1984

Macron écrase Le Pen : la victoire présidentielle du mondialisme décomplexé

Macron écrase Le Pen : la victoire présidentielle du mondialisme décomplexé

Cette présidentielle atypique offre de nombreux enseignements non contestables. La toute puissance des campagnes d’opinion, la disparition de la réalité devant la fiction médiatique et l’impudeur avec laquelle le système a imposé son candidat le disent, la victoire de Macron sur Le Pen est celle d’un mondialisme décomplexé.
 
Tout était parfait hier soir dans la com’ d’Emmanuel Macron, un discours sans bavure ni triomphe prononcé d’une voix grave mais douce, des partisans jeunes et enthousiastes qui agitaient des drapeaux français, loin des débordements qui avaient salué l’élection de Hollande et Chirac. L’élève de Brigitte apprend vite, il est studieux. Il est habile à substituer son théâtre virtuel à la réalité.
 

La présidentielle préfère un virtuel décomplexé

 
Premier enseignement de cette présidentielle, la réalité n’existe plus. S’il n’y a pas de faits alternatifs, il y a une alternative aux faits, qu’a imposée le candidat Macron aux médias et que les médias ont imposée à l’opinion. Un premier exemple, dont on a déjà parlé sur Reinformation.TV, le discours sur le débat de l’entre deux tours s’est substitué au débat lui-même. Nous avons vu un débat vaseux, où Marine Le Pen s’est montrée tantôt faible, tantôt offensive, et où Macron, très souvent vide et ridicule, ne s’est tiré de certaines accusations que par des mensonges éhontés et maladroits, sur SFR, l’UOIF ou la GPA par exemple. Le discours des médias a substitué à cette réalité une doxa virtuelle acceptée par tous, le naufrage de Marine Le Pen, coupable en prime d’avoir transformé le débat dominé par un Macron impérial en pugilat de poissarde.
 

Cachez ces faits qui pourraient nuire à Macron

 
Autre disparition des faits, la mort par le feu d’un policier à cause d’un cocktail Molotov lancé par un antifa et les nuits d’émeutes qui ont suivi la mort d’un jeune de l’Essonne qui a fracassé son quad sur un bus pour échapper à un contrôle de police. Ces deux faits divers, selon les critères journalistiques ordinaires, auraient dû faire la une longuement et devenir l’objet de commentaires nombreux. Mais il ne fallait pas que l’on dise que les antifas, supplétifs du ministère de l’intérieur dans la mise en scène d’un fascisme fantasmatique en France, tuent un policier. Il ne fallait pas qu’on sache que le désir des allogènes de combattre la France est devenu si fort qu’ils n’ont plus besoin du moindre prétexte pour attaquer la police : il suffit qu’elle prétende faire son travail. Il fallait cacher cette réalité qui pourrait profiter à l’extrême droite. Les faits qui pourraient mener les Français à mal voter, il convient de les supprimer en leur donnant un traitement minimal. C’est aussi dans cet esprit que les grands médias n’ont pas relayé les fuites en provenance de l’état major de Macron, affectant soudain une prudente réserve : ce qui serait tout à leur honneur s’ils avaient montré le même souci déontologique lorsqu’il s’est agi d’accabler François Fillon et son épouse à partir des dénonciations du Canard et de Médiapart. La réalité qui ne sert pas la bonne cause n’a droit qu’au silence.
 

Pour écraser Le Pen, il est permis de tuer la démocratie

 
Le deuxième enseignement de cette présidentielle est que la démocratie se suicide au nom de la démocratie. Contre le pire, Le Pen, tout est permis. Y compris de vérifier, par la collusion « républicaine » de tous les partis contre elle, ses accusations contre « l’UMPS », qui actionne toute la société civile, des comédiens aux présidents d’université. Y compris aussi d’envoyer des courriers municipaux à ses administrés pour les pousser à voter Macron, ce qui est un cas de forfaiture. Y compris d’émettre des commentaires, sur la télévision publique, favorables à l’abstention si elle est dirigée contre « le pire » : ce qui était naguère dénoncé comme un défaut de civisme est considéré avec bienveillance, comme un dégoût justifié de la politique politicienne et une recherche courageuse d’autres formes de démocratie à inventer, les pétitions, les manifestations, le militantisme dans les associations devant « compléter » l’élection.
 

