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Trump : derrière le chaos, la victoire ? 

Il est dit que Trump, chaotique, tombe en vrille. Avant de nous prononcer, faisons le bilan du coup d’État rampant qui le tenaille (avant de prévoir, en 2e partie, les prochains mouvements tactiques et stratégiques du président).

Reprenons :

1) Trump a gagné l’élection du 8 novembre avec un nombre écrasant de grands électeurs, et peut-être même la majorité du vote populaire (l’enquête menée par le vice-président Pence sur les fraudes électorales – dont le vote des illégaux – permettra de le savoir).

2) Depuis la rencontre du 14 novembre (à l’hôtel Mandarin de Washington) entre la chef de file démocrate Nancy Pelosi, George Soros et un certain nombre de capitalistes, un coup d’État rampant a été mis en branle, visant à transformer Trump en Viktor Ianoukovytch. Il fallait trouver une histoire à vendre au public, tout en lançant une sédition à géométrie variable.

3) On se souvient que tout avait démarré avec le piratage, en 2016, du serveur du Parti démocrate, et les publications de WikiLeaks des courriels de Podesta (le directeur de la campagne Clinton). Ces deux actes ont été « imputés » à Poutine en personne, orchestrant un « acte de guerre » à l’encontre des États-Unis.

4) Puis est survenu le fameux « dossier Trump » en janvier 2017, décrivant un Trump se livrant à la débauche dans un hôtel de Moscou. Ce dossier assemblé pour le compte du Parti démocrate par la firme américaine de salissage politique Fusion GPS a été, depuis, unanimement démoli.

5) Depuis six mois, la relation entre Trump et le Congrès est à « qui manipule l’autre ». Le Congrès tentant d’imposer son programme à Trump (autrement dit celui des bailleurs de fonds électoraux), Trump cherchant à se rallier les élus républicains.

6) La réalité est que la majorité des élus républicains veulent le vice-président Mike Pence comme président et, passivement ou activement, ont été complices de l’inquisition visant à faire tomber Trump pour collusion dans « l’ingérence russe dans nos processus démocratiques ».

7) Cette inquisition se matérialise aujourd’hui par quatre enquêtes parlementaires (sans succès), une enquête du FBI (sans succès) et, enfin – in cauda venenum –, celle du procureur spécial Robert Mueller, républicain « bushiste » qui a recruté une équipe juridique… pro-Clinton afin de fouiller dans les affaires personnelles de Trump.

8) Or, les lois américaines sont telles qu’on peut toujours trouver un crime. Le journaliste Tucker Carlson disant récemment : « Si je vais au restaurant à Moscou, il y a fort à parier que je serai inculpé par le FBI pour blanchiment d’argent ! »

9) Début juillet, lorsque sa famille est passée à la moulinette des enquêtes, Trump a alors compris que sa mise à mort se profilait. Il a réagi…

En 2e partie nous verrons comment Trump a ridiculisé les élus républicains « gestionnaires » tout en motivant les élus « idéologiques », comment il a débloqué un certain nombre d’obstacles, comment il a repeint le paysage à coups de tweets, de couteau (ou de massue !), et enfin comment il réorganise sa maison afin de tenter une échappée quand tous dormiront en août.

Trump était donc dans les cordes. Les dix derniers jours de juillet ont cependant été fertiles en contre-attaques trumpiennes, suivies de rebondissements intéressants :

1) Trump a commencé par inonder le marché de tweets précis sur les collusions démocrates de 2016, rappelant au passage que leurs actes, de nature pénale, n’avaient pas suscité la nomination d’un procureur spécial… Il a également enfoncé le clou sur les conflits d’intérêts du procureur spécial Mueller, encore, encore et encore…

2) Il a ensuite attaqué publiquement (et incroyablement) son ministre de la Justice, l’accusant, par sa récusation hâtive dans l’affaire russe, d’avoir perdu le contrôle d’un ministère de la Justice qui a nommé un tueur à gage : Mueller.

3) Il lui a ensuite reproché de ne pas suivre sur les affaires criminelles Clinton (connexions russes) et Obama (démasquage abusif et illégal des écoutes – on sait que la démission du général Flynn a été causée par la fuite d’une conversation « démasquée » avec l’ambassadeur russe).

