1984

Islamo-Mondialisme vs islamo-Neocon, Frères Musulmans vs Salafistes : Pour qui et pour quoi les bénéfices de la terreur ?

Islamo-Mondialisme vs islamo-Neocon, Frères Musulmans vs Salafistes : Pour qui et pour quoi les bénéfices de la terreur ?

Signalons, à propos du Qatar et de Arabie saoudite, que derrière le duel en face-à-face, il y a le sponsoring du djihad. La mise au ban du Qatar par l’Arabie saoudite masque la rivalité entre deux pays, qui, chacun à sa manière, se cherchent une légitimité auprès des mouvements radicaux de l’islam : les Frères musulmans pour le Qatar ; et les salafistes pour l’Arabie saoudite.

Salafisme made in Saudi Arabia :

A noter tout de même que si le petit Qatar soutient le terrorisme djihadique sunnite en général et les Frères Musulmans en particulier, la grande Arabie saoudite sunnite wahhabite, elle, soutient également le terrorisme, notamment le terrorisme sunnite salafiste.

Concrètement, nous vivons sous la menace terroriste à cause de l’Arabie saoudite qui exporte à coups de milliards de pétrodollars  —  sur tous les continents et depuis des décennies  —  un salafisme universel, sous une forme exportable du wahhabisme saoudien.

Le Conseil de Coopération du Golfe :

Le Conseil de Coopération du Golfe, créé en 1980 pour assurer l’intégration – économique et sécuritaire – aux monarchies du Golfe, est menacé de dislocation. Et l’antagonisme s’aggrave entre le duo Arabie saoudite / Egypte, d’une part ; et Iran / Turquie, de l’autre, qui ont volé au secours du Qatar via un approvisionnement alimentaire d’urgence. A noter que les manuels scolaires et les télévisions du Golfe diffusent encore, malgré les « promesses » de l’Arabie saoudite, des appels à mépriser et à maudire (17 fois par jour !) les Chrétiens et les Juifs et à tuer les apostats.

Barça & Qatar Airways : 

A noter aussi qu’en Arabie saoudite, porter le maillot du Barça est désormais passible de 15 ans de prison. Les Saoudiens n’ont désormais plus le droit de soutenir le Barça, qui est sponsorisé par la compagnie qatarienne Qatar Airways, sous peine d’emprisonnement.

Quant Erdogan s’en mêle :

De son côté, le président-dictateur islamiste Erdogan raconte que s’efforcer d’isoler le Qatar dans tous les domaines est inhumain, contraire aux valeurs de l’islam et que le Qatar est un pays contre lequel une peine de mort a, en quelque sorte, été prononcée. En clair, comme écrit plus haut, la Turquie ainsi que l’Iran soutiennent le Qatar contre l’Arabie saoudite qui elle est soutenue par l’Egypte.

Le nazislamiste Erdogan est toujours aussi fou :

La Turquie raconte qu’elle va immédiatement envoyer plusieurs milliers de soldats pour assurer la « protection » de la monarchie qatarie. On espère pour Erdogan que c’est du bluff, car s’il agissait de la sorte, il le regretterait amèrement.

Alors que les Etats-Unis ont entrepris d’accroître la pression sur le Qatar pour contraindre ce dernier à cesser son soutien au djihadisme en général et aux Frères Musulmans en particulier, la France (la « Macronie qatarisée ») a opté pour un soutien inconditionnel aux islamistes et à l’émirat qatari. Le président français s’est en effet aligné  —  aux côtés de ses homologues turcs sunnites et chiites iraniens  —  sur la position du Qatar (Sarkozy et Hollande avaient déjà fait la même chose à « leur époque »…).

