Aristote contre Platon

Islamisme – Face au terrorisme: une bonne thérapie sociale s’impose !

« Attentat de Londres: le maire Sadiq Khan condamne des « actes barbares »

Cette déclaration est celle du maire de Londres. Et à ce titre, elle mérite intérêt. Le maire de Londres peut être considéré comme le représentant type d’une certaine partie de la population, celle qui répond aux attentats par des chansons d’amour, par des teddy bear, des pins  et des concerts.

Nous vous invitons à attacher la plus grande importance si vous ne l’avez pas fait avant, à toutes les déclarations, à tous les commentaires qui suivent les attentats. En particulier ceux bien entendu du personnel politique et des médias. Vous comprendrez mieux le monde dans lequel nous vivons.

Grâce à cette attention, vous parviendrez à mesurer la profondeur du mal qui nous accable. En effet, les déclarations comme celle qui est reprise ci dessus , ce sont les déclarations d’un corps social malade; ce sont les réactions du malade face à l’agression. Personne ne peut douter de cette évidence; la maladie est d’autant plus grave que l’organisme auquel elle s’attaque est lui-même faible. Nos corps sociaux sont faibles, c’est à dire qu’ils ne savent pas se défendre, mais en outre ils ont érigé comme valeur le fait même de ne pas se défendre. Il y a une attirance pour le suicide là dedans, il y a de l’instinct de mort, surtout pas d’instinct de conservation. la conservation:c’est trop primaire. Vive le culturel, surtout si il valide la destruction.

Une société qui n’est pas capable de se défendre contre les assaillants est, on l’a constaté sans cesse dans l’histoire, une société condamnée. Il y a une logique de survie dans une société et malheureusement, c’est bien triste à reconnaître, cette logique de survie n’a pas grand chose à voir avec les principes de la morale individuelle. C’est pour cela par exemple qu’au fil du temps on a donné à l’Etat des pouvoirs exorbitants. L’Etat a le droit de tuer, de faire violence, d’emprisonner, de bannir, tout cela au nom de la défense du groupe. La logique de défense du groupe n’a que faire du sentimentalisme et des pleurnicheries individuelles. Il faut de la rigueur, il faut une absence totale de pitié et, à la limite, une absence de discernement.

L’ennemi ne doit être jugé qu’à l’aune d’une seule chose: sa dangerosité. Peu importe son parcours, ses excuses, ses motivations, le nuisible doit être éliminé. C’est ainsi que toute société dans l’histoire a réussi à survivre.

L’une des questions les plus importantes est celle-ci: quel est l’ennemi? La définition de l’ennemi, sa désignation, sont aussi importantes que les châtiments qu’on lui réserve.

C’est là dessus que jouent les terroristes. En effet, ils font en sorte que leur désignation soit difficile. On a vu par exemple dans les guerres contemporaines, en Irak, en Afghanistan, se généraliser les boucliers humains. Les vrais guerriers, vrais militaires en fait, font en sorte de jeter le trouble en se confondant avec les populations. Ils font en sorte d’une part que l’on ne puisse les identifier facilement, et d’autre part que les bonnes âmes, chez les belligérants d’en face, aient des scrupules à frapper par peur de toucher des innocents, comme l’on dit.

Ce problème est très clair s’agissant des frappes militaires et il est parfaitement reconnu comme tel. Cependant, avec un peu de clairvoyance, on s’aperçoit que la situation est exactement la même dans la guerre sous forme d’attentat terroriste. Le terroriste s’abrite en notre sein, il se fait protéger par nos propres lois, il fait en sorte de susciter compassion, pitié, remords, et autres sentiments du même type qui tournent autour de la culpabilisation. La technique consiste à nous paralyser.

On pourrait attendre de nos dirigeants qu’ils soient capables de voir le problème et de le résoudre. Comment faire la guerre quand l’ennemi est parmi nous, quand il s’abrite dans nos villes, quand il bénéficie de nos lois, et quand, en plus, cyniquement et efficacement, il en joue pour être plus meurtrier. Tel est l’un des grands défis des guerres modernes.

La guerre qui oppose le faible au fort n’a que peu de rapport avec les guerres classiques. Ce type de guerre se multiplie depuis la guerre du Vietnam. Il  a ses théoriciens et par exemple, quelqu’un comme Ben Laden dans son discours de 1992 l’a parfaitement explicité. La guerre du faible au fort c’est la guerre contemporaine, la guerre moderne. Elle est particulièrement cruelle pour le peuples, presque plus que pour les combattants.

Avez-vous remarqué que les chefs de gouvernement, les médias, bref, tous ceux qui sont censés animer les débats et faire progresser la conscience des peuples, évitent soigneusement de poser toutes ces questions; ils évitent soigneusement de caractériser le malheur qui nous grappe. Comme les autruches ils pensent que ce qui n’est pas vu n’existe pas; ils croient aux vertus de l’ignorance. Résultat on fait la guerre mais sans se préoccuper de protéger sa propre population. Singulière conception de la mission dite de défense des armées!