4) Puis il a organisé une série de bains de foule, rappelant à tous (donc aux élus) que son soutien populaire est intact.

5) Ô surprise, voici que certains élus se réveillent, exigeant création de commissions d’enquête et nomination d’un procureur spécial sur l’ancien ministre de la Justice d’Obama, Loretta Lynch, et son directeur du FBI, James Comey.

6) Idem pour l’ancienne conseillère pour la sécurité nationale d’Obama, et d’autres, sur la question des « démasquages » des conversations écoutées.

7) Cependant, le ministre de la Justice Jeff Sessions annonce une prochaine conférence de presse sur l’état de l’enquête criminelle sur les « fuiteurs » au sein du gouvernement et des ministères. Traitera-t-il de Comey, qui a admis avoir fuité pour inciter à la nomination du procureur Mueller ?

8) Toujours est-il que le site Circa annonce que le responsable des affaires juridiques du FBI serait lui-même sujet à une enquête criminelle pour avoir transmis des informations à Reuters.

9) Mais il y a les fuites de la Maison-Blanche elle-même. Le spadassin Scaramucci, tout nouveau directeur de la communication de la Maison-Blanche, « exécute » le chef de cabinet de Trump, Reince Priebus, homme de l’establishment incapable de mettre de l’ordre dans les troupes, et soupçonné de fuites. Et tout aussi incapable de contrôler les parlementaires.

10) L’échec de la réforme du système de santé illustre ainsi la collusion des caciques républicains avec les lobbies de la Santé (assurance, industries pharmaceutiques et technologiques) hostiles à toute mise en concurrence. Trump en sort indemne dans les sondages. Il annonce alors que, si les parlementaires ne se remettent pas au travail sur le système de santé, il va couper leurs assurances médicales.

11) Puis il nomme le général Kelly comme chef de cabinet, celui-là même qui dirigeait avec succès le Homeland Security.

En troisième partie, nous prévoirons que Trump va couper avec l’establishment républicain, se reposant sur les généraux et les milliardaires. Nous reparlerons du « dossier Trump », préparé par Fusion GPS, et du rôle du sénateur McCain dans sa révélation, et nous postulerons que la récente affaire Wasserman-Awan pourrait bien renverser la théorie du piratage russe du serveur du Parti démocrate. Ce qui annihilerait un an de propagande… qui pourtant a mené à la démission de Flynn, la récusation de Sessions et la nomination de Mueller.

Le rebelle a donc appris en six mois ce qu’un politicien ordinaire maîtrise après dix ans : poussant ses adversaires à la faute, feignant l’incompétence, voire le dérangement mental, il organise le chaos afin de brouiller les pistes. Le mois d’août porte les germes d’une renaissance possible.

Il lui faudra désamorcer le missile Mueller et institutionnaliser son mouvement populiste pour imposer son plan économique à un Congrès chaotique. Afin de satisfaire à ses obligations électorales : sécurité interne et externe, prospérité économique, déconstruction du « deep state »

Ainsi, ses coups de boutoir visant à « russifier » et « pénaliser » les actions de Hillary Clinton comme de Barack Obama, ses attaques du système judiciaire, ses menaces de punition des élus républicains lors des élections partielles de 2008 ont créé un contre-feu antidémocrate : les médias parlent soudainement moins de la collusion de Trump avec Poutine…

Trump est, de plus, servi par les circonstances avec deux affaires qui vont faire boule de neige :

D’abord, il apparaît que le sénateur McCain avait « trempé » dans le complot du très salace « dossier Trump » préparé par la firme Fusion GPS (d’abord pour les républicains, ensuite pour les démocrates). Un dossier repris en boucle des mois durant, « documentant » une vaste chaîne de collusions entre Trump, ses amis et Poutine. McCain serait-il faussaire ? Il a reconnu lui-même avoir transmis ce dossier au FBI (James Comey), suite à sa discussion à Londres sur ce dossier avec l’ambassadeur de Tony Blair à Moscou. Il se trouve maintenant impliqué – par les accusés – dans un procès en diffamation au Royaume-Uni (« John McCain faces questions in Trump-Russia dossier case »Miami Herald, 11 juillet).

