Art de la guerre monétaire et économique

« Armes financières de destruction massive »… Les Banques U.S ont 222.000 milliards de $ d’Exposition aux Dérivés

L’irresponsabilité des banques dîtes «trop grosses pour faire faillite» les avait presque condamnées à disparaître la dernière fois, mais apparemment, elles n’ont toujours pas tirées les leçons de leurs erreurs passées.Aujourd’hui, les 25 principales banques américaines ont 222.000 milliards de dollars d’exposition sur les dérivés. En d’autres termes, l’exposition que ces banques ont sur les produits dérivés est approximativement équivalente à 12 fois le produit intérieur brut des Etats-Unis. Tant que le cours des actions continuent de grimper et que l’économie américaine reste relativement stable, ces armes financières de destruction massive que sont les produits dérivés n’arriveront probablement pas à détruire complètement le système financier américain. Mais il est inévitable qu’un jour, une autre crise majeure éclatera, et quand ce jour-là arrivera, les dégâts que causeront ces instruments financiers extrêmement dangereux seront absolument sans précédent.

Durant la grande crise financière de 2008, les produits dérivés ont joué un rôle majeur, et les contribuables américains ont été contraints de renflouer des entreprises telles que AIG qui était sur le point de s’effondrer parce que les risques qu’elle prenait étaient bien trop élevés.

Mais aujourd’hui, voilà que ça recommence, et personne ne souhaite réellement évoquer ce sujet. Dans une quête désespérée de profits toujours plus élevés, toutes les banques dîtes «trop grosses pour faire faillite» ont joué avec le diable, et à un moment donné, beaucoup de ces investissements qui ne sont rien d’autres que des paris, ont fini par mal tourner. Les chiffres suivants proviennent directement du plus récent rapport trimestriel du Bureau du contrôleur de la Monnaie (Office of the Comptroller of the Currency – OCC) (voir le tableau 2 – Page 38/48) et, comme vous pouvez le constater, on est à un niveau d’imprudence qui est bien plus qu’alarmant…

Citigroup

Actifs totaux: 1.792.077.000 $ (plus de 1.792 milliards de dollars)

Exposition totale aux produits dérivés: 47.092.584.000,000 $ (plus de 47.000 milliards de dollars)

JPMorgan Chase

Actifs totaux: 2.490.972.000.000 $ (Près de 2.500 milliards de dollars)

Exposition totale aux produits dérivés: 46.992.293.000.000 $ (près de 47.000 milliards de dollars)

Goldman Sachs

Actifs totaux: 860.185.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars)

Exposition totale aux produits dérivés: 41.227.878.000.000 $ (plus de 41.000 milliards de dollars)

Bank of America

Actifs totaux: 2.189.266.000.000 $ (Près de de 2.200 milliards de dollars)

Exposition totale aux produits dérivés: 33.132.582.000.000 $ (plus de 33.000 milliards de dollars)

Morgan Stanley

Actifs totaux: 814.949.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars)

Exposition totale aux produits dérivés: 28.569.553.000.000 $ (plus de 28.500 milliards de dollars)

Wells Fargo

Actifs totaux: 1.930.115.000.000 $ (plus de 1.930 milliards de dollars)

Exposition totale aux produits dérivés: 7.098.952.000.000 $ (plus de 7.000 milliards de dollars)

Collectivement, les 25 premières banques américaines ont 222.000 milliards de dollars d’exposition sur les produits dérivés.

Un grand nombre de lecteurs peuvent être tentés d’abandonner la lecture de cet article dès maintenant, parce que l’expression «produits dérivés» paraît assez compliqué. Eh oui, les détails de ces arrangements peuvent être extrêmement compliqués, mais en réalité, le concept est assez simple. Voici une bonne définition sur la notion de «produits dérivés» qui provient de Investopedia…

Un produit dérivé est une sécurité dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un autre produit appelé sous-jacent.Ce produit consiste en un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d’un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier. Les actifs sous-jacents les plus courants comprennent les actions, obligations, matières premières, devises, taux d’intérêt et des indices boursiers.