L’axe Doha – Ankara – Téhéran – Paris :

Macron a ainsi eu une conférence vidéo, avec le président turc et l’émir du Qatar, pour faire face à la crise qui oppose, d’un côté, les USA et leurs alliés du Golfe ; et de l’autre côté, l’émirat qatari et ses appuis turcs et iraniens. Donald Trump a exigé – et obtenu – de l’Arabie Saoudite et d’autres pétromonarchies sunnites qu’elles contraignent le Qatar à abandonner sa politique de soutien au terrorisme islamique. Une exigence qu’a refusé le Qatar, encouragé en cela par la Turquie, l’Iran et la France. Le Qatar est désormais coupé du reste de ses voisins arabes.

Blocus ou pas blocus :

L’Arabie saoudite s’est défendue de toute volonté d’imposer un blocus au Qatar (c’est sans doute de l’humour saoudien). Concrètement, un ministre saoudien s’est défendu de tout blocus du Qatar, après avoir rencontré son homologue américain, Rex Tillerson, qui avait souhaité un allègement des mesures contre le Qatar.

Et ce en dépit de la position de Trump, qui lui, avait personnellement sommé l’émirat qatari d’arrêter immédiatement son financement de divers mouvements terroristes. A noter tout de même qu’une base américaine se trouve toujours à Al Oudeid, au Qatar, avec plus de 10’000 hommes….

Un blocus qui paraissait avoir reçu un feu vert de la Maison-Blanche. Donald Trump s’était réjoui de ces pressions, affirmant que le Qatar «  finançait le terrorisme à un haut niveau », ajoutant «  durant mon récent voyage au Moyen-Orient, j’ai affirmé que le financement de l’idéologie radicale devait cesser. Les dirigeants ont montré du doigt le Qatar – Et voilà !» Et d’estimer que les pressions sur le Qatar signeraient peut être «  le début de la fin du terrorisme ». Au même moment, le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson appelait les pays du Golfe à cesser d’isoler le Qatar  ! « Le blocus gêne l’action militaire des Etats-Unis dans la région et la campagne contre l’Etat islamique », avait déclaré le Secrétaire d’Etat, tandis que le secrétaire à la Défense, James Mattis, remerciait ses amis qataris, en rappelant qu’ils abritent la principale base militaire des Etats-Unis au Proche-Orient à Al Oudeid avec 11.000 hommes. Elle est le point de départ de la majorité des raids contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak.

Cette diplomatie américaine  semble en tout cas 100 % gagnante pour le complexe militaro-industriel américain. L’engagement pris par le ministre qatari de la Défense Khaled Al Attiyah d’acheter 36 avions de combat F 15 pour la coquette somme de 12 milliards de dollars, est une sacrée aubaine pour Boeing, qui n’avait plus guère de commandes pour ce chasseur jugé en fin de course par nombre de spécialistes. Ce qui les étonne d’autant plus que Doha n’a même pas encore reçu les 24 Rafale commandés à la France pour 6,3 milliards d’euros fin 2015. Seuls des alliés très proches des Etats-Unis, Japon, Israël, Corée du Sud et Arabie saoudite (140 appareils dont la livraison vient de débuter) ont pu acheter des F15. Le Qatar obtient donc cette distinction (le Congrès avait déjà autorisé la vente de 72 F 15 au Qatar en octobre dernier) avec des avions qui, à vrai dire, ne peuvent pratiquement pas décoller sans entrer dans l’espace aérien des voisins… L’émirat essaie ainsi de s’acheter une conduite auprès des Etats-Unis tout en signifiant à l’Arabie saoudite qu’elle joue sur un pied d’égalité. L’émirat a ainsi insisté sur les quelque 60.000 emplois sauvés ou créés aux Etats-Unis grâce à cette signature.

https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/030386831601-washington-souffle-le-chaud-et-le-froid-au-qatar-avec-des-ventes-de-f-15-2094870.php

Michel Garroté pour Les Observateurs

http://lesobservateurs.ch/2017/06/13/djihad-larabie-saoudite-lafrique-qatar/

http://lesobservateurs.ch/2017/06/14/erdogan-jenvoie-immediatement-milliers-de-soldats-qatar/

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