Ensuite, le « piratage russe » du Parti démocrate (point de départ de la « poutinisation » de Trump) se voit compensé par une « connexion pakistanaise ». Madame Wasserman Schulz se trouve, en effet, prise dans un imbroglio suspect, ayant recruté (et surpayé) une famille entière d’Américano-Pakistanais qui se sont tous réfugiés au Pakistan après avoir transmis des fonds. Sauf un, arrêté à l’aéroport. Au-delà de fraudes de droit commun, le Daily Caller, puis le National Review, révèlent que les protagonistes avaient accès total aux informations confidentielles du parti comme des commissions du Congrès où siège Wasserman. Cela sème le doute sur les origines du piratage du parti…

Ces deux éléments affaiblissent la raison d’être de l’enquête du procureur Mueller, ami de Comey, lequel a illégalement fuité pour déclencher la nomination de Mueller.

Trump pourra bientôt se passer des républicains. Ils se sont ridiculisés dans la non-réforme du système de santé et risquent de faire de même en matière de réforme fiscale. Il sait qu’il y a un fort courant anti-Pelosi (cols bleus) chez les parlementaires démocrates. Tout s’aligne donc pour un roque : en proposant d’abord au Congrès la réforme des infrastructures (mille milliards de dollars), que veulent aussi les démocrates, et en créant un réflexe « Trump democrats »… avant de lancer les baisses d’impôts. Sans dépendre des républicains…

Alors, aux partielles de 2018 pourra enfin s’organiser une purge des caciques démocrates et républicains. Il aura enfin le pouvoir. D’où l’importance de l’actuelle purge du personnel de la Maison-Blanche. Car Trump n’a confiance que dans les généraux et les milliardaires pour réaliser son plan.

ANDRE ARCHIMBAUD

http://www.bvoltaire.fr/trump-derriere-chaos-victoire-1re-partie/

EN BANDE SON :

 

2 réponses »

  1. Les Etats-Unis et l’Irlande sont en faillite.

    Aux Etats-Unis, la dette publique s’est emballée : 19 969 milliards de dollars, soit 103,16 % du PIB.

    Relever le plafond de la dette américaine : la prochaine urgence du Congrès.

    Les inquiétudes ressurgissent sur une nouvelle crise aux Etats-Unis autour du plafond de la dette qui doit être impérativement relevé par le Congrès en septembre pour que l’Etat puisse assurer ses obligations financières.

    Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor de Donald Trump, a prévenu que les finances du gouvernement ne pourraient tenir que jusqu’au 29 septembre, date à laquelle le Trésor aura besoin d’emprunter de l’argent frais au-dessus du plafond actuel pour financer l’administration.

    Faute de nouvelle limite plus élevée, les Etats-Unis pourraient être déclarés en défaut de paiement pour la première fois de leur histoire et provoquer une catastrophe financière sur les marchés.

    La limite d’endettement a été atteinte en mars dernier à 19.800 milliards de dollars.

    http://www.liberation.fr/futurs/2017/08/02/relever-le-plafond-de-la-dette-americaine-la-prochaine-urgence-du-congres_1587769

    Irlande :

    Nous venons d’apprendre que l’Irlande est en faillite.

    D’après les calculs du Financial Times, les statistiques de l’Irlande sont fausses (comme l’étaient les statistiques de la Grèce il y a dix ans).

    La dette publique réelle de l’Irlande est au moins un quart supérieure à celle qui est indiquée au public.

    L’économie irlandaise est en réalité un tiers plus petite que ce qui est généralement admis. L’excédent commercial de l’Irlande est en fait un déficit. En outre, la dette irlandaise est au moins un quart supérieure à celle qui est indiquée au public. Ces résultats détonants sont issus d’une nouvelle mesure de l’activité irlandaise, adoptée par les statisticiens officiels du pays, explique le Financial Times.

    Source :

    https://fr.express.live/2017/07/20/irlande-correction-pib-demondialisation/

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