Le marché des produits dérivés est une forme de « jeu légalisé »(Casino). Ceux qui sont engagés dans la négociation de produits dérivés font simplement le pari que quelque chose se produira ou non dans l’avenir. Les produits dérivés ont joué un rôle déterminant lors de la crise financière de 2008, et je suis convaincu qu’ils joueront à nouveau un rôle majeur dans cette nouvelle crise financière.

Et je ne suis certainement pas le seul qui soit préoccupé par la nature potentiellement destructrice de ces instruments financiers. Dans une lettre qu’il avait écrit aux actionnaires de Berkshire Hathaway en 2003, Warren Buffett avait qualifié les produits dérivés comme étant des « armes financières de destruction massive »

Le mauvais génie des produits dérivés est maintenant sorti de sa bouteille et ces instruments vont certainement se multiplier en nombre et variété avant que leur toxicité n’apparaisse. Jusqu’à présent, les banques centrales et les gouvernements n’ont trouvé aucun moyen efficace pour les contrôler, voire même de surveiller, les risques liés à ces types de contrats. Je considère les produits dérivés comme étant des armes de destruction massive, véhiculant le risque, qui même s’il est latent actuellement est potentiellement mortel.

Warren Buffett avait vu juste, et bien entendu, la bulle des dérivés est beaucoup plus grosse aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque où il avait faite cette déclaration.

A l’échelle mondiale, l’ensemble des contrats de produits dérivés en circulation oscille autour des 500.000 milliards de dollars.

En réalité, nous sommes au bord du désastre, et des investisseurs tels que Warren Buffett se positionnent tranquillement afin de profiter de cet énorme crash qui se profile.

Selon l’expert financier Jim Rickards, Berkshire Hathaway, la firme d’investissement de Warren Buffett est en train de mettre 86 milliards de dollars de côté parce qu’elle anticipe un effondrement majeur des marchés boursiers…

Loin d’être un signe haussier positif, cet argent mis de côté par Buffet semble signifier que nous sommes proche d’un effondrement du marché boursier. Lorsque le crash arrivera, Buffett pourra profiter du désastre et acheter de grandes entreprises pour une bouchée de pain par rapport aux valorisations actuelles.

C’est ça la méthode Buffet, mais vous n’entendrez jamais votre banquier ou votre gestionnaire de patrimoine vous conseiller ainsi. Si Buffett a mis énormément d’argent de côté, ne devriez-vous pas faire la même chose ?

Il sait ce qui va arriver. Et maintenant, c’est également votre cas.

Warren Buffett n’est pas devenu l’un des hommes les plus riches au monde en étant stupide. Il sait que les marchés atteignent des sommets complètement délirants, et il est prêt à saisir l’occasion lorsque le marché se sera effondré.

Or, il se pourrait qu’il n’est pas à attendre bien longtemps. Il y a 2 semaines, , et aujourd’hui, nous venons de recevoir encore davantage mauvaises nouvelles

Bien que la confiance soit élevée chez les chefs d’entreprises et chez les consommateurs américains, un indicateur majeur montre que cela ne se traduit pas sur le terrain.L’octroi de prêts a baissé au premier trimestre 2017 par rapport au trimestre précédent, et c’est la première fois que cela se produit depuis 4 ans, selon une analyse de la SNL Financial reposant sur les rapports de résultats bancaires déposés durant cette période. Le total des prêts est tombé à 9.297 milliards de dollars, contre un total de 9.305 milliards de dollars pour le quatrième trimestre de 2016.

C’est exactement à ce genre de phénomène qu’il faut s’attendre lorsqu’un nouveau ralentissement économique commence. L’économie américaine dépend très fortement du flux de crédit, et lorsque ce flux commence à baisser, c’est un très mauvais signe.

Pour l’instant, les marchés financiers continuent d’évoluer en restant complètement déconnectés des mauvaises nouvelles économiques, mais comme nous l’avons vu en 2008, les marchés peuvent plonger très rapidement dès lors qu’ils commencent à être rattrapés par les réalités économiques.

Warren Buffett est prêt à affronter la crise qui s’annonce.

Et vous, vous l’êtes ?

Source: theeconomiccollapseblog

http://www.businessbourse.com/2017/05/19/armes-financieres-de-destruction-massive-les-25-premieres-banques-u-s-ont-222-000-milliards-de-dexposition-aux-derives/

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