Tout ceci se retrouve au niveau du vocabulaire utilisé et c’est sur ce point que nous voudrions insister. Le vocabulaire, c’est l’outil suprême du mensonge et de la tromperie.

Revenons sur la déclaration que nous avons mise en exergue: « Attentat de Londres: le maire Sadiq Khan condamne des « actes barbares ».

Cette déclaration est scélérate. Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais elle évite de nommer. Nommer est important, car comment haïr et comment se défendre si on ne peut nommer l’ennemi. Cette déclaration est névrotique, elle témoigne d’un esprit perturbé. Pourquoi? Tout simplement parce que ce qu’elle condamne, ce sont des actes barbares et non pas des barbares. Ce qui est désigné, c’est une abstraction, quelque chose de tiers et non pas la main qui frappe. On suggère ainsi que l’acte est impersonnel, qu’il tombe du ciel, on condamne les actes, mais surtout pas les hommes, eux sont escamotés comme dans l’usage du « il » impersonnel de « il pleut » ou du « on ». Avec ces procédés, les attentats sont presque une fatalité, et c’est ce que veut dire Macron quand il dit il faut s’y habituer.

Les attentats sont une fatalité comme les accidents de la route. Des simples statistiques. Pourtant a y bien songer, contre cette fatalité des accidents de la route on lutte bien en prenant appui sur les statistiques de consommation d’alcool. On sélectionne dans la population , on crée un groupe que l’on stigmatise. Mais s’agissant des attentats islamistes, il est interdit  sélectionner le groupe, de le définir et de d’oser dire que c’est à l’intérieur ce groupe que se recrutent les criminels. Attention gare au délit de faciès! Les coupables d’accidents de la route sont des criminels, on les désigne tandis que les coupables d’actes terroristes , on les absout!

Croyez moi, vous aurez toujours beaucoup de difficulté à vous défendre contre une attaque barbare si vous n’osez pas voir la main qui tient le couteau. Ce qu’il faut désigner, c’est ce qui est utile, c’est à dire ce qui accomplit l’acte, car ceux qui accomplissent les actes sont nos ennemis. Les actes eux-mêmes sont beaucoup de choses et le vocabulaire est infini pour les caractériser mais il faut savoir que la caractérisation est absolument inutile en termes d’efficacité. C’est une sorte de détournement de l’attention, détournement du désir de vengeance, détournement du réflexe de protection. En effet, il s’agit de pointer dans une direction dans laquelle il n’y a rien d’autre à voir que du vent.

Nous sommes au coeur de la névrose sociale, celle que  nous ne cessons d’analyser. Celle qui fait que nous sommes devenus inadaptés au monde et qu’étant inadaptés au monde, nous sommes obligés de nous en remettre à d’autres, c’est à dire de devenir leurs serfs et leurs obligés.

La névrose cela consiste à opérer des déplacements, à remplacer une chose douloureuse, traumatisante,  par une autre  plus acceptable, plus confortable. Cela consiste  à faire  des glissements, à utiliser des outils, en particulier des mots, inadaptés au traitement des situations. La névrose  coupe le lien qui devrait unir au réel, l’exprimer  et le transformer, le rendre plus satisfaisant. Une névrose de groupe touche tout l’Occident, et elle se propage à une vitesse d’autant plus grande qu’elle est colportée, mise en scène  par les médias mondialisés, elle est transformée en spectacle presque plaisant, comme par exemple le spectacle des concerts, des films, des fleurs.

Nos dirigeants vont nous dire mais nous ne pouvons désigner les ennemis: si nous le faisions, ce serait prendre le risque de l’amalgame, le risque  de la guerre civile et des divisions internes. Ils se moquent de nous car ce risque ils le prennent mais … à notre égard. Ils divisent les citoyens entre d’un côté ceux qui agitent les bisounours et de l’autre  ceux qui voudraient que l’on réagisse,  que l’on s’attaque aux ennemis et aux causes de leur agressivité. Bref ils divisent notre société pour protéger ceux  qui  couvent les ennemis en leur sein.

Ils  nous trompent et font des choix terribles, sans le dire. Près d’un tiers des citoyens refusent cette politique culpabilisation, et d’auto-flagellation, ils rejettent  la confusion , la lacheté de la névrose. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil disent les dompteurs de bisounours,  les Macron, les Juppé et autres Sadiq Khan, il ne faut pas pointer, pas stigmatiser , pas amalgamer, pas faire souffrir les innocents islamistes , ceux qu’il faut bannir, maudire et diaboliser, ce sont ceux qui ne partagent pas l’idéologie de la culpabilisation.  Qui a songé que pour préserver l’union d’amour avec les islamistes, on rejette un citoyen sur trois hors de la communuaté nationale! On diabolise  tous ceux qui ne sont pas d’accord avec cette politique.

L’union avec les islamistes est la priorité , au prix du  rejet des Français récalcitrants et rebelles .

La névrose, consiste à  se tromper d’ennemis.

BRUNO BERTEZ

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