entre l’intérieur et l’extérieur, les écarts de développement.

Le Front, c’est le non à la massification qui est la racine du fascisme, du vrai. C’est la prise de conscience progressive, balbutiante du fait qu’une classe se constitue sur les ruines des anciennes classes de Marx.

D’où le désaccord fondamental de Jean Marie Le Pen avec sa fille qui, elle, séduite par les chants des sirènes carriéristes enano-arrivistes, est tombée dans le piège d’y croire, à cette élection.

La fonction du Front et la fonction de son leader, comme celle du PC de Marchais en son temps, était tribunitienne. Vouloir en sortir c’est l’affaiblir. C’est pour cela qu’il faut parler fort, de façon éloquente… c’est le meilleur moyen d’être entendu/e. Le Front ne peut avancer qu’en caricature.

Marine s’est fait piéger par les socio-démocrates et les socio-démocrates de droite se sont fait piéger par les socio-démocrates de gauche.

Vous savez que nous avons toujours salué l’habilité de Mitterrand (nous y avons un peu participé), Mitterrand qui a tendu ce piège que constitue le Front. Jean Marie, lui, n’est jamais tombé dans le piège, il a toujours compris et cru à sa vraie situation, à ses perspectives limitées et s’est comporté en conséquence.

S’il y a une structure à dynamiter, à faire disparaitre (pour la reconstruire) car inadaptée, c’est celle des LR; le Front a une véritable place historique dans le combat mondial, global qui se livre.

Le Front, personne n’en parle à déjà réussi la première partie de sa mission objective historique; il a fait, par sa simple existence, indépendamment des personnes, pas très brillantes,   ce que des décennies d’histoire n’avaient pas réussi à faire; il a  produit l’inimaginable:  aucun des deux partis qui ont  conduit la France ou elle en est n’est présent au second tour!

Le vote de second tour a un sens historique différent de tous ceux qui l’on précédé, c’est un vote qui doit tenir compte de la carence des partis anciens, qui doit tirer la leçon de la scélératesse qui a consisté à priver les Français d’un moyen d’expression avec l’affaire Fillon; c’est la réponse des moutons aux mauvais bergers, Hollande/Macron, qui les ont trompés.

Le vote de second tour est un vote de démocratie directe qui doit faire passer un message à Macron est à ses sponsors financiers: vous n’avez pas les mains libres, vous n’avez pas un blanc-seing, nous, en tant que peuple, nous sommes encore là.

Le vote de second tour est un vote qui a pour portée de tracer les limites du pouvoir de Macron et de sa clique.

Même si vous êtes Macronien, vous pouvez raisonner comme nous. Si vous êtes démocrate, amoureux de la démocratie, bien sûr.

BRUNO BERTEZ

Après les élections, les populistes ont ils perdu? Non, ils ont déjà gagné !

Les commentateurs les plus avisés, ont sauté le pas. Ils considèrent qu’en Europe le populisme a été vaincu.

Le coup de massue qu’il vient de recevoir derrière la tête fait en effet suite à celui administré aux électeurs néerlandais. Le populisme va rentrer à la niche, bien docile, lécher ses plaies.

Je ne suis pas persuadé que l’analyse soit correcte. Car elle néglige les coûts de la victoire sur le populisme.

D’abord, jamais le populisme n’a été une vraie menace électorale aussi bien en Grèce, qu’aux Pays Bas , en Espagne ou en France. La seule inconnue , douteuse est celle de l’Italie, avec les Italiens on n’est sûr de rien. Au niveau électoral, les populistes sont toujours restés marginaux grâce en particulier à la grande peur des populations d’être privées d’euro et d’euros.

Ensuite le coût pour vaincre ou croire vaincre le populisme a été l’entorse aux principes allemands, la déconvergence. Tant au point de vue monétaire coté BCE qu’au point de vue budgétaire, le populisme a imposé que l’Allemagne cède et même qu’elle paie. L’action de la BCE équivaut à une solidarité que les Allemands refusent. Il a fallu stopper l’austérité, mettre au rancart les réformes et créer une fausse reprise conjoncturelle. Malgré cela il n’y toujours pas de convergence, aucun progrès n’a été accompli dans cette voie, donc tout reste à faire!

Contrairement aux affirmations de l’establishment, la victoire populiste est réelle, c’est là qu’on la constate: ils ont réussi faire plier les Allemands, à les obliger à donner un coup d ‘arrêt aux mesures qu’ils voulaient imposer.

Enfin les votes populistes n’ont jamais été la vraie menace, la vraie menace, c’est le réel, le monde réel. C’est lui qui va se charger de signifier l’échec de l’establishment car les évolutions souhaitées par lui ne sont guère envisageables, elles sont encore plus impossibles maintenant qu’avant car les leaders qui ont gagné les élections ont dû mentir, promettre et leur légitimité va être faible. Ainsi aux Pays Bas, l’establishment a presque dû se rallier aux propositions des populistes! Ainsi en France, Macron n’aura pas de majorité et il aura en face de lui plus de 50% d’opposants à sa politique, la vraie, celle qu’il a dissimulée.

Le vrai succès des populistes est d ‘avoir cassé le champ politique, de l’avoir émietté, d’avoir fait exploser le bi-partisme qui rendait les pays gérables. Il a rendu impossible la constitution de majorités stables. Il a pulvérisé les échiquiers.

La vraie mission historique  des populistes avons nous dit et répété c’est de détruire, pas de construire.

Le résultat des votes dit une chose: ce n’est pas par l’alternance politique classique que les peuples réussiront à modifier le cours des choses, c’est par leur comportement concret: en n’acceptant pas d’être les courroies de transmission des politiques et des impulsions voulues par les élites. C’est passivement, en traînant les pieds, en ne répondant pas aux sollicitations , en sabotant que les populistes vont infléchir le cours des choses . Avec un Mélenchon à 19% et un Front National à 23%, plus tous les aigris du scandale du torpillage de Fillon, Macron a du souci à se faire pour initier les réformes demandées par l’Allemagne et nécessaires à une évolution plus cohérente de la zone euro.

Notre pari est que le populisme dans les pays dits faibles est condamné par la logique monétaire même: les pays faibles sont gagnants grâce à « l’euro allemand » et ils le savent, ils jouissent d’un euro qu’ils ne méritent pas mais dont ils profitent. Ils le savent inconsciemment. Et au fond d’eux ils s’y accrochent et s’y accrocheront.

Les seuls populistes qui, à l’échelle de l’histoire peuvent refuser de continuer le jeu, ce sont les populistes allemands … eh oui.

Dernier point, tout est faussé par les politiques monétaires non conventionnelles. Elles mettent de l’huile dans les rouages et en particulier elles facilitent le financement des déséquilibres financiers, en sera-t-il toujours ainsi?

1 réponse »

  1. Je cite votre texte : »Le Front n’a pas le pouvoir de stopper ces phénomènes, ils sont historiques »

    Pas d’accord !!

    « La Mondialisation, L’Européisation, Le Remplacisme » sont clairement voulus, planifiéés, instrumentalisés par des décideurs de l’ombre,
    les Mentors du « Nouvel Ordre Mondial » si cher à Sarkosy, qui nous l’a rappelé clairement dans ses Voeux de Janvier 2009,
    je cite :
     » Nous allons TOUS aller vers « Le Nouvel Ordre Mondial », et Personne, je dis bien « PERSONNE » ne pourra s’y soustraire…  »

    Dixit Sarkosy !!!

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