1984

La propagande produit le mensonge en assemblant des bouts de vérité. La contre-propagande protège la vérité en assemblant des lambeaux d’inexactitudes.

La propagande produit le mensonge en assemblant des bouts de vérité. La contre-propagande protège la vérité en assemblant des lambeaux d’inexactitudes. C’est ainsi que Trump a fait courir la rumeur qu’il existait peut-être des enregistrements de ses conversations avec le directeur du FBI, James Comey.

Bien lui en a pris : lors de son dernier show au Sénat, le citoyen Comey, prudent, a dû confirmer publiquement ce que Trump disait depuis toujours : Trump ne faisait pas l’objet d’une enquête criminelle, Comey le lui avait confirmé à trois reprises, aucune collusion avec la Russie n’avait été prouvée, l’affaire Flynn était séparée de l’enquête sur les ingérences de la Russie. Oui, Trump lui avait dit espérer voir le dossier Flynn se clore – fait que Comey aurait dû immédiatement rapporter au Congrès dans le cas où il aurait estimé criminelle une telle demande, ce qu’il n’a jamais fait – et non, il n’a pas voulu publiquement exonérer Trump.

Bref, l’impression s’est dégagée que Comey avait délibérément entretenu la confusion publique sur la culpabilité de Trump, et qu’il avait lui-même organisé des fuites sur le président dans la presse. Et l’on a surtout compris que Comey manipulait le système pour faire nommer un procureur spécial… au moment où l’argument de la « collusion russe » perdait son souffle. Histoire de verrouiller Trump.

Toujours est-il qu’en « mentant », Trump a levé lui-même plusieurs lièvres que les castrats républicains n’auraient jamais levés, et a permis de politiquement renverser la situation. Ainsi, à force d’avoir faussement clamé qu’il était « sous écoute », l’on a fini par découvrir que sa campagne avait été illégalement espionnée par Obama, au point que les dossiers de l’ex de la Maison-Blanche se sont réfugiés vite fait dans les archives de la nouvelle bibliothèque présidentielle Obama, à Chicago : bien joué, les documents sont statutairement bloqués pour cinq ans.

Sauf si le président Trump en exige l’accès…Le Congrès vient, en parallèle, de convoquer plusieurs hauts fonctionnaires, dont… l’ex-ambassadrice à l’ONU Samantha Power, pour savoir si et pourquoi ils avaient participé au déclassement des informations (et aux fuites) sur Flynn et la campagne de Trump. Mieux encore : poussé dans les cordes par certains sénateurs, Comey avait dû lâcher quelques informations sur un mémo présumé entre le ministre de la Justice Loretta Lynch et la campagne Clinton, confirmant que « l’affaire n’irait pas Trop loin ». Résultat : un groupe bipartisan de sénateurs lance une enquête officielle sur Loretta Lynch.

Et, enfin, le dessert : à force d’avoir entendu Trump demander pourquoi Obama n’avait jamais rien fait sur des « attaques russes » qui remonteraient au printemps 2015, certains parlementaires se le demandent eux-mêmes. On dit qu’Obama voulait protéger l’élection en évitant de plus graves représailles cybernétiques russes. Ne serait-ce pas plutôt que Poutine aurait tiré « quelque chose » – à ne surtout pas dévoiler – des trente-cinq mille courriels magiquement effacés de Hillary ?

On peut considérer, maintenant, que Trump a gagné sa bataille contre les démocrates. Cela ne compte pas. On en est maintenant à la phase « finale » dans la guerre entre Trump et les néocons, le « deep state » et le procureur spécial Mueller. Ne pouvant rien prouver (y compris l’entrave à la justice), la tentation sera de faire tomber Trump « hors sujet » : ses affaires financières et fiscales. Tel est le piège.

 http://www.bvoltaire.fr/trump-joue-poker/

Selon le Washington Post vendredi la CIA aurait averti le président Barack Obama dès août 2016 que les piratages du parti démocrate avaient été ordonnés par Vladimir Poutine dans le but de nuire à Hillary Clinton et d’aider Donald Trump. Le WAPO ne se cache pas de conduire le coup d’état anti Trump.

Les soupçons pesaient déjà contre la Russie en juillet 2016, quand des messages volés du parti démocrate ont été diffusés par WikiLeaks à la veille de la convention démocrate.

Mais le Washington Post raconte désormais avec détails l’alerte lancée par le service de renseignement américain à la Maison Blanche, plusieurs mois avant que Washington n’accuse publiquement, le 7 octobre 2016, les plus hauts échelons du gouvernement russe d’avoir fomenté les piratages informatiques.

Et ce n’est qu’en janvier 2017 que les Etats-Unis accuseront nommément le président russe d’avoir cherché à déstabiliser le système électoral américain, en sapant la candidature d’Hillary Clinton et en aidant celle du républicain Donald Trump.

Dès août 2016, selon le quotidien, Barack Obama a mis la Maison Blanche sur le pied de guerre, dans le plus grand secret, ordonnant à ses services de renseignement et de sécurité d’obtenir le plus d’informations possible et de dresser une liste de représailles possibles, allant de sanctions économiques à des cyber-attaques.

L’administration Obama savait

Le Post rapporte qu’en plus de l’avertissement formulé directement par Barack Obama à Vladimir Poutine, en marge d’un sommet en Chine en septembre, le patron de la CIA, John Brennan, a téléphoné le 4 août à son homologue des services de sécurité russes FSB, Alexander Bortnikov, pour l’avertir. Et le 31 octobre, un message a été envoyé à Moscou par un canal sécurisé pour prévenir que toute interférence dans le scrutin du 8 novembre serait inacceptable.

Mais Barack Obama, comme cela a été rapporté auparavant, était réticent à riposter avant l’élection, de peur que la Russie ne lance des attaques le jour du scrutin, et également par crainte que toute action ne soit interprétée politiquement par les républicains.

Finalement, Barack Obama autorisa des sanctions le 29 décembre: l’expulsion de 35 espions sous couverture officielle, la fermeture de deux résidences diplomatiques russes aux Etats-Unis, et des sanctions économiques contre les services secrets russes.

Secrètement, l’ancien président démocrate aurait également autorisé une opération ultra-sensible conjointe de la CIA, de la NSA et du cyber-commandement américain: l’implantation dans les infrastructures russes de codes malicieux dormants pouvant être ensuite déclenchés en cas d’escalade.

Selon le Post, rien n’indique que cet ordre de M. Obama ait été annulé par son successeur, Donald Trump.

Le nouveau président américain a cependant mis en cause vendredi la gestion de ce dossier par son prédécesseur, via son canal de communication favori, Twitter: « Révélé à l’instant: l’administration Obama savait bien avant le 8 novembre l’interférence de la Russie dans le scrutin. Mais elle n’a rien fait. POURQUOI? ».

Dans un entretien à la chaîne de télévision Fox News qui sera diffusé intégralement dimanche, Donald Trump a de même manifesté son incompréhension face à la faible couverture médiatique de ces révélations concernant Barack Obama: « S’il avait l’information, pourquoi n’a-t-il rien fait ? Il aurait dû faire quelque chose. Mais ça vous ne le lisez pas. C’est plutôt triste », a-t-il déclaré à Fox, selon un extrait diffusé vendredi. 

EN BANDE SON : 

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