L’ONU et les médias découvrent en Le Pen les tares de la démocratie

 
Cela va dans le même sens que la présentation unanimement péjorative du débat entre Macron et Le Pen : elle tend à insinuer dans le public l’idée que, perverti par le populisme, le processus électoral n’est pas à la hauteur des « grands enjeux ». Cette critique par les médias de la démocratie élective, diffuse mais continue, entre dans un processus de démonétisation que les institutions supranationales ont lancé depuis plusieurs années, et qui tend à établir que la politique est une chose trop sérieuse pour la soumettre à la volonté changeante des peuples. A l’origine, cela a été soutenu tant par le club de Rome que par l’ONU, à propos de politique écologique, sous le prétexte qu’elle doit se mener à long terme et que le temps des démagogues est court. Le mouvement s’accentue aujourd’hui pour faire face au populisme : contre la Vox Populi, vox Dei, le mondialisme découvre les défauts de la démocratie élective et cherche dans une « démocratie » alternative dirigée par des sages le remède au populisme.
 

Les voies du mondialisme pour mettre au pas le populisme

 
Le troisième enseignement de cette présidentielle est la mise au pas du Front national. La stratégie de dédiabolisation adoptée par le tandem Marine Le Pen Philippot équivaut à une normalisation, qui a laissé à Mélenchon le rôle de tribun de la plèbe et soumis la doctrine du FN à une évolution « républicaine » et « humaniste » que le ralliement de Dupont-Aignan a accentuée. Le très mauvais résultat obtenu au deuxième tour est fruit de cette stratégie (qui a fait perdre des voix et sur la droite et sur la gauche anti-système). Elle expose en outre Marine Le Pen à se faire remplacer, soit par des membres du système entrés dans sa coalition patriote si elle réussit, soit par une fronde frontiste si elle échoue. Dupont-Aignan n’y est entré lui-même que pour la soumettre aux normes de la république humaniste et maçonnique et la remplacer s’il en trouve l’occasion.
 

Le Pen s’écrase contre la dédiabolisation

 
Le quatrième enseignement de cette présidentielle est que la dédiabolisation a échoué : c’est normal puisque un système ne diabolise pas un adversaire pour ce qu’il est (sous la quatrième, De Gaulle n’était pas un « général fasciste »), mais pour l’éliminer. Le détail fut une cerise sur le gâteau anti Le Pen, non la raison qu’a eu le système de le combattre.
 
Marine Le Pen a cru se dédiaboliser en professant d’autres opinions historiques que son père et en prenant quelques postures favorables à la culture de mort dans le dessein de se faire bien venir des humanistes. Peine perdue : dans la mesure où elle persiste à défendre la nation et à vouloir maintenir des frontières, elle est ipso facto diabolisable et la coalition qu’elle a suscitée contre elle au second tour le prouve. Elle ne disparaîtra pas aux législatives : en toute occasion, le système a prouvé qu’il était prêt à sacrifier ses branches mortes pour empêcher le FN de progresser.
 

Macron incarne le mondialisme décomplexé

 
C’est aujourd’hui un mondialisme décomplexé qui est incarné par Macron et qui fait son coming out sans pudeur. Il n’a plus besoin de comparer Marine Le Pen à la petite fille d’Hitler pour la diaboliser. Il suffit de dire qu’elle ne connaît pas son cours sur l’Euro, qu’elle est frileuse, refermée sur elle-même, qu’elle menace l’économie française, ça suffit. Bernard Arnaud, le Tycoon qui a mis la main sur le luxe français, a pondu dans les Echos un papier pour jeter l’interdit sur Marine Le Pen sans sortir du domaine économique. Pour être le diable, il n’y a plus besoin de dire des horreurs sur les chambres à gaz, prétendre s’opposer au libre-échange intégral suffit.
 
Ici, le mondialisme a fait un pas de géant. Entièrement décomplexé, il s’exhibe et s’affirme tel qu’il est : si l’on n’accepte pas son coup de force, on est le mal. Plus besoin d’autre épouvantail, le fascisme est devenu inutile. Ou plus exactement il est partout pour les jeunes qui dansaient sous leurs drapeaux bleu blanc rouge devant la pyramide maçonne du Louvre : rétablir l’autorité, faire une différence entre nationaux et non nationaux, taxer une marchandise étrangère est inconcevable, d’un autre âge, d’un autre monde, absolument mauvais, absolument fasciste ! Tout ce qui n’est pas le mondialisme est devenu fascisme. De cette façon, une fois que nous serons tous éradiqués, Macron pourra réconcilier tout ceux qui lui seront soumis. C’est simple comme bonjour et beau comme l’antique.
 

Pauline Mille

http://reinformation.tv/macron-ecrase-le-pen-victoire-presidentielle-mondialisme-decomplexe-mille-69685-2/

EN BANDE SON : 

5 réponses »

  1. Bonsoir,
    Il est écrit ici que le policier enflammé est décédé. J’ai effectué plusieurs recherches sur le web, mais n’ai rien trouvé l’attestant, même sur les sites étrangers.
    N’étant pas inscrit sur Twitter, je n’ai pu aller au-delà de mes moyens.

    Confirmez-vous cette information ?

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